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Le Flocon de Johann K

Isabelle Larignon

Flacon de Le Flocon de Johann K - Isabelle Larignon
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Ground control to mimosa

par Clément Paradis, le 1er octobre 2021

Il y a des parfums affirmatifs, comme N’aimez que moi de Caron ou Femme de Rochas (il ne leur manque que le point d’exclamation coupant court à tout débat) et des parfums interrogatifs. Quel est ce Mystère de Rochas ? Que s’est-il passé durant cette Treizième Heure de Cartier ? Qui est ce Johann K. à qui Isabelle Larignon dédie non pas un « flacon » mais un « flocon » ?

La créatrice, après avoir suscité notre curiosité, est toute prête à nous répondre : remontant le temps, c’est à l’astronome Johannes Kepler qu’elle fait appel pour construire l’histoire de ce premier parfum. Il est cependant moins question ici des Lois de Kepler, qui régissent les mouvements des planètes sur leur orbite, que des surprenants écrits du savant qui ont pris avec le temps une tonalité poétique, notamment L’Étrenne ou la neige sexangulaire, source d’inspiration de la parfumeuse.

Qu’on se rassure, il ne s’agit pas ici de se parfumer à la glace fondue : la note de verveine vaporeuse qui ouvre la composition nous oriente dans une tout autre direction. Les quelques touches hespéridées, perlées d’aldéhydes, évoquent déjà un lointain crissement, quelques accents métalliques appartenant à une fragrance qui aurait traversé une mer de glace. Un dialogue commence alors, unissant un treillis de menthe aquatique à un noyau de mimosa duveteux, délicatement anisé. Tout se passe ensuite au sein d’un jeu très fin de textures qui oscillent entre le moelleux, l’ozonique et le poudré, à mesure que se joint à la croisière une note d’encens, comme une réminiscence de la contemplative Eau Trois de Diptyque.

Dérivant sur son lit de muscs comme le Major Tom de Bowie dans son vaisseau spatial, le parfum d’Isabelle Larignon sillonne entre nonchalance et mélancolie, invitant ainsi à un certain détachement. Pourquoi pas ? Pendant que les centres de commandement du monde entier nous assaillent de messages, on peut aussi faire le choix d’observer les flocons, les étoiles et la planète bleue sans faire grand-chose, si ce n’est sentir, respirer, « Far above the world ».

Disponible sur notre boutique en ligne.

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par ZV4_, le 14 septembre 2022 à 15:09

Encore une fois Isabelle Larignon surprends ! Ce parfum est frais (comme la neige). A l’ouverture il peut paraître un peu fort, presque faire penser à une station essence, quelques secondes plus tard on y replonge le nez et on à l’impression d’avoir le nez collé à la neige.

Un parfum impressionnant de réussite, il parvient réellement à nous faire sentir la neige !

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par Maja B., le 25 juillet 2022 à 10:11

Je partage ici pour la première fois un avis tant j’ai apprécié tous les aspects rares de ce parfum, en commençant par l’emballage qui dit la fragilité du flocon de neige, le flacon épuré ; tout en élégance, pureté et légèreté qui annoncent la fragrance, l’évocation si singulière qu’est le flocon de neige et l’aventure de Johann Kepler.

Ma première impression à la découverte de cette composition : silence d’une plaine neigeuse, constant, qui me fait penser à une tombée de neige régulière et sereine ; souvenir de mon enfance en Pologne où chaque hiver me ravissait.
Je suis impressionnée par le défi du parfumeur de rendre le côté abstrait du phénomène de cristaux avec des composants qui ont une connotation végétale ou animale. Je ressens au contact de ce parfum plutôt une image nostalgique qu’une plongée réelle dans le froid, comme une observation de la neige tombant par la fenêtre ou sur un écran, une certaine distance, un humour et une légèreté qui correspondent à l’originalité de la création.

Après la première sensation de fraîcheur (verveine, anis, bergamote), très vite, je ressens une sorte de basse continue qui perdure (notes ozoniques, cyclamen, musc, note subtilement animale). Une délicate touche de thé noir, telle une ombre, se pose sur cette plaine neigeuse. Ce fond si inédit, surprenant et doux, me procure réconfort et plaisir. Je perçois un contraste étrange entre inconnu et familier, comparable à une rencontre avec une personnalité nouvelle, néanmoins d’emblée une relation de confiance. Cette familiarité est due peut-être aux notes de mimosa et de thé noir que j’aime particulièrement.

Sans vouloir tomber dans le cliché, ce parfum est une œuvre poétique. C’est une véritable prouesse de l’imagination de rendre sensible ce qui n’a apparemment pas d’odeur. Le parfumeur va aux limites de l’impossible, ce que la parfumerie devrait à mon avis ambitionner en étant une authentique création artistique.

Ce bel objet d’art, si délicat et précieux est dorénavant le bijou de ma collection. J’ai un énorme plaisir à le regarder, le toucher, le sentir, le porter. Sa présence discrète et à la fois marquée m’accompagne avec sa singularité qui ne ressemble à aucun parfum que je connais.

Je serai curieuse de connaitre les avis de celles et ceux qui ont pu le découvrir et le porter.

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Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Le Flocon de Johann K le 25 juillet 2023

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
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Farnesiano

Farnesiano

a porté Le Flocon de Johann K le 20 juillet 2023

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
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ZV4_

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