Fumidus
Profumum Roma
Encre Brune
par Thomas Dominguès (Opium), le 25 avril 2013
Ce vétiver joue les acteurs schizophrènes, avec ses inflexions de vétiver de Java (dont vous trouvez des articles très intéressants ici dans un dossier consacré aux vétivers), qui révèle, selon les peaux : soit un vétiver très clair, translucide, ensoleillé par un pamplemousse pétillant et joyeux que je perçois comme « liquide », comme une « eau jaillissante liquide pétillante » en fait, avec un effet presque d’eau de cologne hespéridée ; soit, au contraire, un vétiver terrien, fumé jusqu’à l’extrême, racinaire et sombre comme un conte pour enfants qui aurait mal tourné.
Sur ma peau, c’est cette seconde évolution qui a lieu, c’est, de ce fait, celle que je vais tenter de retranscrire au mieux.
Dans ce cas, l’ouverture débute avec un vétiver très sec, mêlé à du café et de la terre sèche.
A cela s’ajoute, rapidement, une note d’oléagineux, proche de celle de Arso de la même gamme, mais, ici, la noisette a fait place à une cacahuète à peine salée, mais toujours aussi croquante et craquante. Pour l’accompagner, un cigare et une note maltée de whisky.
Ensuite, le vétiver se fait résine par un fir balsam un poil poisseux (sans que cela soit gênant, au contraire), un pin à l’odeur de térébenthine et son odeur d’encre noire, rappelant de manière inéluctable, le parfum du même nom assez culte de Lalique.
Mais, les bois de Encre Noire font place aux forêts de pins après un incendie, détrempées par l’eau, encore fumante, utilisée pour éteindre le feu.
Une inflexion de goudron et de bitume chaud, coulé fumant, en filigrane, renforce cet effet presque cuiré. Bulgari Black pour l’asphalte, mais, sans le pneu.
Un patchouli fait son apparition. Il prend l’aspect d’une note champignonnée très caractéristique et récurrente dans la gamme Profvmvm Roma. Cette odeur très particulière, moussue, un peu comme dans Oxiana de la même marque (mais, au parti pris plus radical, puisqu’elle pousse le son jusqu’à ressembler au fumet d’un velouté automnal aux champignons !), apporte un final ondoyant hypnotique chypré sans fioritures. C’est une « vraie » odeur d’humus, de minces verdures sur le tronc des arbres, qui alterne, dans un ressac sec, continu et lancinant, avec des traces et relents du vétiver fumé encore un peu goudronneux.
A la fois très « roots », rappelant le primaire et ancestral Route du Vétiver de Maître Parfumeur et Gantier (un autre must, hommage à la matière brute !), Fumidus se fait plus raffiné et subtil, extrêmement fin en même temps que racinaire et râpeux.
En somme, tout débute par un boisé séduisant plutôt « masculin » et se termine dans ce qui représente la référence des parfums féminins, avec une certaine raideur sans ostentation que sont les chypres moussus de sous-bois. Sans ornement(s), avec pour seule note fruitée fantomatique, une odeur de pommes flétries, une odeur de pêches et de pommes plus précisément, rangées dans leur cageot en planches de bois placé dans un coin de la cave en octobre. Ce vétiver, peu déguisé, mais habillé avec finesse, se fait humus sans compromis, radical , mais, fascinant.
Ce parfum, dans tous ses aspects, est une réussite !
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par Frédéric, le 6 juin 2013 à 22:36
Je reviens un peu ici pour ajouter, pour ceux qui aiment le vétiver bien terreux mais qui auraient été repoussé par la grosse claque fumigénique de Fumidus qui fait fuir même les CRS, que j’ai eu l’agréable surprise de découvrir dans la marque Jovoy le "Private Label". C’est du Vetiver sombre d’outre-tombe accentué par du patchouli et du cuir. La composition est superbe pq au début elle est adoucie par des notes de santal et de papyrus et puis c’est la plongée dans les profondeurs. Pour les connaisseurs c’est le parfum du whisky Big Peat pure malt , Peat=Tourbe, celle qu’ils utilisent comme combustible pour sécher le malt et qui s’imprègne dans l’alcool. Une grande gorgée de tourbe noire.
