Odeurs freaks
par Jeanne Doré, le 7 décembre 2012
On aime les parfums, certes, on en devient même addict parfois, mais on est aussi quelquefois complètement accro, ou juste étrangement apaisé, voire intrigué par de simples odeurs quotidiennes qui pour notre voisin, seront au mieux insignifiantes, au pire, dégoûtantes.
Tel un gamin accro à son doudou qui pue des pieds, on peut parfois, sans même oser en parler et sans vraiment comprendre d’où ça vient, tomber secrètement amoureux de l’odeur d’un bout de tissu, d’une ligne de métro, d’un appartement, d’un vieux dictionnaire, ou des coussinets de son chat...
Et vous, quelles sont vos odeurs "freaks" ?
par Noelle Pardieu, le 9 décembre 2015 à 22:09
Bonjour Jeanne et autres amoureux d’odeurs,
moi j’adore l’odeur d’essence brulée au démarrage d’une 4 ailes (euh 4L, et autre vieille voiture fonctionnant à essence et non à diesel à l’odeur horrible de vieille poussière sale).
Et puis celle qui sort en nuage des laveries (linge propre, linge séchant) associées à la chaleur qui s’en échappe.
Mais en fait, mon top, c’est le parfum du beurre en train de fondre dans la poêle...
par Clara Muller, le 5 mai 2015 à 15:27
Il y en a tant... Le plus bizarre c’est peut être que je reconnais mes chats à leur odeur. J’adore enfouir mon nez dans leur fourrure... Il y a celui qui sent l’humus, le sous-bois, la terre mouillée, les feuilles mortes, la mousse, la fougère,... Et puis l’autre qui sens la peluche, le doudou d’enfant avec un côté un poil poussiéreux.
par tyssyt, le 29 mars 2015 à 17:43
J’adore l’odeur de la fumée d’une allumette sur laquelle on vient de souffler.
J’adore l’odeur du papier doré ou argenté qu’on enlève des paquets de cigarettes quand on les ouvre. Pourtant je ne suis pas fumeuse.
J’adore l’odeur des appartements qu’on aère le lendemain d’une fête ; ce mélange de tabac froid et d’air frais.
J’adore les odeurs de cuisine, surtout l’oignon qui revient dans de l’huile d’olive et le basilic. Ca me rappelle mon enfance et ma grand-mère italienne.
J’adore l’odeur de la lessive "Ariel". Pareil, ça me rappelle mon enfance et les draps qui séchaient au soleil.
J’adore l’odeur de mon nounours que j’ai depuis que je suis née et que je n’ai pas lavé depuis des années : de temps en temps je le colle sous mon nez et ça me rassure.
J’adore l’odeur de "vieux" : vieux livres, vieilles maison, vieux bois...J’ai l’impression de voyager dans le temps en fermant les yeux.
J’adore l’odeur de ma salle de yoga ; un mélange de bois, d’huiles essentielles, d’encens, de tapis de cours. Je suis immédiatement recentrée sur moi-même, ma respiration se calme, j’oublie tout.
J’adore l’odeur de la peau de mon amour. Sans parfum, sans savon, sans déodorant, juste sa peau nue.
Par contre, je déteste l’odeur de l’essence, du neuf, de plastique...ça me donne vraiment envie de vomir (glamour, bonjour !).
par Passacaille, le 14 mars 2015 à 10:03
une bien hard !
l’odeur de l’huile de foie de morue
Non non, mes parents n’ont pas suivi la terrible coutume ancestrale de faire avaler ce fortifiant puant, repoussant et huileux à nos jeunesses turbulentes ma sœur et moi, mais ma grand mère m’a fait découvrir très tôt le gout, succulent, du foie lui même. Albert Menès en produit et commercialise encore dans un adorable emballage rétro, l’authentique "foie de morue fumé" le seul qui vaille :-)
Si le foie est fondant et délicieux relevé d’un filet de citron, la moindre goutte de l’huile dans laquelle il baigne transforme la nappe en repoussoir olfactif à faire s’évanouir une mouche.
C’est toute honte bue que j’avoue le plaisir déviant que j’ai à sentir cette odeur, ULTRA métallique, mais en même temps grasse, aminée. J’ai longtemps cru que le métal hurlant venait de la boite en fer blanc, mais non, c’est bien l’huile elle-même qui assume son tempérament de clou.
Ce que je trouve merveilleux c’est le contraste entre la saveur fine du foie et la violence du liquide où il nage, et que l’huile n’a plus rien d’alimentaire dans son odeur.
