Les parfums de bas étages
par Jeanne Doré, le 25 juillet 2010
La majorité d’entre vous entre toujours à reculons dans un Nociphorarionnaud, évitant en zig-zag les vendeuses tentatrices qui viennent à votre rencontre des mouillettes imbibées du dernier Dior ou D&G plein les mains.
Cependant, une fois dépassées les premières gondoles remplies de coffrets et des dernières nouveautés aux blondes effigies, vous seuls savez dénicher comme personne les trésors cachés des parfumeries, se cachant généralement dans les étagères du bas, (ils les mettraient même par terre si c’était possible), dont le testeur, jaune foncé, n’a pas été changé depuis 10 ans, et dont le nom prononcé provoque chez toute jeune conseillère de grands yeux écarquillés, "Pardon ??"
Des beaux classiques de grandes marques délaissés (Magie Noire de Lancôme, Diorama de Dior), aux flops commerciaux attendant d’être retirés du marché (Tumulte pour Homme de Christian Lacroix, Miss Me de Stella Cadente), en passant par les marques pas assez riches pour pouvoir se payer un emplacement plus vendeur (Jean-Charles Brosseau, Ungaro, Molinard,... ), car la hauteur d’étagère, ça coûte cher, chez Nociphorarionnaud ! Nombreuses sont les perles méconnues de la parfumerie, au grand désespoir de certains, mais pour le plus grand bonheur de ceux qui ne veulent pas les partager avec tout le monde...
Et vous, quels sont vos parfums de bas étages, vos trésors cachés de parfumerie, vos grands classiques inconnus, ou ceux que avez-vous découverts récemment ? Quels sont ceux que vous aimeriez bien garder rien que pour vous, mais dont vous mourez d’envie de nous parler... quand même ?
par Farnesiano, le 29 janvier 2022 à 09:24
Bonjour à tous, et spécialement à ceux qui ont remis en lumière tous ces parfums de bas étage dont les Jacques Bogart.
La chaîne belge Planet Pafum, ex Cloquet, devenue April aujourd’hui, liquide toutes les références de la marque à des prix incroyablement bas, avant sans doute de la supprimer définitivement de son catalogue. Ce qui m’a permis hier de retrouver le Bogart original de 1975 qu’a longtemps porté un ami. À l’époque, ce type de parfum, d’odeur plutôt, me faisait suffoquer. Aujourd’hui, je craque.
Quelle détonation que cette fougère à la fois chyprée et cuirée d’une virilité assumée. Mais qu’on ne s’y trompe pas : aux notes de têtes fusantes et savonneuses de citron et du romarin succède un cœur épicé très excitant (muscade, genévrier, clou de girofle...) où s’exaltent le géranium, la lavande et les lamelles d’un cèdre fraîchement coupé, toutes notes que l’on devine bientôt enrobées de mousse de chêne et de cuir, le tout se fondant harmonieusement. Deux pulvérisations ont suffi et au bout de deux heures, une incroyable, une magnifique chaleur m’enveloppait et me portait. Qui n’était pas celle du souvenir mais celle d’une découverte qui vaut bien celle de nombreuses et ruineuses niches ;-)
Masculin en diable mais pas macho comme le devinrent bon nombre de ses successeurs, ce Bogart possède aujourd’hui encore un réel pouvoir de séduction. Les ombres, pêle-mêle de Quorum, d’Aramis, du 3ème Homme et même de Bandit ! planent sur cette création qui autrefois s’appelait, je crois, "Signature".
Bien porté, ce Bogart en est une assurément.
par neovand, le 4 janvier 2022 à 18:08
Bonjour à tous !
Quand j’ai commencé à venir sur auparfum, j’avais compilé la liste des parfums évoqués dans cette discussion, une vraie mine d’or !
Beaucoup de ces parfums ont été discontinués depuis, j’ai essayé de les enlever du résumé que je vous propose (dont j’ai gardé certains écrits d’origine).
