Road trip
par Jeanne Doré, le 12 octobre 2015
Le cuir est aujourd’hui une « convention olfactive », comme on dit, dans la « parfumerie rare », se parant tour à tour d’accords poudrés, fruités, ambrés, fumés,... avec un degré plus ou moins avancé d’audace et de surprise.
Mais il fut pendant de longues décennies un habitué de parfums plus conservateurs, depuis la mode des Cuirs de Russie dans les années 20, en passant par les provocants Scandal, Bandit et Cabochard, jusqu’aux cuirs chyprés plus virils, voire à l’aspect animal, des années 70, qui seront plus tard déclinés en eaux de toilette « mass market » de plus ou moins bonne facture. Le cuir a ainsi traversé les époques avec des hauts et des bas, mais toujours avec un certain classicisme.
Si dans sa conception, le Cuir du Galion aurait pu être du côté de la première catégorie, puisqu’il s’agit d’une nouvelle création signée Vanina Muracciole (disciple du parfumeur Thomas Fontaine) pour cette marque de parfums rares récemment remise à flot, il penche, par son esthétique rétro, totalement dans la seconde.
Même si l’on sait que les parfums n’ont a priori pas de sexe, Cuir m’apparaît pourtant définitivement ancré dans un univers masculin, viril, voire « poilu », tant son allure olfactive révèle des codes qui ont marqué nos mémoires.
Dès les premières secondes, quelques notes à la fraîcheur citronnée et aromatique ont à peine le temps de me chatouiller le nez, que je suis soudain basculée dans un rêve éveillé : me voilà allongée sur la banquette arrière d’une voiture plutôt chic et spacieuse, aux sièges d’un cuir noir, épais et un peu rugueux, élégant, mais pas si confortable que ça. Suis-je dans une BMW, une Chevrolet ou une Alfa Roméo ?..
Quoi qu’il en soit, le conducteur est un homme, que je ne connais pas. Il fume, car malgré la vitre ouverte, l’atmosphère a quelque chose de brumeux, presque nauséeux, et je sens les odeurs de goudron qui proviennent de la route, sans doute en travaux. Mon conducteur a les cheveux un peu trop longs à mon goût, et porte des Ray-Ban aviateur noires, que j’aperçois dans le rétroviseur. Je reconnais Another One Bites the Dust à la radio, et je perçois son parfum, qui a à la fois des intonations propres de savonnette, mais aussi des réminiscences de sous-bois, d’encens, un parfum boisé, musqué et légèrement animal.
Est-il mon chauffeur ? Mon père ? Un kidnappeur ? Ou simplement un amant de passage qui me ramène après une soirée trop arrosée ? Je ne sais pas, je ne sais plus...
Si cette scène est bien entendu purement imaginaire, son odeur existe pourtant bel et bien. Elle est contenue dans un flacon chez Le Galion, portant le nom de Cuir.
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par S9, le 30 octobre 2015 à 22:10
Bon j’arrive après la tempête, la faute à cet échantillon qui a décidé de faire trois fois le tour de la France avant d’atterrir dans ma boîte aux lettres :x
Premières impressions en déposant quelques gouttes sur le poignet de bon matin, avant que mes narines ne soient sollicitées par toutes les odeurs du quotidien : ça sent l’après rasage de mon grand père.
Je n’ai jamais su ce qu’il mettait exactement, c’est maintenant hélas trop tard pour le lui demander, mais j’adorais son odeur d’after shave propret et bien viril après le rasage (toujours manuel) mêlé à sa sueur (une des seules qui ne sentent pas la sueur à proprement parler d’ailleurs, c’est bizarre mais cette odeur je l’ai retrouvée sur quelques hommes d’ici, tous âgés, des terriens purs et durs, des viticulteurs qui travaillent chaque jour dehors par tous les temps, la peau tannée par le soleil, le visage buriné, et cette odeur de transpiration , mélange de terre et de sueur, loin d’être écoeurante m’émeut et me rappelle mon grand-père disparu).
Bref, une odeur de papy fraîchement rasé, une senteur bien masculine, garantie 100 % testostérone.
Je connais peu de parfums cuir, à part Cabochard de Grès, Cuir de Lancôme et Cuir de Russie de Chanel que je porte) et aussi Bel Ami d’Hermès ou Dzing de l’Artisan Parfumeur.