Je propose le nom de CodIronox pour cette nouvelle matière première animale qui va, je n’en doute, pas devenir indispensable dans la parfumerie innovante :-)
par Marcel Proust, le 13 février 2015 à 10:49
Lors de mes visites à Combray, dans la chambre de tante Léonie « je revenais toujours avec une convoitise inavouée m’engluer dans l’odeur médiane, poisseuse, fade, indigeste et fruitée du couvre-lit à fleurs »
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par S9, le 13 février 2015 à 14:48
Bienvenue sur Auparfum Marcel Proust :-)
Après la lecture des posts du 6 avril dernier, peut-être serez-vous en mesure de préciser la couleur des asperges citées ^^
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par Marcel Proust, le 13 février 2015 à 16:13
Bonjour Cher Monsieur S, Neuvième du nom,
la terre de Combray et ces environs ont une belle composition pour la culture des asperges, blanches. Les seules qui se peuvent servir pour elles-mêmes à une table de famille respectable et qui mêlent les sensations paradoxales et succulentes du léger craquant et du fondant en bouche.
L’alchimie féérique consistant en la métabolisation, rapide vous l’aurez constaté, des sucs internes de ces pousses, résultant en un bouquet nuancé et volatile de substances soufrées, appartenant toutes à la famille unie et indissociable du méthyle : méthylthiol, diméthylsulfure, diméthylsulfone.
En vous saluant Monsieur
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par S9, le 13 février 2015 à 18:02
Merci pour cette explication Marcel.
Le monsieur s’avère être une madame soit dit en passant ;-)
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par Marcel Proust, le 13 février 2015 à 19:14
Vous me voyez confus et rougissant, votre prénom m’étant inconnu, j’ai spontanément pencher vers le genre qui touche ma sensibilité.
Les fumigations de poudre Legras trouble parfois ma perception des choses et des êtres, et viennent superposer des images divergentes et successives en une seule vision pulsatile. Ma très chère Albertine arborant des moustaches d’aviateur par un métabolisme similaire, à moins que cela ne fut la greffe de poses graciles et fleuries de jeunes filles délurées sur la carrure massive d’un chauffeur monégasque.
En espérant ne vous avoir pas froissé.
Bien affectueusement, votre obligé,
Marcel
par Bella R, le 12 février 2015 à 17:27
J’adore l’odeur des pneus, de caoutchouc quoi :-))) Quand j’était petite j’aimais sentir l’odeur de la gomme (papeterie).
J’aime aussi l’odeur de la terre mouillée après la pluie.
L’odeur du bois, des meubles neufs, crayon fraichement taillé. Souvent on dit que les crayons sentent rien mais je trouve que si et ça sent super bon !
J’adore l’odeur de l’asphalte chaud mouillé par la pluie en été. L’odeur de l’orage qui se rapproche, quand l’humidité s’installe dans l’air surchauffé.
J’aime comprendre l’odeur des villes où je passe. Je trouve que chaque ville a son odeur et c’est jamais pareil.
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par qdbp, le 12 février 2015 à 19:39
Bonsoir Bella,
Comme vous, j’adore l’odeur qui monte de la terre après la pluie, que ce soit en ville ou dans la nature.
J’ai découvert il y a peu le mot qui désigne le phénomène responsable de cette odeur caractéristique : le pétrichor (http://fr.wiktionary.org/wiki/p%C3%A9trichor). J’ai trouvé ça très joli !
J’ai lu que le cèdre donnait parfois un côté "crayon taillé"... Mais je ne retrouve pas vraiment cet effet dans l’HE que je possède. C’est aussi une odeur que j’adore, tout comme celle des gommes à effacer. Très lié à l’enfance, ça...
Il semble qu’il existe des cartes olfactives de certaines villes, réalisées par des artistes ou des scientifiques (Sisell Tolaas, Jason Logan, Kate McLean, ...). Comme vous le dites, chaque lieu possède sa propre odeur, changeante mais caractéristique.
J’avoue aussi apprécier l’odeur de certains tabacs, en particulier lorsque la cigarette vient tout juste d’être allumée. Et puis j’adore l’odeur des combinaisons en néoprène (celles que l’on utilise pour faire de la voile, du surf ou de la plongée), en particulier lorsqu’elles sont en train de sécher. L’odeur d’une tondeuse à essence, mélée à l’herbe coupée, également...
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par Bella, le 12 février 2015 à 20:22
Ah oui... c’est vrai que c’est très beau en effet, merci pour le lien.
J’aime aussi l’odeur de néoprène. En plus quand cette matière est imprégné de l’eau de mer, ça sent le sel, le iode aussi.L’odeur lié à mon enfance aussi. Les matelas gonflables de la plage, quand ils sèchent ça sent aussi comme ça. Je parle des matelas en matière de néorpène(?) comme on avait dans les années 80. Maintenant on ne trouve plu des matelas comme ça.