Je commence avec un zoom sur Guerlain :
« Je viens juste d’acquérir Mitsouko, de commencer à vénérer Shalimar, de rencontrer brièvement le très intéressant Jicky au détour d’un pschitt, mais il faut pourtant que je découvre encore une merveille de la maison Guerlain ce week-end.
J’ai trop envie de rencontrer une autre de leurs fragrances mythiques . Je parcours alors rapidement de l’œil la petite robe noire, squattant deux étagères et demies, m’arrête brièvement sur les aqua allegoria, rien de palpitant...passe à l’étagère du dessous, Jardins de bagatelle, Mitsouko.... et puis l’espace Guerlain s’arrête.
Une conseillère m’accoste alors en me proposant la petite "forêt noire". Non, je cherche les anciens Guerlain. ???? Blanc. Sa collègue vole à son secours. Mais Madame ils sont là ! Devant vous ! Elle me désigne alors les cartons dorés. Poliment, je lui indique que je cherche après l’ondée. Effectivement il ne figure pas sur l’étagère…
C’est alors, que se produit un premier prodige.Devant mon insistance, ladite dame s’agenouille, ouvre le " tiroir " et farfouille.
Deuxième prodige, elle y trouve non seulement après l’ondée mais en sus chants d’arômes. Mes "précieux" sont là sous mes yeux.
Troisième prodige, elle continue de farfouiller et ressort les testeurs correspondants. Vous voulez les tester ? Et comment ! Je commence par après l’ondée. L’émotion me submerge. Je suis transportée très très loin en arrière. De vagues souvenirs olfactifs s’entremêlent et se heurtent à un chaos d’émotions contradictoires. Je suis à la fois infiniment triste, enchantée, sereine, béate et apeurée. J’essaie de définir un bout de souvenir. Rien ne me revient en mémoire. J’ai pourtant la certitude de connaître ce parfum depuis toujours. Seul me revient en mémoire, une toute première découverte en parfumerie lorsque j’étais étudiante. Je l’avais alors instantanément associé à La recherche de Proust. Ce parfum m’a laissé au bord des larmes... quatrième prodige.
J’ai aussi essayé chants d’arômes, très joli mais il ne m’a procuré aucune émotion. Il s’est d’ailleurs éclipsé très rapidement, face à l’évidence d’après l’ondée. »
« C’est triste à dire mais mes deux parfums fétiches sont situés tout en bas des présentoirs, ce que vous appelez les bas étages : Mitsouko et L’heure bleue. Ce sont pourtant des classiques qui mériteraient leur place tout en haut à côté de Shalimar. »
Les colognes eau Du Coq, Impériale, Eau de Guerlain, « presque tous les Guerlains d’avant les 90’s qui sont soit à l’abandon (Chamade entre autre) soit propulsé dans les collections exclusives à prix triple. »
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par neovand, le 12 janvier 2022 à 05:56
Je continue avec des marques que je n’ai pas vues en boutique ces dernières années :
« Je fuis de plus en plus les Séphora, les bas étages y ayant la plupart du temps disparu. En revanche, j’aime errer dans les Nocibé, où souvent tout en bas, parfois même derrière d’autres flacons, vous trouvez des pépites. Je ne remercierai jamais assez une vendeuse du Nocibé de Lyon centre, où j’étais en week-end, de m’avoir ainsi fait découvrir des pépites, que je ne connaissais pas, correspondant totalement à mes goûts, comme Altamir de Lapidus... » Quel dommage franchement de voir des parfums comme Lapidus pour homme ou Blue « ainsi "cachés" derrière des rayons entiers de "machins" dorés en forme de lingot ou de poing fermé. Quel dommage aussi que les meilleurs bas étages se trouvent maintenant principalement sur Internet...à l’étranger. »
« Dans les choses cachées à découvrir : les parfums Jacomo toujours bien cachés quand ils sont encore présents. Silences est une merveille années ’70 verte et propre très raffinée avec un joli sillage et une très belle tenue qui vaut vraiment le détour. Et leurs masculins sont aussi des réussites... »
Les parfums salvador dali : Dali Homme, Le Roy Soleil, Laguna
Jacques Bogart : One man show, Bogart, Riviera Night, Pour Homme, City Tower
Le parfum d’Anna Sui
Paul Smith : Men, Extreme
Jean Desprez :Bal à Versailles
Molyneux : Quartz homme
La plupart de ces marques ne sont désormais trouvables que sur le net.
