Aedes de Venustas : parfums de renaissance

par Jeanne Doré - Jessica Mignot, le 25 février 2022
Avec un design repensé et la sortie de 16a Orchard et d’Encens Japonais, la maison new-yorkaise entend donner un nouveau souffle à sa collection.
Voilà bien longtemps que nous n’avions pas parlé d’Aedes de Venustas : le dernier lancement parfum datait en effet de 2017, et la marque semblait en pause depuis. Mais en novembre 2021, elle annonçait sa « renaissance », offrant à son premier parfum, rebaptisé Signature, mais aussi à Iris Nazarena, Copal azur, Palissandre d’or, Cierge de lune, Grenadille d’Afrique et Pelargonium un nouveau flacon, en verre cannelé et à l’étiquette bleu paon. En revanche, exit Musc encensé et Œillet Bengale : ils ne font plus partie du catalogue.
À cette occasion a été dévoilé 16a Orchard, nommé en référence à l’adresse du Lower East Side de New York où la boutique a récemment déménagé. Robert Gerstner, son fondateur aux côtés de Karl Bradl, souhaitait une création destinée « au moment où l’on sent que l’on est tout ce que l’on veut être, tout ce que l’on projette d’être », selon ses termes.
Frank Voelkl, de Firmenich, déclare avoir voulu offrir « un sentiment de bien-être émotionnel à travers une structure olfactive simple ». En tête, bergamote, citron et cardamome laissent place aux ingrédients racines au centre de la composition : le gingembre et l’iris, « qui apportent ancrage et apaisement ». Ils sont habillés de jasmin, coing et muguet sur un lit épicé de cèdre et tonka.
Plus récemment mis sur le marché, Encens japonais – un nom déjà donné à une bougie de la marque – nous plonge dans l’ambiance d’un temple asiatique. Bertrand Duchaufour, qui avait déjà signé le premier parfum de la maison, s’est éloigné du traitement classique fumé de la note, et met plutôt en avant « la fraîcheur de l’encens avant qu’il ne soit brûlé », à la fois « vivace et enveloppante ».
À l’ouverture, un accord épicé mêle « poussière vivifiante de poivre rose tout juste moulu, poivre noir et touche d’huile d’orange ». Puis iris et rose se marient à « l’amertume miellée de l’immortelle », avant de laisser place à l’encens, aux baumes (opoponax, benjoin) et à la « douceur voluptueuse de bois précieux ».
Eaux de parfum, 205 euros /100 ml
Disponibles
Premières impressions
16a Orchard est un véritable cocon de douceur musquée et poudrée, dans lequel un iris propre et amandé s’entoure d’agrumes zestés en tête (citron, bergamote) et de pincées d’épices (gingembre, cardamome), dans un univers très blanc, vaporeux, presque savonneux, pouvant rappeler par exemple l’Eau parfumée au thé blanc de Bulgari.
Encens japonais s’ouvre sur une écorce d’orange épicée, camphrée, un peu aldéhydée, puis évolue sur des notes résineuses et liquoreuses tout en maintenant une certaine fraîcheur aromatique et un fond boisé propre. Certains se demanderont s’il ne ressemble pas au premier parfum déjà baptisé Aedes de Venustas et vendu par L’Artisan parfumeur en 2008, avec lequel il a pas mal de notes en commun, et qui était également signé Bertrand Duchaufour… (vous suivez ?) mais j’avoue que je ne m’en souviens pas assez bien ! J.D.
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