Auparfum

Acqua di Sale

Profumum Roma

Flacon de Acqua di Sale - Profumum Roma
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Capri ce n’est pas fini

par Thomas Dominguès (Opium), le 14 août 2014

Profumum Roma est une marque qui propose des parfums à la personnalité souvent affirmée, à l’image d’Arso et Fumidus chroniqués sur auparfum par moi-même, mais aussi de Soavissima et bien d’autres. Avec Acqua Di Sale, sorti en 1996, elle parvient à surprendre une nouvelle fois. La surprise ne découle pas tant du thème traité, "l’eau de mer" donc, que par la qualité avec laquelle ce décor est planté.

Des notes d’embruns, de coquillages crissants sous nos pas, du sable des fruits de mer croquant sous les dents, une impression de peau salée chauffée par le soleil, tout cela évoque les vacances estivales en bord de plage. D’un réalisme rare, on a le sentiment d’être assis à visionner un film de vacances, nous remémorant tel moment où le ressac nous a fait plonger sous la mer, nous forçant alors à avaler de l’eau de mer, avec le nez qui coule et les yeux qui brûlent un peu, alors qu’un mélange de crème solaire et d’eau saline perle sur le visage et le corps.
Les aspects gras et crémeux presque cosmétiques, sans évoquer l’Ambre Solaire mythique, apportent toutefois la chaleur et la rondeur essentielles pour que cette composition ne paraisse pas trop "fraîche".

Bien entendu, la pléthore des représentants des parfums marins des années 90 sera figurée ici ; sentiment inéluctable tant le traitement y renvoie. Il semble d’ailleurs que beaucoup des appréciateurs des parfums "océaniques" d’il y a vingt ans trouvent dans Acqua Di Sale des qualités qu’ils ne possèdent pas. Par une sorte de préjugé, je croyais à une certaine forme de snobisme chez eux ; je me trompais. En effet, même si j’apprécie et comprends l’adhésion (et le rejet !) des parfums marins de cette période, la transparence d’Acqua di Giò et le manque de naturel des Eau(x) d’Issey Miyake (pour Femme et pour Homme) ou de Kenzo pour Homme m’ont toujours paru échouer à la retranscription réaliste de moments zens d’évasion comme cela semblait devoir être le cas (selon les pubs et les dossiers de presse). Acqua Di Sale, probablement par une part importante de naturels dans sa composition, apparaît en comparaison comme une photographie en 3D, Haute Définition, presque animée de vie, de ces moments.

Les créateurs souhaitaient une évocation de sortie de mer à bord d’un bateau sur les flots méditerranéens. C’est exactement ce à quoi j’ai été renvoyé. À ma connaissance, jamais cette association entre minéralité des crustacés et des rochers, les algues qui y sont accrochées, la salinité de l’eau, et l’impression de peau bronzée n’a acquis une telle "noblesse" de la note, qualificatif surprenant dont je n’aurais jamais penser faire usage dans ce contexte. Mais, jamais le transport dans cet univers ne s’est révélé d’une figuration si naturelle ; et sans avoir à prendre avion ou train.
À défaut d’un séjour en Crête, en Italie ou en Grèce, profitez donc de cet aller simple en Méditerranée, cet été mais pas que...

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par ShugaPawa, le 25 avril 2021 à 21:06

Un classique irrémédiablement italien...
L’odeur d’un voyage immobile entre sel sur la peau et pinède...
le désir et le besoin d’y revenir souvent...

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par pierrodel, le 19 décembre 2018 à 21:30

j’ai découvert acqua di sale un peu par hasard : le vendeur me le présente comme un marin ; sauf que je n’aime pas trop les marins (enfin ceux que je connaissais jusqu’à présent), mais je teste quand quand même.
Eh bien celui là, je l’aime ! La tenue est très bonne, la touche, pourtant à l’air libre, sent encore, après plusieurs jours. Il faut le tester avant d’être sûr de ne pas l’aimer.

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par Tobacco, le 8 juillet 2018 à 06:36

Je reviens d’une petite semaine à Rome ou il m’a semblé l’avoir senti sur 3 personnes (deux femmes, un homme). C’est étrange car il m’a paru moins "algues" et plus fleuri... à moins que j’ai confondu avec un autre parfum mais je suis de toute façon ici pour parler de Battito d’Ali.
C’est le paradis en bouteille. Il me fait penser à Dior Homme Intense en joyeux, en moins sucré, en plus classe, plus clair, plus legé mais avec beaucoup plus de tenue (évidemment venant de PR).
J’ai adoré les différents parfums sentis dans les rues de Rome. Que ça soit ceux portés par les romains ou ceux que la ville dégage d’elle même. Magique !

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par , le 8 juillet 2018 à 17:30

Belami, quelle coïncidence que vous fassiez remonter ce sujet. Après des années à tourner autour, à économiser précieusement mon petit échantillon... j’ai enfin acheté un flacon d’Acqua di sale pour l’été. Et là, je ne sais pas... il n’est plus aussi salé et marin que dans mon souvenir, je le trouve très doux, délicatement fleuri et même parfois écoeurant. Sa composition a-t-elle changée ? Ou est-ce parce que je le dépose au roll-on et non en spray comme lors de mes essais ? Ou encore est-ce dû à la chaleur de ce mois de juillet, là ou je le portais plutôt en mai auparavant ?
Je ne sais pas, mais je suis triste, son originalité et les voyages olfactifs qu’il me permettait me manquent.