J’y ajoute Rumba de Ted Lapidus (ex Balenciaga), extrêmement riche, évolutif, à la fois cuiré et fruité, puissant, très 80’s et… très clivant (trop pour moi).
par neovand, le 28 janvier 2022 à 15:24
Deux focus un peu trop longs pour que je les case ailleurs :
« Je suis toujours attristé par la manque de reconnaissance dont souffrent les parfums Estée Lauder en France, qui se retrouvent du coup relégués dans les étagères du bas des parfumeries, sur un rayon pas très large où l’on ne trouve bien souvent que Youth-dew, White linen, Beautiful, Knowing et Pleasures, parfois sans testeurs ! Quant au dernier grand lancement en date, Sensuous, mis à part aux Galeries Lafayette, je ne l’ai pour l’heure encore jamais vu dans un Nociphorionnaud de province…
Voilà une très grande marque que les Français(e)s gagneraient pourtant à mieux connaître, tant sa gamme de parfums est complète et à même de séduire un large éventail de personnalités, aves des orientaux riches et sans compromis (le diptyque explosif Youth-dew/Cinnabar), un chypré fleuri/fruité qui allie avec bonheur classicisme et modernité (Knowing) et une large palette florale (le vert très raffiné à l’odeur de tilleul Private collection, le champêtre White linen, le tendre Beautiful ou le printanier Pleasures, pour ne citer que les plus répandus). »
« Alors... Dans la série "les parfums bien planqués en bas des étagères et au fond des tiroirs", j’ai découvert HM de Hanae Mori (parfois appelé Hanae Mori pour Homme)... Une merveille !
Il existe en eau de toilette et en eau de parfum, avec une ligne complète de dérivés ; bon courage pour le trouver. Absent chez Marionnaud et Nocibé et même dans les grands magasins parisiens type Printemps, on le trouve en bas des étagères chez Sephora (quand ce n’est pas planqué dans un tiroir), parfois sans testeur...
La tête est citronnée et fruitée, naturelle, sucrée sans être écœurante. Le tout évolue ensuite sur un lit de fleurs, de vanille et de fève tonka. Extrêmement qualitatif et caressant, surtout en eau de parfum. Un délice pour cet été, masculin mais pas bourrin. »
par neovand, le 20 mars 2022 à 08:58
Je viens de me rendre compte que j’ai oublié de mettre la touche finale de mon résumé, je termine donc avec des marques/références plus habituelles :
« Après plusieurs heures passées à parcourir vos pages, je risque une première intervention... Bien sûr, cette note ne pourra malheureusement pas sauver mon parfum (je crois qu’ils ont stoppé la production car on ne le trouve même plus sur les étagères mais seulement sur le net) mais elle pourra peut-être éveiller la curiosité ou évoquer de bons souvenirs. Mon trésor secret est le magnifique et unique Parfum de peau de Claude Montana ! »
« Magie Noire de Lancôme est le parfait exemple des grands parfums du bas étage, je me suis achetée l’eau de toilette cet été et vraiment la reformulation n’est pas aussi flagrante que ça !! Le jus reste plus ou moins fidèle à l’original et tout aussi merveilleux, à notre grand plaisir :)))) »
« Parfois les flacons sont plutôt au plafond qu’au plancher et là aussi on peut dénicher des perles en écartant les vaporisateurs dorés pour pouvoir les atteindre » par exemple Equipage (Hermès), ainsi que « le fabuleux Rocabar qui fut une superbe découverte !! »
« Cabochard de Grès n’est même pas représenté chez Séphora et reste bien planqué chez Nocibé (je parle pour ma petite ville). »
« C’est vrai "qu’en bas", y’a des perles. C’est ainsi que j’ai découvert Habanita, Miss (habanita) », Homme III, Madrigal, Teck.