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par Opium, le 7 juin 2013 à 23:27
Bonsoir Frédéric.
Bon, maintenant, ça suffit de jouer les tentateurs comme ça ! !! !! !
Un "vétiver sombre d’outre-tombe accentué par du patchouli et du cuir" arrondi "par des notes de santal et de papyrus" avant "la plongée dans les profondeurs"... OK, il FAUT que je teste ce Private Label de Jovoy ab-so-lu-ment !
En plus, les notes tourbées et le whisky, z’aime bên...
Vais me régaler !
*a la bave aux lèvres et les yeux injectés de sang*
Cheers ! *se fait une gorgée de "tourbe noire"*
Bonne soirée.
Opium
PS : "... la grosse claque fumigénique de Fumidus qui fait fuir même les CRS" => MOUAHAHAHHHH ! ["P’tit joueur !" ^^]
*se demande s’il fait trop chaud pour porter Fumidus samedi à doses "Opiuméopathiques"*
NB : Opiuméopathique - "Totalement non-homéopathique. A doses nucléaires, inter-stellaires."
par Frédéric, le 13 mai 2013 à 15:41
Alors j’ai eu l’occasion d’essayer la bête sur peau ce w-e, effectivement l’entrée en matière est énorme, il y a le feu au barbecue et il faut garder son calme pour ne pas lui jetter un sceau d’eau. Pourquoi, moi qui adore Bois d’Ascese ou Black de C.des G. j’ai du mal avec celui-ci ? Tilt, Il y a cette même note de champignon bizarement répulsive que dans Oxiana (Ode au champignion, on devrait colorer le parfum en bleu et le baptiser La Vie est Schtroumpf). Au bout d’un moment on s’y habitue et je suis même en train de me demander si je vais pas l’acheter mais malheureusement la "fumée" s’éclaircie très vite et il ne reste plus qu’un joli Vétiver qui m’a aussi fait penser à la Route du Vétiver et à la comparaison ce dernier reste au-dessus. Donc voilà, ce parfum est une bonne expérience et je me retrouve au final à le trouver pas assez fumé...pfff.
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par lucasdries, le 13 mai 2013 à 16:10
Cher Frederic, saurais tu m’éclairer de tes lumières sur ce black de cdg ? Cela fait un moment que je cherche sans succès à le sentir, mais à chaque fois il m’échappe !
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par Frédéric, le 13 mai 2013 à 16:32
et bien l’ouverture est hyper-fumée (encens, encens d’oliban) en restant très accessible (pas d’effet barbecue=alarme=pompier=fuite) c’est surtout poivré avec en plus du bois de poivrier. (je m’en met sur la main en même temps pour essayer de décrire)
Ce qui est étonnant pour un comme des garçons c’est que le parfum reste très agréable sur toute l’évolution, sans effet de goudron, skaï, poussière chaude ou autre.
La fumée poivrée évolue vite vers des notes d’anis et des notes de céréales. Je lui trouve qqchose de Jeux de Peau un moment même quand l’anis disparait, le coeur du parfum reste sur un effet de pain trop cuit, de biscotte chaude.
Au final, qui arrive trop vite car le parfum n’a malheureusement pas une durée de vie immense, il y a vétiver (+cédre) qui reste proche de la peau.
J’ai payé qqchose comme 70€ pour 100ml, donc vraiment en plus ils font un effort pour le prix (il semblerait que ce soit un parfum expres pour la crise).
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par lucasdries, le 13 mai 2013 à 16:50
Merci beaucoup pour ta prompte réponse ! Il va falloir que je sente cela alors, vraiment. L’encens poivré en tête par tes mots m’évoque encens flamboyant, mais peut-être que je me trompe totalement de référence ! Par contre je crains un peu l’effet "jeux de peau" !
par Opium, le 20 mai 2013 à 21:46
Bonsoir Lucasdries et bonsoir à nouveau Frédéric.
