Cologne
Mugler
Coup de cœur
- Marque : Mugler
- Année : 2001
- Créé par : Alberto Morillas
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Hespéridée
- Style : Discret - Frais - Propre
Splash
par Jeanne Doré, le 26 août 2007
Il était périlleux pour Thierry Mugler de revenir sur le marché avec un nouveau lancement, après un succès inégalé comme Angel.
Le choix se porta sur un unisexe positionné aux antipodes du précédent dans tous les sens du terme, si ce n’est de vouloir faire revivre sous une nouvelle forme des souvenirs olfactifs régressifs de l’enfance, en l’occurrence, la fraîcheur simple et propre d’une eau de Cologne.
L’inspiration de Cologne est celle d’une peau propre, habillée par un flacon fiole à l’esthétisme “lab chic”.
L’accord Cologne renaît avec les classiques citron, fleur d’oranger, et bergamote, mais il est rehaussé d’une note très verte et croquante aux accents d’herbe coupée, et contrairement aux eaux de Cologne classiques principalement constituée d’agrumes volatils et éphémères, peu persistants sur la peau, cette Cologne semble être composé en majorité de muscs, aux effets chauds et métalliques de fer à repasser et d’odeur de peau.
La légende entourant son lancement voulait qu’il renfermât une certaine nouvelle molécule mystérieuse, dite “S”, se référant suivant les sources à “sperme”, ou “spéciale”… mais qui correspondrait à priori tout simplement à certains muscs ayant un effet chaud, organique et sensuel.
Au final, un certain flop commercial, mais un parfum intéressant à porter à la fois pour sa fraîcheur et pour sa sensualité, et qui a aussi le mérite d’être un véritable unisexe, aussi élégant et discret sur une femme ou un homme. On retrouve la même chaleur musquée et fraîcheur moderne dans Emporio White for Her, L’Eau Parfumée au Thé Blanc, ou dans l’Eau de Shiso de Roger et Gallet, qui en est une quasi-copie.
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par etiennesuper, le 5 juillet 2008 à 15:39
Je voudrais dire combien j’aime ce parfum et combien il mérite à mon sens d’être découvert ou redécouvert !
Tout d’abord, il porte vraiment bien son nom : "cologne" car comme les eaux de cologne classiques c’est un parfum rafraichissant, relativement simple, unisexe et au sillage discret.
Je trouve par ailleurs que sa couleur (verte "électrique") est en harmonie avec son odeur qui m’évoque de l’herbe fraîchement coupée (contrairement aux eaux de cologne classiques dans lesquelles les agrumes dominent souvent la composition).
Une fois les notes vertes estompées, on se retrouve plongé dans un "cocon" de douceur, quelque chose de très confortable, de très feutré, de très pur. L’image qui me vient à l’esprit est celle de draps en coton blanc séchant doucement dans le vent sur la pelouse d’un jardin en été...
Si vous aimez ce parfum, je vous recommande également le "gel frisson" qui vient de sortir (un énorme flacon 300ml à un prix très abordable) dont je m’asperge toujours après une séance de gym !
J’espère vraiment que ce parfum ne va pas disparaître (d’après ce que je sais Mugler ne le vend pas très bien, rien à voir avec les volumes d’Angel...) Il mériterait vraiment d’être relancé avec une belle publicité (la première avec la "créature" mi homme mi femme a certainement fait fuir beaucoup de clients potentiels !)
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par Troudujol, le 6 juillet 2008 à 10:07
Mugler Cologne a quand même son lot de fidèles, même si ses ventes sont bien sûr loin d’égaler celles de Angel. Je ne pense pas qu’il soit menacé d’extinction, sinon ils ne travailleraient pas régulièrement à des coffrets ou des produits dérivés en édition limitée comme l’excellent Gel Frisson cette année. Mais je suis d’accord qu’un relancement serait à la fois mérité et bienvenu !
par Auteur non enregistré, le 6 octobre 2007 à 15:37
J’ai ce parfum, et je suis vraiment contente de lui. Ça me donne un air rafraîchissant, et je sens que, dans n’importe quelle occasion, je peux l’utiliser. Ça va bien quand je dois être élégante, mais aussi quand je sors plus à l’aise. J’ai beaucoup aimé cette cologne et sa très bonne tenue, même discrète.