J’identifie bien dans ces trois premiers parfums, que j’aime énormément, ce que l’on appelle l’accord cuir. Il y a un côté sec , rapeux, direct et qui dérange.
Quelque chose qui titille les narines, repousse mais attire au final.
Puis une douceur, un velouté exquis dans cet accord cuir lors qu’il est mêlé à l’ambre ou à la vanille.
Ce qui m’a surprise dans ce Cuir, c’est que justement il n’est pas sec. Ni fumé.
Dès le départ, j’y ai senti quelque chose de mentholé, un citron mélangé à une pastille Vichy qui évoluerait vers un fond boisé plus que cuiré.
Pas de côté animal, mais plutôt goudron.
Pourtant curieusement ce n’est pas le bitume que je visualise, mais de grands espaces comme une forêt de pins qui s’étend à perte de vue, et mon nez que j’enfouis dans mon blouson de cuir car la brise s’est levée et que je commence à avoir froid.
Mais trêve de rêverie, c’est pourtant une odeur de « déjà senti » qui m’envahit, rien de si palpitant en fait… mais ce Cuir ne serait-il pas un descendant d’Azzaro ?
La tenue est correcte et après un passage mentholé / bonbon vosgien qui ne me plait pas plus que cela se développe l’accord cuir (je ne le sens pas avant) qui malheureusement s’essouffle trop vite.
Après un tel départ macho, dommage que tout retombe bien vite avec de jolies notes de fond, certes, mais qui ne tiennent pas la route. Trop timide, ce cuir apparaît apaisé, calme et résigné…
Le soufflé est retombé bien vite, après l’excitation des débuts qui s’annonçaient prometteurs.
Au final, pas de coup de coeur pour ce parfum. Il manque de personnalité (Azzaro bis ?) et de tenue sur le long terme.
Pas de côté addictif, je le trouve limite générique et passe-partout… sans être déplaisant il est plutôt bien construit, mais ne me donne pas de frissons...
par George Kaplan, le 18 octobre 2015 à 20:01
« J’aime bien, on dirait du Guerlain, ça donne envie de se rouler dedans », m’a lancé une collègue le matin où je suis arrivé au travail avec, dans ma poche, l’échantillon de Cuir de la maison Le Galion. Je lui avais glissé, la veille, que j’allais écrire un texte sur un nouveau parfum dont j’attendais un échantillon. Alors je le lui ai fait sentir. Comme ça. Pour voir. Du Guerlain ? Ah bon. Je me suis tourné vers Patron, qui a, entre autres défauts, une sympathique curiosité pour mon parcours de « parfumista ». Je lui passe le petit flacon, il le porte à ses narines : « Ah, c’est du viril, du brutal ! Il y a une entrée de tabac, il y a quelque chose de fumé, c’est extrêmement fort. »
C’est curieux. Je ne suis pas un « nez », je ne trempe mes orteils nasaux dans les très riches eaux de la belle parfumerie que depuis peu, mais… que diable peut-il y avoir de Guerlain ici ? Je me rappelle bien avoir senti, il y a quelques mois, Cuir Beluga, créé pour le 68, avenue des Champs-Élysées. J’avais aimé son velouté délicat et vanillé, mais je ne vois pas le rapport avec ce Cuir de Vanina Muracciole. Et je ne suis pas certains que Collègue ait bercé ses narines au-dessus de la composition d’Olivier Polge.
Quant à Patron, je le soupçonne d’être resté, par association d’idées, sur une formule de cuir de Russie que je lui avais fait humer il y a quelque temps. Pas celle de Chanel, non. Celle d’un fabricant d’eaux de Cologne bien connu des passants du boulevard de Sébastopol, loin de l’archipel des grandes maisons parisiennes. Ce cuir à la russe, oui, c’était du brutal, une lotion d’homme, que nulle Polonaise n’aurait eu l’idée de « splasher » sur son mâle avant le petit déjeuner. Ce qui est intéressant, dans la parfumerie de niche, c’est qu’elle ne met pas tout le monde d’accord. Les jeux sont ouverts. Et ça me plaît.
