Les parfums préférés des perfumistas - partie III
par Vivi Snow - Thomas Dominguès (Opium), le 7 juin 2011
- Les parfums préférés des perfumistas - partie I
- Les parfums préférés des perfumistas - partie II
- Les parfums préférés des perfumistas - partie III
- Les parfums préférés des perfumistas - partie IV
- Les parfums préférés des perfumistas - partie V (et fin !)
Les parfums préférés des perfumistas - partie I
Les parfums préférés des perfumistas - partie II
Différences dans les choix entre perfumistas et population générale - Des préférences "perfumistes" très marquées
Familles orphelines (décomposées) - Familles adoptées (recomposées)
Les "Fougères" aux orties !
Pas de fougères dans les choix des perfumistas. Cette famille qui représente une partie importante des créations pour hommes (Bleu de Chanel en est le symbole récent), n’est pas du tout représentée dans les votes. Bon, vous pourriez nous dire que Eau Sauvage, à la sixième place, est un parfum de la famille des fougères... Et vous n’auriez pas vraiment tort. Nous l’avons classé dans les hespéridés (comme Jeanne). Toutefois, cela ne change pas réellement la donne. Cette catégorie qui fait vendre facilement les parfums aux hommes grâce à son odeur lavandée et propre n’attire pas les perfumistas. Des ventes par millions pour cette famille ; aucun vote ou presque la concernant !
De même, les parfums "faciles", aux notes trop gourmandes, trop fruitées (les "fruitchouli"), n’ont pas les faveurs de ce public exigeant.
Des "classiques" très "classieux"...
Dans nos votes, les orientaux surtout, les boisés et floraux ensuite, et, des chypres enfin, forment le plus gros du bataillon. La famille des chypres, catégorie quelque peu passée, désuète pour beaucoup, est représentée dans les votes des perfumistas. Mais, surtout dans ses versions les plus anciennes, et non dans les versions des années 2000 des néo-chypres floraux/fruités en coeur (dont les formules sont considérées comme trop copiées, devenues banales, voire écoeurantes). Ainsi, dans le premier scénario, Femme se place au huitième rang, alors que Mitsouko et Aromatics Elixir suivent de près les 15 premiers (voir la liste complétée ci-dessous, en fin de document). L’existence de cette famille dans les deux scénarios est intéressante car, si les boisés, floraux et orientaux sont toujours très bien placés dans les ventes et s’il en est créé des dizaines (centaines ?) par an, les chypres sont un peu "passés de mode" dans les ventes courantes. Mais, restent présents de manière passionnelle chez les perfumistas.
Matières adoptées - Rejetons rejetés
Matières délaissées ou adorées :
Un perfumista a ses matières favorites qui ne correspondent pas forcément à celles d’un autre. L’un sera plus attiré par l’Iris, tandis qu’un autre préfèrera la Vanille. Un(e) autre attendra avec impatience la sortie d’une nouvelle Rose, chérira sa collection de Violette(s), encensera les Aldéhydes, choisira une envoûtante Tubéreuse, guettera le Vétiver le plus beau...
Qu’en est-il du choix des matières dans les deux scénarios ?
Les fougères n’ayant pas grand succès, une matière qui en pâtit est la lavande, pas réellement recherchée par les passionné(e)s de parfums.
De la même manière, les parfums "aquatiques" ne sont pas une catégorie particulièrement appréciée à l’heure actuelle.
A l’exception d’Angel, de Lolita Lempicka et de Patchouli, d’une certaine manière, les notes gourmandes ne sont pas réellement plébiscitées. Les trois parfums cités se trouvent dans le classement grâce à leur position de fondateurs "avant-gardistes" de cette catégorie d’odeurs. Leurs rejetons répliqués à l’infini ne récoltent, quant-à-eux, que de l’indifférence.
Patchouli est un cas à part : son probable statut de "fondateur" l’a fait voter dans les deux listes. Il est dixième dans la liste concernant la distribution sélective. En cumulant les votes, il serait donc mieux placé puisqu’on l’a cité régulièrement dans tous les cas de figure.
Notes naturelles/chimiques
Pas trop d’envies de friandises chez les perfumistas, et surtout pas de celles qui ont un air trop chimique. Si les bonbons à la violette sont plutôt recherchés, de même que les notes de prune et de pêche, le caramel à hautes doses, les fraises "tagada" artificielles et autres yaourts à l’ananas n’attirent les perfumistas qu’en bouche, pas sur peau !
Un critère de reproduction de la nature apparaît ici. Ce qui est reproché, par exemple, à la fraise souvent et à certains fruits, est l’absence d’un rendu naturel au profit d’une retranscription trop artificielle et “glycémiante”.
En revanche, deux matières relativement rares dans les ventes mainstream servent de fil conducteur des votes de passionné(e)s : le galbanum et les notes vertes en général, ainsi que l’iris. Le vert et le galbanum sont ainsi représentés par : N°19, Ninfeo Mio, L’Ombre dans l’Eau, A Scent, puis la Cologne de Thierry Mugler dans la suite de la première liste. L’iris apparaît dans : N°19 (toujours et encore lui, comme une obsession), les Infusions de Prada (d’Iris, justement, et d’Homme), Bois des Îles, Heure Exquise. Le choix de matières considérées comme complexes, moins "tape à l’oeil", plus raffinées, apparaît donc dans les deux scénarios. En effet, dans les matières favorites, il y a une catégorie qui ressort malgré tout plus que les autres : les matières qui créent des parfums verts dont A Scent, que nous avons ajouté au deuxième scénario à titre exceptionnel.
Nous verrons ce cas, très particulier, après l’énonciation des différents éléments utiles à sa compréhension (donc, vers la fin de ce dossier).
