Fraicheur de Havane
par Clara Muller, le 28 octobre 2016
Le Habanita créé dans les années 1920 est un parfum de courbes. Tabacé et vanillé, puissant, avec son lourd accord floral épicé, mais velouté par la douceur d’un fond ambré et poudré. La femme Habanita est sensuelle à la manière d’une espagnole à la voix grave et aux traits un peu virils — la Carmen de Bizet ou la Lola de Valence de Manet.
De la cologne dont elle porte le nom cette nouvelle version a les attributs hespéridés, mais du parfum mythique dont elle descend elle conserve l’opulence et le caractère. Bien que dépouillé de sa noirceur, l’original est aussitôt reconnaissable. Son accord Cologne est certes appuyé, développé, mais sans l’acidité ni la pétillance d’une écorce d’agrume entaillée. C’est l’odeur sucrée et lumineuse de la pulpe de bergamote qui enrobe la structure d’Habanita dans une gangue translucide.
D’ailleurs, si Habanita, La Cologne poudre la peau, ce n’est plus à la manière d’un fard épais mais plutôt comme un léger voile d’huile sèche, effet vaguement solaire soutenu par un rayon doré d’ylang-ylang qui vient remplacer le jasmin de l’original.
Enfin, moins sombre, moins dense, et dans un esprit moins vintage, le fond de Habanita est bien là, laissant un sillage assez marqué pour être immédiatement reconnu.
Plus proche de l’original que la version L’Esprit sortie en 2013, qui explorait une autre posture pour « alléger » l’original à coup de muscs blancs, cette version Cologne réussit parfaitement, sans déformation outrancière, sans déséquilibre.
Et si cette nouvelle version porte le nom de Cologne, c’est proportionnellement à la ténacité de la version originale ! Habanita, La Cologne affirme sa présence sur la peau tout au long de la journée et mériterait à son tour le titre de la cologne la plus tenace du monde.
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par Fairy47, le 17 mars 2017 à 18:13
Testée sur poignet, adoptée ! Je l’ai commandée sur Origines Parfums, j’aurais l’occasion d’en parler plus longuement une fois que je la porterais...
J’aime beaucoup Habanita, mais son côté ’vieillot’ me dérange, surtout le début du parfum... Là on a la fraîcheur d’un parfum hespéridé, tout en gardant ce magnifique fond vanille doudou sur la peau, et avec une belle tenue je trouve, pour une cologne !
par perfumista82, le 4 janvier 2017 à 19:21
C’est la cologne que j’attendais ! Elle a du tempérament, elle est tenace et solaire. Pour moi, elle est parfaite :) Je la porte en toutes saisons et je ne m’en lasse pas.
par Farnesiano, le 24 novembre 2016 à 22:47
C’est toujours un grand bonheur, doublé ici d’une vraie surprise, que de recevoir dans sa boîte à lettres au retour du boulot le soir, une enveloppe bullée dont on devine le contenu : des échantillons. Et trois de surcroît ! Habanita edp, Nirmala edp et la tant attendue Habanita La Cologne que je ne pensais pas pouvoir sentir avant 2017 (prochain séjour à Paris). Et la soirée d’hier qui s’annonçait banale devint particulièrement excitante. Merci !!!
D’abord la joie immense de retrouver cette Habanita que je n’avais plus sentie depuis des lustres (aucun point de vente en Belgique depuis que la petite boutique Molinard de la rue de la Sirène à Liège a fermé, il y a 10 ans). Que de belles découvertes à l’époque : Habanita, Nirmala (dont la crème était tout bonnement divine), Molinard Homme numéro II (1996), et le si joli Bois Précieux (1995) hélas disparu. Il y a tout dans Habanita : caractère et sensualité, fièvre et douceur, audace et persuasion, force et sensualité, chaleur du jour et volupté nocturne... Parfum d’un autre temps mais d’une si grande audace, d’une telle richesse et à l’évolution si addictive qu’il a pour moi aujourd’hui la singularité d’un parfum de niche (tout comme un Soir de Paris, un Maroussia...) Et cet accord vanille/patchouli/vétiver en final ! Et cette rose que je ne me rappelle pas avoir sentie à l’époque... Un des plus grands " ambré-fleuri-boisé " assurément.
Avec Nirmala, on ne quitte pas le plaisir, la volupté mais on croit changer de continent tant est puissante la connotation exotique, fruits et fleurs à profusion baignant dans une vanille profonde, onctueuse, presque lactée. Un coulis de fruits tropicaux sur une glace qui fond au soleil et coule sur notre peau chauffée par l’été des vacances. Très, trop gourmand ? Assez culotté pour l’époque et selon moi, moins facile à porter par un homme que l’extraordinaire Habanita.
Quant à l’Habanita La Cologne qui nous occupe, arrivant un peu tard, je la trouve extrêmement séduisante : une Habanita plus jeune, fraîche, mais plutôt coquine (merveilleuses épices) et franchement conquérante ! De la personnalité, du caractère, mais surtout le charme, le charme d’un sourire qui sait à qui il s’adresse mais sans les paupières mi-closes de sa grande soeur à la voix ensorcelante et fatale de mezzo. Le départ est vif, dynamique, presque explosif mais pas réellement léger : on plonge vite dans les épices, les fruits, quelques fleurs et cette vanille si reconnaissable. Fond tenace et habité, sans lourdeur, sans graisse, sans colle. Une réussite.Je rejoins de nombreux avis dont celui d’Eolan Une Habanita moderne en somme, sans son halo somptueusement voluptueux, comme si l’Habanita originale avait été plongée un moment dans un parfum comme Paisley ou Marquetry d’Etro ou dans un bois qui borderait Séville à l’Aube. Du fort beau travail. Trois étoiles bien méritées.
Postés le 7 novembre et reçus le 23 , mes échantillons auront donc fait un beau et long voyage. Bien plus court cependant que celui qui m’a embarqué ce soir dans une longue et troublante rêverie... Et de repenser au sonnet de Baudelaire intitulé La Vie antérieure dont je recopie ici les deux tercets si évocateurs :
C’est là que j’ai vécu dans les voluptés calmes,
Au milieu de l’azur, des vagues, des splendeurs
Et des esclaves nus, tout imprégnés d’odeurs,
Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
Et dont l’unique soin était d’approfondir
Le secret douloureux qui me faisait languir.
par Belle du seigneur, le 23 novembre 2016 à 12:11
Je suis désolée pour le retard, quand j’ai fini par recevoir l’échantillon (merci !) je suis tombée malade, je n’avais plus d’odorat. Bref, j’ai pu le porter ces derniers jours.
Je connais la version récente de l’edp, que j’aime beaucoup.
Dans la version cologne, on garde bien la structure globale du parfum mais chacune des pièces est transfigurée dans un langage contemporain. Je n’ai plus du tout la note un peu savonneuse qui pouvait évoquer à mes amis cette fameuse odeur du parfum « de vieille ». Malheureusement, car je l’aimais beaucoup, mais du coup le parfum devient plus facilement portable.
L’ouverture, sur des odeurs presque poussiéreuses et aigres, m’évoque quelque chose de Byzance, voire de Bal à Versailles, mais sans référence aucune au registre sale ; et que l’on aurait marié au départ de Royal Bain.
Au bout de cinq minutes, les fruits blets deviennent des fruits murs, plus concrets. Puis c’est un nuage de floral (où j’ai du mal à distinguer les notes) qui persiste assez longtemps dans la journée. Je sais que le parfum dure, parce que si j’y prête attention je le retrouve, mais c’est léger -presque vaporeux, mais sans gnan-gnan) tout en étant présent. Je ne le sens pas sur ma peau, mais autour de moi. Je n’arrive pas à sentir clairement le fond du parfum.
Bon, du coup, c’est joli, ça reste fidèle à l’esprit du parfum, dans une version moderne, plus facilement lisible. Un joli flanker. Pour autant, je resterai sur l’edp, que je trouve un peu plus racée, mais je me garde la fin d’échantillon pour plus tard, car je pense y revenir.
par Géraldine, le 6 novembre 2016 à 22:59
Habanita, dans sa version eau de toilette, fait partie des parfums que je porte le plus et je suis toujours fascinée pour l’histoire interminable qu’il me raconte à chaque fois : la si complexe profusion de ses notes, sa densité, la façon qu’il a de me balader, de venir enfin se coucher tout ronronnant sur ma peau au bout d’une journée de course folle, et d’affirmer sa présence jusqu’au lendemain ... Après avoir lu autant de bien de son dernier rejeton La Cologne, autant dire que j’attendais celle-ci au tournant.
Je l’avais sentie rapidement une fois, fort bien portée, et était toute prête à tomber sous le charme quand j’ai eu la chance de recevoir l’échantillon envoyé par la team Au Parfum.
J’ai donc attaqué directement l’ascension par la face nord : pas de mouillette, pas de petit coin de poignet discret, paf, direct en parfumage. J’ai eu depuis l’occasion d’y revenir plusieurs fois.
J’ai tout d’abord était charmée par son envolée d’agrumes sur fond de nuage de muscs, et par les notes rondes et vanillées qui y percent assez rapidement. Puis, sous le coeur floral, j’ai cette curieuse impression d’un bois de synthèse, pas franchement piquant mais pas franchement joli, qui vient me gâcher le paysage. Il se fait de plus en plus insistant. J’aime en revanche ce halo poudré qui garde sa fraîcheur, la forme de douceur qui le sous-tend. Mais d’Habanita je n’entrevois qu’un fantôme, au point de me demander si j’ai senti le même parfum que vous. Peut-être suis-je trop envoûtée par l’aïeule pour me laisser aller au charme de la jouvencelle ? Toujours est-il que ma journée en Habanita La Cologne fut loin d’être palpitante et que les expériences ultérieures ne permirent pas le rattrapage. Je le regrette car j’étais vraiment prête à l’aimer.
par carlesh, le 6 novembre 2016 à 11:35
Bonjour la grande famille et équipe d’auparfum,
merci de m’avoir sélectionnée, je ne m’y attendais pas et c’est une très très bonne surprise.
Tous vos magnifiques commentaires me laissent peu de place à un commentaire pertinent qui apporterait une différence...
Je suis une Habanita addict depuis 15 ans, je n’arrivais pas à lui être infidèle, c’est vrai que sa richesse, son extrême tenue et sa profonde originalité ne trouvait pas d’égal à mon nez. J’ai néanmoins réussi à le lâcher depuis plus d’un an pour parier sur la diversité.
Habanita Cologne ? Je suis d’emblée suspicieuse, déjà la reformulation - plutôt réussie en fait - m’a paru un crime au début. Plus moderne, plus goudronné, plus raide... J’ai eu un peu de mal.
Cologne ? Oxymore ? Comme c’est bien trouvé. Je pschitte donc et je me sens immédiatement en terrain connu, confortable. Pas de trahison !
Un Habanita plus lumineux, avec une note de tête délicieusement pétillante, une belle continuité vers son identité, son "noyau dur". Je l’aime déjà. Mais, hélas !! J’avais presque oublié que je l’avais si longtemps porté et mon nez l’oublie dans les cinq minutes qui suivent. On peut le prendre comme une preuve qu’effectivement, il est fidèle à l’original- mais c’est très frustrant. En le sentant mon homme a dit "mmm, c’est tout toi", ce qui constitue la deuxième preuve.
Malgré le brouillard d’anosmie, la sensation est un confort incroyable, un enveloppement plus douillet, un peu moins âcre, plus de transparence, plus de lumière, plus de légèreté et autant de plaisir.
Donc j’applaudis l’arrivée virtuose de cette adaptation et compte bien l’acquérir l’été prochain venu.
Mille mercis encore pour cette découverte et cette opportunité de partage.
Hélène
par missounours, le 5 novembre 2016 à 11:10
Tout d’abord, merci à l’équipe de m’avoir permis de découvrir la maison Molinard dont j’ai entendu tant de bien.
C’est donc avec un œil tout à fait nouveau que j’ai découvert cette Cologne, n’ayant jamais senti habanita (toute version confondue) !auparavant.
Après l’avoir porté non-stop une semaine voici ce que je peux en dire :
En tête je sent principalement les épices, qui me fait presque penser à de l’encens, la muscade peut-être ? Je ne ressens pas les agrumes, du moins ce n’est pas l’image olfactive qui me vient à l’esprit.
Tres vite, les épices laissent place (toujours selon mon ressenti) a une ambre très présente, qui prend beaucoup de place sans pour autant être désagréable. Cette odeur a pour moi l’effet d’une madeleine de Proust. Elle me rappelle vivement l’odeur de ma mère quand j’étais enfant. Sans doute portait-elle un parfum de la même famille olfactive. Cette association me donne forcément une impression de désuétude, d’un parfum du passé, un peu dépassé peut-être.
Vient ensuite, pour conclure, une odeur vanillée et épicée qui me rappelle un peu Jungle de Kenzo et Volutes de diptyque. Et bizarrement, c’est cette note tenace sans être grasse et collante que je préfère. Elle est là, tenace, collée à la peau (jusqu’à tenir après une douche le lendemain matin), présente sans être écœurante.
Pour moi cette cologne n’en a que le nom car elle tient certainement deux fois plus longtemps que toutes les eaux de parfum que je possède. Elle est à mon sens un vrai parfum de peau, très sensuelle et intemporelle.
Une très belle découverte !!!
par florie, le 4 novembre 2016 à 12:16
Je partais avec beaucoup d’apriori dans le test de cette cologne. En effet, j’avais eu l’occasion de tester le parfum HABANITA lors d’une visite de la boutique MOLINARD et j’avais littéralement détesté. Je l’avais trouvé très entêtant, très marqué old-fashioned, parfum "de grand-mère". Si j’aime qu’un parfum ait une bonne tenue, je n’apprécie pas que cette ténacité se fasse à grands renforts de mélanges d’odeurs entêtantes, et c’est vraiment cette impression qui m’était restée. La Cologne m’a donc agréablement surprise : le départ est hespéridé, baigné d’agrumes pétillants. Mais ce départ est très fugace, pas plus de quelques minutes. Le coeur du parfum est lui beaucoup trop proche de ce que je connaissais d’HABANITA, et ne m’a pas plu : beaucoup de fleurs, d’épices et ce côté parfum de "grand-mère" qui reprend toute sa place. Pendant deux bonnes heures, j’ai donc été assez déçue de mon expérience. Mais petit à petit, le parfum s’est arrondi, il est devenu poudré, vanillé et beaucoup plus subtil. La vanille est chaude comme je l’aime (et pas sucrée comme on l’a trouve trop souvent en parfumerie), un peu à la façon de SHALIMAR. Ces notes de fond chaudes et sensuelles se sont révélées beaucoup plus agréables à mon nez que la version parfum. Au final, je suis plutôt agréablement surprise de cette version Cologne, plus adaptée à un large public à mon sens. Je trouve juste regrettable de devoir passer par cette phase transitoire (de plusieurs heures quand même) avant de pouvoir profiter de ces notes de fond très agréables. Mais j’imagine que c’est ce qui fait la particularité d’HABANITA. Ce parfum n’est peut être pas fait pour moi tout simplement... Merci en tout cas de me l’avoir fait (re)découvrir.
par Jeanne Doré, le 2 novembre 2016 à 23:54
Un grand merci pour ces premiers commentaires qui m’apparaissent d’une incroyable justesse et précision, et pas uniquement parce qu’ils sont positifs, mais vraiment personnels, cohérents et pertinents.
On attend les suivants avec impatience !
par laurenz, le 2 novembre 2016 à 11:43
Tout d’abord un grand merci à l’équipe Auparfum pour la sélection !
Quelle joie d’avoir trouvé l’enveloppe dans laquelle j’ai pu deviner un échantillon. Excitée à l’idée de découvrir Habanita, La Cologne, je sors impatiemment le petit tube en verre de son enveloppe et par un mouvement brusque l’échantillon tombe et s’éclate sur le sol de ma cuisine en carrelage (berk), voilà que le liquide parfumée se retrouve par terre et embaume ma cuisine... Quelle tristesse !
A mon grand désespoir je n’ai pas pu l’essayer sur ma peau, je ne peux donc pas en parler en profondeur et avec justesse, veuillez m’excuser d’avance... Mais ce que je peux en dire des effluves restées presque deux jours dans ma cuisine : un départ Cologne acide, pétillant presque piquant et épicé, les notes épicées sont restées assez longtemps dans l’air et ont été ensuite rattrapées par des notes fumées, poudrées, ambrées et vanillées réconfortantes.
Je ne voulais plus quitter ma cuisine, j’ai vraiment été envoûtée par Habinata, La Cologne de ce que j’ai pu en découvrir... Hâte de le ressentir mais sur ma peau cette fois !
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