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par Belami, le 9 juillet 2018 à 05:43

Je pense que la chaleur le change mais personnellement j’ai toujours aucun avis sur ce parfum. Je ne sais pas s’il me plait ou pas. Ce parfum je l’aime vaporisé sur un t-shirt/chemise 24h avant mais sinon ça reste quand même très spécial cette odeur d’algues et de surdose de sel (quand vous sentez ce parfum vous avez le gout du sel quelques secondes après au fond de la gorge).
J’avais laissé une veste dans ma voiture que j’ai porté apres avoir eu cette Acqua di Sale sur le poignet. Le contact du poignet à la manche à suffit à ce que ma veste diffuse une hyper agréable odeur (vraiment un voyage olfactif comme vous dites) dans ma voiture pendant des jours. La je l’adore. Mais le sentir le nez collé sur la peau ce parfum m’est désagréable. Je pense que le spray (de loin) est la meilleure façon de l’appliquer pour qu’il s’installe en petite quantité partout, un seul spray. A la limite faire un nuage et se plonger dedans.

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par Tobacco, le 23 février 2018 à 06:53

Voila, la différence entre un parfum de niche et un mainstream. Le premier reproduit l’odeur d’eau de mer telle qu’elle est en vrai. L’autre fait un parfum autour du thème de l’océan en ajoutant ce qui fait qu’on trouve qu’il sent bon et soit portable.
Alors oui Acqua di Sale sent le sel au point d’en avoir le gout dans la bouche mais cette odeur ne rappel même pas l’ambiance de bord de plage. Que ça soit coté atlantique ou Méditerranée... par contre je retrouve cette même sensation désagréable d’ambiance d’hôpital que je retrouve dans Oud Minéral de Tom Ford. Je l’ai fait sentir un peu autour de moi et comme d’hab, le parfum de niche à 200 euros est au mieux qualifié de "doux", mais il n’a rappelé à personne une balade en bord de mer et pire on le trouve souvent désagréable.
Et il y a les Acqua di Gio, Eau d’Issey, qui eux ont peut être des matières de moins bonne qualité et qu’on qualifie ici de brouillons d’un parfum comme Acqua Di Sale... mais qui plaisent.
Perso si je veux un parfum qui me fait penser aux vacacnces, à la mer, au soleil je préfère encore Beach Walk de Maison Martin Margiela.

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par rose de nuit , le 23 février 2018 à 08:23

Je ne connais pas Acqua di sale, mais par contre grâce à S9 j’ai découvert Oxygène de Lanvin, qui ressemble énormément à Acqua di Gio (même nez). Il me fait penser au bord de mer, vacances... Les parfums de niche à 200 euros qui s’évaporent au bout de 15 mn très peu pour moi ! Bonne journée parfumée !

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par Demian, le 23 février 2018 à 09:44

Bonjour Rose de Nuit.
Aqua di Sale est le seul parfum de niche pour lequel je serais prête à casser ma tirelire. Je suis assez d’accord avec vous en ce qui concerne les parfums de niche en général. Sauf qu’Aqua di Sale ne s’évapore pas au bout de 10 minutes. Bien au contraire. 2 pschitts derrière les oreilles et vous avez l’impression d’être au bord la mer à Capri du matin au soir. Les parfums Profumum Roma ont des concentrations proches de l’extrait, ce qui explique leur prix. Et ils ont une tenue exceptionnelle et on n’a pas besoin de s’asperger pour sentir quelque chose. Ce qui fait qu’à mon sens Profumum Roma est un des meilleurs rapport qualité-prix du marché. Quant à l’odeur proprement dite, elle est à se pâmer pour tous ceux, qui comme moi, sont accros aux odeurs marines. C’est pour moi la référence absolue. Je ne connais pas Oxygène, mais je connais Aqua di Gio et croyez-moi, Aqua di Sale se situe plusieurs coudées au-dessus.

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par Belami, le 23 février 2018 à 20:27

Que les chose soient claires niveau tenue sillage c’est un monstre ! Je l’ai senti toute la journée car la manche de mon pull est entrée en contact avec celle de mon manteau lui meme en contact avec mon poignet sur lequel j’avais mis cette acqua... la veille !
Et la j’ai adoré. J’aime les notes de fond de ce parfum mais les premières heures j’ai vraiment du mal par ce truc qui me fait penser à l’hosto plus qu’à l’océan. Ca doit être psychologique.

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Clary

par Clary, le 2 avril 2015 à 12:29

Ca m’intrigue... J’ai envie de le sentir maintenant !
J’adore le soleil et la mer, les deux me procurent une sensation de bien-être infinie, et si je peux retrouver ça dans un parfum, je serai ravie !

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Jicky

par Jicky, le 15 août 2014 à 18:58

Acqua Di Sale, je salue l’exercice technique qui parvient à allier une forte concentration et une certaine "subtilité" : bien que le rendu soit complètement maximaliste et très souligné, il fourmille de détails (que décrit Opium dans son article) qui permettent de donner beaucoup d’intérêt à un tableau qui pourrait paraître fade aux premiers abords. Sur peau, la parenté avec Rem qui est très forte sur mouillette s’amenuise, le parfum se complexifie avec notamment des notes florales plus naturelles et des boisées et minérales que ne possède pas le parfum de Réminiscence, permettant une belle assise au parfum. (Je renvoie à la description olfactive parfaite de l’article).

En revanche, si je ne trouve pas l’exercice froid, j’avoue qu’il ne me touche pas. Pourtant j’ai passé beaucoup de vacances d’enfance à la mer... Après c’est vrai que je ne suis pas forcément dingue de ça, je vais préférer des paysages de forêts balayées par le vent, de montagnes où s’élèvent des brouillards colorées ou même des villes aux lignes infinies. Après, c’est vrai que pour l’amateur de ce registre, Acqua Di Sale est un peu un passage obligé...

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par Opium, le 16 août 2014 à 16:01

Salut Jicky.
Merci beaucoup pour ton intervention que je partage en tous points.