Originalité, création de style, "durabilité"
Une catégorie de familles de parfums, outre les "aquatiques", n’emballe pas réellement les perfumistas, ce sont les gourmands. Considérés comme trop faciles, écoeurants, trop recopiés, trop sucrés, ils sont souvent clairement rejetés. Pourtant, Angel, Lolita Lempicka et Patchouli ont été cités dans les meilleurs places. Parce qu’ils sont les premiers de cette catégorie, il leur est concédé l’originalité de la création de quelque chose de totalement nouveau, une nouvelle famille olfactive. Ce qui leur permet d’avoir une réussite auprès des perfumistas aussi bien qu’auprès des publics plus divers, et ce, malgré la sortie de toutes les copies qui ont eu lieu depuis.
Paradoxes de Compositions : Equilibre VS Déséquilibre - Simplicté VS Complexité
La complexité et la linéarité : Le paradoxe des chypres et des "vieux de la vieille"
Est-ce que des éléments de composition déterminent des choix, et, si oui, ces choix diffèrent-ils entre ceux que nous pouvons appeler les "spécialistes" et un public "moins averti" ?
Beaucoup des parfums qui ont été élus sont des orientaux et quelques-uns des chypres. Or, ces familles représentent une certaine forme de classicisme en parfumerie. C’est-à-dire, des parfums qui vont nous raconter une histoire qui va évoluer avec le temps, différemment selon que l’application a lieu sur des tissus ou sur la peau. Les orientaux et les chypres qui ont atteint une renommée suffisante pour rester dans la mémoire collective des décennies après leurs création ont la caractéristique d’être très facettés, très évolutifs ou, pour le moins, très complexes/riches. Le prix à payer pour certains d’entre eux étant d’avoir une entrée en matière un peu agressive avant de voir un coeur plus doux apparaître. Ce trait est surtout la caractéristique des chypres dans le passé. Ces parfums, avant de se révéler, nécessitent une attente d’au moins plusieurs minutes. Tant que la parfumerie actuelle ne veut plus prendre face à une clientèle toujours plus pressée et qui souhaite se faire une idée de son prochain achat en moins de dix secondes.
Les perfumistas, dans leurs individualités, peuvent être attirés par des parfums linéaires, avec un effet boule où presque tout le corps de l’odeur sera fourni dans les premières minutes ; Narciso Rodriguez For Her est à ce titre très révélateur (10ème dans la liste). Toutefois, ils se démarquent de la population générale par une demande supérieure en matière de complexité, appliquée à la seule composition, ou à son évolution olfactive (pyramide, facettage) durant les heures suivant son application.
La complexité dans la création et/ou dans la composition : Le paradoxe des "médaillés"
Des parfums dont l’évolution olfactive est linéaire côtoient des parfums dont l’évolution est plus complexe dans le premier scénario : L’Heure Bleue et Shalimar se trouvent ainsi aux côtés du N°19 et de Féminité du Bois.
Dans le deuxième scénario, des parfums complexes dans leur élaboration mais simples dans leur appréhension côtoient un parfum complexe de tous points de vue : Dans Tes Bras, Iris Silver Mist, L’Ether sont des parfums dont la lecture est plus simple que celle de Dzongkha, dont, certain(e)s, après des mois de tests, d’usage, trouvent encore de nouvelles facettes à appréhender.
Il n’y aurait donc aucune tendance marquée du point de vue de l’appréhension chez les perfumistas ?
"Faux mon capitaine !" Les perfumistas apprécient les parfums complexes, mais surtout pas ceux qui sont compliqués et trop dispersés. Ils apprécient également ceux qui sont simples de lecture, mais surtout pas simplistes dans leur écriture. Ceux qui semblent receler une certaine évidence, une certaine limpidité dans leur appréhension. Dzongkha fait partie de la première catégorie. Les trois autres sont simplement évidents à ceux qui y ont été soumis ; même s’ils ne sont pas compris, pas considérés comme portables (car trop intellectualisés, trop étranges...), leur supériorité apparaît comme évidente (Dans Tes Bras = "le plus intime" ; Iris Silver Mist = "le + bel iris", L’Ether = "le + entier, le + absolu").
Le déséquilibre : Le paradoxe du funambule, vertigineux quand il est près de chuter.
Matières en overdose (ou l’histoire de Guerlain et sa vanille) : Les sorties actuelles, afin de répondre aux nombreux critères contradictoires élaborés lors des tests consommateurs pour celles qui appliquent les briefs, sont souvent moyennées dans le but de plaire à peu près à tou(te)s. Tout ce qui dépasse, écorche, ennuie, exaspère, horripile, est ôté.
En raison de critères visant à supprimer les allergènes de tous les jus existants, elle préfèrent également équilibrer leurs compositions. En effet, il vaut mieux remplacer un composant peu présent dans une formule plutôt que de découvrir qu’un composant majeur très fortement représenté sera interdit rapidement. Si la vanille était interdite : bye bye Shalimar ! Et pas mal de perfumistas par la même occasion !
Les formules sont, donc, de plus en plus équilibrées. Mais, également, de plus en plus semblables... et tristes, diront beaucoup.
Guerlain, sans l’utilisation de vanille et éthylvanilline à très fortes doses dans ses formules n’aurait pas créé des parfums mythiques comme le sont devenus Shalimar, ou Jicky. De manière plus confidentielle, entre perfumistas, Habanita n’aurait peut-être pas vu le jour. Une matière très présente, déséquilibrée par rapport à d’autres dans une formule, peut correspondre à une signature forte.
La plupart des gourmands, dans leur déséquilibre tendant vers le saccharose à doses industrielles, s’ils rebutent certain(e)s, en attirent d’autres. En polarisant les avis les concernant, ils créent des signatures fortes : qu’on les aime, ou les déteste !
De cette manière, des parfums déséquilibrés dans leur composition peuvent se forger une réputation, peuvent plaire et attirer un public large car jugés totalement équilibrés dans leur ressenti.
Sillage (intense et capiteux / discret tel un parfum de peau)
Les perfumistas se démarquent-ils par des caractéristiques liées au sillage ?