Lucasdries, merci d’avoir pris le renseignement pour tout le monde (dont moi) à propos de ce Black de Comme des Garçons. Je me demande si c’est celui qui est sorti l’an passé ou non. Bref (à nouveau).
Avec tous les lancements à suivre, et d’ailleurs, rien qu’avec les Comme des Garçons, marque qui multiplie plus vite les sorties que des Gremlins avec arrosage après minuit, j’avoue avoir du mal à tout suivre. Bref.
Ça donne envie cet encens d’encens poivré anisé - vétiver d’arachide et pain brûlé. J’adore l’odeur du pain toasté au point de même apprécier l’odeur du pain grillé au point d’être brûlé noirci.
[Je sais, suis pas tout seul dans ma tête...]
Je suppose qu’ici, l’effet pain brûlé (par des pyrazines probablement), couplé à de l’encens et des bois secs comme le vétiver et le cèdre doit rester plus sec que Jeux de Peau, évitant l’effet "tartine de brioche beurrée et confiote aux abricots trempée dans le café au lait ou les tâches de graisse flottent en surface avec un peu de crème". Certains santals de synthèse donnent cet effet hésitant entre lacté onctueux et beurré écœurant proche d’un autobronzant usagé.
La description est très précise et, pour une fois qu’un Comme des Garçons n’est pas totalement barré, déjanté et imbitable, ça fait plaisir. Du conceptuel prêt-à-porter, ça change. Même si j’aime bien la série des "Synthetic", Skaï, Tar et Garage entre autres.
70 € pour 100 mls, Comme des Garçons toujours à contre-courant. #f*cklacrise
Frédéric : lorsque vous allez tester des parfums hyper fumés en France, retenez le No.18 comme numéro à appeler en cas de "barbecue=alarme=pompier=fuite"... ^^ #MortdeLOL
Merci encore pour vos précisions.
Lucasdries et Frédéric : Bonne soirée.
Opium
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par Jicky, le 20 mai 2013 à 22:23
Il est pas si fumé que ça pourtant le N°18 de Chanel...
(*blague de perfumista*)
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par Opium, le 20 mai 2013 à 21:43
Bonsoir Frédéric.
J’aurais été également surpris, en appréciant Bois d’Ascèse et autres "enfumés" de ne pas aimer Fumidus.
Mais, donc, c’est cette note très caractéristique qu’il y a dans Oxiana qui gêne, ce que je comprends.
C’est drôle car, dans une sorte de survol de toute la gamme Profumum Roma que j’ai rédigée pour AP je cite Oxiana et son velouté de champignons. Je n’ai jamais senti une impression "champignonnée" aussi intense. Avec une sensation crémeuse qui donne un aspect velouté, potage en somme.
Quelqu’un d’autre y trouve un aspect, avec une facette citronnée, de tarte au citron, justement par l’aspect crémeux. Le tout s’achève, sur ma peau et après plusieurs heures, par un effet de pomme séchée d’octobre oubliée dans un cageot en bois. Le champignon devient une sorte de chypre pour le final ! Un vrai repas automnal - hivernal en résumé... (Cela tombe bien, c’est de saison !) ^^
Problème : si ce parfum est fascinant à découvrir, il est invendable. C’est, donc, un parfum qu’on contemple, mais pas qu’on porte semble-t-il...
"La Vie est Schtroumpf" est un titre qui pourrait lancer ses ventes..
"La Vie est Schtroumpf" : si un jour on créait un parfum pour moi, vous avez trouvé le nom de ce parfum ; je voudrais que ça sente les champignons, les bonnets et le bleu. #conceptuel #barré
Frédéric : vous m’avez fait la journée avc ce truc ! MOUAHAHAAAHHHH !
Bon, en même temps, tu sais qu’t’es plus de toute première fraîcheur quand on te cause de Schtroumpfs, que tu sais de quoi il s’agit et que tu sais écrire la chose sans même deux secondes de réflexion. #old #fraîcheurdevivre #azraëletgargamel
Après, on va encore dire que sur auparfum parfois on dérive loin... Non, si peu...