Alors, ce Cuir du Galion ? Quand j’ai humecté mon poignet d’une goutte de cette eau de parfum que j’attendais avec une excitation presque enfantine, j’ai été à la fois rassuré et surpris. Mais oui ! Une belle note de cuir. Mais pas un cuir épais, tannique, agressif. Un cuir ensoleillé comme la robe d’un jeune cheval flânant sous les bergamotiers de Calabre. Un cuir fin, chaud, vivant, qui se mâtine d’effluves boisés. Une pièce d’acajou sur l’établi d’un ébéniste, ou la branche d’un arbre en lisière qui garde quelques notes d’humus et de mousse – le sous-bois n’est pas loin. Mais un cuir qui n’est pas sauvage : celui d’une veste en veau havane, celui d’un gant en peau de chèvre, celui d’un fauteuil tiède dans le salon d’un hobereau anglais.
Rien de bling-bling ou de tape-à-l’œil (tape-au-nez) dans ce parfum. Je suis transporté non dans l’opulent château de la famille Crawley (Downton Abbey), mais dans la demeure d’Andrew Wyke, l’auteur de romans policiers qui, dans Le Limier de Joseph L. Mankiewicz, joue avec Milo Tindle, fringant coiffeur londonien. Le « bloody game » en moins. Il ne s’agit pas, ici, d’assassiner l’autre, mais de tuer le temps. On se détend dans la bibliothèque, on devise, on plaisante, on oublie les aspérités du siècle, on joue aux aristocrates modernes. On ne se privera pas d’allumer un bon cigare – coucou Patron ! –, ni de caresser les lys blancs du bouquet qui s’épanouit sur le guéridon ciré, ni de jeter par la fenêtre un œil sur le labyrinthe végétal qui donne le ton au jardin.
Ce Cuir ne m’évoque pas – j’en suis navré pour la marque – ce « très beau sac de luxe à la surface aussi douce que la peau dans le cou de [la femme] qui le porte » d’abord imaginé par Paul Vacher pour Diorling et que Le Galion d’aujourd’hui rapporte des années 1960 comme une cargaison qui a fait un long voyage. Il m’évoque Laurence Olivier et Michael Caine, les acteurs du Limier. Deux hommes opposés et pourtant si complémentaires : le vieil aristocrate sûr de lui et de son bon goût ; la jeune canaille du Swinging London capable de tout et notamment de se rire des choses trop sérieuses.
En cet instant où je hume une dernière fois mon poignet patiné de ce Cuir qui ne cesse de me titiller, je les vois, Laurence et Michael, s’amuser avec mon flacon comme Talleyrand recommandait de savourer un bon armagnac : « On prend son verre au creux de la main, on le réchauffe, on l’agite en lui donnant une impulsion circulaire afin que l’alcool dégage son parfum. Alors on le porte à ses narines. On le respire. Puis on pose son verre. Et on en parle. »
En ai-je bien parlé ? Je ne le sais. Ce Cuir m’échappe de jour en jour, mais me charme de plus en plus. Je le trouve « imaginaire, crémeux » (je reprends à mon compte, Le Galion, ces adjectifs lus sur votre site – tout n’est pas perdu !), affirmé de caractère mais doux, masculin mais pas si viril (une femme le porterait fort bien), rétro mais pas vieillot, élégant, troublant et rassurant. Bien mystérieux, finalement. Les heures passent. L’histoire tient admirablement. Elle se mêle à moi au point que je me demande si la peau de ce Cuir n’est pas… la mienne.
par yoda, le 17 octobre 2015 à 16:46
Bonjour,
je reviens, l’espace de quelques lignes, sur ce parfum, et en appelle aux professionnels du site : n’y a t’il pas comme un air de "MACASSAR" de Rochas ?
Merci de votre réponse, je viens d’avoir, en le mettant sur le poignet, comme une révélation !
par ghost7sam, le 15 octobre 2015 à 23:10
Bonsoir
Merci encore une fois à Auparfum pour l’envoi, et à la marque Le Galion pour la participation et la générosité. Voici mes impressions sur ce parfum :
Quelques secondes après l’imprégnation sur touche, on sait déjà qu’on va avoir affaire à un cuir. Oui mais quel genre de cuir ? Le cuir fumé ? Le cuir tabac ? le cuir ambré ? floral ?