Acqua di Sale parvient ce challenge extrêmement difficile de proposer un travail assez finement ciselé dans un effet global d’une puissance impressionnante.
Les aspects végétaux, minéraux, salins et humides parviennent à créer le décor de cette sortie en mer plus vraie que nature.

J’ai bien l’impression que tu as trouvé ta propre réponse ; à te lire, on perçoit bien, je crois, ton absence de passion pour les délires surf, bronzage, plage et tutti quanti... Je pense que le trip Bronze Goddess avec huile solaire grasse et bronzage "versacéesque" n’est pas pour toi. D’où, probablement, la tiédeur de ton ressenti émotionnel en termes d’investissement alors même que, comme tu le précises, tu reconnais la bonne réalisation de cet exercice de style.
J’avoue que si j’aime bien bronzer un peu, après quelques jours, sauf séances de bronzage au soleil ou sous un parasol en récupération de manque de sommeil, très vite, je m’ennuie. Et, pour ce qu’il en est de faire mumuse dans l’eau, nager un peu oui, mais les gifles des vagues salées, non, je crois bien que je ne suis pas totalement fan. :-)
Et, c’est exactement cela avec Acqua di Sale, l’eau salée de la mer avec quelques algues et branchages flottants et des rochers râpeux. La photo est plus réussie qu’un truc sur instagram. :-)

Bonne poursuite de vacances à toi...
À bientôt.
Opium

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par Jicky, le 16 août 2014 à 20:45

Pour le coup je suis capable de te trouver dix comptes Instagram qui m’excitent bien plus que le paysage, aussi joli soit il, qu’évoque Acqua Di Sale ;)

Après, tu vois j’aime assez les parfums solaires (pas forcément Bronze Goddess, que j’estime beaucoup mais qui ne va pas dans la direction que je préfère) mais moins pour leur côté plage que pour leur traitement de la luminosité. Ce qui forcément me touche déjà plus... C’est une variable qui, sans être négligée dans le Profumum Roma, n’est pas forcément travaillé et du coup ça ne me parle pas vraiment. Mais on est bien sur des critères et des jugements tout personnels en terme de sensibilité.

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par Opium, le 18 août 2014 à 20:58

Salut Jicky.
Voilà l’explication sur ton attrait (relatif) pour certains solaires : la luminosité donc ; c’est logique... ;-)
A propos de Acqua di Sale, je crois qu’en ce moment même les photos de sable, vagues gigantesques, bronzage et sorties en mer sont de rigueur (sur Instagram mais pas que)... ^^
Bonne soirée.
Opium

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hangten

par hangten, le 15 août 2014 à 10:29

Bravo pour cet article Opium !
C’est marrant comme vivant en bord de mer, j’ai toujours eu du mal avec les eaux qui tentaient de reproduire cet environnement (comme tu l’as très bien dit, je pense à Kenzo et et à Issey Miyaké...)... Peut-être parce que je connais trop bien les odeurs de l’Océan (qui diffèrent il est vrai de celles de la Méditerranée...), qu’il en faut du talent pour restituer cet immense espace, parfois calme et apaisé, d’autres fois furieux et chargé d’embruns, ou encore bruineux et gris-vert, avec toujours l’iode en toile de fond.
Une question d’ailleurs me vient : si je respire à pleins poumons l’air du large, est-ce une odeur que j’ai envie de porter ? Peut-elle même se fixer, à la fois fugitive dans le vent qui souffle, et éternellement présente sur les roches couvertes d’algues... Et toujours d’un équilibre si délicat, entre le rien éolien et le trop organique... Dur de créer cela, non ?
Et là - et on me voit venir de loin peut-être - je ne peux que renvoyer à Sables, qui n’évoque pas l’eau, mais les dunes et ses plantes chauffées au soleil... Voilà selon moi une vraie réussite !
Il n’empêche que je humerai volontiers Acqua di Sale : ce sera peut-être l’occasion d’une conversion.

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par Opium, le 15 août 2014 à 18:48

Salut Hangten.

Reproduire l’odeur ou, plus précisément, les odeurs de la mer, n’est pas si simple, tu as raison. Et, en plus des composantes diverses et variables que cela implique déjà en soi, peut-être qu’une partie de la difficulté réside aussi dans la tentative, pour reprendre tes jolis termes, de reproduction "entre le rien éolien et le trop organique... Dur de créer cela, non ?", que je ne peux que confirmer.

Sables, en jouant dans une autre catégorie, celle des embruns sableux et cuisants plutôt que l’odeur de l’eau saline, parvient parfaitement à la reproduction des bancs de sable où poussent quelques touffes de végétation survivante déshydratée. Mais, comme pour tout autre parfum, la puissance d’évocation réside également dans la force de l’imprimé mental qu’il active. Pour moi, cette évocation est d’autant plus forte que Sables, avec sa surdose d’immortelle caramelisée qui vire presque gâteaux secs et épices me rappelle, non seulement la plage, mais aussi les bords de mer à 18 heures, coffre ouvert pour grignoter les biscuits cuisants et re-cuits sous le cagnard au Portugal il y a foooOOotrt longtemps. Ah, la force des évocations n’est-ce pas... (Oui, je me répète... ^^)

Bref, pour en revenir plus spécifiquement à Acqua di Sale, je ne sais pas s’il t’évoquera ton océan. Mais, il mérite d’autant plus ton attention que tu es exigeant. Peut-être sera-t-il l’exception qui confirme la règle. En tous les cas, il me paraît posséder cette naturalité manquante dans nombre des archétypes du passé. :-)
Tiens-nous au courant si tu en as l’occasion...