*tente de redevenir sérieux*
En dehors des parfums très poudrés ou gourmands, cette note "champignon" / "humus" me paraît être un élément récurrent des compositions chez Profumum Roma. Elle apporte une sorte d’aura "psycho-chypre" (comprendre "chypre torturé malmené un peu "psycho"" quoi) à nombre de leurs parfums.
Avoir pour référence Route du Vétiver : selon moi, on ne peut que difficilement faire mieux en termes de vétiver boisé, tortueux, racinaire. Un must !
Ce qui est drôle dans votre re-découverte, c’est les allers-retours mentaux et retournements de situation que l’on peut faite parfois en toutes choses, même en parfum. Trop brûlé, puis, pas assez... Une journée banale de perfumista en quelque sorte.
Content, malgré tout, de l’intérêt manifesté pour ce Fumidus qui, finalement, porte si bien son nom !
Bonne soirée.
Opium
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par Jicky, le 20 mai 2013 à 22:21
Je me pertmet d’intervenir : les jeunes savent ce que sont les Schtroumpfs !!
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par Opium, le 20 mai 2013 à 22:26
"Certains jeunes si jeunes m’abusent..." ^^
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par Opium, le 20 mai 2013 à 22:28
[Oups ! Me fais vieux moi, j’oublie des lettres... Tsss
Il faut un "x", "siX jeunes m’abusent" !]
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par Jicky, le 20 mai 2013 à 22:37
Mes frères et soeurs d’une dizaine d’années ne t’abusent pas, jeune homme
par Ankalogon, le 9 mai 2013 à 22:46
Punaise les gars ! Heuu, les filles aussi ! Allez ! Un peu de texte ! Mince alors !
.
Je n’aime pas le vétiver (ceux qui dominent), pourtant ce Fumidus est fascinant... Au point de ne pas oser m’éclabousser avec.
Pour autant, de la même maison, j’avais déjà expérimenté Arso et Olibanum dont la puissance avait fluorisé mon égo
Bien entendu, j’aime les parfums un peu hurlant (Antaues, Eau Noire, Lonestar Memories, etc) mais Fumidus est une présence déchaîné !
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par Opium, le 12 mai 2013 à 22:26
Bonsoir Ankalogon.
"Fascinant" ? Je suis bien d’accord !
Ne pas s’éclabousser avec Fumidus ? Tu m’étonnes ! (Si je peux me permettre...)
D’autres parfums de cette gamme, Arso et Olibanum, "dont la puissance avait "fluorisé" mon égo" ? MOUAHAHAAHhhahhahhaaah ! !! ! Je crois que je vois bien l’idée...
Antaeus, Eau Noire, Lonestar Memories, Fumidus et sa "présence déchaînée" sont certains de tes favoris ? Je vais me permettre de te conseiller Bois d’Ascèse : peut-être saura-t-il te séduire avec sa fumée, sa fumée, sa fumée, sa fumée fumée enfumée... Je t’ai dit qu’il était fumé ce bois ou pas ? ;-)
Merci pour la partie de rigolade !
Bonne fin de soirée également.
Opium
Et, hop hop hop, des étoiles qui font scintiller encore un peu plus cette présence déchaînée incendiée en forêt...
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par ankalogon, le 21 juin 2013 à 12:17
Rire fait toujours du bien, cela étant Bois d’Ascèse, je l’avais découvert dans une boutique un peu froide non loin de la place des victoires, elle mériterait pour le coup un allumage de feux pour réchauffer tout cela (pas uniquement la faute à la déco béton métal).
par Patrice, le 7 mai 2013 à 22:32
Tiens, aucun commentaire encore !
C’est bien dommage. Un si beau vétiver, étouffant à souhait ! ^^
La première chose qui m’avait surpris, en le sentant, c’était cette note de cacahuète. Même si le vétiver a naturellement des notes qui se rapprochent de dvers arachides et fruits à coques (ça sent les cooooooooques !), d’habitude c’est plutôt vers la noisette que mon détecteur oscille.
Je me souviens l’avoir testé sur peau aussi, une fois, une seule goutte. Eh bien j’avais regretté !
Autant sur touche je l’aimais bien, malgré sa puissance et sa touffeur, autant sur ma peau il développait une odeur de fluide, entre sang et liquide amniotique (je vous passerais les détails du pourquoi du comment j’ai fait pour connaitre se genre d’odeur !). Bref, j’ai été obligé de me laver vite fait bien fait les mains au bout d’une heure, tellement les hauts le coeur étaient insupportables.
Bon, ceci n’était pas pour vous dégouter, alors filez le sentir et n’hésitez pas à le tester sur peau ! ;)
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par Frédéric, le 8 mai 2013 à 11:50
je n’ai malheureusement eu que très peu de temps pour tester ce parfum à Rome il y a longtemps et j’ai eu un certain recul (ou un recul certain).
Alors comme toujours après avoir lu un article ici je me sens l’envie d’aller le resentir. Je suis en France ce w-e et impatient de rendre fou le premier vendeur qui va me demander si il peut m’aider.
Mon souvenir est celui du parfum d’un pompier après un incendie de forêt. Original mais au delà de ma frontière de tolérance d’appréciation. (ou alors vous aimez beaucoup votre pompier)
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par Patrice, le 8 mai 2013 à 12:26
Ah oui, j’ai longtemps été rebuté par Fumidus, je l’ai aussi longtemps laissé de côté (et pourtant je l’avais tous les jours sous le nez !). Puis mon nez a changé, au fil des découvertes et des expériences. Je l’ai alors abordé de façon différente. Il vaut quand même le détour !
par Opium, le 12 mai 2013 à 22:24
Bonsoir Frédéric.
Votre rencontre avec Fumidus a été un peu agitée semble-t-il. Comme nous le rappelle le commentaire de Patrice, notre appréciation quant à un objet parfois varie avec le temps.
Votre "souvenir est celui d’un pompier après un incendie de forêt". Pompier qu’il faudrait beaucoup aimer pour apprécier ce parfum... Y a des pompiers qui sont pas si mal... Enfin, moi, jdçjdrmjldqm...* Bref. *attrape la perche qui lui a été tendue*
En fait, selon l’évolution qui a lieu sur ma peau, il faudrait plutôt aimer jouer avec le feu plutôt qu’avec les pompiers tant ce vétiver est cramé, aucune chance de pouvoir éteindre cet incendie, même à coups d’avions bombardiers d’eau...
J’espère que votre week-end français a répondu à votre impatience, et que cette dernière aura pu être assouvie en rendant fou le premier vendeur malheureux (ou pas) qui aura eu l’idée de vous poser la "mauvaise" question de savoir s’il pouvait vous être utile... ^^
Que les retrouvailles avec Fumidus soient sympas !
Bonne fin de soirée et de week-end probablement.
Opium
* Jdçjdrmjldqm : "Je dis ça, je dis rien, mais, je le dis quand même..." ^^
par Opium, le 12 mai 2013 à 22:21
Salut Patrice.
Merci d’avoir écrit le premier commentaire à propos de Fumidus, "un si beau vétiver, étouffant à souhait"... Il est vrai qu’il peut laisser peu de place au souffle et à la respiration ce vétiver surprenant. ^^
Je détecte, comme toi, souvent des notes d’arachides et ai, aussi, personnellement, un amour personnel pour ces notes : pour les noix, noisettes et cacahuètes ; mais pas pour les cooooooooques (j’ai compté le nombre de "o" et ai mis le même) ! LOL (Y z’en foutent partout des coques now dans les parfums. A moins que ce ne soit moi qui détecte trop ces sal& :€/¥^# de saperlipopette de fout&@€%# notes... Les coques, c’est en fruits à coques que c’est bien, pas les coques en fruits de mer...)
Mmmmmmhhh... Euh... Ne nous passe pas les détails du pourquoi du comment tu as fait pour connaître le genre d’odeurs qu’ont le sang (ça, ok, c’est simple) et le liquide amniotique... Allonge-toi sur le canapé et raconte-nous cela : y a que nous, quelques lecteurs et papi Freud !