En parlant de la mer je voudrais ajouter que j’aime l’odeur du bois flottant qui sèche au soleil.
Quand vous dites l’HE, vous pensez au quel parfum si c’en est un ? J’arrive pas à trouver... :-)
par Jicky, le 12 février 2015 à 20:29
Je vous file un autre lien explicatif sur l’odeur de terre mouillée après la pluie, très intéressant : http://www.franceculture.fr/emission-ce-qui-nous-arrive-demain-juste-une-tite-goutte-2015-01-23
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par Bella, le 12 février 2015 à 20:37
Merci ! Intéressant tout ça. A partir de maintenant à chaque fois quand il va y avoir un orage je vais voir ces images là et imaginer ce tableau !
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par qdbp, le 12 février 2015 à 22:47
Oui, merci !
Bella, HE c’est pour "huile essentielle" ;-)
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par julieduclos, le 10 mars 2015 à 12:15
Comme toi, j’adore les odeurs de caoutchouc ! Celle que je préfère par dessus tout est celle du carburant, a chaque plein d’essence, si beaucoup s’essuient les mains, moi, je profite de la senteur ! Les odeurs de livres neufs aussi, c’est bizarre, mais ça me rappelle les après midi avec ma mamie dans les médiathèques. C’est spécial, mais ce sont mes petites préférences :)
par Doblis, le 24 avril 2016 à 23:25
Bonsoir Bella.
Je découvre ce curieux article et j’adore exactement la même chose !
Ils refont une route à coté de mon bureau en ce moment et l’odeur du bitume, quelle merveille !!!
Mais bon, je sais d’où ça vient : mon père travaillait dans les travaux publics et j’ai été habitué à ces odeurs de goudron, mais aussi celles de graisses, de soudure...
Et le bitume après la pluie, c’est top aussi !
Les odeurs d’orage en général (j’en ai connu de magnifiques dans le sud ouest)
Mais à coté, j’adore aussi les odeurs de gazon tondu, les mauvaises herbes qu’on brule, la fougère coupée...
Les odeurs marines, les ajoncs...
Les odeurs d’étables, si animales...
Bref, plein d’odeurs finalement liées à l’enfance. On en reste imprégné à vie !
Et celle que j’aimerais beaucoup retrouver : celle du Mir de notre enfance et avec lequel on faisait des bulles :-))
Qu’on nous rende notre Mir d’origine ! MDR
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par euskalpyth, le 25 avril 2016 à 09:29
Quoi ? Que lis-je ? Qu’apprends-je avec effroi ? Le Mir a été reformulé ? :-p
Pour les amoureux du bitume, plusieurs parfums me viennent à l’esprit : Black de Bulgari, bien sûr, Or Black (tiens, je n’avais jamais fait le rapprochement "black" entre ces deux parfums !) de Jacques Bogart (vintage si possible : tenue record du monde), Nostalgia de Santa Maria Novella (ça reproduit l’intérieur d’une voiture qui est restée sur un parking : le skai des banquettes, le soleil à travers la vitre, l’asphalte tiède de hors...) -
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par euskalpyth, le 19 mai 2016 à 10:06
Je corrige une énormité dont je viens de me rendre compte (mieux vaut tard...) : Or black est de Pascal Morabito, bien sûr ! (et non de Jacques Bogart)
par Aude, le 9 octobre 2014 à 14:33
L’odeur de moisi d’une vraie cave à vin , avec en prime les araignées blanches sous la voute
L’odeur rassurante et forte de l’étable qui mêle paille, urine, bouse, corps imposant et chaud de la vache
L’odeur du tabac Amsterdamer qui me donne envie de mettre le nez dans le paquet
L’odeur de poils grillés du poulet que ma grand-mère passait à la flame avant de le cuisiner
par evanilson, le 22 juillet 2014 à 15:12
j’adore l’odeur de la pluie qui tombe sur le béton chaud !
par nathalie, le 25 juin 2014 à 14:25
Celle de la fourrure de mes animaux (chien et hamster), douce et rassurante. Et aussi les coussinets du chien !
L’odeur des boules de cèdre antimite, et dans le même esprit, dans les magasins de jardinage, les mangeoires et maisons pour oiseaux de la nature en cèdre : combien de fois j’ai du avoir l’air con à les renifler de façon frénétique !!
Et aussi la montée d’escalier qui mène au grenier de ma mairie, bâtiment ancien, où se mêlent les effluves de charpente en bois, d’archives papiers, d’anciens mobiliers en bois, de poussière ...
Et enfin, l’odeur du goudron et de l’essence sous un soleil de plomb :)
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