Davidoff : Zino : Tabac, vanille, santal, patchouli avec cette pointe de cumin qui rappelle la peau.
Lalique : Encre Noire, Lalique "Lion", Lalique White
Grey Flannel de Geoffrey Beene.
Le Minotaure de Paloma Picasso : oriental et gourmand, vanillé et musqué.
Givenchy : xeryus rouge, « Ysatis, et tant d’autres qui sont pourtant de vrais bijoux.... Ah ben tiens, c’est malin, maintenant j’ai le bourdon.... »
« Le très particulier Jules », Miss Dior original Edt ou esprit de parfum.
Guy Laroche : Fidji
Lanvin : Arpege
Ungaro : Ungaro III, Diva
Versace : L’Homme, Man, Versus, The Dreamer, Versace homme
YSL : Body Kouros
Burberry : Touch, Week-end
Calvin Klein : Obsession for men
Rochas : Tocade
Je souligne l’inventivité des passionnés de parfums qui non seulement cherchent tout en bas des étagères, mais aussi tout en haut, et même derrière d’autres flacons !
J’y ajoute le profond Prada Amber et la très verte Eau de Campagne de Sisley qui ont eu droit à leur critique sur le site mais dont on parle finalement assez peu.
Les masculins de Caron et notamment « Aimez-moi comme je suis », sorti en 2020 et dont on ne parle pas tant que ça malgré une sortie plutôt saluée. Je les ai trouvés non seulement tout en bas, mais tout au fond du magasin. Ce « gourmand pour homme » tout en retenue mérite à mon sens d’être mentionné ici. A sentir aussi si ce n’est pas déjà fait : Boucheron de Boucheron (pour femme)
par PetitMusk, le 19 avril 2019 à 22:52
Grey Flannel, de Geoffrey Beene. Je l’ai découvert chez Séphora, puis j’ai réalisé qu’on le trouvait pour une bouchée de pain par correspondance. J’ai un peu arrêté de le porter car il a une note synthétique un peu désagréable à la longue mais j’aimais beaucoup son odeur de feuille de violette et sa très longue tenue. À 25 euros la bouteille de 250 ml sur certains sites, ce serait dommage de s’en passer.
par Nez inexpert, le 19 avril 2019 à 20:07
Création de Lapidus. L’ancien, celui de 84.
Dernièrement je découvre les parfums d’époque, c’est-à dire d’avant l’invasion rose, et que j’espère assez bien préservés. Je me régale mais ils ont tous en commun cette note qui trahit instantanément leur âge : peut-être la mousse de chêne. Par conséquent, ils sentent tous un peu pareil pour moi (je vais me faire engueuler !) Exemples : Coriandre, Intoxication, Zizanie, Gauloise, Ivoire, Chaldée, Mitsouko, Fath, Sagamore et les Chanel classiques. Création se démarque, je ne sais pas pourquoi (voir pseudo). C’est à peine perceptible mais assez pour faire la différence.
Bambou aussi est fort original mais difficile à apprivoiser. Je parle de l’ancienne formulation, très différente de l’actuelle.
5 de Galimard : une excellente copie de N° 5.
Sinon, en parfums actuellement en vente, mais seulement chez Sous le parasol, boulevard Sébastopol, les créations de M. Hasson. Deuxième violon est super, dans la veine de l’Air du temps, et aux prix pratiqués là-bas, on ne risque rien à acheter pour découvrir. Même chose pour les colognes sympa de Jardin de France, chez Ambiance, galerie des Champs-Elysées. Pas encore de coup de cœur, mais ils ont même des 30 ml, alors on en profite pour ne pas se ruiner.
Ombre rose bien entendu, le petit drépou si attachant.