Dommage pour les hauts-le-cœur ressentis en lieu et place du haut les cœurs que moi j’ai éprouvé. Mais, l’évolution de ce parfum-ci, c’est juste hallucinant tant cela diffère.
Pour l’anecdote personnelle : sur Thierry - Méchant Loup et sur moi l’évolution effectue un vrai tour du cadran entre le jour et la nuit. Sur lui, Fumidus est un vétiver du jour, lumineux, hespéridé, humide, pétillant et lumineux ; sur moi, l’exact opposé du soir, sombre, sec, cassant, fumé par du café torréfié et à peine éclairé par une cacahuète cassante et croquante.
Je ne peux, à ce titre, que vous conseiller vivement de suivre le conseil de Patrice et de filer sentir, si vous en avez l’occasion, Fumidus, voire de le tester sur peau ! ^^
Patrice, encore merci pour ton commentaire. ;-)
A trèèès vite.
Opium
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Pour poursuivre la discussion plus bas entre Frederic et Opium, pour le plaisir de remonter le beau sujet d’Opium sur Profumum Roma du fond des abysses d’au parfum, j’ai testé/comparé/évalué "IRL on skin" (comme le dirait un ami nez) Route du Vetiver, Private Label et Fumidus....
Ils sont tous les 3 très beaux, offrent un Vétiver incroyablement brute, terreux, sans concession....avec toutes ses "notes parasites" ( ces fameuses notes que Ropion a voulu éliminer dans son génial Vétiver Extraordinaire chez Malle)...
Attention : ce sont 3 parfums clivants qui provoquent un amour/adhésion ou une détestation/rejet absolu dès les premières notes de tête...et à 100€, 120€ et 180€ les 100ml ce ne sont pas des parfums à acheter sur un coup de tête...
Le flacon chez MPG est moche comme tout (miniaturisé il ne ferait pas tache dans la maison de Barbie et Ken), celui chez PR est basique avec une feuille d’aluminium qui tient lieu de bouchon, celui chez Jovoy est taillé dans la masse, identifiable et luxueux avec un bouchon enfin digne de ce qu’il protège....
Sur touche/papier ils sont reconnaissables, identifiables rapidement et Fumidus est un tigre en cage que je respire encore plus de 72heures aprés...alors que les 2 autres ronronnent comme des gentils chats...domestiqués mais toutes griffes dehors.
Sur peau, en tout cas sur la mienne, Fumidus et Route du Vétiver ont après plusieurs heures faits alliance commune et je retrouvent les mêmes notes rugueuses, presques synthétiques d’un Vetiver non politiquement correct : ils sont finalement très semblables au boût de leur développement et cette une déception pour moi de voir toutes ces notes fumées et de sous bois que j’aime tant chez Fumidus qui s’évanouissent si vite sur peau (alors que je les sens encore 72h après sur papier) pour rejoindre le même chemin que la Route.
"Private Label" a des notes de têtes beaucoup plus "discrètes" sur ma peau, et se développe tout en puissance et douceur, offrant in Vetiver racinaire, terreux, domestiqué moins offensant que les 2 autres...avec une odeur incroyable de tourbe qui s’impose (à m’en rendre accro) pour poursuivre une route bien différente que celle déjà tracé par les 2 autres....
J’aurais bien du mal à choisir lequel des 3 je préfère... Sans doute que Fumidus et la Route du Vétiver sont trop semblables sur le fond pour je les gardes tous les 2...et si les notes de tête et le début du développement du parfum me font voter Fumidus, mon portefeuille et mon respect pour l’ainé me font voter la Route....
"Private Label" est un bon choix, plus rassurant, presque bon chic bon genre comparé aux 2 autres....Mais dans son développement ce n’est plus vraiment un Vetiver que l’on offre en cadeau à sa peau.... mais une promenade dans la tourbe et une forêt de bouleau...
A chacun sa route...chacun son chemin !
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