Si le N°19, Féminité du Bois, Dans Tes Bras, Iris Silver Mist et L’Ether sont plutôt dans la catégorie des parfums de peau, les parfums suivant occupant immédiatement les toutes premières marches dans chacun des scénarios sont bien plus "rémanents" et puissants olfactivement (Shalimar, Lolita Lempicka, L’Air du Temps, Opium, Dzongkha...). Une quête de notes pour soi, discrètes, bien construites, dont on profite seul(e), sans faire étalage apparaît bien. Ces parfums se devront d’avoir une signature évidente, marquée (élaborée de manière intéressante, pour équilibrer la discrétion de la fragrance). Mais, immédiatement, la discrétion est contrebalancée par le choix d’odeurs "fortes", puissantes, pas du tout transparentes.
Substantivité de l’odeur
Les perfumistas souhaitent-ils des parfums qui tiennent plus ou moins longtemps que la population générale ?
Nous nous trouvons ici dans le même type de conclusions qu’à propos de la recherche de complexité et de linéarité. Les perfumistas ne cherchent pas des éléments foncièrement différents. Mais, en contrepartie de qualité, ils sont prêts à davantage de concessions. Ils souhaitent une odeur qui tienne un minimum, avec le même raisonnement que le reste de la population : après tout, si l’on paie un flacon, c’est pour que ce que l’on en obtient ait un minimum de tenue. Mais, cela va jusqu’à accepter une tenue exceptionnelle, souvent considérée comme dérangeante par beaucoup. Un parfum se doit de tenir plusieurs heures, et il semble mieux valoir qu’il soit un peu trop tenace plutôt que pas assez.
Différences entre les parfums vendus auprès de la "population générale" et les parfums préférés des perfumistas
"Comportements d’accros"
Pour comprendre les différences entre ce qui est vendu globalement et ce qui a été voté lors des deux scénarios, tentons de définir les comportements des perfumistas.
Un perfumista se parfume au moins une fois par jour, c’est le minimum requis (sauf s’il décide de sortir de chez lui pour aller essayer une nouvelle fragrance, et cela est vécu souvent comme une sortie à nu). Aucun accro au parfum n’est un anorexique olfactif (boulimique peut-être ? ) ni un hygiéniste de la vaporisation !
Les perfumistas ne se parfument jamais par habitude, ni pour s’ajouter du "propre" après la douche. Les perfumistas se parfument, se reparfument, changent de vêtement olfactif en fonction de l’occasion (lors d’une soirée par exemple), "reniflent" ce qui n’est pas reniflable pour la plupart, "mixent" parfois les odeurs tels des "savants fous perfumystiques" (pas tou(te)s, mais certains le font), expérimentent, vivent, sortent de chez eux et dorment parfumés.
Tout comme un "accro" sera réceptif à son environnement afin de trouver la "dose" qui lui manque, les perfumistas sont toujours attentifs à leur environnement olfactif, assidus dans leur quête d’odeurs, étant capables de reconnaître en toutes circonstances l’effluve addictif qui les attire ou ce qui leur déplaît.
Les perfumistas sont, pour certains, neutres à l’égard des sorties de nouveautés, mais, pour d’autres, y sont clairement dubitatifs (préférant rechercher des trésors olfactifs dans le patrimoine du passé, quasiment à genoux (de dévotion et par obligation technique) devant les étagères du bas des mastodontes de la vente en parfumerie). En tant qu’accros aux senteurs, les perfumistas se moquent de l’incompréhension des vendeurs/vendeuses les entourant. Seul compte l’objectif à atteindre : tenter de trouver une perle rare dans le lot d’inepties redondantes qui les entourent.
Ils se révèlent moins sensibles aux discours marketés des vendeurs et vendeuses, étant souvent plus pertinent(e)s qu’eux/elles.
Bref, un perfumista se démarque nettement de la population générale par sa moindre réceptivité à l’effet de nouveauté. Si la nouveauté l’interpelle, afin de vérifier sa valeur, le passage à l’acte d’achat sera rendu souvent plus difficile. Par l’analyse, souvent plus aboutie face à toute cette nouvelle "came" qu’on lui offre, le perfumista, tout accro qu’il soit, désire avant tout la meilleure !
Impact sur les ventes dans cette population
Sorties récentes - Quelques Exemples : Les "Million" de Paco Rabanne, Belle d’Opium et Bleu de Chanel.
Alors que les "Million" (le "One" et la "Lady") se vendent et rapportent des millions, ce n’est pas auprès des perfumistas du site auparfum que les bénéfices se font. Jouant sur des familles qui ne sont pas les préférées des fans de fragrances, ils ne les ont pas touchés, si ce n’est par valeur de contre-exemple. Un certain manque de finesse dans la structure olfactive, le choix d’une famille olfactive pour le féminin (le fameux "fruitchouli" tant décrié car) trop sucrée, trop vue et revue, n’ont pas permis l’adhésion des "accros".
Belle d’Opium, puisque nous parlons d’addiction, n’a pas déclenché celle de ceux qui ont tout pour être justement "accros". Et cela pour différentes raisons : Le parfum est trop difficilement identifiable : vendu et communiqué comme un oriental à fleurs blanches hypnotique, “BdO” apparaît comme un trans-genre floral-chypre sans identité à force de tenter d’en avoir trop. L’un des rares floraux à fleurs blanches qui produit l’effet inverse de ce qui est souhaité : non pas l’addiction et l’éveil des sens, mais plutôt la morne somnolence de l’in-intérêt d’un parfum facile vendu comme polarisant alors qu’il ne l’est pas (si ce n’est dans son rejet). Et, enfin, rejet car "flankant" (flanquant) sa trop illustre et plus réussie grande soeur (ou maman), Opium. Voulant profiter de sa renommée, auprès des connaisseurs, la comparaison produit l’effet inverse et le dessert.