Merci pour tes compliments et merci pour ton message très juste.
À bientôt.
Opium

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Emeline

par Emeline, le 14 août 2014 à 23:53

Bonsoir Opium, bravo pour cet article.
J’adore la mer. Le contact avec l’eau m’est important même si des vacances près de la plage me sont inconcevables quand les journées se résument à se dorer la pilules.
Pourtant, tout les parfums qui tentent, ou parviennent à retranscrire cet univers me laissent de marbre. Je trouve qu’ils "imitent" plus qu’ils "n’inspirent", impossible de me contenter de ces ersatz de paysages. J’ai, par exemple, réessayé Rem de Reminiscence. Impossible de l’aimer.
Je suis contente que tu fasses un article sur Acqua di Sale car c’est le seul, à mon sens, qui ne soit pas une caricature de carte postale.

Bonne soirée

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par Opium, le 15 août 2014 à 18:46

Bonjour CuirFélidé.
Merci pour ton adorable message et tes compliments. ;-)

Je suis content que quelqu’un qui connaît ce parfum ait le même sentiment que moi. Alors que je faisais la relecture de cet article et que je lisais les commentaires qui ont été déposés, je me suis demandé si je n’exagérais pas. Puis, en repensant au parfum, suffisamment bien construit pour m’inciter à écrire un article sur lui, alors que je n’aurais pas parié là-dessus il y a quelques temps encore, je me suis dit qu’il avait bien quelque chose de particulier...

Et, lire ton commentaire m’a confirmé en cela. Il est bien le seul (que je connaisse) qui parvient à traiter l’impression de bord de mer non pas comme si on la visionnait sur une "caricature de carte postale" (tu as parfaitement raison ^^), mais comme si on y était, pas dans une "imitation" vaine mais bien dans une "inspiration" réussie. On a l’impression d’être près de l’eau, on la sentirait presque nous éclabousser sur le visage ! En fait, ce parfum a quelque chose de dingue dans la figuration qu’il offre pour représenter la mer.

Je suis ravi que nos points de vue convergent. :-)
À bientôt.
Opium

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par Emeline, le 22 août 2014 à 22:24

Bonsoir Opium,

Dans ma hâte, j’ai oublié de parler de mon adoration pour le simple et très joli Belle de Soleil de Fragonard. Ce parfum fait pour l’été, ou tout du moins pour le rappeler, évoque la "plage et les embruns" avec une certaine poésie.

Acqua di Sale, à l’inverse de l’exotisme revendiqué de Belle de Soleil, touche à quelque chose de plus "essentiel", je n’arrive pas à très bien expliquer ce sentiment. En tout cas, il ne véhicule pas chez moi l’image d’une plage dénaturée où l’urbanisme sauvage à ravagé les alentours, c’est déjà ça.

Tu me diras, tout les parfums marins essaient de retranscrire, parfois plutôt mal, cette impression. Mais celui-ci, et tu le dis si bien "a quelque chose de dingue dans la figuration qu’il offre pour représenter la mer". Quoi de plus ? Je ne sais pas, ça m’échappe.

Un très beau parfum, une "masterpiece" pour celles et ceux qui veulent se lancer dans le grand bain (si j’ose dire) des fragrances marines.

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par Opium, le 17 octobre 2014 à 18:06

Bonjour Emeline.

Effectivement, avec Acqua di Sale, aucun risque d’avoir une sensation urbaine, c’est bien la vague en pleine mer dans la face et juste ça, ce qui peut être fichtrement sympa ! :-)
Je vais tester rapidement Belle de Soleil, on parle en bien assez régulièrement de lui. Ce qui lui octroie pour toi cette sensation de plus "essentiel" est peut-être qu’il est, selon ce que j’en ai lu, moins "focalisé" et moins "topographique" que Acqua di Sale qui, en jouant sur une trame plus proche d’un gros plan de caméra embarquée en GoPro perd en évocation plus générale des moments de vacances ce qu’il gagne en réalisme de l’impression de sortie en pleine mer ! Voilà pour mes impressions. Bref, il faut absolument que je teste Belle de Soleil. :-)

Bonne poursuite de journée.
Opium

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ana

par ana, le 14 août 2014 à 21:49

Merci, Opium, pour encore un bel article. Si l’occasion se présente, je ne vais pas passer à coté sans tester celui-la. Je suis beaucoup plus indulgente que vous avec des "marins", je porte (même) rarement et nostalgiquement un Escape. Même pas peur. C’est la faute de melon. (Je sais, je sais, Roudnitska a fait mieux pour Thérèse.) Quelque part j’aime l’idée des parfums marins (j’ai grandie à la mer) bien plus que leur réalisations. Si celui-la est comme vous dites, eh, ban, ça peut que faire du bien.
Bonne soirée
A

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par Opium, le 15 août 2014 à 18:30

Bonjour Anna.
Petite confidence : moi, je fais plutôt partie des indulgents à l’égard des notes marines même si aujourd’hui je ne les porte plus et les supporte moins bien que dans le passé. J’ai porté les deux Eau(x) d’Issey, il me reste même un fond de la version féminine. Je l’ai reportée il y a deux ans et j’ai été un peu déçu ; pas par la facette marine étonnamment, mais par la facette rosée, trempée d’iode soit, mais très florale, ce qui lui a retiré une part de sa magie pour moi car cela m’a donné des éléments de lecture.

