Les Exclusifs
Chanel - Les Exclusifs de Chanel
- Marque : Chanel
- Année : 2007
- Créé par : Jacques Polge
- Genre : Féminin - Masculin
- Style : Chic - Élégant
Coco, es-tu là ?
par Jeanne Doré, le 11 juin 2007
Matérialisation intemporelle de l’esprit Coco Chanel, la collection Les Exclusifs pioche à la fois dans les vieux classiques oubliés de la marque (Gardenia, Chanel N°22, Bois des Îles, Cuir de Russie) et des nouvelles créations inédites (sous forme de parcours du patrimoine immobilier de la créatrice).
L’ensemble constitue une véritable ligne haut de gamme, volontairement confidentielle et inaccessible (format unique de 200 ml vendu 180 euros).
Cette gamme est avant tout une vitrine visant à redonner une image de grand luxe et de haute-couture à la parfumerie, en mettant en avant des pièces rares et qualitatives, créées à l’abri des lois du marketing.
Jacques Polge remplit les caisses avec Coco Mademoiselle et Allure et se fait plaisir avec les Exclusifs.
28 la Pausa, adresse de la maison de vacances de Coco Chanel à Roquebrune, est un accord iris on ne peut plus direct. La note beurrée, poudrée, veloutée de la racine la plus chère du monde est ici élevée au rang de parfum.
31 rue Cambon, adresse de la première boutique-atelier de Coco Chanel en 1911, est une belle cologne chyprée, petit-grain et bergamote qui pétillent en tête, et un fond ambré, musqué et balsamique, puissant et tenace.
Bel Respiro, hommage à une maison de villégiature proche de Paris, évoque les notes végétales et printanières d’un jardin fleuri : un accord très vert de jachinte, capucine et feuillages, associé à une note plus terreuse de galbanum et un fond cuiré.
Eau de Cologne, est peut-être la création la moins originale, puisqu’il s’agit, comme son nom l’indique d’une eau fraîche hespéridée on ne peut plus conventionnelle. Cependant, c’est une très belle composition dans laquelle de belles matières comme le néroli, le jasmin, la bergamote et des muscs enveloppants s’harmonisent à merveille, avec un effet « bébé » rassurant et confortable, une Cologne de grand luxe !
Coromandel, du nom des paravents en laque de Chine que collectionnait Coco Chanel, est un bel oriental boisé et crémeux, aux notes florales de jasmin, et au fond ambré, benjoin et patchouli, qui évoque légèrement Shalimar.
N°18, construit sur la note de graine d’ambrette, évoque l’odeur d’une eau de vie de prune, voire de saké, avec une note rosée très prononcée, un effet liquoreux, vineux, se mêlant à accord poudré, iris, violette, plutôt sucré et sirupeux.
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par Garance, le 1er novembre 2009 à 17:05
Toujours en quête de "mon" parfum, j’étais passée rue Cambon, où j’ai essayé plusieurs "Exclusifs" : Bois des Iles m’a semblé vraiment beau, avec un côté "doudou", mais c’est Coromandel qui m’a arrêtée. Curieusement, ça n’a pas été un coup de coeur immédiat, mais, un peu comme pour le "coup de foudre à retardement " que j’avais vécu pour L’Heure Bleue, quelques heures plus tard, je ne pouvais m’empêcher de sentir mes vêtements qui embaumaient. Une odeur subtile, très élégante. Lorsque le patchouli s’arrête rue Cambon, il semble avoir oublié qu’il a pu un jour fréquenter les hippies, ou se laisser aller à une sensualité débridée à la Angel... Un parfum rayonnant de féminité qui fait un excellent masculin, un oriental qui se serait débarrassé des lourdeurs des orientaux...
Alors, pourquoi ne pas avoir craqué tout de suite face à l’évidence ? Eh bien, le prix, tout simplement. Un gentil membre d’un autre forum m’a envoyé un échantillon, mon compagnon a succombé, donc ...Je crois que mon porte-feuille n’est pas loin de s’alléger !
par Jeanne Doré, le 22 septembre 2009 à 10:15
Shalimar fait sans aucun doute partie des parfums d’exception, il est sûrement porté par certains d’hommes, mais il est tellement connu et porté par des femmes qu’il est peut-être très associé à la féminité dans l’esprit des gens.... Par ailleurs, Habit Rouge constitue une version plus masculine du même thème, voire Musc Ravageur de Fréderic Malle.
par Jeanne Doré, le 21 septembre 2009 à 15:10
Rose, il me semble qu’il y a eu un certain style de parfums mixtes à la CK One dans les années 90, et c’est peut-être à cela que vous faites allusion, dans ce cas, les Exclusifs en sont bien éloignés, en effet !
Selon moi, les très bons parfums sont généralement mixtes, car débarrassés des codes commerciaux de la parfumerie, ils sont au-delà de ça, leur originalité et leur créativité prime sur leur appartenance un genre pré-determiné.
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par Rose, le 21 septembre 2009 à 23:46
Merci de vos réponses Jeanne. Pour les ateliers-formations, je vais probablement me décider pour l’orgue. Sur le sexe des parfums, diriez-vous la même chose pour un parfum comme Shalimar ?
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par Styrax, le 22 septembre 2009 à 06:42
Shalimar, je ne sais, en tout cas je porte régulièrement Mitsouko, comme Charlie Chaplin !
par Jeanne Doré, le 28 mai 2009 à 15:26
Merci Incense de nous faire partager les fruits de votre balade olfactive !
Effectivement, le N°18 est très spécial dans le genre parfum-“liqueurs & spiritueux”, il est très audacieux, mais je comprends qu’il puisse déplaire. Coromandel ne m’avait pas semblé le plus surprenant de la série au premier abord, mais il a en effet une grande richesse olfactive et une évolution complexe et texturée.
Je reconnais que le prix est justifié par rapport à la qualité, mais le format de 200ml est quand même imposant et peut être un frein à l’achat pour certains ! Il faut bien être sûr de son coup...
par incense, le 28 mai 2009 à 12:14
D’après les fabuleuses descritpions de Madame Jeanne, je suis parti hier en pérégrinations olfactives, dans le but de sentir et de me décider entre deux parfums : Or des Indes (Maitre Gantier et Parfumeur), et N°18 (Chanel)...
Première halte donc rue Capucine, chez Maître Gantier, où j’ai très agréablement discuté avec le FAMEUX (mais peut-être vais-je me tromper...) Méchant Loup ! J’essaye donc cet Or des Indes sur mon poignet, qui m’a sur le moment beaucoup plu, avec ses notes "anciennes" de vieux meuble, et ce je-ne-sais-quoi de très classe, mais hors d’âge. Avant de sortir, j’en profite pour quand même passer un coup de nez rapide sur les autres créations maison... Il faudra y retourner...
Seconde halte rue Cambon, chez Mademoiselle. Autre ambiance, très "Soleil Levant"... Direction vers le comptoir des "Exclusifs", où je commence donc par sentir ce N°18.
Déception !
Beaucoup trop liquoreux pour moi, j’ai eu l’impression très réelle de sentir un verre d’alcool de riz au restaurant chinois, cet alcool servi dans ces verres qui me faisaient hurler de rire étant petit...
Bref, j’en profite quand même pour sentir d’autres créations, dont le très beau Cuir de Russie, et surtout Coromandel...
ET LA, LE COUP DE FOUDRE OLFACTIF ! Le second de ma vie, avec Bois d’Argent, de Dior !
Coromandel est un patchouli (oui oui !) d’une sensualité extrême. Ambré, résiné, beaumé... Totalement mixte, il évolue sans cesse sur la peau, un moment vanillé, un autre plus terreux, puis une volute d’encens, puis de nouveau la vanille...
Me voilà donc ressorti la carte bleue plus légère, mais réellement heureux de cette trouvaille ! Le soir même, mes amis m’ont complimentés sur ce nouveau parfum...
Une dernière remarque concernant le prix. Oui, 200 euros, c’est très cher. MAIS, pour ce prix là, on a 200 ml d’un parfum réellement exceptionnel, dont le prix au ml est finalement plus intéressant que les Lutens (à 80 euros les 50 ml...).
Bien à vous !
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par Thierry, le 28 mai 2009 à 16:35
Incense
Euh... non ce n’était pas Méchant Loup... mais quelqu’un de bien moins fameux....
Coromandel est un excellent choix et probablement un futur achat pour moi, à l’automne peut-être...
L’ensemble de la gamme mérite vraiment le détour mais il faut probablement du temps pour en apprécier toutes les subtilités.
N°18 m’évoque plus la langueur d’un alcool de poire qu’une liqueur par ses qualités de transparence.
Cuir de Russie mérite une seconde chance...
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par Méchant Loup, le 28 mai 2009 à 16:57
Merci pour l’anecdote car il semblerait que le loup rode là où il n’est pas, mais il vit des choses tout aussi hallucinantes. Thierry est un passionné encore plus "addict" que moi je crois bien, et un passionné de bon gout ! Coromandel et N°18 sont en outre les deux chocs olfactifs de Méchant Loup dans cette gamme, nous en reparlerons bientôt.
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par incense, le 28 mai 2009 à 17:24
Toutes mes excuses, cher Thierry ! Il est en tout cas extrêmement agréable de pouvoir échanger avec de vrais passionnés de parfums... La vendeuse a du nous prendre pour des fous...
par touti, le 5 novembre 2007 à 10:56
Trouvé à Tokio un flacon intact scellé d’extrait 5Oml
et acheté bien sur !
Un chef d’oeuvre confidentiel car peu porté !
idem pour un cuir de russie extrait,
un délice pour les soirées d’hiver également,
un regret pour les exclusifs ;
tres beau flacon mais trop grand et trop lourd,intransvasable,
et faible concentration-uniquement edt !!!
dommage !
par S9, le 10 septembre 2007 à 20:56
Je me suis fait plaisir en achetant un parfum plus confidentiel et ancien ( ce qui constitue pour moi 2 atouts ) chez Chanel : Bois des îles.
Ce beau parfum est doux, enveloppant, très crémeux, et son fond boisé splendide ( vetiver, santal ). A porter les journées d’automne ou d’hiver ...
Et c’est presque jouissif de se dire que peu de gens le portent, vu qu’on ne le trouve que rue Cambon à Paris. Bien sûr les prix sont un peu prohibitifs ( 180€ les 200ml, ça revient à 90€ les 100ml, et c’est le prix que nous mettons aujourd’hui dans un parfum ; il est vrai qu’une marque comme Diptyque vend les 200ml 85€, c’est vraiment intéressant de prendre la grande contenance ). On achète la marque et le prestige, chez Chanel, c’est sûr.
Je craquerai la prochaine fois sur Cuir de Russie,impeccable,mais trop discret sans doute...
par Auteur non enregistré, le 9 août 2007 à 21:54
Il ne faut pas rêver : cette parfumerie est tout aussi markétée que la parfumerie de masse. La non prise de risque sur les accords le prouve : clientèle plutôt conservatrice et aisée... du moment qu’ils payent. Tout cela est bien une question de cible.
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par clochette, le 31 janvier 2009 à 15:53
Je suis bien d’accord !Cette philosophie qui consiste à transformer le concept de "niche" en "honnéreux",ça me rend furieuse !Zut,au nom de quoi ne pourraient-ils pas les vendre en 50ml par exemple,pour le commun des mortels qui a envie de payer autre chose que 90% en moyenne du prix d’un parfum "grand public" pour la publicité,mais n’est pas prêt à débourser 200 euro en un claquement de doigts ?Même chose pour les hermessences et le reste,c’est vraiment trop cher !Est-ce que la qualité des matières premières justifie vraiment ces prix exorbitants ?Après tout,un Artisan Parfumeur ou un Lutens vendent des produits de grande qualité bien plus abordables !On finit par avoir l’impression de se "faire avoir" de tous les côtés !
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par angelhic, le 25 mars 2010 à 15:22
Chère Clochette, je suis d’accord avec l’idée que le concept de niche qui se transforme en simple jus onéreux est assez révoltant en soi.. Ceci dit, vous dites que Lutens fait du bien plus abordable.. Soit, dans un premier temps c’est plus abordable, on y met moins d’argent en une fois, mais il y a dans ces exclusifs 200 ml de parfum, donc en 50ml cela revient à 45 euros lorsque Lutens fait du 95 euros pour 50 ml !! donc plus du double !
Alors je ne sais pas quelle niche se fait avoir par quel "concept niche" mais enfin, je me permets quand même de trouver que monsieur Lutens ne s’embête pas... (Pareil pour Hermessences. 170 euros pour 100 ml, ce qui nous fait du 85 euros le 50 ml..)
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par clochette, le 25 mars 2010 à 17:04
C’est vrai, Lutens est très cher ! En fait, quand je pense à des marques de niche qui font des parfums de très grande qualité sans trop abuser sur le prix, je pense plutôt à Goutal, L’Artisan Parfumeur, Patricia de Nicolaï et LesNez (entre autres). Maintenant, c’est plus facile de dépenser une petite centaine d’euro pour 50ml d’un Lutens, ou encore mieux, 55 euro pour 30ml d’un Frédéric Malle, que presque 200 euro pour un plus grand flacon, même si le rapport quantité/prix est effectivement supérieur. Je ne vois pas trop la justification à empêcher les amateurs d’un grand Chanel, Hermès ou Guerlain de les acheter en ne les commercialisant qu’à partir de la contenance 100ml, voire 200ml pour ces Chanel. Ça me fait aussi râler, le prix d’un Malle, mais si exceptionnellement j’ai envie de m’en offrir 30ml pour les occasions précieuses, ça reste possible.
Reste que quand je vois le prix d’un Manoumalia (les parfums LesNez sont à moins de 100 euro les 100ml), sa recherche de composition et la qualité des matières premières, tous les blas-blas pour justifier le prix des exclusifs tombent à l’eau.
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par Tim Buktu, le 25 mars 2010 à 18:23
Je pense que le volume (200 ml) n’est qu"un prétexte pour vendre le produit cher. Il serait techniquement très facile de vendre Sycomore ou Bois des Iles en 30 ou 50 ml (et il y a certainement un marché pour ça !) mais je pense que Chanel refuse tout simplement de vendre des parfums "exclusifs" à 60 euros (même si c’était seulement 30 ml, soit le double du prix au ml du flacon 200 ml). C’est pour les mêmes raisons que les marques de parfums luttent sans merci contre la pratique des "décants" (les gens qui revendent sur internet une petite quantité disons 20 ou 20 ml d’un parfum au départ assez cher. A ma connaissance il existe un site (the perfumed court, ils ont un choix immense) qui pratique la revente de décants et qui n’a pas encore subi les foudres des grandes marques, pour la bonne raison qu’il pratique des prix astronomiques... 22 dollars les 8 ml de Cuir de Russie, soit 550 dollars les 200 ml, le prix du flacon d’origine !).
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par schlimmelmann, le 6 août 2010 à 01:56
Vous avez tout à fait raison, Tim_Buktu, les 200ml sont le prétexte pour souligner une exclusivité pas trop convaincante. On ne paye pas ni un jus miraculeux ni un beau flacon, donc il faudra payer une carafe (très pratique pour la salle de bain ou le cabinet, mais pas pour voyager ou l’avoir dans le sac).
C’est vrai que ces eaux sont des produits de qualité, mais là je trouve que Chanel exagère un petit peu trop. Cette prostitution (parfois pas) involontaire du concept d’exclusivité (quelque chose qui, à mon avis, n’à rien à voire avec un prix) m’énerve.
Sycomore et Coromandel sont des très beaux parfums. En fait j’ai déjà acheté ce dernier deux fois, mais je dois avouer que parfois je pense que ça ne vaut pas la peine. Vendre un flacon d’alcool parfumé en échange d’une petite fortune (voyons Les Exclusifs, Hermessences, etc), c’est plus un geste de snobbisme que d’élégance et distinction.
par galaxie, le 9 août 2007 à 15:14
Merveilleux parfum qui n’existe qu’en eau de toilette et sans pouvoir le transvaser dans un petit vaporisateur de sac.
catfat
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