Il fait froid à Londres. Un morne et banal soir de Novembre. Un homme, vêtu de noir, enfile ses gants de dentelle, euh.... de cuir. Il sort de chez lui discrètement et ses boots rencontrent un sol goudronné humide, trempé par la pluie récente dans cette calme rue bordée d’arbustes.
Il est 23h38 et cet homme va au boulot. C’est un tueur professionnel.
Pour revenir au parfum, on a bien quelques agrumes et aromates pour assurer le décollage, mais selon moi le parfum s’oriente vite vers des notes âpres et vertes de type Isobutyl Quinoleïne. C’est là que le bat blesse pour moi, car ces notes rêches et amères, presque caoutchouc, ne sont pas de mon goût.
Cependant, sur vêtements, les notes qui se dévoilent après quelques heures me plaisent beaucoup plus,entre impressions boisées et chyprées.
Je reste sur mon échantillon de Tabac Blond qui dans ses atours ambrés et tabacés parle une plus douce mélodie à mon nez.
— -
peace
par Gerard D, le 15 octobre 2015 à 19:18
Bonsoir,
Merci pour le plaisir du nez,
je m’attendais à plus de surprise, j’ai testé et retesté et je ne détecte pas de notes de cuir,
c’est bizarre, au premier abord, par comparaison je me suis tourné vers "le jardin de Mr li’ Hermès, , auquel il m’a fait penser, j’ai alors vaporisé "cuir" sur un mouchoir que j’ai gardé dans ma poche plusieurs heures il tient mieux sur le tissu que sur ma peau
Mais, je m’attendais à un parfum du même acabit que Bel-Ami, c’est à dire plus puissant et tenace.
Loin d’être désagréable, je le trouve racé, rugueux, piquant , je vais l’adopter afin de mieux le tester "1 de plus", je reviendrai donner un avis.... bientôt !
par Nemeo, le 15 octobre 2015 à 14:12
Merci beaucoup à auparfum pour me donner l’opportunité de tester ce parfum ! Je vais essayer de ne pas être influencé par le plaisir que cela m’apporte. :-)
Sur mouillette, je l’ai trouvé très monolithique, sur la même note du début à la fin.
Premier abord très propre, cologne agrume, savon. Des notes très boisées sont déjà présentes, les agrumes évoluent autour, notamment un caractère bergamote, tandis que le cuir est quasiment absent.
Puis, un fois que les agrumes se fondent, la bête joue à cache-cache dans les bois. Même après plusieurs heures, le tout reste très propre. Le cuir est effusif mais bien là, comme une structure si évidente qu’elle passe inaperçu. Je lui trouve un côté très monolithique : une fois la première heure passée, son parfum reste puissant et évolue peu. Si cela peut apporter un certain ennui, c’est clairement une belle marque de persistance.
Quelques jours après, je l’ai testé sur tissus et ma peau. Le parfum prend alors tout de suite une dimension plus profonde, tout de suite plus sombre que sur mouillette. A moins que ce soit parce que j’avais diminué mes attentes de bestialité, après l’expérience mouillette ? Il reste par contre beaucoup plus boisé que cuiré selon moi.
Le halo qu’il fournit se manifeste par effluves, tout en restant discret. Un collègue a remarqué le parfum de son propre chef (il l’avait déjà fait quand j’ai porté un jour Cuir d’Ange), l’a aimé, notamment par sa sobriété. Plusieurs heure après les effluves sont toujours là, plus discrètes et espacées pour moi, mais probablement encore notables pour une nouvelle personne s’approchant de moi.
Pour conclure, j’aime ce parfum. Son nom m’a induit en erreur sur son contenu : je le fantasmais animal à souhait tel un Colonia Leather d’Acqua di Parma ou un Cuir d’Ange d’Hermès, j’ai été déçu de sa propreté au premier abord. Mais son style est autre et il l’assume : je le trouve sombre tout en restant propre, discret tout en étant persistant.
