Un Jardin après la Mousson
Hermès
- Marque : Hermès
- Année : 2008
- Créé par : Jean-Claude Ellena
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Hespéridée
- Style : Chic - Discret - Pointu
Bollywood story
par Jeanne Doré, le 28 mai 2008
J’aime les parfums qui me surprennent. Quand ils ne sentent pas comme je l’avais imaginé, mais aussi lorsqu’ils ont cette particularité d’évoluer comme on ne s’y attend pas.
Alors que je m’attendais sans réelle impatience à un remake de Déclaration au gingembre, au mieux rafraîchi d’une subtile touche aqueuse, me voici en train de respirer une violente odeur de peau de concombre et de pastèque, dont la verdeur et l’âpreté me font presque grincer des dents. Derrière cette première facette plutôt imposante, mais fugace, commencent à se distinguer d’autres éléments du décor un peu plus rassurants. Je discerne un accord de fleurs blanches exotiques, jasmin, gardénia, tubéreuse, dont la facette crémeuse m’évoque du lait de coco. Puis les épices, fraîches et aromatiques deviennent clairement de la partie : cardamome, anis, gingembre, et presque un effet réglisse. En fond, on retrouve la traditionnelle empreinte fumée de vétiver, fidèle à son créateur, mêlée à un effet poudré, presque cacao. Très loin d’un banal floral aquatique, ce jardin est un improbable et surprenant mélange de fleurs lactées, d’écorces vertes et amères et de graines épicées.
L’Inde selon Jean-Claude Ellena : c’est original, dérangeant, intrigant, et addictif. Et une nouvelle preuve qu’une marque peut se faufiler entre les mailles absurdes d’un marché frileux et conventionnel, pour nous surprendre à chaque nouveau lancement.
à lire également
par flora1988, le 3 mars 2016 à 18:32
Offert par ma belle mère, ma première impression a été qu’il faisait vieillot. Pas du tout. Il est fin, raffiné, féminin à souhait tout en douceur. Un parfum de femme sophistiqué et "moelleux". Je n’en ai eu que des compliments.
par Jicky, le 28 janvier 2011 à 22:59
Vouélo, c’est officiel, Hermès lance bientôt son Jardin Sur Le Toit ! Au début, j’ai un peu cru à la blague avec le nom, mais plus j’y pense, plus je le trouve poétique en fait... Un mélange vert urbain ça peut être vachement interessant.
Sauf que ça ne sera pas =( c’est quand même un ellena après tout !
http://www.mimifroufrou.com/scentedsalamander/2011/01/hermes_un_jardin_sur_le_toit_2.html
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par dau, le 29 janvier 2011 à 09:00
Et ça peut aussi être les Jardins suspendus de Babylone, l’Himalaya comme toit du monde, ou un trip écolo-bobo quelconque... On peut imaginer à peu près tout ce qu’on veut.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Youggo, le 29 janvier 2011 à 11:03
Vu l’affiche et le texte du lien de Jicky, tout cela s’annonce très urbain/parisien/bobo quand même. Je pense qu’il faudra oublier l’exotisme cette fois ci. Virage étonnant vu les précédentes thématiques de cette collection des Jardins.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par clochette79, le 6 octobre 2010 à 23:56
Girlsodeadly a mis 5 fois 1 étoile... faisant baisser la cote de ce parfum bien injustement. Jeanne, il faudrait qu’un seul vote par commentateur soit autorisé...
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par The Rebel Gardener, le 7 octobre 2010 à 09:00
Ou deux. Il arrive parfois qu’on change d’avis.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par clochette, le 7 octobre 2010 à 21:39
Ah, oui, bien-sûr ! Mais mettre 5 com avec 1 étoile juste parce-qu’on n’aime pas le travail de J-C Ellena, je trouve limite... Evidemment quand on est fan de Lutens on n’aime pas la transparence des Hermès, mais perso je trouve qu’il faut savoir aussi voir la beauté même dans les choses qui ne nous touchent pas, non ?
