La Treizième Heure

petit passage aux galeries et arrêt au stand Cartier, pour découvrir les heures. La vendeuse vraiment sympathique, on discute et vient le tour de la Treizième heure et là j’adore, je sent un thé Lapsang souchong fumé, un cuir, du goudron, mais surtout le thé fumé ! et sur la peau le thé est très présent et j’aime beaucoup, avec ce coté fumé sombre, enfin bref je craque et le porterais très facilement.
Et la vendeuse, nous proposes à chacun un échantillon d’une Heure, vraiment gentille.
c’est vrai que je le prix est extrêmement élevé mais le parfum me plais tellement, je pense finir par craquer incessamment sous peu : D

Ca y est, je me suis pas mal approprier les Heures. Je saisis de plus en plus le concept, (mais de moins en moins le prix...).

Ma préférée reste pourtout L’Heure Promise, qui est vraiment magnifique !

Mais La Treizième Heure a énormément évoluée dans mon esprit. Je continu de saisir une note anisée, puis un effet gourmand, puis un autre cuiré-vanillé. Puis en me replongeant dans le concept d’une treizième heure (heure qui normalement n’existe pas, qu’on soit d’accord), et bien je voyais bien ce chat noir mystérieux (allusion à la Douzième Heure : L’Heure Mystérieuse, assez proche), mais à côté d’une cheminée fumante dans la nuit noire des toits de Paris. Puis il pleut même, ou alors il vient juste de pleuvoir. Ca sent la tuile mouillée, la gouttière humide et l’odeur du bois brûlé fouetté par une averse.

Des impressions magnifiques, très évocatrices et tout en subtilité. Imaginez vous prenez un morceau de carré de chocolat (enlevez le mot morceau, il est de trop et j’ai la flemme de prendre ma souris pour modifier^^). Cassez ce carré en 4, puis mettez sur un quart de carré (vous me suivez ?) une goutte d’huile essentielle différente à chaque fois. Puis prenez une petite bouché de chaque. Ne croquez et laissez fondre et laissez envahir les huiles essentielles. votre palais ressent alors une explosion de pleins de touches diffférentes, mais pourtant qui se rejoignent toutes, grâce au chocolat.

Je veux en venir aux impressions de la XIIIème Heure. Il y a un fil conducteur, ici le cuir je pense, et pleins de sensations différentes, toutes palpables ou non.

C’est un très bel exercice de style, mais je lui reproche quand même une sorte d’importabilité ; Ma peau, par exemple renforce trop a facette anisée et cuirée, rabaissant toutes les autres un peu plus gaies. Puis bien sûr son prix. Ok, un parfum que l’on produit peu coute plus cher, mais quand on baisse les prix, les gens achetent plus, donc on produit plus, donc c’est moins cher.

224€ c’est vraiment abusé ! (d’ailleurs j’aime bien le 4^^ ils auraient pas pu mettre 220 ou 225 ?)

Sur ce, j’admire quand même le talent de mathilde Laurent, qui a créé un parfum vraiment (d)étonnant, très évolutifs et aux multiples facettes toutes les plus belles les unes que les autres.

vive l’odorat !

J’ai testé les Heures De Cartier aujourd’hui.

Juste avant je vous raconte mon périple Champs-Elysées du haut...

Mission n°1 : Bon déjà il y a le portier. L’épreuve. La remise en question (Imagine il me vire...). Le coup de confiance (allez, vas-y ! fonce !). Surprise, il m’ouvre la porte. Et là, j’ai l’impression il y avait tout le personnel du magasin à l’entrée.

Horrible pression. Petit check-up de la part des vendeurs : pantalon blanc en lin, ok ; t-shirt blanc à imprimés Jacques Prévert, ok ; chaussures blanches de bases, ok ; lunettes classes, ok.

Et moi de dégainer mon petit sourire (Ô combien charmeur mesdames...), recevant en retour de "chaleureux" sourires de la part des vendeuses. Bien.

Mission n°2 : trouver les Heures. Elément perturbateur : c’est immense. Je cherche tout seul dans un premier temps, mais bon je me suis perdu à moitié. J’ai pas hésité a demander de l’aide à une sorte de vendeuse derrière un ordi qui a été correcte avec moi, the teen age tout blanc (chut, c’est un secret !). Elle m’indique qu’ils sont à l’étage. Parce qu’en plus il y a des étages...