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par Jeanne Doré, le 15 octobre 2015 à 18:05
Merci Nemeo pour cette partie de cache-cache dans les bois ! Même si c’est une petite souris qui finalement s’est montrée :)
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par Nemeo, le 17 octobre 2015 à 15:50
Entre la bave de rat de Nymphomaniac et la petite souris de Nemeo, je propose de renommer ce parfum "Petit rongeur dans les bois" ! :-)
par Nymphomaniac, le 15 octobre 2015 à 00:08
j’ai bien trouvé la miniature en rentrant du travail ce jour : merci (nb : identique à celles vendues sur le site du parfumeur, et – je tiens à le dire –, pour un prix plus qu’abordable, puisque faisant exception complète à la règle fondamentale selon laquelle le prix du millilitre augmente de façon dantesque au fur et à mesure que la taille du contenant décroît)
et je l’ai testé au cours d’un spectacle chiantissime ce soir, puis à nouveau il y a une heure (la soirée est totalement ratée, je peux le dire)
toutefois :
en ce qui me concerne, je suis partiellement mais sans doute assez gravement anosmique à ce parfum, et donc mes commentaires n’ont pas forcément de sens ici
en effet, je NE SENS PAS LA MOINDRE ONCE DE CUIR dans le parfum, comme je peux le sentir par exemple – avec des représentations olfactives à chaque fois différentes – dans cuir de russie, cuir de lancôme, cuir ottoman, ... ou dans l’évolution de iris nazarena, de chêne, ...
là, rien, je ne sens que de la mousse de chêne plus ou moins métallique et insupportable, du début jusqu’à la fin de l’évolution. Seules les premières minutes sont citronnées, mais de manière assez métallique aussi. Au milieu, j’ai bien quelques (très légères) effluves d’un mélange cirage + super sans plomb 95, mais je me demande très honnêtement s’il ne s’agit pas davantage d’une image que je souhaiterais voir enfin émerger plus que de la représentation objective de ce qui ressort olfactivement sur peau. Car l’ensemble est vraiment très plat.
En fin d’évolution, seul moment où la mousse de chêne se calme enfin, et où l’âcreté diminue, j’ai l’impression de sentir les effluves de quelqu’un – placé depuis un certain temps en maison de repos pour personnes âgées et grabataires – qui aurait porté une mauvaise cologne, très riche en mousse de chêne encore, ou Azzaro, en effet, et qui aurait oublié de se laver après quelques exercices de marche rééducative (un côté transpiration, plus salé que sale, mais très, très léger). Pour ma part, c’est le moment que j’ai apprécié le plus, mais j’aurais préféré qu’il porte une cologne "traditionnelle" aux agrumes
à titre personnel, n’appréciant la mousse de chêne (surtout dans sa version actuelle ?) que de manière extrêmement modérée, je n’aime donc pas du tout ce cuir
et comme, de fait, je n’ai pas senti de cuir dedans, je pense que j’aurais à peu près compris si le parfum s’intitulait Evernyl For Ever ; mais là, je n’ai pas compris
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par Jeanne Doré, le 15 octobre 2015 à 09:46
Bonjour Nymphomaniac, je vois que vous avez trouvé les réponses à vos interrogations, et l’expression de votre ressenti a la mérite d’être imagé, tranché et sincère ! Merci.
par Nemeo, le 15 octobre 2015 à 14:25
Je ne peux que te rejoindre Nyphomaniac sur la discrétion du cuir ! Si je l’ai senti, c’est bien parce que je suis allé le chercher (chasser ?) dans les bois ! Et ce que j’ai trouvé est plus une petite souris lavée qu’un gros yéti poilu... En lisant la description de Jeanne, après avoir posté mon commentaire, j’ai été étonné. Je suis ainsi rassuré. :-)
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par Nymphomaniac, le 15 octobre 2015 à 15:59
Pour compléter et être exact, j’ai bien senti ce matin – après une nuit passée sur peau – un reste de fond ambré/animalisé (genre bave de rat), devenu très léger, mais avec des facettes cuirées cette fois-ci, et toujours augmenté d’une ambiance "transpiration" ;-)
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par Nemeo, le 17 octobre 2015 à 15:46
Enfin, un petit animal à quatre pattes ! :-)
Je crois que nous sommes bien d’accord sur le fond : le nom de ce parfum est décidément en décalage avec son ambiance selon moi.
par yoda, le 14 octobre 2015 à 19:24
Bonsoir,
Tout d’abord, un grand merci à la marque "Le Galion" quant à la contenance de l’échantillon envoyé.