Un autre élément est qu’aujourd’hui, malgré une meilleure floralité, le naturel dans le rendu n’y gagne pour autant pas dans mes perceptions (probablement car je suis devenu plus exigeant en même temps que mes connaissances s’améliorent ^^). Il y a une fleur, mais elle est artificielle. Artificialité que l’on retrouve dans la plupart des parfums marins des années 90. Et, ils ont été une tripotée à sortir à cette période. Tous sont plutôt, comme vous le dîtes très bien, dans "l’idée" d’une tentative intéressante, mais qui aboutit en fait à une "réalisation" souvent décevante car trop synthétique et éloignée des vécus réels. Depuis Dune jusqu’à Escape en passant par Acqua di Giò, les Miyake donc ainsi que Kenzo... Et, pour le coup, Kenzo pour Homme a beau offrir un décor de front de mer assez cheap et très artificiel (genre petit théâtre sans budget qui doit bricoler ses décos avec très peu de moyens), j’avoue que je l’aime beaucoup. Peut-être est-ce dû au fait qu’un de mes camarades au lycée le portait... Ah, la subjectivité liée au vécu personnel... :-)

Et, comme je le précise dans l’article, ce n’est pas du tout le cas d’Acqua di Sale qui compose une reproduction de bord de mer d’un réalisme saisissant.
Donc, si vous aimez ces notes, foncez ! Je suis rarement aussi affirmatif, mais beaucoup des personnes qui les aiment considèrent que c’est là le meilleur rendu de ce type de notes. Bon, j’arrête d’en faire trop sinon vous risqueriez d’être déçue... ^^
Il fait tellement moche à Paris, et même froid maintenant, qu’on se croirait un jour d’octobre, et dans un vilain jour d’octobre pour être plus précis ! Il va me falloir un marin ou un solaire pour lutter contre la dépression hivernale, ou carrément un oriental ! #angoisse #météopourriTe #salejournée
Merci beaucoup pour le message et les compliments, cela me fait super plaisir. ;-)
Bonne future découverte à vous Anna... ;-)
Opium

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par Hermeline, le 15 août 2014 à 20:04

Des notes rosées et légèrement "marines", je pencherais pour Iroaz de Lostmarc’h, mais ici rien à voir avec le sable chaud et encore moins la baignade,. Le rendu évoque plutôt un paysage septentrionnal, frais, venteux, ce qui s’approche de la Bretagne, mais aussi du Bas Saint-Laurent/Gaspésie/ Cote-Nord. La difficulté de ces notes marines est de s’attacher à un rendu précis, il y a des multitudes d’univers maritimes. Pour Iroaz par exemple, où on n’abuse pas de la calone (il n’y en a peut-être pas d’ailleurs, je n’ai pas vérifié), c’est une image bien précise que le parfum m’évoque : Le parc du Bic, sur le terrain d’une ancienne villas de riches bourgeois anglophones où poussent abondamment des rosiers rustiques et quelques épinettes en toile de fond. Le mélange de ces roses, assez près de l’églantier, et la fine odeur des embruns sur un fond d’air très frais, presque froid malgré un début août, c’est Iroaz. Si je n’avais pas été là à cette période de l’année, aurais-je fait cette association ? Pour quelqu’un qui connaît davantage la Méditerranée, ce parfum n’évoquera pas nécessairement le bord de mer. Cependant, pour l’eau d’Issey, rien à faire, je reste avec l’odeur combinée de concombre et d’huître. Je trouve aussi que Lys méditerranée serait mieux nommé Lys atlantique...Je crois que les odeurs de mer sont sans doute les plus complexes à reproduire tant elles sont variables. Dès que je peux mettre la main sur cet Acqua di Sale, je reviens pour vous dire si le parfum m’évoque l’univers maritime et, si oui, lequel.

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par Anna, le 15 août 2014 à 23:52

La des rosiers et l’air breton en flacon, j’aime. J’ai beaucoup aimé la Bretagne en général, quelque vacances et oui, j’avais froid. Merci pour cet image. Je note.
J’habite à la campagne belge, c’est compliqué. Et des essais aussi, la logistique.
Et oui, je suis méditerranéenne. Mon marin idéal, imaginaire, doit avoir une note de pin, cyprès est bienvenu aussi. Ce que je pense faire cet automne, c’est Fille en Aiguilles. L’État d’esprit qui me manque c’est cette heure sourde (et lourde) d’après midi d’été quand il fait tellement chaud que tout le monde ce cache. Tout tourne au ralenti. Et moi, qui rentre de la plage, peau et cheveux humides au travers des pins. Derrière moi, j’attende la mer, des vagues, des conversations étouffés et des criquets.
Je ne suis vraiment pas difficile, hein ?
FeA a un pin réaliste, je me sente presque à vélo a travers des pins à coté de cette chapelle sur la falaise. Des parfums qui me rappellent au me mettent dans des certains état d’esprit. Je garde cette Fille pour l’automne, elle est si verte et en peu bleue (ciel), si masculine sur moi et le vétiver persiste. La Nuit Étoilée n’est pas loin, c’est autre chose, je dois la retester, je n’ai pas encore des images/souvenirs avec. Il faut pas être avide. L’art c’est de savoir doser des plaisir pour les savourer pleinement.
Je m’excuse pour le racontage de life. Cher Opium, vous devez, vous aussi, avoir des moments suspendus pareils, hors du temps, qui vous apportent du réconfort. Et si certains parfums les évoquent...ça rende la grisaille supportable.
Je vous embrasse tous les deux.
Anna

PS : Myake féminin a toujours était trop plastique pour moi. Aqua di Gio sont des Italiennes bien habilles (surfaites) en été, qui mangent des glaces, étonnamment, moi aussi j’aime bien des Eau(x) Kenzo cheapissimes aussi. Dune c’est ma sœur.
Dans un supermarché j’ai acheté une fois un sachet deo pour voiture (tiroirs, sacs) qui avait l’odeur super fidèle des vieux matelas gonflables de plage chauffés au soleil. C’était génial ;-)

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par Opium, le 16 août 2014 à 16:13

Bonjour Anna.