Bleu, de par la renommée et la réputation solide de la maison qui en a fait la sortie, a également créé la déception. Parfum créé pour vendre un maximum, avec un accord considéré comme facile par les perfumistas, celui des fougères, et copiant-collant la réussite d’autres avant lui (Cool Water de Davidoff et bien d’autres), il n’a pas trouvé d’adhésion auprès de ce public spécifique respectueux mais aussi exigeant à l’égard des marques qu’il considère comme les plus respectables.
Ces exemples sont tous de très grands succès commerciaux récents. Ce sont aussi tous de très grandes déceptions récentes pour les perfumistas.
Ventes historiques en France
Quelles sont les meilleures ventes en France en ce début 2011 ?
Pour les femmes : N°5, J’Adore, Angel, Coco Mademoiselle, Miss Dior Chérie, Shalimar, Flower, Lady Million, Very Irresistible, Lolita Lempicka, Alien, Nina, Parisienne, Opium, Amor Amor...
Pour les hommes : One Million, Bleu, Le Mâle, Eau Sauvage, Terre d’Hermés, Boss Bottled, Dior Homme, La Nuit de l’Homme, Fahrenheit, Azzaro, Habit Rouge, L’Homme YSL...
Pour partie, ce qui est vendu en grand nombre correspond aux critères des votants du premier scénario. L’adhésion au tronc commun d’une espèce de "patrimoine partagé" de la parfumerie se retranscrivant à la fois dans les votes et dans les ventes.
Mais, pour partie, ce n’est pas le cas, ce qui rend l’analyse des votes intéressante. Aucun des trois premiers parfums sauvés (N°19, Féminité du Bois, L’Heure Bleue) ne fait partie des ventes les plus importantes. Shalimar, à la quatrième place dans les votes, et Eau Sauvage, sixième en votes, mais l’un des plus vendus (pour partie à des femmes qui le portent, comme quoi, la dé-sexuation des parfums n’est pas qu’affaire de gens étranges passionnés) sont des symboles de concordance entre mémoire collective, préférences de passionné(e)s et ventes au plus grand nombre.
Il apparaît que créer une adhésion du plus grand nombre (ce qui se retranscrit dans des ventes massives), qui soit durable (car pour beaucoup, ce sont des parfums récents qui auront probablement désertés dans quelques années) et jugée favorablement par ce que l’on pourrait appeler des "spécialistes", n’est pas chose aisée.
Suite au prochain épisode...
image : gabanum (dior.com)
par Clochette, le 10 juin 2011 à 12:06
Très bon article, effectivement les avant-gardistes sont intemporels et Le Premier parfum de Lolita Lempicka l’est effectivement. Je le porte depuis l’adolescence 1997 ou 1998 je pense et depuis il ne me quitte plus. J’avoue lui faire quelques infidélités de temps à autre mais je retombe toujours dans le flacon. Plutôt pour l’hiver, enfin c’est mon avis, j’ai découvert que sa version eau de toilette était récemment sortie, plus pétillante et plus estivale paraît-il... Il faut que j’aille tester ça !
Une autre fan de Lolita ici ? Si oui quel autre parfum aimez-vous ?
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par amalia, le 10 juin 2011 à 12:14
Bonjour clochette,
Lorsque je pense à Lolita Lempicka, à L aussi (je ne me trompe pas ?) et à Kenzo Amour, je pense à vous, pour avoir lu vos avis les concernant.
J’essaierai d’aller sentir ce nouveau Lolita plus pétillant. En espérant qu’il me charme autant que N° 5 Eau Première, dans un autre registre bien sûr.
par Opium, le 9 juin 2011 à 18:55
Bonsoir à toutes et tous Ô lecteurs perfumistas !
Une nouvelle fois, je vous remercie pour vos compliments, vos emballements, vos mots directs, francs et sincères, vos superlatifs enjoués, vos remarques souvent pertinentes. C’est sur celles-ci que je vais me permettre de rebondir !
Patrice, Jicky, Mitsouko, Amalia, Absinthe, Moonlight, Jle, Maxxx, Géraldine, Dominique... : C’est un régal de vous voir apprécier ce travail, que ce soit depuis le début, ou en l’appréciant davantage au fur et à mesure que sa publication se fait, que ce soit en l’appréciant dans son intégralité ou en rebondissant sur certains de ces aspects.
S’agissant d’une analyse multi-facettes, le but inavoué mais espéré était que vous vous l’appropriiez comme bon vous semble. Pari gagné !
A propos de certains points que vous avez soulignés...
Mitsouko, en prenant l’exemple d’une publication en plusieurs tomes qui s’apprécie au fil de l’eau, progressivement au fur et à mesure que les pages se tournent, je te rejoins pleinement. Jle, merci pour le compliment sur l’accroche qui se fait d’autant mieux que le texte est plus fourni.
J’ai abordé ce point dans mes précisions jointes à la partie II hier, mais vais approfondir un point. La publication en plusieurs temps a pu donner cette sensation de morcellement à un objet qui a été construit dans sa globalité. C’est le prix à payer de l’attente ! Le teasing a un coût, celui de laisser sur sa faim comme le disait Moonlight ou d’apparaître capillotracté bien souvent (car on ne voit pas forcément où les auteurs ont voulu en venir...). Je crains que pour "l’aspect tiré par les cheveux", il ne soit dû également à ses auteurs : Vivi et moi avons tenté d’être pertinents au mieux, mais nos pensées ont souvent divergé de la pensée originale dans le même sens (autrement dit : on est bien barré tous les deux, parfois !). Accrochez-vous, la suite va vraiment décoller à 12 000 (merci Vivi pour "l’envoyade en l’air !" ).
Afin de vous fournir une lecture plus détaillée et afin de nourrir le moulin à eau de vos attentes, voici les étapes de ce voyage...
Partie 1 : Introduction
Partie 2 : Les perfumistas
Partie 3 : Comparaison entre perfumistas et population générale
Partie 4 : Mythe(s) (et son exemple prototypique)
Partie 5 : Conclusion
Maintenant, à propos de points précis abordés dans la partie ci-présente :
- La lavande (ou toute autre matière citée) qui serait moins appréciée.