Rêve d’or de Piver. Je suis gêné de payer si peu pour cet O.F.N.I.
J’ai l’impression que la montée de la niche s’est effectuée aux dépens des couturiers qui se lancèrent vers le troisième quart du siècle et sont à présent ringards. Brosseau a fermé sa boutique avenue Daumesnil. Courrèges va arrêter au moins Hyperbole et Blanc, pourtant ravissants, et leurs nouvelles sorties pour homme sont banales. Weil, Worth, Couturier, Scherrer, Balmain, Vermeil, Rochas, Laroche, Cacharel, Patou, Piguet, Lanvin, Molyneux, Cardin, Carven, Grès, Lacroix, Léonard, Féraud, Ricci : disparus, confidentiels, réduits à ré-utiliser d’anciens noms prestigieux pour vendre des concoctions dont la sortie est ignorée, ou survivant grâce à un seul classique décliné à l’infini ou peut-être au marché ruskoff. Quel crève-cœur ! Il ne reste pas grand-chose entre les titans ChanelVMH et la niche à bobo.
J’ai pas raison ?
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par Absinthe, le 19 avril 2019 à 23:26
Oh que si !
Je ne pardonnerai JAMAIS à Balmain d’avoir arrêté Ivoire.
Quant à Nina Ricci et Cacharel, je n’ai jamais été fan de leurs parfums mais ils avaient lancé une gamme de cosmétiques et de maquillage très qualitatifs dans les années 90, avec des packagings très stylés (surtout Ricci). Je regrette de ne pas les avoir gardé une fois vide.
Grès et son Cabochard en bouteille ronde avec son noeud en verre dépoli : je me rappelle de l’extrait, la texture était huileuse à l’époque. Lacroix et son "C’est la Vie" tellement extravagant. Je me souviens aussi de Ferré by Ferré, un flacon noir et rond enserré d’une résille et cette fragrance, mon dieu. Michelle de Balanciaga, un aldéhydé-fruité-chypré saturé de fleurs blanches, le début des parfums fourre-tout et démesurés des années 80.
Quant aux autres, s’ils existent encore c’est malheureusement trop souvent en version édulcorée, retouchée, reformulée sans la fameuse molécule qui faisait toute la différence mais, oh mon dieu, allergène pour 0,0001 % de la population. Quel gâchis.
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par Nez inexpert, le 25 avril 2019 à 18:22
Moi aussi, je condamne Balmain pour le meurtre d’Ivoire, mais avec cinq ans de remise de peine car la nouvelle version est bien dans son genre. L’avez-vous senti ?
par Petrichor, le 20 avril 2019 à 02:21
Beaucoup de vieuuux parfums ont un air de famille, à cause d’une obsession à utiliser les mêmes notes de fonds : "musque, mousse de chêne, bois de santal, cèdre, (aldéhydes et fleurs)". C’est aussi les notes qui survivent dans les vieux flacons abimés. Je me le décris comme un accord fleuri aldéhyde cuiré et patiné, comme une compote arrondie par les bois et les ambres.
Ou c’est peut-être la mousse chêne. (Votre liste ne fait pas sens pour moi.)
Mais je penche bien davantage pour les molécules à triple pont carbone -C≡C-.
Ce sont des notes qui sentent la feuille de violette. Ce sont des notes de têtes vertes, crissantes, qui font vite synthétiques, qui rappellent le solvant à ongle (ou la pomme verte).
Elles ont été très limités dans les années 90 (instable, causent des réactions, et parfois des allergies). Elles sont donc devenus rétroactivement une signature olfactive des années 80.
Leur effet tonifiant manque désormais à Geoffrey Beene, Fahrenheit, et pleins d’autre. On les trouvait aussi dans les parfums d’ambiance.