"L’État d’esprit qui me manque c’est cette heure sourde (et lourde) d’après-midi d’été quand il fait tellement chaud que tout le monde ce cache. Tout tourne au ralenti. Et moi, qui rentre de la plage, peau et cheveux humides au travers des pins. Derrière moi, j’entends la mer, des vagues, des conversations étouffées et des criquets.
Je ne suis vraiment pas difficile, hein ?"
Difficile, non, juste très imagée. C’est très précis et presque littéraire car très bien écrit. ;-) Votre évocation en dehors d’être très belle et touchante est presque cinématographique. Mais aussi, surtout, si bien définie que je crains qu’effectivement, à ce jour, elle n’ait pas été mise en flacons ainsi telle quelle...
Fille en Aiguilles et Nuit Étoilée sont de bonnes tentatives, probablement au plus près de votre souhait, mais il s’agit pourtant d’autres évocations, comme des nouvelles différentes dans la sphère du même thème que le vôtre, mais, pas la bonne nouvelle que vous recherchez.
Que les facettes boisées restent bien présentes dans Fille en Aiguilles sur vous est une bonne chose, mais, que fait malgré tout le panier de fruits sirupeux, présent dans ce parfum et qui doit donc être un peu présent dans l’histoire malgré tout ? Vous avez bu du sirop ou mangé de la confiture avant votre retour sous les pins ? ^^
Cela ne cale pas tout à fait.
Dans le cas de Nuit Étoilée non plus, là, ce sont des After Eight qui s’ incrustent dans la photo de pique-nique... ;-)
Et, dans ces deux cas, c’est car il y a des éléments en trop que cela ne cale pas exactement avec la réalité. Mais, il y a aussi des éléments qui manquent, comme la peau chauffée au soleil, l’eau qui ruisselle sur le corps et sa salinité...
Vraiment, votre évocation ferait un exceptionnel parfum, presque irréalisable tant il convoque des univers différents, mais ce serait superbe si cela était réussi. ;-)

Changeons un peu de sujet avec cette pauvre Eau d’Issey qui sent le plastique (ce qui est vrai !), elle morfle encore davantage dans tous nos commentaires que si on y avait détecté du plomb qui la contaminait. ^^
Elle est indéniablement très peu naturelle. Mais, à son époque, il faut imaginer l’innovation dans le propos qu’elle réussissait à atteindre par suggestion malgré un manque de naturalité certain : l’évocation de l’eau !
Et, rien que pour cela, je la trouve touchante bien qu’elle fasse davantage eau minérale dans une bouteille en plastique qu’image d’eau sereine en pleine nature et sa sérénité... ^^
Vos descriptions sont toujours très justes d’Acqua di Giò que je n’aurais pas imaginé ainsi, pourtant, il y a bien ce côté italo-américaine parfaitement mise mais un brin show off l’air de rien aussi (qui se la joue faussement simple mais ne l’est pas) ; et à propos de Kenzo pour Homme, je ne sais pas ce qui fait son charme, mais je le sens encore assez souvent dans la rue à Paris. ;-)
Je vais réfléchir un peu à mes "moments en suspension", encore une belle évocation que celle-ci...

Merci pour votre joli commentaire.
Bon week-end.
Opium

Ps : Ah, les odeurs des boudins en plastique, j’avais oublié, mais rien qu’en lisant ces mots, j’ai eu l’odeur dans le nez... ^^

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par Anna, le 18 août 2014 à 06:18

Cher Opium, j’aime la littérature et la cinématographie, en effet. Ça a du laisser des traces...
Je vous ai décrit mon marin utopique. Je me contenterais déjà d’un beau pin. Pour moi, le pin est en peu synonyme de vacances. Il n’y a pas beaucoup de pins dignes de ce nom. Fille en Aiguilles est parfaite dans son genre, telle quelle.
Des fruits chez SL depuis une dizaine d’années s’evanuisent assez rapidement sur moi, à mon grand bonheur. Ce que m’a permis de prendre bien plus de plaisir avec la Féminité du Bois, par exemple.

Et je raffole de After Eight au point d’avoir sniffée des pochettes noirs vides en me tordent des orteils de l’extase à l’age de la maternelle. Ils sont bienvenues dans n’importe quel contexte ! J’ai même développé des théories tordues sur des amateurs d’After Eight...

L’eau d’Issey et des aquatiques des années 90. C’était tellement inédit. Et énormément des choses ont surfé sur cette vague avec (plus au) moins de succès et grâce.

Un beau marin qui tiens la route, ça peut que faire du bien, hein.
Et si il y a du pin (au After Eight), tant mieux. ;-)

Passez une bonne semaine

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par Opium, le 18 août 2014 à 21:10

Bonsoir Anna.

Vous avez bien de la chance si Fille en Aiguilles ne "sirupise" pas trop, sur moi, les fruits arrivent plutôt en force. Mais, je l’aime bien tel qu’il est, alors, je crois que vous venez de me glisser à l’oreille mon parfum de ce soir... ;-)

A propos des After Eight, vous m’intriguez avec votre théorie sur leurs amateurs... ^^
Je vous avoue que, moi, je n’en suis pas fan. Menthe + chocolat, y a un truc qui colle pas dans ma tête, un peu comme les florientaux verts des années 80 comme Obsession ou Must, y a comme un truc qui cloche, qui ne va pas : mélanger de la salade avec de la vanille, nânméoh !
Sur cette thématique, je ne peux que vous inviter à lire, si ce n’est déjà fait, le très drôle, jouant sur l’absurde et très intéressant texte de Jicky qui traite de cela entre autres choses sur son site dans son article intitulé "Si tu ne finis pas ton assiette". Cet article est top ! ;-)
Et, cela ne retire pas de beauté aux parfums concernés, c’est juste qu’il y a comme un accord de deux éléments qui seraient un peu "contre nature" ou dissonants même s’il en découle une certaine force et originalité. ;-)
(Digression terminée... ^^)

Et, effectivement, il y a des marins qui peuvent faire rêver. Je crois que Acqua di Sale a un peu de cette force.
Mais, le scénario de vos rêves serait un déroulé génial pour un parfum en flacon ! Vraiment, c’est très joli et intéressant, ce retour de la baignade sous les pins au moment du cagnard. Vraiment pas mal. Y a pu qu’à trouver quelqu’un qui s’y colle pour tenter de mettre cela en flacons... ;-)

Passez une agréable soirée.
Opium

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par Arpège, le 19 août 2014 à 09:01

Pour moi, le After Eight geant, c’est A*Men de Thierry Mugler. C’est saisissant.

