Parfums haute-couture
Marque de parfum recherche image de luxe
par Jeanne Doré, le 13 juin 2007
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Alors que les marques dites “niche” ou alternatives occupent une place de plus en plus confortable dans les parfumeries et par la vente sur internet, les marques classiques cherchent à se démarquer en éditant des séries de parfums de luxe, à l’image et prix haut de gamme et au travers de circuits de distribution confidentiels, afin de créer l’effet de rareté.
Chanel reprend la série Les Exclusifs commencée en 1922 par Coco Chanel, en la complétant par 6 nouvelles créations, vendues exclusivement, comme leur nom l’indique, dans les boutiques de l’enseigne, à un prix plutôt prohibitif.
Guerlain poursuit sa collection baptisée “l’art et la matière”, avec le lancement d’Iris Ganache, qui vient rejoindre le cercle très fermé des Guerlain “haut-de-gamme” : Angélique Noire, Cuir Beluga, Rose Barbare et Bois d’Arménie.
- L’art et la matière
Givenchy se démarque en proposant des versions “millésimées” de ses classiques, Organza, Amarige ou Very Irresistible, contenant des fleurs spécialement récoltées pour l’occasion chaque année.
Dior a sa série de Colognes aux flacons sobres et minimalistes : Cologne Blanche, Eau Noire et Bois d’Argent, Hermès ses Hermessences (Ambre Narguilé, Osmanthe Yunnan, Paprika Brasil, Poivre Samarcande, Rose Ikebana et Vetiver Tonka), toutes composées par Jean-Claude Ellena... et Giorgio Armani a lancé Armani Privé (Ambre Soie, Bois d’Encens, Cuir Améthyste, Eau de Jade, Eclat de Jasmin, Pierre de Lune).
Enfin, Tom Ford vient de lancer une collection de 12 parfums ultra-sélectifs : Private Blend.
Des créations qui ne rapportent pas beaucoup aux marques, mais qui leur permettent surtout de se racheter une crédibilité grâce à une image de luxe, de rareté et de haut de gamme qui fait la différence face à la déferlante de nouveaux lancements chaque année.
par LaComtesse, le 22 avril 2010 à 02:41
Oriental Brûlant... Oui, mais Gourmand Coquin ? Ca faisait des années que je convoitais un des plus grands bonheurs de la parfumerie, Cuir Beluga, en rodant autour du stand Guerlain des Galeries, comme une morte de soif. Et au passage, je me penchais vers les "encore plus chers", dont l’Oriental Brûlant et le Coquin Gourmand. J’ai fini par me l’offrir, le Cuir Beluga de mes rêves, je m’en sussurre quelques effluves quand le coeur m’en dit, maintenant. Et en me promenant dans les allées sacrées des Galeries, je ne résiste jamais à faire bailler mon décolleté pour l’ensevelir de Gourmand Coquin, véritable ami souriant et affectueux. L’Oriental me plait moins, même si l’Oriental me plait beaucoup. Et depuis peu, je lorgne sur l’Angélique Noire, mais sans délaisser le Bois d’Arménie, bref, Mr Guerlain tu me rends folle tu es trop méchant.
Parfums de luxe, j’ai eu le malheur de me faire offrir un échantillon de Poivre de Samarcande de chez Hermès, et la prise était faite. Quelle audace dans ce poivre poivré poivrant, et une occasion parfaite de relancer le débat sur "les femmes peuvent-elle mettre des parfums pour homme ?" Je trouve ce Poivre ultra-viril, viril comme un homme d’affaires silencieux en pardessus de cashemire, la tempe grisonnante, qui passe derrière moi et me prend dans ses bras, le tout dans le salon d’un hôtel de luxe aux fauteuils de cuir, bref, quelque chose de très simple, vous l’avez compris. Alors une lichette de ce parfum, et je suis en bonne compagnie. Un parfum peut-il être considéré comme une compagnie ? Ce Poivre va, de plus, divinement avec la fumée de cigarette, sûr que vous fumez, Mr Ellena, si c’est compatible avec votre fonction... Mais allais-je m’autoriser cette nouvelle folie ? Quand soudain, hier, oui hier, à la maison Hermès, je découvre les coffrets de quatre petits flacons de ces créations haut-de-gamme pour un prix presque raisonnable. Une folie m’a prise, et toute émue de ma permissivité envers moi-même, j’ai rapporté chez moi le Poivre, mais aussi le Paprika Brasil, l’Ambre Narguilé et le Osmanthe Yunnan au nom si évocateur. Déception à l’arrivée ! Le Paprika Brasil sur ma main sentait bêtement... le poivron. L’Osmanthe claquait trop chic, et l’Ambre me semblait presque banal. Et puis les heures ont passé, le poivron est devenu caresse appuyée, encore une fois très viril mais étonnant de douceur soyeuse. L’Ambre m’a enchantée, quant à l’Osmanthe, il m’a projetée dans un jardin de fleurs dété... De la rose partout ! Il n’y a pas une goutte de rose dans ce parfum ! (les mystères du nez sont impénétrables). Et le Poivre est là, avec son décor.