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par Nez inexpert, le 25 avril 2019 à 18:31
Merci des ces précisions. Quelle érudition, quelle acuité ! Vous feriez un fin limier, entre le commissaire Maigret et le gendarme Cruchot.
par marlene55, le 30 septembre 2016 à 15:51
Bonjour,
J’ai ressorti un parfum acheté en 2005 qui restait dans le tiroir de ma commode, il s’agit de Mystère de Rochas aujourd’hui disparu des rayons de parfumeries, je n’ai pas lu de critique à son sujet sur votre site, trop insignifiant ? Cependant je lui trouve une vraie identité olfactive, une présence qui ne me laisse pas indifférente moi qui trouve en ce moment tout fade ou trop sucré. Je n’ai pas peur de "sentir la vieille", parfois il faut sortir des sentiers battus.
par baronne, le 31 octobre 2014 à 15:40
bonjour, g aimé vos discussions odoriférantes, je me suis inscrite et me voilou. g la rage. My insolence n’est plus référencé dans les parfumeries, il me faut le commander chez Guerlain et d’ici peu il n’y en aura plus du tout. Quelqu’un peut il me dire par quel autre parfum le remplacer à fragrance à peu près équivalente ? un parfum stable et qui tient. 2ème chose, il y a ... plus de 30 ans, mon amoureux se parfumait avec Drakkar de Rochas. Il sentait le sable chaud et j’adorais et puis un jour pshitttt ce parfum a été remplacé par un Drakkar noir qui n’avait plus rien à voir. Un parfum c’est une grande part de soi, il signe votre personnalité à un point qu’on ne soupçonne même pas car il réagit fonction de votre PH, de vos humeurs et quand on vous le supprime brutalement, c’est comme un viol ou une amputation, légère soit mais déstabilisante. Entre un parfum et soi, c’est une histoire d’amour à la Narcisse puisqu’on s’aime à travers son-odeur-qu’on-aime. :-) D’ailleurs, parfois, il vous trahit ! ça m’est arrivé à la ménopause avec Givenchy III. Il y a eu embrouille avec mon nouveau PH et je me mis à sentir la vieille poule poudrée. Je l’ai laissé tomber derechef !
par macis, le 24 juin 2014 à 21:39
Bonsoir,
Je viens juste d’acquérir Mitsouko, de commencer à vénérer Shalimar, de rencontrer brièvement le très intéressant Jicky au détour d’un pschitt, mais il faut pourtant que je découvre encore une merveille de la maison Guerlain ce week-end.
J’ai trop envie de rencontrer une autre de leurs fragrances mythiques . Je parcours alors rapidement de l’oeil la petite robe noire, squattant deux étagères et demies, m’arrête brièvement sur les aqua allegoria, rien de palpitant...passe à l’étagère du dessous, Jardins de bagatelle, Mitsouko.... et puis l’espace Guerlain s’arrête.
Une conseillère m’accoste alors en me proposant la petite "forêt noire". Non, je cherche les anciens Guerlain. ???? Blanc. Sa collègue vole à son secours. Mais Madame ils sont là ! Devant vous ! Elle me désigne alors les cartons dorés. Poliment, je lui indique que je cherche après l’ondée. Effectivement il ne figure pas sur l’étagère...
C’est alors, que se produit un premier prodige.Devant mon insistance, ladite dame s’agenouille, ouvre le " tiroir " et farfouille.
Deuxième prodige, elle y trouve non seulement après l’ondée mais en sus chants d’arômes. Mes "précieux" sont là sous mes yeux.
Troisième prodige, elle continue de farfouiller et ressort les testeurs correspondants. Vous voulez les tester ? Et comment ! Je commence par après l’ondée. L’émotion me submerge. Je suis transportée très très loin en arrière. De vagues souvenirs olfactifs s’entremêlent et se heurtent à un chaos d’émotions contradictoires. Je suis à la fois infiniment triste, enchantée, sereine, béate et apeurée. J’essaie de définir un bout de souvenir. Rien ne me revient en mémoire. J’ai pourtant la certitude de connaître ce parfum depuis toujours. Seul me revient en mémoire, une toute première découverte en parfumerie lorsque j’étais étudiante. Je l’avais alors instantanément associé à La recherche de Proust. Ce parfum m’a laissé au bord des larmes... quatrième prodige.
J’ai aussi essayé chants d’arômes, très joli mais il ne m’a procuré aucune émotion. Il s’est d’ailleurs éclipsé très rapidement, face à l’évidence d’après l’ondée.
La dame m’a ensuite présenté infusion d’iris de Prada. Je n’ai pas du tout saisi l’allusion. Aucun émoi... Beau certes, mais de manière froide et distante. Rien à voir avec le si chaleureux et familier Guerlain. Le dénominateur commun serait-il l’iris ? J’avoue avoir reconnu dans l’infusion Prada cette froideur qui me met mal à l’aise avec le 19 de Chanel. Je lui préfère sa cadette " poudré ". Plus chaleureuse.
L’ris germanica serait le dénominateur commun entre un très vieux souvenir d’enfance et après l’ondée ?
Vos lumières sont les bienvenues concernant cette boîte de pandore !
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par Jeanne Doré, le 24 juin 2014 à 21:56
Bonsoir Macis, ce ne sont plus les « parfums de bas étages », c’est carrément les “parfums du fond du tiroir du bas” !
Je ne pense pas qu’il faille essayer de trouver quelle matière vous procure cette émotion, c’est tout simplement le souvenir ancré, bien rangé dans votre mémoire olfactive, qui a éveillé chez vous ce sentiment intense et contradictoire.
C’est la magie des odeurs ! On les croie oubliées, et lorqu’elles resurgissent longtemps après, elles procurent toujours les mêmes émotions, intactes, bien rangées elles aussi dans les petits tiroirs du cerveau....
Bonne soirée !
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par macis, le 24 juin 2014 à 22:22
Bonsoir Jeanne,
J’aurais pour ainsi dire trouvé ma "madeleine" ? Vous me laissez pantelante ....
par Sun Jae, le 27 août 2013 à 14:12
Bonjour ici !
.
Voilà, je reviens de mon expédition sniffage quasi journalière (vive les pauses-midi !) et j’ai découvert, sous un amas de poussière, deux Lancôme totalement inconnus de moi : Climat et Magie Noire.
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Renseignements pris sur let net, il semblerait que ces deux vieux parfums aient été reformulés par Leatherface. Puis-je donc faire appel aux génies d’Auparfum pour me dire si ces deux parfums vendus de nos jours ne sont que de pâles copies des originaux et ne valent pas le peine d’être considérés, ou si au contraire, ils sont restés assez fidèles à leur première mouture ?
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Je les ai bien sûr testés sur moi, et Climat m’a étonnée par son mélange de bois épicés qui n’est pas sans me rappeler un peu Sables de Goutal ou Anima Dulcis d’Arquiste (deux parfums pour lesquels j’ai eu un coup de foudre au premier snif). Magie Noire me semble très crémeux, avec une petite pointe verte très discrète mais aussi un côté animal très sensuel. Je trouve ces deux parfums très jolis, je ne pense pas les acheter mais je suis cependant fort agréablement surprise de me rendre compte que Lancôme a pu un jour sortir ces deux petits jus qui sont si loin de Trésor, la Vie est Belle ou mon regretté Aroma Tonic vert.
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PS : désolée pour les . entre les paragraphes mais le truc avec le tilde ne fonctionne pas chez moi (clavier belch’ sans doute ?)
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par Newyorker, le 27 août 2013 à 16:19
Bonjour Sun Jae. Pour moi, la reformulation de Magie Noire est, avec celle d’Opium, une des plus mauvaises de ces dernières années. La version actuelle est synthétique, floue, rêche et me donne mal à la tête. L’original est un formidable oriental boisé, avec un coeur rosé incandescent. L’actuel "sent" comme Magie Noire, mais est moins profond, moins qualitatif, moins nuancé.
Je n’ai senti qu’une seule fois Climat dans sa version d’origine. Dans mes souvenirs, il y avait quand même des différences notables, ce qui n’est pas étonnant, mais je trouve la version actuelle néanmoins jolie. Pour Magie Noire, essayez de le dénicher en vintage récent, dans son flacon vapo élancé avec capot en plastique noir. Magie Noire est un parfum qui résiste mal au temps qui passe, évitez d’acheter les versions des années 70/début 80.
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par Sun Jae, le 27 août 2013 à 16:27
Merci beaucoup Newyorker ! Je me doutais bien que ce que j’avais senti ne reflétait pas les originaux mais sait-on jamais. Entretemps, j’ai lu des critiques de Climat qui était censé être une fleuri-aldéhydé à la base ? Rien à voir avec l’actuel qui est très épicé.
.
Je ne suis par contre pas encore assez experte que pour acheter des parfums vintage (sur ebay je présume ? je ne sais même pas où on trouve ça). Je me contente donc pour l’instant des avis éclairés des pro de ce super site ;)
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par Newyorker, le 27 août 2013 à 16:47
Mais de rien :) Par contre Climat est toujours un floral aldéhydé.
Pour les vintages c’est ebay, des sites de collectionneurs, les vide greniers, les brocantes, le réseau de passionnés, les ventes aux enchères...
par Charline123, le 25 août 2013 à 13:39
Le parfum que j’adore mais qui ne figure même plus en bas des étagères, c’est le Papillon de Hanaé Mori ( une créatrice Japonaise). On ne le trouve plus en boutique maintenant, je suis obligée de le commander sur internet mais franchement, il vaut le détour !
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par Troudujol, le 25 août 2013 à 14:15
Oui et les rares parfumeries qui distribuaient encore cette marque l’ont soldée cette été jusqu’à épuisement. On ne la trouve plus que dans des parfumeries indépendantes ou au Sephora des Champs Élysées...
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par Farnesiano, le 20 mars 2022 à 17:30
On aurait aimé pouvoir encore trouver parmi les parfums de bas étages la flopée de beaux masculins sortis dans les années 2000 et aujourd’hui disparus : le fabuleux Gucci pour Homme (2003), Lui de Rochas (2003), Silver Shadow de Davidoff (2005), Mémoire d’homme de Nina Ricci (2002), Roadster de Cartier (2008), le sublime Carbone de Balmain (2010), Midnight in Paris de van Cleef & A. et tant d’autres, Bulgari Black, etc. Chacun avait son style, sa personnalité que renforçait la beauté des flacons. Aujourd’hui, à part les beaux " carrés " de Guerlain, on doit se farcir le bling bling des lingots ou autres robots, une offense pour notre regard.
Positivons : Mémoire d’une odeur de Gucci demeure, réel chef-d’œuvre d’originalité et de poésie.
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par neovand, le 21 mars 2022 à 22:15
Le flacon de Midnight in Paris était effectivement superbe. J’ai eu le temps de l’apercevoir, mais pas de le sentir... Celui de Roadster aussi, comme beaucoup de Cartier. Le parfum en lui-même m’avait aussi beaucoup plu. Je ne m’en souviens pas très bien, mais je l’avais senti en 2017 et mis dans les coups de cœur.
Quand je regarde ma collection entamée en 2015, il n’y a qu’un seul parfum vendu au rayon homme. Il est encore dans les rayons, ouf ! Noir, de Tom Ford, pas tout à fait en bas et très facile à trouver. Mais sur l’ensemble de ce que j’ai / ai eu depuis, il y en a bien un tiers qui ont disparu, dont Chaldée, ma dernière acquisition, et Van Cleef, celui que je regretterai le plus...
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par Tobacco, le 26 mars 2022 à 20:03
Bonsoir,
Aujourd’hui il y a un délicieux et sous coté Aimez moi comme je suis de Caron :)
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par Quelques fleurs, le 27 mars 2022 à 11:04
Je ne comprends vraiment pas la disparition de Midnight In Paris. C’était vraiment un très joli parfum.
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