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par The Rebel Gardener, le 8 octobre 2010 à 00:16
Le problème avec ce type de notations, c’est qu’on a tendance à ne pas être assez objectif. L’intérêt étant de mettre la note pour ce que vaut le parfum, et non pas pour la manière dont on le ressent (quoique, une marge de subjectivité est toujours intéressante, surtout lorsqu’on explique pourquoi)
Par exemple, je n’ai pas pu m’empêcher de mettre les quatre étoiles au no 19 alors qu’en fait il ne me touche pas plus que cela. Mai parce qu’à l’évidence il faut bien admettre que c’est du grand art. Mais en même temps c’est normal de bien noter un parfum pas si génial même si on l’adore inconditionnellement, c’est un peu ça la magie de la parfumerie.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par dau, le 8 octobre 2010 à 08:17
C’est un peu le problème de l’art en général : on peut être incroyablement touché par des oeuvrettes sans grande valeur et rester froid en percevant une grande beauté sans plus. Mais ça fait aussi partie intrinsèquement de l’oeuvre sa capacité à toucher. Deux notation ? Ou un nouveau sujet de discussion ? Ce qui nous parle et ce qui nous laisse froid ? Voir qu’on peut détester tout en pensant que c’est réussi... Moi, c’est Angel que j’admire autant que je le déteste.
par Jicky, le 8 juin 2010 à 20:38
J’aime beaucoup ce genre de parfumerie, une sorte de conventionnel, mais nouveau ! On reconnait la patte Ellena, qui épure là aussi sa création, qu’il dévoile par à coup.
En effet, la tête est très fruits d’eau, melon, pastèque, concombre. Ca permet de vivifier la peau, de préparer le terrain en beauté : le jardin fruité où perle encore quelques gouttes sur le fruit. C’est une vision très réelle, tout le monde m’a dit "tiens ça sent le melon".
Puis vient la facette florale, que je sent très bien. En fait je sens deux fleurs : la jasmin et la tubéreuse. J’arrive bien à trouver ces fleurs car elles m’évoque toutes deux une surface blanche tachetée de billes noires. C’est billes noires j’en parle souvent, sauf que là, elles sont différentes, la tubéreuse est plus sombre selon moi que le jasmin, mais aussi plus délicate. Le jasmin, dans ce parfum est une sorte de voile qui couvre une brassée aqueuse, la tubéreuse fait office de mise en bouche.
Et puis, par touches je sens des notes poivrées. Sauf que ça a un aspect plus laurier rose : une odeur suave mais poivrée. Et puis le gingembre. J’ai toujours aimé le gingembre, et là il apparait au naturel, c’est a dire de manière assez culinaire, rappelant un peu le curry. C’est épicé, mais délicat. Très subtil. Ca m’évoque donc exactement un jardin de fruits gorgés d’eau, avec à la fin cet aspect culinaire qui m’évoque l’Inde. Je crois que c’est le message que Jean-Claude Ellena a voulu faire passer, en tout cas, c’est exactement ce que je ressens.
Je considère un peu ce parfum comme une petite laine de réconfort qui sent la maman moderne. Sans être femme au foyer, elle est plutôt libre, elle a un chat, fait la cuisine. Mais j’imagine aussi un homme porté cela, plus "ballade du dimanche en rollet en été". J’aime beaucoup, c’est très réaliste, évocateur.
Vive l’odorat !
par Le Jardin Retrouvé, le 9 août 2009 à 10:18
Bonjour,
Je connais votre site/blog depuis qq temps et j’ai en vain tenté de vous contacter afin que vous preniez/repreniez connaissance des vrais origines de la parfumerie parallèle, aujourd’hui baptisée parfumerie de niche !
La lecture de ce fil démontre parfaitement la méconnaissance totale de l’histoire de la parfumerie où quelques talentueux conteurs d’histoires vous font prendre des vessies pour des lanternes !
Rien n’a changé ou presque depuis 40 ans, chacun tire la couverture à lui et voudrait faire croire qu’il possède LE savoir !
La parfumerie en Inde, parlons en, même si je n’étais encore qu’un enfant j’y ai vécu de nombreuses années, mon père n’étant que le directeur d’Industrial Perfume, une joint venture entre la maison TATA et la maison Roure (Louis AMIC et non son fils Jean) !