Je monte et elles sont là. Dans un petit coffre ouvert. 4 flacons. Et pas d’Heure Folle (Six’ qui m’avait donné envie de le sentir, c’est loupé).

Mission n°3 : Sentir les Heures. Elément perturbateur : il n’y a pas de touches. Côté français qui ressort direct : Et me*de put*in fait chi*r. rebelote. Je demande à un vendeur (qui m’avait à l’oeil...) si ils avaient pas des mouillettes pour tester leurs Heures.

Aussi aimable qu’une Anna Wintour contrariée, il m’apporte 3 mouillettes (dont une que je coupe en deux).

Je commence par la fameuse Treizième Heure. Et là c’est le drame. Ce put*in de bouchon de me*de avait le petit col doré autour du pschit décollé. Bien sur, fallait que ça tombe sur moi, à peine je prend le flacon que le bouchon et le petit col doré s’effondrent sur le sol dans un vacarme tonitruant, alors que le niveau sonore de la boutique était proche de celui d’un cimetierre.

Vous auriez vu les regards assassins des vendeurs... Un jeune en plus ! Racaille ! Pourquoi elle vient sentir nos créations !!!!

C’est donc dans une atmosphère très à l’aise et bon enfant que j’ai en moins de deux minutes chrono mis mes 4 mouillettes dans mes pochettes plastiques, et que je me suis vaporisé en douce de L’Heure Promise, mon coup de coeur du jour, bien avant La Treizième Heure.

Car, pour en venir à elle, je ne me fais pas vraiment d’opinion en même pas une journée.

Ma première impression est un mélange de notes anisées, de thé fumé et de goudron. Le coeur est pour moi gourmand avec un effet Angel du riche : praline, chocolat et sucreries. Puis je dicerne vraiment bien la vanille qui commence à se profiler.

Je tiens aussi à préciser qu’étrangement, La Treizième Heure ressemble beaucoup à Après L’Ondée sur ma peau. Je tourne beaucoup Après L’Ondée, qui sur moi ne sent pas la douce iris-heliotropine vanillée, mais plutôt la note anisée avec un arrière gout de feu de cheminé très puissant.

La Treizième Heure est pour moi très personnel. On sent une évidence dans la clarté de la composition. Il y a un fond persistant aussi que je rapproche de L’Heure Mystérieuse (d’une ténacité impressionante, je m’en suis vaporisé un peu sur les doigts et malgré deux lavages de mains, toujours présent).

Je continue de découvrir la création et on en reparle.

Vive l’odorat !

J’ai eu la chance d’avoir un échantillon (Merci monsieur le loup qui n’est pas méchant) mais sur ma peau cela a viré à la catastrophe. J’avais l’impression de sentir comme le vieux tracteur de mon grand-père.

J’ai retesté ensuite sur du coton ou sur un mouchoir et j’apprécie beaucoup l’effet vanille fumée.

Je retard un nouveau test sur la peau car j’ai un peu peur de resentir cette horrible odeur de moteur. Certes celle-ci s’estompe au bout d’un moment, mais ce n’est pas agréable du tout en attendant.

trop cher, trop snob, trop à la mode, fausse confidentialité. De vraies perles mainstream oubliées existent encore, et si j’adore découvrir les fragrances "confidentielles", je préfère quand elle s’adresse à tout un chacun, respectueusement. Treizième heure, go home !!

La maison Cartier reste une rareté précieuse, l’une des rares à ne pas avoir cédé aux sirènes de la facilité, du marketing outrancier, de la vente à tous prix. Les parfums, hommes en tous cas, que je connais mieux, sont tous des réussites dans leur genre, loin des canons standardisés trop rencontrés chez d’autres. Même leur eau pour homme, alors que je ne suis pas fan du style, transgresse la loi du genre pour nous offrir une fraîcheur complèxe, évolutive, et même tenace dans sa sublime version concentrée. Chanel dit vouloir réinventer la fraicheur avec son futur parfum pour homme. Cartier a réinventé les épices avec le sublime et tellement évident Déclaration, et dépoussièré la fraîcheur avec son surprenant Roadster. La parfumerie dans toute sa noblesse.