par Auteur non enregistré, le 5 septembre 2007 à 21:22
Pour apporter quelques précisions, les différents muscs utilisés en parfumerie sont les muscs nitrés, les muscs indolés, et les muscs macrocycliques. Les premiers, essentiellement issus de sécrétions sexuelles animales sont très puissants et donnaient du montant et une texture aux parfums, ils sont maintenant interdits, ce qui explique en partie pourquoi certains parfums anciens ont du être reformulés. Les seconds, dont les seuls autorisés aujoud’hui sont soumis a rêglementation stricte, ont en communs une note due à la présence d’indol, avec des accents miellés et sucrés. Bien dosés dans un parfum, ils donnent de la profondeur et une tenue aux parfums floraux et une chaleur aux orientaux par exemple. Les troisièmes sont des mollécules de synthèse aux accents chauds qui évoluent bien sur la peau car ils accompagnent le cycle du parfum (tête, coeur, fond), d’ou leur nom. Ils sont souvent agréables et plaisent à coup sûrs sentis seuls. Plus couramment appelés "muscs blancs" ou "muscs végétaux", les plus courants sont galaxolide (mûre et musc), celestolide (pleasures), cervolide (lacoste femme), velvione (cologne mugler, allure homme sport), dh-mol (cK one) etc... C’est bien une combinaison de ces muscs 3 qui est utilisée dans la fameuse note "S" de Cologne Mugler. Le musc égyptien de Narcisso ainsi que ceux de Serge Lutens seraient plutôt une combinaison entre les 2 et les 3.
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par Poivrebleu, le 5 septembre 2007 à 23:30
Merci JerryB et Jeanne pour toutes ces précisions un peu techniques. Je n’ai malheureusement pas suivi de formation scientifique et chimique, et c’est une étape qui me manque cruellement pour moi qui suis passionnée de parfum tellement j’aime comprendre les différents mécanismes olfactifs que contiennent une fragrance... Savoir pourquoi il évolue de telle manière sur un tel me passionne, mais il m’est assez difficile de compenser mon manque de connaissances, même si j’essaye de me documenter sur la question... Merci en tout cas pour ces échanges !
par jeanne, le 6 septembre 2007 à 10:05
Si je peux me permettre une petite correction de "chimiste", les muscs macrocycliques tirent tout simplement leur nom de leur forme moléculaire : il s’agit de cycles carbonés de grande taille, c’est moins poétique, mais c’est vrai !
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par jerryb, le 6 septembre 2007 à 14:00
Tout à fait, mais les cycles carbonnés de grande taille ont une influence esthétique directe... les mollécules peuvent se lier à toutes les autres, d’ou l’impact sur l’ensemble de la construction olfactive !
par PoisonFlower, le 5 septembre 2007 à 13:20
Voilà un parfum qu’il me tardait de vous voir commenter ! :-)
Cologne est en effet un parfum intéressant à plus d’un titre, à commencer par celui de s’éloigner enfin du concept oriental, boisé et gourmand dans la gamme des fragrances Mugler !
J’irai droit au but : c’est pour moi la dernière composition hespéridée digne de ce nom, dans la droite lignée des N° 4711, eaux de Guerlain, Eau sauvage et autre Eau d’orange verte, la modernité en plus !
Car ce qui est admirable dans cette Cologne, c’est que l’on retrouve bien le charme de toutes les grandes eaux fraîches unisexes grâce à ses notes de départ superbement fraîches et revigorantes (voire apaisantes et rassurantes !), sans le côté citrique, piquant et acide, mais soutenu ici par des notes de coeur et de fond plus tenaces et sensuelles, afin de répondre aux attentes des amateurs(trices) d’"eaux"d’aujourd’hui. Enfin, tout cela, Jeanne l’a déjà très bien dit, en fait !
Ce qui me séduit par-dessus tout dans Cologne, c’est l’odeur de savon de Marseille qui flotte au-dessus des senteurs traditionnelles et douces d’agrumes et apporte un côté étonnamment propre et sensuel. C’est d’ailleurs d’un morceau de savon qu’est apparemment née l’inspiration ayant présidé à la création du parfum. Si tel est le cas, le créateur a alors parfaitement atteint cette inspiration initiale !
La note qui suit me plaît tout autant et je me plais à y reconnaître une sorte de lilas. Il semble en tout cas pour moi y avoir eu là comme une volonté de recréer une odeur de fleur fraîche et printanière.
En fond, je ressens tout à fait les "effets chauds et métalliques de fer à repasser et d’odeur de peau" dont parlait Jeanne dans sa critique, avec en plus des relents anisés et boisés à la Body Kouros.
On tient vraiment là une belle réussite, sans parler du flacon, très réussi, qui va de pair avec le concept de la fragrance, en proposant quelque chose qui tient à la fois du vintage et du futuriste.