Même si l’Inde à évoluée, elle n’en reste pas moins encore « primitive » (je mets des guillemets pour éviter toutes polémiques) et si quelqu’un connaît bien la parfumerie en Inde c’est bien mon père, Yuri GUTSATZ.
Si vous dédirez en savoir plus, je vous suggère de suivre ce fil (La parfumerie en Inde) : http://www.lejardinretrouve.com/forums/index.php?showtopic=60
En ce qui concerne les noms donnés, l’importance des marchés et les diverses stratégies commerciales, rien n’a changé depuis des décennies (La version française est à la fin) : http://www.lejardinretrouve.com/forums/index.php?showtopic=57
Sur les notes disgracieuses ou déséquilibrées, une fois de plus il n’y à pas grand chose de nouveau sous le soleil (texte en anglais) : http://www.lejardinretrouve.com/forums/index.php?showtopic=58
Je tiens ici à vous rappeler que les personnes qui se targuent aujourd’hui d’être les précurseurs de la parfumerie de niche ne sont pas des visionnaires et je réponds ici @ Girl SoDeadly qui affirme que « Lutens est un visionnaire, a l’heure ou tout le monde sort son ambre, son cuir, sa vanille, son boise et sa rose en confidentiel, lui a il a été le premier a faire ca il y a plus de 15 ans ; ca doit bien le faire rire aujourd’hui que tout le monde se met a faire ce que lui a imaginer et créer a l’époque »
En 1975, mon père, fondateur du Jardin Retrouvé, puis Jean Laporte, fondateur l’année suivante de l’Artisan Parfumeur (pas ce qu’il en reste aujourd’hui) sont vraisemblablement les pères fondateurs de la parfumerie parallèle, aujourd’hui affublée du nom de parfumerie de niche !
Le Jardin retrouvé à depuis des décennies son Cuir de Russie, ses Roses, une Vanille dans son Vétyver et tant d’autres notes soliflores, simples, mais bien plus délicates et complexes à créer qu’un amalgame de notes bruyantes qui nous sont aujourd’hui offertes ...
Je me permets aussi de rappeler, si besoin était @ Jeanne Doré qui nous dit : « me voici en train de respirer une violente odeur de peau de concombre et de pastèque, dont la verdeur et l’âpreté me font presque grincer des dents »
La maison Roure, rachetée par Givaudan, avec ses bases, dans les quelles puisent les soit disant grands noms de la parfumerie actuelle, cette odeur verte et métallique me fait penser au Keora mise au point par ... mais certainement pas une idée de Jean Claude Elena.
Rendons à César ce qui appartient à César : http://www.lejardinretrouve.com/forums/index.php?showforum=20
La première utilisation du Keora remonte à 1968/1969 pour la création d’un parfum pour UNGARO-LAUDER dont l’histoire se trouve ici : http://www.lejardinretrouve.com/forums/index.php?showtopic=49
Je finirais simplement en rappelant que la création en parfumerie est bien plus anonyme que dans d’autres milieux, que chacun apporte sa pierre, grande ou petite, que beaucoup vivent dans l’ombre et d’autres sont disposés à beaucoup pour briller sous les feux des projecteurs, comme l’évoque si bien cet article « Parfumeur, ton nom est personne » : http://www.lejardinretrouve.com/forums/index.php?showtopic=46
Cordialement
Denis GUTSATZ
Le Jardin Retrouvé : http://www.lejardinretrouve.com/forums/index.php?showtopic=52
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Domik, le 11 août 2009 à 13:10
Bonjour
Merci pour vos précisions..
Nous contacter est pourtant très simple, il suffit de vous rendre dans la rubrique contact où sont présentées nos coordonnées
https://auparfum.bynez.com/?Contacts
Cordialement
par germanomio, le 28 juillet 2009 à 15:40
un accord cardamone-melon, quelques épices noyées dans une note aqueuse vite lassante
c’est assez peu , trop peu pour faire un parfum
le plus décevant des Jardins
par clochette79, le 19 juillet 2009 à 02:45
Pour les amateurs du gingembre, allez sentir le Gingembre de Roger et Gallet (parfumeur Jacques Cavallier, il me semble), parfait pour les beaux jours à prix tout doux.
par brij, le 28 juin 2009 à 12:44
Je ne suis jamais allée en Inde et je me fiche de savoir si ce parfum est conforme ou non au pays. Ce que j’aime c’est le gingembre qui ressort chez moi plus que le melon qui lui, ne fait qu’apporter une agréable fraîcheur. J’aime la finesse, la discrétion et la légèreté et ce parfum remplit toutes mes conditions.