Je n’ai pas souhaité transmettre l’idée que la lavande n’est pas apprécié. Maxxx, dans Jicky ou Pour Un Homme comme le disaient Absinthe et Partice, c’est une tuerie.
Il s’agit bien, en dépit de la valeur statistique insuffisante des données, de repérer des points de convergence récurrents. J’ai cité la lavande, mais la tubéreuse, le vétiver et d’autres n’apparaissent pas dans les parfums votés.
Toutefois, en analysant le discours des perfumistas depuis quelques semaines, clairement, ces matières sont recherchées. Au même titre que la rose, le patchouli parfois, le santal etc. La lavande, bien que parfois appréciée (et fort heureusement !), n’est pas un élément de jonction marquant. Peu de posts sur la quête de la lavande. De nombreux existent à propos du jasmin, de la fleur d’oranger, de la tubéreuse, de la rose, de l’iris, du poudré, du vert, du boisé (et quels bois ?) etc. En aucun cas, lors de l’analyse, il ne s’est agi d’aller dans un sens personnel. Cela aurait invalidé les résultats et le raisonnement. C’est un amateur d’odeurs gourmandes, capiteuses et parfois même iodées qui a retranscrit les données telles qu’obtenues (et aucun de ces trois éléments ne fait partie des favoris perfumistiques).
N’étant pas totalement satisfait a posteriori du travail fourni, je rajouterais quelques critiques.
- Des éléments de concordance autres que ceux cités, le vert et l’iris existent.
Le problème est que ces éléments apparaissent dans les échanges des perfumistas mais pas de manière aussi explicite dans les résultats des votes. Il en est ainsi de l’encens, des épices, des notes boisées fumées et brûlées... (Dzongkha, Tam Dao, L’Ether, Opium, Féminité du Bois... et bien d’autres auraient mérité plus d’intérêt). Malheureusement, à un moment, afin de ne pas vous perdre (et de ne pas nous perdre), il nous a fallu tenter de rester centrés sur quelques idées précises. De nombreuses idées ont été laissées en suspens car le "gros" dossier ne devait pas devenir une encyclopédie (et, pourtant, j’en aurais été capable !) ! Pour la fournir, il aurait par ailleurs fallu étudier le contenu des échanges qui ont lieu sur tout le site. Le choix a donc été fait par moi de choisir certains éclairages, en ayant conscience d’un certain parti pris, bien que j’ai tenté au mieux d’être dans la réalité des résultats.
- Désamour des gourmands sauf "L’Ange" et la "Pomme Pin-up"
Amalia : Merci pour ta question ! Viva t’a répondu, mais, je vais mettre mon gros grain de sel ! Comme dirait Jicky, "ah, non, mais vraiment, c’est génial que vous posiez des questions !" ! ! MERCI !
Je me permets de reformuler ta question si tu me permets : Angel et Lolita Lempicka parfums leaders car premiers du marché ou en raison de leurs qualités intrinsèques (de formulation) ?
Pour être honnête, je ne sais pas quelle est la vraie part due à l’originalité de leur création. Il est indéniable que ces deux-ci sont plutôt bien construits même si leur parti pris peut déplaire.
Les gens, par ailleurs, dans ces deux cas très polarisants précisément, ont voté vraiment comme il a été décrit pour les parfums mainstream ; j’entends par là, en mélant "égoïsme" et "altruisme" dans les votes. Autrement dit, quand l’un des deux gourmands a été cité, c’est soit par adhésion totale, soit par sentiment d’obligation (du type : "moi, je n’aime pas, mais il en faut un"). D’ailleurs, souvent, c’est l’un ou l’autre, mais rarement les deux => un représentant des gourmands ; Angel pour son parti pris très fort vs Lolita Lempicka qui est plus acceptable (on le retrouve vraiment dans les mots choisis par les votants).
Leur position de premiers de la liste n’est pas la seule raison qui a dû jouer. Leurs qualités certainement aussi. Mais, en étant les premiers, ils ont pu s’imprimer davantage dans les mémoires (plus d’années donc plus de temps, et les premières, sans concurrence et sans éléments de comparaison, donc, avec un vrai effet de surprise qui marque mieux les esprits). Ils ont pu mieux pénétrer l’inconscient collectif parfumé. Tout le monde ou presque les connais ces deux-là ! Les suivants n’ont pas bénéficié de cet avantage.
A propos de la qualité, car cette question m’a interpellé réellement : Je me suis amusé à un petit jeu Amalia. J’ai comparé plusieurs parfums dits gourmands d’Olivier Cresp et de Annick Menardo, créateurs respectifs de Angel et Lolita Lempicka. A titre purement personnel, si je devais voter à l’aveugle, ces deux-ci ne me semblent pas les meilleurs. J’adore Angel, mais comparé à Elle, Nina ou d’autres, c’est encore plus "pouuuuaaaahhhh" ! Il "décape" sévèrement, le seul qui soit aussi "pppfffffff, la vache", étant Ange ou Démon. Je pense que notre jugement à l’égard des gourmands ne serait pas si sévère s’ils n’étaient pas aussi nombreux. La saturation nous fait les rejeter. Et par historicisme, par tradition, par reconnaissance, par lien affectif (car, qui dit parfum plus ancien, dit possibilité accrue de créer une histoire, un lien avec...), les deux premiers survivent dans les votes.
Cet effet de saturation va être l’un des éléments déterminants du scénario utopiste, mais, je n’en dis pas plus...
Voici ma réponse Amalia, n’hésite pas, toi ou d’autres par ailleurs, à me donner votre point de vue, sur cette partie de la réponse ou sur d’autres interrogatins ou commentaires.
Je vous souhaite encore une belle poursuite de trajet avec la compagnie OpiVivium !
Opium
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par Vivi Snow, le 9 juin 2011 à 19:45
Wouah, Opium !