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par Aline et Valcour, le 5 septembre 2007 à 19:45
bonjour PoisonFlower, vous semblez bien connaitre les savons, j ’aimerais en savoir plus sur les savons (je vis aux Etats-Unis, maheuresement pas acces aux savons de Marseille) que je prefere aux eaux de cologne ou eaux fraiches.
merci.
par Jeanne Doré, le 5 septembre 2007 à 10:12
Bonjour les Miss Musc ! Avez-vous lu le texte sur les muscs dans le glossaire ? mot318 et celui sur l’ambrette ? mot355 En gros tous les muscs sont synthétiques, même s’ils balaient une grande gamme olfactive, de l’animal au propre, en passant par les fruits rouges. En espérant que cela réponde, du moins en partie, à vos questions !
par Le Nez Bavard, le 5 septembre 2007 à 01:24
J’ai beaucoup aimé cette cologne et sa très bonne tenue, même discrète, mais c’est souvent ce que je demande aux eaux fraîches de ce type. J’aime beaucoup ce genre de parfum qui n’évoque rien de particulier et qui se porte sans occasion, c’est le principe du "Parfum T-Shirt", une expression que j’ai entendu de la bouche d’un vendeur et qui colle exactement à cette image de propre, de blanc, de léger, de quelque chose qui habille la peau à peine plus qu’un gel douche. Dans le billet, Jeanne vous parlez de muscs qui aurait un effet chaud et sensuel (laissons de côté la molécule S qui pourrait aussi faire penser à Superman si on en avait envie...), il me semblait pourtant que c’était le cas de tous les muscs... Quels sont finalement les différents types de muscs qui sont employés en parfumerie ? On entend parler du musc égyptien de Narciso Rodriguez, des muscs blancs, du musc organique (Clair de Musc de Serge Lutens)... j’avoue que je suis un peu perdue.
Enfin, tant pis si ça n’est pas un si grand succès que cela (quoique 5% ça soit pas si mal), il était de toutes les manières difficile d’escompter faire un triomphe en travaillant sur le filon cologne-musc.
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par Aline et Valcour, le 5 septembre 2007 à 05:05
hello poivrebleu, je me permet de participer a votre question (hope you won ’t hold it against me lol), Jeanne s ’y connait certainement mieux que moi et viendra apporter son complement d ’expertise. de ce que je sais, en ce qui concerne les muscs de Serge Lutens, ils sont tous decrits comme musc vegetal (a base de graine d ’ambrette, ambrette/hibiscus seed), apres ca le nez (Sheldrake) choisit de rendre l ’execution proche d ’un musc fauve/animalise ou bien donner de la transparence et de la purete au musc (Clair de Musc). CdM n ’est en fait pas definit comme un musc blanc ou egytien au sens "traditionnel (qui en ce qui concerne les versions musc egytien de marques occidentales de parfums sont tous synthetiques sans exception), en revanche je ne suis pas completement certaine si le musc transparent de CdM est unique ou une nouveaute olfactive. une amie sur POL (folle de muscs a la folie) pense que CdM est unique en son genre et que le compare avec d ’autres muscs blancs (les white musks) est une erreur et que CdM est une combination de musc vegetal et synthetique tres haut de gamme.
PS : Poivrebleu, je trouve l ’expression parfum T-Shirt relativement bonne du fait de l ’emploi casual, personnellement j ’appelle ces fragrances sent-bons, je ne les aime pas, je prefere ne rien porter et en toute simplicite utiliser avec plaisir un savon tres cher en guise de fraicheur mais ca c ’est juste une question de gout.
par Auteur non enregistré, le 5 septembre 2007 à 00:54
alors donc apparament la note S c ’etait qu ’une supercherie marketing genre filon commercial X pour vendre, si le resultat n ’a rien a voir je risque pas meme pas d ’essayer de tester cette eau de cologne, d ’autant plus je ne sais meme pas si c ’est commercialise aux Etats-Unis, en tout cas si ca l ’est ca doit faire un flop parce que j ’en au jamais entendu parler ici.
par Auteur non enregistré, le 4 septembre 2007 à 23:41
Ce n’est pas vraiment le sujet ici... Quant à la molécule "S", 100% marketing, elle n’a de sperme que l’initiale, il s’agit principalement de muscs, certes sensuels, organiques, très "peau", mais sans plus. Rien de très figuratif !
par Auteur non enregistré, le 4 septembre 2007 à 22:29
merci pour votre description Jeanne, generalement les eaux de cologne ou eaux unisexes c ’est pas mon truc du tout, du coup cette fragrance suscite mon interet a cause de la molecule S dite sperme. il me faudra me rendre compte par moi-meme ce que ce cote metallique donne. cela dit recreer un effet sperme toujours autour de notes metalliques c ’est pas toujours vrai (Secretions Magnifiques), de mon experience il y a des mecs aux semences metalliques oui mais d ’autres sont beaucoup plus sucrees et musquees (les latinos et mediterraneens par exemple), interessant tout de meme non ?
par Auteur non enregistré, le 28 août 2007 à 20:00
très rafraichissante et habille chaudement la peau, la seule cologne qui ne me monte pas à la tête ! une senteur verte mais non agressive, très réussie. un délice en été.
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