Je redoute comme la peste les autres gammes de luxe mais ma main se sent vers les testeurs. Evidemment j’ai craqué pour le Van Cleef "Vanille et Orchidées", pour certains Tom Ford Private Blend, et pour les récoltes de chez Givenchy (le jasmin et la fleur d’oranger), tremblant pour la santé mentale de mon Rmi. Seulement voilà, après toutes ces merveilles, je trouve les autres parfums... presque vulgaires. Sans raffinement. J’ai beau me dire que c’est psychologique, que si on me les présentait dans des flacons chargés avec des noms comme "Ivresse de Paris" ou "Passion de soir" comme on en trouve chez Tati, je trouverais ça nul... Mais rien n’y fait, ces parfums-là ont quelque chose en plus. Pour m’enchanter avec un poivron, il faut être un génie, non ?
Il n’y a vraiment aucune rose dans Osmanthe Yunnan ?
Parlez-nous encore de l’Oriental Brûlant, Jicky Charnel...
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par Lys, le 23 avril 2010 à 09:55
Ah ! chère Comtesse quelle tentatrice vous êtes....rien qu’à vous lire je me retrouve dans cet univers luxueux de parfums enivrants et délicieux, que je n’ai hélàs pas l’occasion de sentir dans ma ville mais quelques kilomètres de route me permettront bientôt de découvrir ces merveilles et je suis déjà conquise...
par xxerus, le 14 août 2008 à 16:06
Certes, mais les vrais connaisseurs ne s’y trompent pas : il ne s’agit pas de vendre cher pour que la qualité soit au rendez-vous (qualité tant au niveau des matières utilisées qu’en terme de fragrance). Je pense tout particulièrement à Private Blend, Miroir Miroir, Indult, ou encore Guerlain-Iris Ganache, etc... Heureusement que certaines marques respectent suffisement leurs consommateurs pour leur donner accès à des parfums vraiment dits "haut de gamme" (Hermessences par exemple...).
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par Jicky, le 8 avril 2010 à 19:22
Ma chère Jeanne, avez-vous senti les Elixirs Charnels de chez Guerlain ? Je trouve Oriental Brûlant comme un des plsu beau parfum que je connaisse. Il irradie dans toute sa splendeur sans jamais devenir écoeurant.
Il est tout simplement magnifique
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par Jeanne Doré, le 15 avril 2010 à 22:01
Jicky, oui je les sentis et cet Oriental est en effet le plus réussi de la gamme, mais je ne l’ai pas assez "étudié" de près pour pouvoir en parler plus longuement, alors peut être plus tard, à moins qu’il n’y ait des volontaires ?.... ;)
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par Jicky, le 15 avril 2010 à 22:59
Je veux bien être le volontzire (imaginez les yeux doux que je fais en ce moment à l’ordinateur...). En tout cas, mon avis premier est posté, en attendant vos petites remarques et corrections à apporter dessus^^
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Tentatrice, moi ? Attention, Lys, j’en remets une couche... Et les garçons, lisez ça !
Samedi du printemps, j’ai pris le cafardeux RER pour me rendre à une fiesta de vieux copains dont je suis amoureuse, oui, de tous, et tant pis pour leurs épouses. Je m’étais apprêtée avec soin, envie comme ça d’être belle au soleil, et même après des litres de punch en joies nocturnes. Arme fatale n°1 : le Poivre de Samarcande dans le creux de mon cou. Arme fatale 2, un pshitt sur ma main de Paprika Brasil, ils vont bien ensemble, soyeux et masculins tous les deux, mais ce n’était qu’un clin d’oeil. Arme fatale n°3 : en passant aux Galeries chez les Parfums de l’Empereur, j’ai arrosé l’intérieur de mes manches aux poignets, de "Aziyadé", le parfum le plus épicé du Corse. Cumin et cardamone, miel ambre et pain d’épices, il est délicieux, même si les copines puritaines le trouvent trop chargé. Dans mon RER donc, je me tenais à la barre, le bras assez haut, à hauteur de nez, pour tout dire. Je pensais aux émanations de l’Aziyadé qui rejoignaient le Poivre pour enrober l’assistance. Et je vous jure : les filles proches me souriaient ! Dans cet univers de brutes, sinistre jaune et bruyant, j’avais droit à des sourires doux et gentils. La force de ma séduction, ou ces épices enrobants ? Les deux, disons. Arrivée à ma fête, cajolée par le Poivre diffusé dans mon col, j’ai laissé faire la nuit et l’alcool. Réclamant à minuit une douche de champagne dans mon cou pour réveiller le parfum endormi... ces messieurs n’ont pu résister à y plonger leur nez, comme par magie. Poivre viril sur ma peau pour réveiller la virilité des hommes ? Phénomène étrange. Pour finir, seule dans la nuit comme j’adore, dans ces bus qui traversent les campagnes à 3h du matin, bercée par Mr Ellena, enrobée par son oeuvre, malaxée par ces effluves douces, j’ai eu droit à un flash érotique merveilleux, juste en observant la nuque d’un jeune homme, dans le souvenir des hommages de mes messieurs.
La prochaine fois, je vous raconterai comment j’ai passé la nuit dans le cou d’un garçon dont je n’ai pas vu la tête, en boite puis chez lui, juste parce qu’il sentait bon le 1881 de Cerruti.
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par Jeanne Doré, le 3 mai 2010 à 19:56
Et bien, chère comtesse, quelle santé !
Merci pour cette épopée très spicy, ça nous donnerait presque envie de prendre le RER la nuit...
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