Adina76
a porté Un Jardin après la Mousson le 15 juin 2021
Adina76
a porté Un Jardin après la Mousson le 17 septembre 2020
Adina76
a porté Un Jardin après la Mousson le 29 août 2020
Adina76
a porté Un Jardin après la Mousson le 24 juin 2020
Adina76
a porté Un Jardin après la Mousson le 25 juillet 2019
Nez inexpert
a porté Un Jardin après la Mousson le 28 février 2019
Nez inexpert
a porté Un Jardin après la Mousson le 25 février 2019
Nez inexpert
a porté Un Jardin après la Mousson le 21 février 2019
Nez inexpert
a porté Un Jardin après la Mousson le 18 février 2019
Perséphone9
a porté Un Jardin après la Mousson le 16 février 2019
Nez inexpert
a porté Un Jardin après la Mousson le 15 février 2019
Nez inexpert
a porté Un Jardin après la Mousson le 12 février 2019
Nez inexpert
a porté Un Jardin après la Mousson le 10 février 2019
Nez inexpert
a porté Un Jardin après la Mousson le 6 février 2019
Nez inexpert
a porté Un Jardin après la Mousson le 1er février 2019
Nez inexpert
a porté Un Jardin après la Mousson le 25 janvier 2019
armex
a porté Un Jardin après la Mousson le 18 août 2017
Miranda
a porté Un Jardin après la Mousson le 9 mars 2016
Miranda
a porté Un Jardin après la Mousson le 1er février 2016
Lorema
a porté Un Jardin après la Mousson le 30 juillet 2015
BlueJasmine
a porté Un Jardin après la Mousson le 5 février 2015
Cymoril
a porté Un Jardin après la Mousson le 3 février 2015
BlueJasmine
a porté Un Jardin après la Mousson le 2 février 2015
BlueJasmine
a porté Un Jardin après la Mousson le 1er février 2015
BlueJasmine
a porté Un Jardin après la Mousson le 1er novembre 2014
BlueJasmine
a porté Un Jardin après la Mousson le 9 octobre 2014
BlueJasmine
a porté Un Jardin après la Mousson le 7 octobre 2014
BlueJasmine
a porté Un Jardin après la Mousson le 19 septembre 2014
à la une
Smell Talks : Nez en herbe, pour un éveil olfactif
L’association promeut depuis sept ans l’intégration de l’odorat dans l’éducation des tout petits, dans les crèches et les écoles maternelles.
en ce moment
hier
Je l’ai acheté sur un coup de tête (ou plutôt de nez !) et en 75 ml. Je ne sais pas ce qui m’a(…)
hier
Un coup de cœur depuis sa récente découverte ! Un chypré fruité, je suis fan de cette note de(…)
Dernières critiques
Infusion de gingembre - Prada
Fraîcheur souterraine
Berbara - Nissaba
À fond la gomme
Palissandre night - Mizensir
Ombres ligneuses
par fl-o, le 20 octobre 2018 à 15:30
En rupture de stock pendant plusieurs mois, je me suis retrouvée une première fois à acheter Twilly et la seconde l’Eau des merveilles bleue. Ces deux-là me plaisent beaucoup, mais ne peuvent pas remplacer Un jardin après la Mousson que je viens de retrouver avec bonheur.
Lorsque Twilly s’impose contre tous les parfums présents dans un même espace, lorsque l’Eau des merveilles bleue au contraire s’efface comme la vague qui fuit après vous avoir léché le bout des pieds, Un jardin après la mousson sait être présent sans surjouer, invite les nez à s’approcher pour mieux le sentir...
Du coup, selon mes humeurs, les couleurs que je porte, je joue entre ces 3 fragrances... moi qui ai porté pendant 20 ans, un seul et unique parfum : l’Eau d’Issey Miyake.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus