Scénario grrrrrh....
par Jeanne Doré, le 17 juin 2011
Il y a des parfums qui vous séduisent, vous charment, vous titillent les narines, vous enchantent.
Mais, au-delà de leur atout purement olfactif, il y en a d’autres qui vous incitent carrément à la luxure, au passage à l’acte, au péché, à la débauche ou aux pensées un peu "grrrrh"...
Par ailleurs, tels des aimants, certains parfums ont des effets dévastateurs sur vos proches, conquêtes ou amours passionnées, qu’ils attirent vers vous.
Associés à certains souvenirs, à certains codes purement culturels et sociaux, ou tout simplement, furieusement sensuels et mystérieusement pervers, quels sont vos parfums de débauche ?
(j’ai oublié de préciser que ce scénario est proposé par... Opium !)
par jules de d***, le 19 juin 2011 à 12:17
Bonjour Jeanne, bonjour à tous,
Je viens très souvent sur votre site à la recherche d’informations sur le monde du parfum, mais je ne m’y étais pas encore inscrit, ayant peu de choses à dire, mes connaissances dans ce domaine étant rudimentaires. Mais j’ai grand plaisir à vous lire.
Tout d’abord un grand merci à Jeanne pour ce site extrêmement utile pour qui veut échapper à la langue de bois utilisée dans les magazines et dans les descriptifs officiels des parfums et pour qui recherche de véritables informations. (En particulier merci pour le glossaire qui nous fournit les gammes de base des partitions des belles odeurs). Et un grand bravo à tous les membres qui prouvent qu’il est possible de dialoguer d’une manière courtoise sur un forum, ce qui me paraît exceptionnel sur le web !
Je ne me suis pas inscrit jusqu’à ce jour, mais là, je ne peux pas résister à l’envie de participer à ce scénario grrrrrrr. Sans doute parce que le parfum pour moi est tellement lié à la sensualité... donc y compris à la sexualité. Et qu’il fait partie, comme toute parure, des éléments de séduction. En fait je me rends compte que je me parfume avec presque toujours une petite arrière-pensée un peu... grrrrr. Pas toujours, mais presque. Il m’arrive aussi d’utiliser des colognes pour me rafraîchir et sentir bon tout simplement, ou alors utiliser les parfums pour me présenter, pour me définir d’une façon plus intellectuelle ou spirituelle, si j’ose dire.
Mais en général, je me parfume avec, cachées dans un recoin de mon esprit, de vilaines arrières-pensées.
Je connais peu de parfums donc ma liste est assez courte.
Je commence par Jules de Dior, puisque je l’ai choisi comme pseudo. Ça a été ma première véritable eau de toilette, je l’ai abandonnée depuis longtemps et bien oubliée, mais il me semble me souvenir que dans le genre, ça le faisait pas mal.
Actuellement les parfums grrrr que j’utilise sont :
En premier lieu Muscs Koubaï Khan. Pour moi, c’est une merveille ce parfum. Je me sens félin quand je l’utilise, c’est comme si je cohabitais avec un tigre à la fois prédateur et pourtant extrêmement doux quand je le mets. Je ne sais pas s’il fait de l’effet sur mes partenaires, mais sur moi, indubitablement. C’est un aphrodisiaque. Au début, le cumin en tête me gênait un peu et j’attendais une quinzaine de minutes pour en profiter. Maintenant, dès le premier pschitt, ça me met dans un état... c’est presque une ivresse. Je ne parviens pas à définir l’effet que ça me fait, mais disons simplement que ça me donne chaud. Hou la la ! Dans le registre sensuel, je crois que j’ai trouvé avec MKK MON parfum. Je le mets d’ailleurs souvent pour mon seul plaisir, pour passer une soirée douillette et tranquille et m’endormir dans la chaleur réconfortante de ce gros chat d’odeur blotti contre moi.
Fleur du Mâle est pas mal du tout dans le registre grrrrr. Il est plus tape à l’oeil, il a plus de sillage, il attire donc plus facilement les compliments, et je dois dire qu’il plait beaucoup. Il est peut-être moins déroutant pour les autres que MKK aussi. Mais il a pour lui cet aspect un peu pervers de mettre en avant tant de fausse innocence avec sa fleur d’oranger, alors que tout le reste ne trompe personne sur ses véritables intentions.
Il ne faut pas que j’oublie M7. Voilà aussi une eau de toilette qui attire les compliments et qui est très sensuelle. Je la délaisse un peu depuis ma découverte de MKK, mais dans un registre un peu moins sauvage, ça reste une bombe de sensualité.
Les deux Guerlain que j’ai le plus portés ont eux aussi un aspect grrrr même s’ils n’ont pas que ça. Il s’agit de Derby et de Habit Rouge. Alors que MKK, M7 et FDM jouent presque uniquement dans le registre grrrr (enfin, il me semble) les Guerlain ont cet aspect plutôt en fond, comme un homme qui passerait une soirée en société avant de rechercher une relation intime. Ou plutôt comme un homme qui voudrait séduire tout le monde, avant de séduire une seule personne. J’ai l’impression d’être un peu flou, là, je ne sais pas si je me fais bien comprendre !
J’allais oublier Kouros, ce mauvais garçon que j’ai fréquenté il y a longtemps. J’en ai de bons souvenirs, de complicité grrrr, mais un essai que j’ai fait récemment m’a un peu gêné. Là ce n’était plus un fauve que j’apprivoisais, mais plutôt... un bouc ! L’image est un peu forte, mais c’était un peu ça quand même. Peut-être que l’âge joue, et qu’il vaut mieux une peau très jeune pour jouer avec ces senteurs-là.
Voilà pour les parfums grrrrr que j’utilise. J’en ai testé quelques autres qui me semblent prometteurs : Vierges et toreros qui le fait un peu dans le registre de FDM de la fausse innocence, ou de l’innocence qui ne demande qu’à être perdue, hmmm que c’est bon ! Noir de Réminiscence que j’ai testé hier, profitant de mon passage à Paris, et qui me semble jouer dans le registre sensuel de M7. Enfin Let me play the lion de chez LesNez, me donne des envies d’ébats sauvages au soleil et en pleine nature.
Je connais peu de parfums mais ce n’est pas pour ça que mon post est court. Désolé pour le pavé ;)
par Géraldine, le 18 juin 2011 à 18:02
Aaaaah le voilà enfin ce fameux grrrrrr, voire grrrrrrrrouah, les jours de grande forme !
Il est vrai que certains parfums ont le don de susciter des émois sensuels, voire bestiaux.
Mettez-moi en présence de Gucci Homme et, comme dirait Philip Roth (une citation ou une référence littéraire permet de tout faire passer) vous entendez le bruit de ma petite culotte qui tombe. Je peux avancer sans trop de risques qu’Ambre russe aurait plus ou moins le même résultat, évocation d’une nuit d’ivresse et d’amour.
Egoïste me trouble également -mais il est une cicatrice que j’évite avec soin...
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Quelques gouttes de Musc Ravageur aggravent dangereusement mon humeur taquine, et j’imagine parfaitement ce qu’Absolue pour le soir ou MKK pourraient produire. Etonnant que ces substances soient en vente libre !
Habanita a une sensualité extravertie lui aussi, et à mon nez quelque chose de rassurant, de familier malgré ses airs de Carmen.
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Quant aux tubéreuses, c’est l’artillerie lourde : rouge à lèvre, guêpière et stiletto, impudiquement et pour un temps seulement recouverts d’un trench ceinturé... Je ne les goûte pas -pas encore ?- mais appréhende leur pouvoir hypnotique. Dans son genre, Vamp à NY me semble une invitation à une sieste coquine au retour de la plage, la peau encore brûlante de sel et de soleil.
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Et puis il y aura sans doute aussi Mitsouko, mais ce parfum est pour moi très complexe, je l’appréhende peu à peu, je sens que je n’ai pas fini d’en faire le tour, il y a sans doute du grrrrrrrr dans l’air. Pour le grrrrrrrr aussi, le temps s’avère parfois un allié...
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par Garance2, le 18 juin 2011 à 19:07
Effet Grrrrrh sur mon compagnon : Un Bois Vanille (qu’il a d’ailleurs fini par m’acheter !), et ce bon vieux Lolita Lempicka qui est apprécié par la gent masculine en général.
Par ailleurs, j’ai remarqué que le fait de porter Songes me rendait d’humeur câline, il m’évoque une sieste coquine dans une moiteur tropicale assez suggestive.
par tambourine, le 18 juin 2011 à 15:03
alors les parfums grrr :
musc ravageur : effet torride garanti
habanita : pareil ça intrigue, c’est sensuel très sensuel
shalimar également même si je ne le porte pas
l’heure bleue, pas avec tout le monde, mais les notes de fond en fin de journée sont très sensuelles, bien qu’on ne puisse le résumer à àa
songes, aussi, dans la mesure où il rappelle les vacances, une certaine indolence... et puis le pouvoir charnel des fleurs blanches quoi, sur un fond chaud vanillé.
j’ai remarqué que l’eau duelle de diptyque pouvait faire son petit effet
ah oui et j’oubliais mitzah de dior.... havana vanille, sous temps humide en été dévoile des facettes très sensuelles.
mais les plus marquants en terme de grrrrr restent quand même habanita, musc ravageur et mitzah je crois, d’après mon expérience.
par amalia, le 18 juin 2011 à 13:20
2 parfums m’ont valu beaucoup de compliments, de sniffages compulsifs (allez-y bavez moi dans le cou, je vous en prie...) voire des regards lubriques : Dolce Vita de Dior et Rousse de Lulu.
J’ai aussi eu droit à "marche devant que je te sente" avec Opium.
Moins facile, et aussi étonnant que cela puisse paraitre - à certains en tout cas - L’Heure Bleue sur ma peau pourrait s’appeler L’Heure Sensuelle et Bas de Soie au lieu de "pas ce soir" deviendrait plutôt "là tout de suite".
Quant à mes petits émois personnels : Patchouli de Molinard sur mon Jules et je peux rajouter depuis peu Chanel Egoïste.
Sinon Pi de Givenchy, Habanita et Sables d’Annigou sur une peau d’homme grrrrrh.....
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par amalia, le 18 juin 2011 à 13:24
Et vous noterez que je n’ai pas parlé d’Amarige (trop dur à évoquer).
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par mitsouko, le 18 juin 2011 à 13:48
Oui. Et l’on notera également qu’Absinthe a fait de même au sujet de Moche d’Opium, euh pardon Belle d’Opium qui pourtant déchaîne les appétits masculins porté par elle.
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par Absinthe, le 18 juin 2011 à 14:21
Mais Mitsouko tu lis dans mes pensées !! j’ai failli l’évoquer façon catharsis, mais je n’ai pas pu, la blessure est encore à vif ^^. D’ailleurs c’est une bonne idée ça, les parfums qui éveillent le grrrrrh chez vos hommes mais que vous ne pouvez pas saquer :))
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par amalia, le 18 juin 2011 à 14:55
Je comprends et je compatis Absinthe, il y a des traumatismes difficiles à évacuer...
On pourrait créer un club !
par mitsouko, le 18 juin 2011 à 15:11
Ah, Absinthe ! Il faut dire que ton post de l’époque m’avait fait hurler de rire. Alors forcément ça m’a marquée.
Mais ceci dit, le plus marrant c’est qu’on me fait régulièrement cette remarque : "tu lis dans mes pensées ?" J’ai une amie qui se demande si je ne suis pas un peu sorcière sur les bords. Ma fille aussi commence à se poser des questions, vu que j’exprime tout haut des réflexions qu’elle s’est fait dans sa tête juste avant. Sans parler de toutes les fois où je me mets à fredonner l’air qui lui trotte dans la tête (au passage ça l’ennerve quand ça arrive).
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par Jicky, le 18 juin 2011 à 15:33
Auuuuuu Buuuuucher !!!!
(et si je porte Shalimar, je sors quand même ?)
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par Absinthe, le 18 juin 2011 à 18:00
Vous qui entrez ici pour la première fois, prenez garde : c’est un lieu peuplé de socières et de vils tentateurs, où des hommes portent Shalimar avec plus de grrrrh que bien des femmes et où l’on vénère l’iris sacré lors de bacchanales olfactives o_O
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par mitsouko, le 18 juin 2011 à 20:24
Oyez, oyez, braves gens. Prenez garde à ce lieu de perdition où, sous l’égide de la grande prêtresse Jeanne, de nombreux adeptes vous convertirons aux vertiges olfactifs pour mieux mettre à mal votre vertu. Vous voilà prévenu !
Signé : la sorcière du nord.
Mouahahahah !!!!!!!!!!!!!!!!!
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par mitsouko, le 18 juin 2011 à 20:27
Ah ! J’oubliais : lol.
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par dominique, le 18 juin 2011 à 21:05
C’est vrai que mon cher Youth Dew à une couleur de sale mixture à la Harry Potter ...
par Jean-David, le 19 juin 2011 à 13:08
Tu as peut-être de réels dons de percipience, puisque tu constates que ce phénomène se produit chez toi de façon spontanée. Cela peut aussi se travailler de façon systématique, mais attention : il faut utiliser ce don avec discernement, toujours de manière constructive, harmonieuse !
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par mitsouko, le 19 juin 2011 à 21:26
Jean-David, je pense que ça vient plus de la pratique de la méditation qui a sans doute favorisé une perception intuitive de l’autre.
Bon, en même temps mon arrière grand-mère avait des dons de voyance (dont seule la famille proche avait connaissance) qui lui ont permis de sauver la vie des siens à plusieurs reprises, pendant la seconde guerre mondiale. Et dans ma famille, les femmes font des rêves prémonitoires.
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par Jean-David, le 20 juin 2011 à 08:18
Bon, d’accord, cela vient de la famille. La méditation aide sans doute à mettre ce don en valeur, mais il y a une prédisposition manifeste. Si tu souhaites une référence bibliographique sur la valorisation de tels dons, tu peux m’écrire : [email protected].
Quant aux parfums Grrrh : je n’avais pas compris ce terme-là dans le sens que vous lui donnez dans cette discussion. Je pensais que, dans le vocabulaire mitsoukien, cela désignait des parfums qui ont du grain, des aspérités, de la matière. De la cuisse, diraient peut-être les oenologues.
Il y a un parfum que je trouve très séduisant, et dont on ne parle jamais ici : Façonnable (la bouteille de whiskey dans une boîte de métal). Un accord que je trouve très beau, de grande classe, et qui m’évoque l’idée d’élégance et de voyage. Porté par un homme, il a le don de plaire aux dames. Enfin... Quand c’est moi qui le porte !!! (Quelle prétention...)
Serge noire, récemment acquis, attire aussi, je crois, quelque attention bienveillante du beau sexe.
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par mitsouko, le 20 juin 2011 à 09:25
Merci Jean-David, c’est gentil à toi. Mais en toute honnêteté, je n’ai pas vraiment envie de développer des éventuels dons de voyance. Les quelques rêves prémonitoires que j’ai eu étant déjà bien assez perturbants.
Pour ce qui est de la partie communication avec autrui, cet aspect là est travaillé sur différentes pistes. Je lis beaucoup sur les neuro-sciences, la psycho, la PNL...
Le but étant d’écouter l’autre, sans projeter son propre mode de pensée, pour comprendre ce que ses mots à lui signifient vu sa personnalité, forcément différente de la notre.
Par exemple le ggrrr n’a pas le même sens pour toi que pour nous. Mais à lire nos posts, tu t’es rendu compte du sens que nous, nous y mettions. Tu t’es donc déplacé de ton point de vue pour te replacer dans le notre.
Maintenant, ça m’intéresse ta perception "oenologique" du ggrrr. Un point de vue différent, c’est souvent enrichissant.
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par Jean-David, le 20 juin 2011 à 09:46
Je te comprends bien, ce genre de phénomène peut être assez "flippant" au départ. Pour les gens prédisposés, l’étude des sciences psychiques a tendance précisément à réguler le phénomène. Mais on peut préférer la PNL.
Je signale à ceux qui s’intéresseraient à la reconnaissance des bouquets du vin que la maison Sentosphère publie deux boîtes de jeu dédiées à ce domaine, outre plusieurs autres, plus généralistes, pour petits et grands. Nous avons un jeu de reconnaissance olfactive pour enfants, et c’est très réussi, nos enfants adorent : sentosphere.fr.
par zoizozette, le 17 septembre 2011 à 18:22
j’avoue que dolce vita m’a valu pas mal de compliments masculins.Mais mon seul et unique est plus qu’emoustillé par 24 faubourg d’hermes.Conclusion ? :GRRR !
par mitsouko, le 18 juin 2011 à 10:52
Tout d’abord merci à Jeanne d’avoir lancé cette discussion qui promet d’être savoureuse.
Merci à Opium et à Grand’ourse de m’accorder le "copyright" pour l’expression simple mais évocatrice de ce qui nous fait grimper aux rideaux, nous mets à genoux, nous fait bugger les neurones en mode rhaaaa, nous fait saliver de concupiscence, etc.......
Je me souviens encore de la discussion qui a fait émerger cette idée, à propos de Shalimar dans le sujet sur Miss Dior (qui a dit que les perfumista ont du mal à rester dans le sujet ?).
Donc bien évidemment ces deux là sont des incontournables.
D’ailleurs au sujet de Shalimar, petit racontage de life (copyright Jicky) : j’ai osé le porter hors de chez moi mercredi dernier. Ma fille (le petite dernière) a voulu me choisir le parfum à porter ce jour là et dans ma boîte à échantillon a jeté son dévolu sur Shalimar. J’ai eu droit à un "ah ouais, ça le fait !" de mon aînée. Des bisous dans le cou de mon chéri. Et le prof de piano de ma fille était tout sourire (bon il est très sympa et plutôt souriant de nature) mais ne savait plus où il en était à la fin du cours, confondant les heures et les noms. Bon en même temps, il faisait très chaud ce jour là, peut-être était-ce seulement dû à la chaleur.
Miss Dior est lui aussi très attractif, j’ai eu droit une fois à une remontée de sillage, genre hmm ça sent bon d’une personne qu’une amie me présentait, et l’amie en question m’ayant "dénoncée", les deux sont venues se faire un shoot dans mon cou. Bon, je commençais à peine à sympathiser avec la nouvelle venue, alors ça m’a fait un peu bizarre...:D
Habanita fait son petit effet sur mon mari ainsi que Flower. Ce sont pourtant deux parfums très différents. Le premier est clairement sensuel. Pour le deuxième, je crois que c’est l’aspect ultra-féminin qui l’attire.
(Il me vient l’envie de lui demander de porter Habanita en même temps que moi, je suis convaincue que la soirée n’en sera que plus sympa. Miam !)
Mitsouko a bien evidemment un impact troublant, effet "peau de femme après nuit d’amour" garanti. Lui aussi, m’a valu une remontée de sillage, j’en ai déjà parlé.
Dernièrement, Réminiscence a rendu quasi frénétique ma soeur de coeur. Sniffage compulsif de mon cou, avec des "hmmm mais qu’est-ce que tu sens bon !" J’étais un peu étonnée de sa réaction, vu qu’il ne l’avait pas emballée plus que ça sur mouillette. Encore un parfum qui ne donne toute sa mesure que sur peau visiblement.
Opium, en son temps, rendait fou mon amant de l’époque. Et maintenant que mes vintages d’edt et d’edp sont devenus la propriété de ma soeur de coeur, ils rendent fou son époux.
Et moi qu’est-ce qui me retourne les sens ?
Bel-Ami. Le somptueux Bel-Ami. Je le rendais fou avec Opium, il me rendait dingue avec Bel-Ami. C’était de bonne guerre...
Egoïste me fait à peu près le même effet, ces épices ennivrantes ont vite fait de faire monter la température. Et Pi de Givenchy me donne de coupables désirs de dévoration sur la peau de mon homme.
J’ai hâte qu’il essaye Habanita. Je suis curieuse de le sentir sur une peau masculine. De sentir les différences de rendu avec la mienne. J’adore faire ce genre d’étude comparative. Et puis ce soir, dans un esprit purement scientifique ;p , il serait intéressant de voir ce que peut donner un mélanges d’effluves. Miam !
Et pour conclure : ggrrrrrrr.............
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par dominique, le 18 juin 2011 à 11:09
Mitsouko, j’adore cette sensualité assumée et ludique. Je suis persuadé que le monde serait meilleur si plus de gens enfermés dans leur tête cédaient à ce que leurs narines leur disent.
par Phoebus, le 18 juin 2011 à 09:18
Bon alors en vrac :
Musc Nomade : ça m’étonne que personne n’en parle, il est bien plus Grrr que musc ravageur, je trouve, (peut-être parce qu’il est moins gourmand et a un côté moite...).
Carnal Flower (décidément, celle là) : un monument de sexytude indescriptible.
Néroli de Goutal : une fleur d’oranger absolument pas comme les autres, elle a quelque chose de grinçant, de tendu à l’extrême, bref, de tout à fait Grr !
Terre d’Hermès / poivre Smrcde / Poivre Piquant de l’artisan : dans la série "je fais un effet dingue sur les MOINS de quarante ans..."
Eau Sauvage : longtemps, je ne l’aimais pas, et puis récemment je l’ai trouvé vraiment troublant( mais de toutes façons, n’importe quelle cologne (même la plus cheap) sur le bon homme au bon moment sera toujours d’une efficacité redoutable).
Shalimar Ode à la Vanille : ne me flagellez pas, mais je préfère le flanker à l’original (bon, est-il si différent tout compte fait, si on oublie l’absence de notes de tête ?). J’adore son côté "vanille flamboyante", quand je le porte il me donne véritablement chaud (j’en sue rien qu’à l’évocation). J’ai le même effet avec Ambre Sultan, mais la Vanille incite davantage à Grr que l’ambre j’ai l’impression. Du coup je peux aussi rajouter Songes, Havana et Habanita...
Et sinon chez Lutens, je pense que Datura et à la Nuit s’en sortent tous les deux avec les honneurs dans la catégorie Grrrh.
Pour résumer ce qui me Grr : les muscs, la vanille, les fleurs blanches, les colognes, le poivre. (peut-être la violette et les salicylates aussi... mais je n’ai pas encore porté ou senti sur quelqu’un ces matières). En tout cas, ce qui est sûr c’est que les notes vertes, l’iris (intellectuels ?), la rose, les bois (romantiques ?), et les notes fruitées-gourmandes (enfantines ?) n’ont rien de grr... Idem pour l’encens, le thé, le foin/tabac (mystiques ?). Mais ça peut changer avec le temps et les associations bien sûr.
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par Patrice, le 18 juin 2011 à 19:46
J’ai testé Musc Nomade hier puisque tu disais qu’il était plus Groarrrrrrrrrr que MKK et MR.
Eh bien je le trouve plus animal que MKK, mais moins beau et surtout plus... comment dire, c’est une impression difficile à expliquer, en fait c’est bestiale, l’animalité pure. On est dans quelque chose qui refroidit plutôt qu’il envoûte ! Pour moi c’est la bête du Gévaudan (ou de Givaudan ?! ^^) qui me tourne autour comme si j’étais sa proie !
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par Jicky, le 18 juin 2011 à 23:45
Pour moi c’est Idylle sans la rose et la rosée... Caliente, mais pas forcément animal
par Phoebus, le 19 juin 2011 à 20:21
C’est drôle qu’il soit si ... Bestial, parce que Musc Nomade, c’est essentiellement de la graine d’ambrette = un musc végétal ! ^^. Mais contrairement à toi je le trouve vraiment facile à porter, agréable... Comme quoi on peut lier Grrr et confort ! ;).
Et sinon, les parfums qui ont fait de l’effet sur les autres quand je les ai porté... (Humpf je ne valide vraiment pas tous les choix mais bon) :
L’Homme Yves Saint Laurent
: Alors lui, je ne l’ai porté qu’une seule fois (pour ne pas mourir idiot... En fait, j’avais l’impression de ne porter aucun parfum tellement il est discret). Mais il a fait un effet dingue sur une amie (qui a insisté pour que je l’achète par la suite mais c’est juste pas possible quoi. Je le trouve banal, trop discret, et trop fugace. Bon après tant mieux pour YSL s’il y a des adeptes...).
Bleu de Chanel : Hé oui... Je l’ai porté toute une semaine, on m’avait donné un échantillon, il est agréable mais un peu trop innocent pour me Grrr. Pour les autres, je pense que c’est l’inconscient collectif qui a renvoyé dans mon sillage une image de mannequin de pub pour Tahiti qui savonne ses abdos sensuellement avec le Tahiti Noir que tout le monde connait (parce que Bleu sent ça, quelque part, dans la lignée d’un Drakkar...). En général les compliments fusent facilement quand on porte Bleu (et certains ne recherchent pas plus que ça, alors tant mieux pour Chanel...).
Déclaration de Cartier : Pour le coup je ne pouvais que comprendre qu’on m’ait sauté à la gorge ^^. J’ai oublié de le mettre dans ma première liste plus haut (les parfums qui me Grr moi). Déclaration est décidément très très très équilibré ; juste ce qu’il faut d’élégance, juste ce qu’il faut de sillage, juste ce qu’il faut de Grr pour ne pas s’ennuyer. On applaudit...
(Résultat de mon entourage : 1/3, peut mieux faire).
par Troudujol, le 18 juin 2011 à 09:14
Comme on l’a déjà écrit ailleurs sur ce site, les parfums de niche que l’on choisit avec amour ne sont pas nécessairement ceux qui ont le plus de succès sur notre entourage proche (ou qui pourrait devenir proche ! ;-) ). Le parfum qui m’a valu le plus de compliments féminins est loin d’être considéré ici comme un symbole d’érotisme et beaucoup le trouvent importable, c’est un parfum grand public sans pour autant se croiser à tous les coins de rue : c’est Fleur du Mâle de Gaultier. Mes collègues se passent le mot quand je le porte pour venir me faire la bise, et je sens certaines réellement troublées lol ! Par le parfum, pas par ma bise. :(
Idem, sur les autres, je craque pour des parfums que je ne trouve pas nécessairement techniquement formidables, mais qui me font clairement de l’effet. Parmi les parfums qui me troublent : sur une femme, genre "vous habitez chez vos parents ?" : Coco Mademoiselle, Alien... Sur un homme, genre "mais pour qui il se prend l’autre à dégager un charme pareil" : A*Men (qui sur moi est catastrophique), Le Mâle Terrible, Dior Homme Sport, Play et Black XS (oui j’ai honte, mais vous ne le répéterez à personne).
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par dominique, le 18 juin 2011 à 09:24
Je crois que tu mets le doigts sur un point essentiel.
D’une part, dans le côté obscur du GRRRRHHHHHHHH, il y a beaucoup d’inconscient, de sens (dans l’optique sensualité-sexualité) ... C’est ce qui vient chatouiller nos narines, nos reins, provoquer un attrait et l’envie d’en savoir plus ... genre converser en braille avec une ou plusieurs personnes que l’on connait ou pas et sortir de cette interaction avec une sorte d’étincelle dans les yeux. Un peu comme celle qu’on a et qu’on donne à voir lorsqu’en couple, on sort au resto après avoir fait l’amour tout l’après-midi, le gros cliché c’est durant les vacances d’été, là où agenda et biologie se rejoingnent.
D’autre part, les parfums de niche et les chefs d’oeuvre de la parfumerie sont des constructions plus cérébrales, des recherches sur l’identité, l’image, des parcours plus intellectualisés et moins enclins aux débordements.