Je ne sens que les After Eight.

Mes parfums d’election ne sont pas d’ordinaire dans la famille "Gourmands" même si de temps en temps je succombe a Angel, Traversee du Bosphore, et que j’apprivoise peu a peu, l’heure bleue (en autre). Je serais plutot "chypres" comme Femme, Mitsouko ou floraux aldehydes mode ancienne et parfums Ellenesques.

Ce qui est devenu sirupeux sur moi, j’y pense a a cause du pin, c’est Nuit Etoilee EDT. Tres etonnant !
J’ai fini par sentir le goudron de norvege qu’on pose sur les arbres en guise de pansement !

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par Anna, le 21 août 2014 à 23:35

Bonsoir Opium, Arpège...

Je tourne autour de cette Fille en Aiguilles depuis des mois. Sur moi elle est si masculine, le pin, l’encens, le vétiver qui dure des heures. Mais maintenant vous ajoutez des After Eight et cette délicieuse Nuit Étoilé, vraiment pas sympa.
Je suis grand fan de menthe de le départ. mais les petit carrés, c’est le TOP. C’est le choc du chocolat noir, amer et croquant, avec le cœur sucré, collant et mentholé. C’est génial comme truc, parce que ça ne devait pas fonctionner ! Mais ça marche parce que le chocolat est amer, presque goudronneux (association directe à Bulgari Black, déformation olfactive). Au fil des ans j’ai essayé chocolat au lait et menthe et c’était vraiment dégueulasse.

A*Man va dans la même catégorie, mais enfin combien de sucrerie un parfum peut supporter ? Caramel, café, lait, miel, salade de fruits épicé (on dirait un petit déjeuner) avec la menthe en plus ? Pour calmer l’estomac ? Et quoi encore ? Je comprend l’attrait, mais After Eight est bien plus simple. Et digeste, je trouve.

Des fans sont rares, mais fidèles, ils partagent tous un sens d’humeur en peu tordu avec une touche de perversité. Ils ne sont pas des gourmands classiques, pas vraiment des gourmands non plus. Ce sont des âmes compliqués et torturés, avec des caractères affirmées qui font preuve plus d’ouverture d’esprit en théorie que en réalité. En peu philosophes. Ils ont une touche d’idéalisme et assument leur bizarreries. Des gents tordus et bien inoffensifs.
Et rien avoir avec l’horoscope. ;-)

Et Obsession et Must, j’ai des miniatures que je porte jamais. Je trouve Must plus équilibré, va savoir comment et pourquoi, et Obsession étrangement propre dans toute cette (en)gueulade à la 80. Ils me fascinent, en peu comme des objets laids au criards et pour lesquelles je me demande quelle est leur vrai raison d’être. Pas que je les trouve laids. Des mots qui vient à l’esprit sont kitsch, too much et quoi encore ? Mais c’est pour ça qu’on aime, au pas, des années 80.
Pour moi, la parallèle entre eux et des gourmands est évidente.

Je me bagarre bien plus avec Shalimar qui m’évoque la tarte au citron super vanillé et sa meringue bien cramé et pourquoi, oh, pourquoi, j’ai vraiment envie porter ça avec des botes, hein. Et c’est vraiment génial en plus...

Et, j’ai adoré Si tu fini pas ton assiette, menthe ou pas, et je confirme, sardines et mandarines n’ont rien à faire dans un même repas. Des ongles...Beurk.

Bien à vous, sans sucre au épaulettes
Anna

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par Opium, le 17 octobre 2014 à 18:09

Bonjour encore Anna et bonjour à vous Arpège.

Anna, votre évocation des After Eight et de la personnalité assez atypique qui en serait révélatrice m’a fait sourire. Mais, c’est que vous avez probablement raison, je visualise parfaitement le genre de personnes, rares et assez originales, dont il pourrait s’agir. Car, pour aimer les After Eight, il faut aller débroussailler hors des sentiers battus, explorer des territoires que la plupart qualifieraient "d’étranges".
Vous me donneriez presque envie d’y re-goûter finalement. :-)
Après la psychologie de comptoir et la lecture du futur dans le marc de café, voici le test de personnalité à coups de préférences bonbonnières. Mais, le pire, ou le mieux, c’est qu’il y a sûrement un peu de vrai dans tout cela. :-)
À propos de parfums gourmands, ceux que vous citez avec Arpège, font partie des jolis gourmands 1.0, avant les plus littéraux et moins qualitatifs actuels. Pour moi, A*Men, c’est vraiment la tasse de café Starbucks, servie en grande quantité, bien trop crémeuse et sucrée avec ses 550 calories dans le gobelet "medium size", un peu écœurante, mais jouissive à boire sur le coup. ^^

Must est bien la version qui sait mieux se tenir d’Obsession, sa tendance plus équilibrée autrement dit. Indéniablement, tous les deux sont assez "kitsch", ça doit être ça, j’adore le kitsch en parfumerie. :-)

Merci pour votre commentaire, surprenant, décalé de prime abord, mais fort à propos en réalité, comme souvent chez vous, avec des propos souvent transversaux et toujours judicieux et drôles. J’adore ! ;-)
À bientôt.
Opium

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par Opium, le 16 août 2014 à 16:06

Bonjour Hermeline.