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Je n’ai plus rien à ajouter, "Opium Perfumista Perfection" a tout dit ^_^
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Et je te rejoins sur les matières délaissées (comme la lavande). Ce n’est pas qu’elles ne sont pas aimées mais pour le moment et pendant les deux scénarios, elles sont restées dans l’ombre, d’autres ont pris la place des favoris, comme la violette de Dans tes Bras, l’Iris d’Iris Silver Mist, l’encens de l’Ether, le "vert irisé galbanum" du N°19, les bois de FdB et la fleur d’oranger de l’Heure Bleue.
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Je te rejoins aussi à propos des souvenirs. Lorsqu’on aime vraiment un parfum, c’est qu’il nous évoque des émotions en rapport avec notre mémoire olfactive (souvenirs d’école maternelle pour la fille d’Amalia et bisous dans le cou en prime ^^ Prada vs Angel), idem quand on déteste un parfum (Coco porté par la pharmacienne d’Absinthe)
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Très bonne idée le plan pour suivre le fil conducteur du dossier ;-)
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D’accord, on est barré tous les deux, comme beaucoup sur Auparfum, je pense...
Mais, quand même, ne dis pas qu’il vont s’envoyer en l’air pour la suite !!!
Et si c’est un gros splash sur le sol, les ailes écrasées sur les cailloux... Aïe, ça fait mal !
Bon, je vais préparer les matelas pour l’atterrissage, on ne sait jamais...
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J’espère que ta nuit passée s’est faite d’une traite en compagnie de Lexo...
Bises à Bois des Iles ;-)
par Maxxxx, le 10 juin 2011 à 01:52
Effectivement... je viens de jeter un coup d’oeil au scénario catastrophe n°2 et il semble que je soit le seul à sauver de la lavande (A Taste of Heaven).
J’en déduis que vous n’êtes qu’une bande d’ingrats envers cette fantastique et délicate petite fleur et je m’en vais donc bouder de ce pas ! :-D
par amalia, le 10 juin 2011 à 11:48
Bonjour Opium !
Je ne te cache pas qu’en te lisant, j’ai eu peur, j’ai immédiatement regardé l’heure à laquelle tu avais posté car je m’en serais voulue de t’avoir privé d’un peu de sommeil bien mérité avec ma petite intervention concernant Angel et Lolita.
En tout cas, merci pour ce gros grain de sel et le temps que tu as pris pour répondre à nos interrogations.
Je te rejoins tout à fait sur le phénomène de saturation concernant l’avalanche de "gourmands". Du coup on ne prend plus la peine de se pencher sur eux c’est pour ça qu’on ne retiendrait que les premiers, oui mais quand même.... :D
Sinon je confirme que je trouve votre dossier très pertinent et que vous n’êtes pas si mal barrés que ça tous les deux. Aucun crash en vu à mon avis.
Bises
par Moonlight, le 9 juin 2011 à 14:25
A propos d’Angel, j’avais lu je ne sais plus trop où qu’il avait été reformulé. La version originale était apparemment plus "métallique".
En tous cas, merci pour cet article ! J’étais restée sur ma faim après les deux premiers, je suis maintenant rassasiée :)
par amalia, le 8 juin 2011 à 19:01
Coucou !
Je voulais juste intervenir concernant Angel et Lolita Lempicka, je ne pense pas qu’ils restent chers aux perfumistas, enfin à certains, uniquement pour leur statut de chefs de (très longue) file.
Qu’on aime ou non ce style de parfum, il faut reconnaître que ces deux là sont plutôt bien faits dans leur catégorie.
D’ailleurs on n’observe pas le même phénomène concernant les aquatiques.
Et moi je me fais un plaisir de me repencher tranquillement sur l’article... :)
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par Vivi Snow, le 8 juin 2011 à 19:22
Bonsoir Amalia,
Je pense humblement que les perfumistas qui ont plébliscité Angel et Lolita Lempicka les aiment vraiment d’un côté. Et de l’autre, ces parfums étaient à l’époque les premiers, les précurseurs d’un nouveau style "gourmand" dans la parfumerie.
Bonne lecture et merci pour ton appréciation ;-)
Bises parfumées à Sycomore ^^
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par amalia, le 8 juin 2011 à 19:34
Veinarde (pour sycomore) ! Je te renvoie les miennes au Parfum de Thérèse.
Bonne soirée ma belle !
par dominique, le 8 juin 2011 à 19:40
Je rajoute mon grin de sel !
Quand il est sorti, Angel était (malgré un marketing appuyé) relativement confidentiel (et l’équipe Mugler menée par Véra Strubi voulait lui donner le temps de se faire sa place), surtout porté par des fortes personnalités alors que l’époque était dominée par des Tendre Poison, Eau d’Issey, Trésor, Allure, JPG et pour le plus grand malheur, la masse décolorée des pouffes se l’est approprié à dose gargantuesque, au point d’en dégoûter les narines civilisées. Cependant, à dose correcte, bien porté, c’est un très beau parfum, servi par une gamme de bain bien ficelée et pour laquelle mon seul bémol est la disparition du gel Frisson Céleste, qui était top en été.
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par dominique, le 8 juin 2011 à 19:40
Oups ... grAin !!!
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par amalia, le 8 juin 2011 à 20:36
Je l’ai d’ailleurs porté (et bien aimé) à sa sortie avant qu’il ne soit célèbre et j’ai fini par en être complètement dégoûtée.
J’étais même surprise de l’effet hyper sucré que je sentais par la suite sur les autres.
Sur moi le patchouli ressortait plus que la note vanille chocolat caramel, ou l’équilibrait davantage.
Peut-être avait-il déjà changé...
Dernièrement j’avais mis Prada et il a évoqué Angel à ma fille, quelques souvenirs d’école maternelle ont ressurgi, elle est restée le nez dans mon cou un bon moment.
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par dominique, le 8 juin 2011 à 21:08
Chez moi aussi, c’est surtout le patchouli et l’ambre qui ressortent. Et j’attends avec curiosité la sortie de la version eau de toilette. Ne serait-ce que par curiosité après le monstre "Womanity".
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par Jicky, le 8 juin 2011 à 21:29
Je porte Angel assez régulièrement, et sur moi c’est juste un monstre !!! Déjà parce qu’il sent énormément (attention suspens....) la Tubéreuse !!! Oui, une fleur blanche carnassière ! Pas de sucre ! Ils auraient pu l’appeler tubéreuse et patchouli !
Ce parfum est génialissime je trouve, et son statut de leader du marché lui freine énormément de choses en fait !
J’en parlerai prochainement je pense
par Géraldine, le 9 juin 2011 à 09:24
J’ai également porté Angel lors de sa sortie, on ne le trouvait que dans les boutiques Mugler et dans quelques grands magasins... je l’adorais et moi aussi, le sentir en overdose à tous les coins de rue quelque temps plus tard m’en a dégoûtée. Pas de souvenir d’hyperglucose sur moi, j’adorais sa note cacaotée, je le pschittais avec parcimonie. Je me souviens des vêtements que je portais à ce moment-là, du manteau de cet hiver, de tel chapeau, des mes bottines de Mary Popins et d’une jupette orange... tout cela forme un souvenir assez joyeux !
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par Absinthe, le 9 juin 2011 à 13:08
Idem, j’avais craqué dessus à sa sortie, je l’ai porté pendant quelques mois, il plaisait beaucoup d’ailleurs, puis je m’en suis dégoûtée en le sentant sur d’autres (d’ailleurs, est-ce que ça vous le fait à vous aussi ? vous aimez un parfum, puis vous le sentez sur d’autres personnes et subitement il vous déplaît, vous lui trouvez plein de défauts ? me demande à quoi ça tient....).
.
Et la semaine dernière je reçois un message sur Facebook de mon ancien patron, qui me demande si je porte toujours "le Mugler" qui m’allait si bien... sachant que j’ai dû quitter son entreprise en 1996 ^^. Et puis comme ce n’est pas dans mon coin paumé des monts du Forez que je vais le sentir aux 4 coins du hameau... je vais peut-être me laisser re-tenter tiens.
.
Mais dites-moi, c’est contagieux le racontage de life ! :D
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par amalia, le 9 juin 2011 à 14:18
Géraldine, j’en viens à me demander si la formule originale d’Angel que nous avons connue, n’a pas rapidement été remaniée, peut-être parce qu’il n’avait pas le succès espéré...
En tout cas lorsqu’il a eu le vent en poupe, il m’a paru beaucoup plus sucré à moi aussi.
Absinthe, il m’arrive d’aimer un parfum sur ma peau et de ne pas l’apprécier sur les autres.
Opium senti dans la rue me faisait froncer les sourcils, sur moi je l’aimais beaucoup et Coco me pique le nez quand je le croise, alors que quand je le porte pas du tout.
Et pour le racontage de life c’est peut-être contagieux effectivement, et c’est tant mieux. ;)
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par Absinthe, le 9 juin 2011 à 14:45
Quand je pense que c’est une sympathique pharmacienne qui m’a "dégoûtée" de Coco... bon en même temps c’est pas difficile, toute l’officine embaume Coco, suffit de remonter le courant pour trouver la coupable ^^. Il n’empêche que depuis je ne peux plus le sentir. En fait je ne suis qu’une sale gamine égoïste et super-exclusive avec mes parfums, genre "si t’es pas qu’à moi je t’aime plus" ;-)
par Géraldine, le 10 juin 2011 à 09:43
@ Amalia : je n’avais pas pensé à l’option reformulation en effet... pourquoi pas ! J’avais plutôt l’impression que c’était une question de dosage, tout comme Womanity (pour lequel je n’ai en revanche pas craqué) un léger pschitt suffit sinon le sillage est tel qu’il en devient incommodant.
@ Absinthe : j’ai longtemps été très exclusive sur mes parfums. Quand je n’en portais qu’un seul, je ne SUPPORTAIS pas de le sentir sur quelqu’un d’autre, je me sentais spoliée. C’est, à l’origine, ce qui m’a amenée à m’intéresser aux parfums de niche. Maintenant que je suis devenue volage, et que j’adore ça, j’apprécie beaucoup de sentir un parfum que j’aime porter sur quelqu’un d’autre. Cela créée quelques secondes de fraternité...
par amalia, le 8 juin 2011 à 11:48
Un autre aspect de l’analyse (dont j’apprécie beaucoup le cheminement), extrêmement pertinent, intéressant et traité de manière approfondie.
Superbe travail !
par mitsouko, le 8 juin 2011 à 10:19
Chouette ! La suite qu’on attendait avec impatience ! Toujours aussi bien écrit et de plus en plus intéressant. Cette progression est d’ailleurs hautement savoureuse, voire addictive. ;p
Merci encore aux deux complices !
par Maxxxx, le 8 juin 2011 à 02:58
Pas d’accord sur les matières : moi j’aime vraiment beaucoup la lavande !!! :-)
Et de mon coté elle est très recherchée... d’autant plus qu’il y a si peu de belles références en la matière... (Antihéros, A taste of heaven... Gris clair à la limite)
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par Patrice, le 8 juin 2011 à 13:57
Et avant toute chose Por Un Homme de Caron !
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par Vivi Snow, le 8 juin 2011 à 15:51
Bonjour Maxxxx,
J’aime énormément la lavande naturelle, j’en ai bien une dizaine dans le jardin de différentes sortes (dont une blanche toute douce). Et en ce moment, je vais régulièrement en arracher un brin pour l’écraser entre mes paumes et respirer à grosses goulées les effluves apaisants se dégageant de mes mains jointes...
Je n’ai jamais trouvé un parfum qui me fasse cet effet de force, d’apaisement, de chaleur et d’intensité parfumée.
Excepté une fois, récemment, j’avais retenu la suggestion de Phoebus : tester Brin de Réglisse des Hermessences.
J’y suis allée lors de ma dernière balade avec Dau et Miroulette (je pense qu’ils me rejoignent à ce sujet). Effectivement, une merveilleuse lavande, originale, divinement fumée de réglisse MAIS Mais mais... AUCUNE tenue : 1/2h top chrono sur peau et 2h sur la mouillette. Ensuite, c’est le néant...
Une sublime lavande bien trop vite évanouie. Surprenant et frustrant !!!
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par dominique, le 8 juin 2011 à 19:44
Une demi-heure ... c’est limite foutage de gueule ou produit à limiter au marché japonais !
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par Jicky, le 8 juin 2011 à 21:26
Et encore ! Tu la tiens bien ! J’en ai eu pour 20 minutes moi =(
Mais elle est tellement géniale dans son évolution que...
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par Vivi Snow, le 8 juin 2011 à 23:11
Oui, c’est vrai, mais ça fait cher payé la minute, quand même.
JC Ellena aurait pu lui rajouter un "truc binouche" pour qu’elle tienne ! ;-)
Le plaisir est bien trop court, c’est frustrant, t’imagines à quelle allure va se vider le flacon s’il faut se re-parfumer toutes les 20-30 minutes !!!
Il faut gagner à EuroParfums à ce prix-là ;-)
par Maxxxx, le 9 juin 2011 à 00:52
Héhé... la lavande au jambon ;-) . Je ne l’ai pas citée dans ma petite liste à cause de la tenue justement... à ce niveau là, certes, c’est une œuvre d’art... mais est-ce toujours un parfum à porter ?
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par Absinthe, le 9 juin 2011 à 07:29
Je m’immisce dans la conversation parce que cette histoire de lavande m’interpelle ; pendant des années j’ai cherché une lavande qui tienne, et j’ai fini par la trouver dans Jicky. Je ne sais pas pour vous, mais sur moi elle dure, dure... et en plus je la trouve magnifiquement sertie, dans le sens où les autres composants ne la vampirisent ni ne la dénaturent, mais au contrairent l’exaltent et la mettent en valeur. Mais peut-être n’est-ce encore qu’une question de peau...
.
Encore une fois Vivi et Tom, vous nous offrez un article remarquable (désolée si je manque de superlatifs, mais la nuit a été courte et j’ai du mal ce matin) ; à la fois pointu et léger, instructif et passionnant, et quel STYLE ! Je suis soufflée, chapeau bas à vous deux !
par Patrice, le 9 juin 2011 à 11:32
Il y a Pi Neo aussi qui a une lavande discrète mais bien présente je trouve !
par jle, le 8 juin 2011 à 01:09
Autant les deux premiers épisodes m’avaient laissé sur ma faim par leur mise en forme un peu capillotractée et longuette, autant là je m’incline. C’est TRÈS judicieux, pertinent, intéressant, instructif et pour tout dire ça mériterait de figurer longtemps à la une d’Aup. Bravo, chapeau et poum, quelle claque odorante ;0)
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par mitsouko, le 8 juin 2011 à 10:27
Vous trouvez vraiment les deux premières parties longuettes ? Et capillotractées ?
Non, sérieusement jle, vous coupez le cheveu en quatre ! ;D
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par jle, le 8 juin 2011 à 12:06
Bon, reprenons la formule de Mitsouko alors, c’est de mieux en mieux. OK je manque certainement de diplomatie mais j’accroche vraiment maintenant. Peut être est-ce comme un bon livre, il vaut se manger et digérer les premières pages voire les premiers chapitres avant de rentrer dans l’histoire ;0)
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par mitsouko, le 8 juin 2011 à 13:39
Tout à fait ! Pour exemple, le premier tome de la saga "l’assassin royal" peut paraître fastidieux, la mise en place se fait progressivement et le rythme paraît trop lent. (Idem pour "les aventuriers de la mer") Et pourtant sans qu’on s’en rende compte le rythme accélère, l’on comprend alors combien cette mise en place était nécessaire. Et paradoxalement on referme ce premier tome en se disant : déjà ? Et on se précipite sur le tome suivant. Pour devenir, contre toute attente, complètement accro. J’adore ça !
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par Jicky, le 8 juin 2011 à 15:34
Ah oui j’ai lu ça quand j’étais jeune ! C’est trop ça, c’était légérement beaucoup chiant au début, et la fin était bien (jusqu’au 7 qui a tout gaché, et j’ai arrêté)
Mais le truc, c’est que j’ai bien aimé le travail de Vivi et d’Opium dès le début ^^
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par mitsouko, le 8 juin 2011 à 15:50
Moi aussi Jicky, j’ai adoré dès le début le travail de Vivi et d’Opium. Je citais cet exemple juste pour mieux comprendre la vision qu’en avait jle.
En fait, j’aime bien quand les choses se mettent en place progressivement pour aller crescendo. Je trouve pas ça chiant du tout, au contraire. Ca met l’eau à la bouche et on en redemande !
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par Géraldine, le 8 juin 2011 à 17:33
Bah moi j’avoue l’Assassin Royal j’ai aimé dès le début ^^
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par Jicky, le 8 juin 2011 à 17:57
(j’ai apprécié pleinement à partir du 3. Mais bon, lectures de plage, ça passe crême (nul))
par mitsouko, le 8 juin 2011 à 18:36
Moi aussi Géraldine, L’assassin Royal, j’ai adoré dès le début. Je trouve que cette phase plus lente du début est un plus, on entre encore mieux dans l’histoire. On savoure l’intrigue, on s’attache aux personnages. Perso, j’ai un gros faible pour le Fou (du coup, j’étais ravie de le retrouver dans les Aventuriers de la mer).
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par Géraldine, le 9 juin 2011 à 09:19
Ah, le fou ! C’est le personnage le plus complexe et le plus mystérieux... c’est vrai qu’il est fascinant. Mais ils le sont tous, à leur façon : le blanc n’est jamais blanc, et le noir souvent pas si sombre. J’ai juste peiné sur un des derniers tomes, l’Homme noir. Mais j’ai passé de grands moments grâce à cette saga.
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