Et là, j’insiste, je n’ai pas dit que les deux s’excluaient, mais ce sont souvent des dosages reprenant des caractéristiques de l’un ou l’autre camp, et cet ensemble est lu par chacun de nous en fonction de ses propres parcours et attentes.
Je ne tenterai pas de développer plus avant n’étant pas psy.
par DOMfromBE, le 18 juin 2011 à 08:54
Bonjour la compagnie,
Pour ma part, les parfums de la luxure sont :
N°5, en extrait ou en EDP (je sais, c’est un cas de litige parfumo-juridique sur auparfum.bynez.com), a ce côté "tant senti", "toujours connu", qui peut rassurer et aider les indécis à fermer la porte, les yeux, et partir sur les sentiers des sens débridés.
Cuir Mauresque à défaut du moribond et défiguré Tabac Blond m’a déjà valu de folle chevauchées estivales ...
Shalimar c’est quasi un pléonasme, il rime avec boudoir !
Youth Dew à petite dose, il a une tenue extraordinaire, très stable, et vous plonge dans un monde de bois, d’ambre et d’épices ... une sorte de harem onirique dédié aux étreintes les moins légitimes, mais les coupables sont vite démasqués car il les marque durablement.
Mon conseil, pour ceux qui donnent des coups de canif dans le contrat, c’est de faire très attention aux traces d’effluves qu’on ramène au nid conjugal ... c’est souvent par là qu’on se trahit. Un Mme Air du Temps ou Diorissimo aura vite repéré que Mr a été approché de trop près par une créature parée d’ Opium ou Angel, qui ont des qualités érotiques indéniables. Bien plus pour mes narines et mes neurones que les senteurs fleuries ou hespéridées. Mais c’est encore un avis et ça demeure relatif.
par grand’ourse, le 18 juin 2011 à 07:04
bonjour !
donc oui merci à Mitsouko pour son Grrr ! qui traduit tellement bien l’effet dévastateur de certains de nos parfums.
Entre ceux qui me font me sentir Grrr ! et ceux qui titillent le Grrr ! d’autrui, qui ne sont pas nécessairement les mêmes, vaste sujet
Comme Vivi, j’ai des catégories de Grrr ! :
Magie Noire, Noir Epices imaginaire féline ondulante, du Grrr ! 1er degré ;
Encens flamboyant, Daim Blond en mode sainte nitouche ;
Champs Elysées, Jeux de peau les ronronnants ;
etc.
Effet radical de Miss Dior, Un Jardin en méditerranée, Jeux de peau sur l’homme, qui sont de plus repérés de très loin et à faible dose : use with caution !
Effet radical sur moi : Bel Ami, M7, Noir.
Juste un mot sur Bas de Soie. Senti il y a quelques temps sur papier, effet glacial, recalé. Et dernièrement, un jour de test tous azimuts, pschitt ! essai sur peau. Là, il se révèle hyper troublant, très charnel, avec une touche métallique. Je pense que c’est l’effet que j’attendais de Dans tes bras. Du coup, je recommencerai...
par hangten, le 18 juin 2011 à 01:45
Bon, ça va faire hurler sans doute, mais il fut un temps où Le Mâle de JPG faisait un effet terrible, au moins sur les garçons, dans la moiteur des ébats... résultat de l’alchimie entre la chaleur de la peau et la lavande, la menthe et la vanille, associée à l’image du marin façon Jean Genêt, façon mauvais garçon ?
Sinon, Noir de Réminiscence ?
Aussi, Et curieusement encore, le côté chaleureux des notes de coeur et de fond de Roadster, après le départ tout en fraîcheur de la menthe...
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par hangten, le 18 juin 2011 à 17:18
Je rajouterais bien Sables : Journée de plage sous un soleil de plomb, baignades enjouées et histoires d’eau salée, ruisselant sur les serviettes étendues là, puis la soirée qui adoucit tout, après une douche apaisante.
Et Sables.
Sables qui s’échauffe dans le rapprochement et l’enlacement des corps et rend l’étreinte un rien sauvage, toute de vanille et d’immortelle. Grrrrrrrrrrrrrrr...
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