Je relève de votre commentaire ce à quel point la perception de notes ressenties par telle ou telle personne sera variable en fonction de l’expérience de chacun. Ainsi, s’il y a bien plusieurs ambiances maritimes, il y a encore davantage d’individus qui vont les traduire mentalement de telle ou telle autre façon.

Pour vous, par exemple, certains des parfums marins vons plutôt figurer un "paysage" septentrional plutôt qu’un autre méridional.
Iroaz qui vous évoque des rosiers en bordure de mer en Bretagne ou dans certains lieux du Canada en est un exemple... Même si l’évocation de la Bretagne me paraît, elle, être plutôt dans le "brief" de la marque bretonne qui semble avoir cherché à reproduire l’odeur de rosiers balayés par la brise du vent sur les côtes bretonnes. Donc, ce serait plutôt réussi d’après votre expérience. ;-)

Pour l’évocation de l’impression de bord de mer, je soupçonne une matière de type calone de jouer son rôle de billet de train en aller simple vers la côte et ses plateaux de fruits de mer, même dans la subtile fragrance d’Iroaz. :-)

C’est que l’on entend et lit souvent des critiques à propos de cette matière emblématique des nausées des années 90 dues aux plateaux de fruits de mer servis dans des transports en commun bondés dès huit heures du matin, expérience d’autant plus marquante qu’elle rend les trajets, qui ne sont déjà pas des moments vraiment sympathiques, encore plus désagréables. Mais, la calone, le melonal et l’hélional, si ce sont des matières qui ne sont pas d’un rayonnement, d’une naturalité et d’une agréabilité folles, se révèlent malgré tout fort utiles pour créer certains effets. Un pétale gorgé d’humidité, un autre charnu et plein, une rose perlant de rosée, un bouquet dont les tiges sont plongées dans un vase rempli d’eau fraîche, tout cela sont autant d’évocations et retranscriptions d’impressions qui pourront nécessiter de faire usage de ces matières auxquelles on associe souvent plutôt plateaux de fruits de mer plus ou moins frais et peau et chair de melon ou fruits d’eau.

Ainsi, l’Eau d’Issey, qui figure la combinaison entre concombre et huître que vous précisez, imprime un effet assez inratable de ces matières avec ce parfum.

Lys Méditerranée qui vous évoque surtout l’Atlantique me paraît être le meilleur exemple de cette variabilité importante due aux vécus. Si l’Atlantique me paraît, comme vous, plus juste que la Méditerranée par des effets de brise marine et de floralité en bordure de mer qui calent mieux dans l’environnement océanique (mais, il est probable que la Méditerranée soit plus "vendeuse" dans l’imaginaire collectif... ^^), la réception de ce parfum est très très variable de l’un à l’autre : les fans d’un côté, les détestataires de la calone et ses effets de l’autre et ce, malgré la beauté de l’évocation.

N’hésitez pas à revenir pour nous dire si un ou des univers maritime(s) aura/ont été convoqué(s) à votre esprit avec Acqua di Sale. ;-)

Passez un agréable week-end.
Opium

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potra

par potra, le 14 août 2014 à 20:52

Je l’avais testé sur mon poignet il y a assez longtemps, dans mon souvenir il était cyprès à fond... serais-je complétement à côté de la plaque ? (ça ne serait pas la première fois...) ^^

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par Opium, le 15 août 2014 à 18:18

Bonjour Potra.
Vous n’êtes pas du tout à côté de la plaque, il y a bien différents bois, dont peut-être du cyprès qui doit participer au rendu naturel hyperréaliste en apportant ses traits caractéristiques forestiers de bord de mer. Il doit faire partie de ces matières qui améliorent le rendu impressionniste du tableau pour moi en y injectant un peu de nature.
Merci pour votre commentaire, grâce à vous, je détiens une matière de plus participant à son effet. :-)
Bonne poursuite de journée.
Opium

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par potra, le 15 août 2014 à 20:55

Bonsoir Opium, et merci de me rassurer, mon nez n’est pas fou \o/
Je crois que je m’attendais tellement aux embruns que je me suis focalisée sur ce cyprès inattendu, et je réalise à quel point on sent aussi avec le cerveau ^^
Les mots "naturel hyperréaliste" et "rendu impressionniste" me parlent beaucoup à propos de ce parfum où j’ai eu en effet une impression de pleins de facettes fidèles à la réalité, et en même temps un effet "volume à fond", saturation, qui fait que je l’ai trouvé beau mais pas forcément agréable sur le long terme (tenue à toute épreuve !!).

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par Opium, le 16 août 2014 à 16:15

Bonjour Potra.
Lorsque vous vous exprimez à propos de cet "effet "volume à fond", saturation, qui fait que je l’ai trouvé beau mais pas forcément agréable sur le long terme (tenue à toute épreuve !!)", encore une fois, je ne peux qu’être d’accord.
Lors d’un test, une fois, le pshitt unique sur la main envahissait tout et diffusait davantage que mon parfum ce jour-là alors qu’il n’était pourtant pas mince.
Mon ressenti personnel très intense également est celui des embruns ou, plus précisément, des vagues en plein visage violentes plutôt qu’une simple jolie balade avec brise marine lointaine ! Il y a une forme de violence dans le ressenti et son évocation qui m’amène à la sortie en mer, cheveux au vent ! ^^
Passez un agréable week-end.
Opium

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