Ensuite, Et sans autre forme de procès, ce parfum me plonge immédiatement dans les années 80, les boites de nuit, les soirées alcoolisées, les filles, et tout un tas de parfum tel AZZARO ou encore DRAKKAR NOIR ..... Et pour le coup, si je me vois sur la banquette arrière d’un véhicule, c’est dans une position bien plus délicate… que d’aventures, que de gel dans les cheveux, que d’alcool et que d’énergie dépensée à faire la fête.
Alors, si je ne peux honnêtement dire aimer ce parfum, il me plonge inéluctablement dans mon adolescence et dans mes années d’étudiant,
avec, je le ressens, une qualité de fabrication et une "logique" d’évolution qui force l’admiration !!!
Oui, l’élixir me fera rajeunir chaque jour ou je le porterai et oui, ce "Cuir" me met de fort belle humeur ...... Que demander de plus, finalement, à un parfum, que de venir chatouiller et réveiller votre memoire olfactive et d’embellir, par touches, votre quotidien .......
Merci à vous, Vraiment.
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par Jeanne Doré, le 14 octobre 2015 à 22:33
Merci Yoda pour ce voyage dans le temps, entre nostalgie et honnêteté ! (je ne veux pas savoir ce que vous faisiez sur ces fameuses banquettes :)
par Ivoire, le 14 octobre 2015 à 10:25
A l’ouverture du flacon et l’image se confirme dès le premier spray, c’est une fragrance masculine et lointaine qui évoque des souvenirs de séjours d’enfance passés à Ceylan.
Je visualise un gentleman anglais, je me dis que c’est un parfum obligatoirement masculin de par sa personnalité première.
Ce gentleman, je l’imagine vivant en Inde ou à Ceylan, montant à cheval, passant des écuries anciennes à l’anglaise avec ces larges portes de boxes de bois massif, parées de cuivre, dans une atmosphère chaude et un peu lourde.
Ce gentleman évolue ensuite dans les salons d’un hôtel rétro et luxueux, meublés de fauteuils et canapés de cuir cossus, ou sont disposées de magnifiques et somptueuses compositions florales.
Cuir représente un voyage qui commence d’abord sur des notes fraîches puis ce sont des effluves de bois précieux qui infusent également des notes de fleurs blanches légèrement enivrantes, jamais entêtantes.
Cette alchimie de cuir doux et de fleurs que j’imagine être des lys blancs, devient velouté et très enveloppant. San aucun doute, j’éprouve un véritable plaisir à sentir mon poignet plusieurs fois par jour, il devient addictif et tout à fait portable par une femme, ce que je n’ai pas envisagé à l’ouverture. De plus, sa tenue au cours de la journée est remarquable.
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par Jeanne Doré, le 14 octobre 2015 à 22:29
Bonsoir Ivoire, merci pour ce voyage en terre lointaine, et en de bonne compagnie ! Intéressant qu’il vous paraisse portable malgré son profil à priori masculin...
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Fan de la famille cuir depuis des années, je les aime presque tous, du poétique Cuir d’Ange, à l’élégant Cuir de Russie, le chaud Cuir Mauresque, l’austère Cuir de Mona di Orio ...
Par contre, la référence à l’automobile dans la critique m’a fait le même effet que pour Cuir Ottoman de Parfum d’Empire : je ne vois plus que ça.
La référence est très juste : mélange de cuir et de chaleur humaine, sueur, gras, le tout enfumé, dans une ambiance lourde. Ça plait ... ou pas.
Au final, il a les notes qui me lassent dans Le Cuir de Mona di Orio : trop sec, fumé, gourdronné donc pas de coup de coeur pour ma part. Il lui manque un peu de légèreté pour me séduire.
Je me rabats sur mon dernier achat compulsif : le Cuir Mauresque de SL.
Cela dit la marque le Galion est très sympa et j’ai reçu un paquets d’échantillons bien plus gros que promis sur le site, dont certains que je n’avais pas demandé. Petit coup de coeur pour leur gentil "Iris", et le beau "Sang bleu". Hâte de m’y pencher un peu plus.
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