Green
Byredo
Poudre verte
par Jeanne Doré, le 30 juin 2009
Lorsque les Suédois se mettent au parfum, cela donne Byredo. Mi-indien par sa mère, mi-suédois par son père, ancien basketteur formé aux Beaux-Arts, artiste tatoué plutôt éclectique et passionné de parfums, Ben Gorham voulait retranscrire dans une gamme de parfums ses souvenirs olfactifs personnels. D’où le nom de la marque qui signifie by redolence, qui peut se traduire par « par évocation », « réminiscence »...
Ainsi, Green est un revival du parfum paternel, en pleine « période verte », dans les années 70.
Si l’ouverture est manifestement verte, avec des notes de petit grain et de sauge, fraîches et naturelles, Green bascule très vite dans un univers floral très poudré évoquant le lilas, le mimosa ou encore le tilleul, avec des tonalités de miel et de pollen, tout en ayant une dimension très propre. Cet effet est amplifié après quelques heures par l’arrivée en force de la fève tonka, qui, accompagnée d’une overdose de musc blanc, nous plonge dans un accord de savon un peu vintage, blanc et cotonneux, qui rappelle White Musk, Le Mâle ou encore Grey Flannel. Un beau parfum évolutif, tout en dégradé du vert au blanc, aussi bien féminin par ses facettes florales et poudrées que masculin par son fond musqué doux et savonneux.
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par Jean-David, le 20 juillet 2017 à 11:19
Salut, les amis. Quelqu’un d’entre vous aurait-il un avis sur Flowerhead de Byredo ? La pyramide annoncée semble bien alléchante ; quant aux commentaires en anglais postés sur Fragrantica, ils sont extrêmement contrastés. J’aimerais connaître vos opinions françaises...
par L’ombre dans l’eau chic, le 9 juin 2014 à 23:19
Ce parfum à été retiré des ventes ,n’est-ce-pas ? Je ne le trouve plus...dommage.
par ancien membre, le 30 janvier 2014 à 20:01
Bonsoir chers amis :)
Je me permets de poster ici ma nouvelle découverte, Baudelaire de Byredo, même si au départ je voulais tester Wilde, mais il n’était pas présent. C’est boisé, intriguant et en même temps fumé, enveloppant, chaud.. après je ne saurais le décrire plus, mais j’avoue qu’il est de suite polarisant. J’ai été étonné d’apprendre qu’il était considéré comme un chypre, mais c’est une famille que je connais bien mal. Pour ceux qui le connaissent, qu’en pensez-vous ?
J’ai testé rapidement aussi Wonderwood de Comme Des Garçons, Amazing Green et la série "blue"seront pour la prochaine fois ! Si vous avez des conseils :)
ps : peut-être faudrait-il un "fil" particulier "vos découvertes du jour" pour pouvoir en parler, sans empiéter sur les autres.
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par ghost7sam, le 31 janvier 2014 à 10:27
Salut Corto
J’ai une histoire avec Baudelaire, alors je t’en parle un peu.
C’est l’un premiers parfums "niche" que j’ai senti dans une boutique à Nice. Je cherchais quelque chose d’assez sombre, et pour le coup j’avais beaucoup aimé. Boisé, bien sûr, avec une ambiance mystérieuse et mélancolique. J’en avais parlé ici : https://auparfum.bynez.com/Musc-Ravageur?debut_avis=@30022#pagination_page
J’avais donc beaucoup aimé sur touche, et je suis passé à l’essai peau Et là, badaboum, quelque chose clochait ! La note de tête me donnait un peu la gerbe, j’en sais trop rien. Peut-être la baie de genévrier, ou la jacinthe mêlée de cumin.
Puis en le portant un peu plus souvent, je l’ai légèrement apprivoisé ; le coeur et le fond sont bien foutus, j’ai même eu plusieurs compliments : cuiré, boisé, vert. Par contre je trouve le traitement plus moderne que "retro".
peace.
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par corto maltese, le 31 janvier 2014 à 12:43
Merci Gost7sam de ce témoignage ! c’est vrai que le départ ne m’enthousiasme pas, pour sa tenue je n’ai pas fait très attention (après, achète-t-on un parfum pour toutes ses notes ou seulement son coeur et son fond ? cela pourrait être un petit débat). C’est vrai que résumé ainsi "cuiré, boisé et vert", il a tout pour plaire sur le papier. Dans les boisés, je vais aller voir du côté de Comme des garçons.
par ghost7sam, le 23 janvier 2014 à 10:33
Je commente sur cette page puisque Jerôme Epinette fait partie de Robertet.
Quelqu’un peut-il m’expliquer l’extraction d’essences au CO2 supercritique ?
Je ramène cette news avec moi :
http://www.nicematin.com/grasse/le-specialiste-grassois-des-aromes-et-parfums-robertet-rachete-hitex.1587046.html
Il serait intéressant de savoir ce que ce procédé va permettre de faire à Robertet.
— -
peace.
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par Jicky, le 23 janvier 2014 à 18:02
Je ne suis pas un spécialiste de la question mais en gros c’est une technique d’extraction moderne avec des solvants spéciaux et des extractions qui sont faites plusieurs fois, à des conditions de température et de pression bien spécifiques. Je me renseignerai mieux si tu veux, histoire de pouvoir te répondre avec beaucoup plus de pertinence.
En tout cas c’est canon comme nouvelle : Robertet dans le monde de la parfumerie c’est un peu LA boîte par excellence en ce qui concerne les naturels, c’est ce pour quoi ils se battent et c’est leur créneau de prédilection. Beaucoup de sociétés se fournissent chez eux pour avoir leurs naturels, qui sont globalement réputés pour faire parti des meilleur du marché. Je crois que ce rachat montre aussi une volonté de continuer dans la modernisation des techniques et des qualités d’extraction, à l’heure de la supra SFE chez Firmenich, des Jungle Essence de Mane, de LMR chez IFF.
Je vais me renseigner :)
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par ghost7sam, le 27 janvier 2014 à 09:31
Je viens aussi d’apprendre que IFF rachète une société qui fabrique des matières premières : Aromor Flavors and Fragrances.
par Sun Jae, le 3 septembre 2013 à 16:51
Je trouve, mais je peux me tromper parce que ça fait longtemps que je ne l’ai pas resenti, que Green s’apparente aussi à L’Eau du Ciel (en tout cas sur ma peau) : cette douce odeur de tilleul, de bébé presque.
.
J’ai pour ma part craqué pour Inflorescence : une bouquet de douces fleurs blanches printannières dont les tiges sont encore craquantes et juteuses, un délice ! J’aurais bien ramené Encens Chembur à la maison mais comme d’habitude, sur moi, tous les parfums contenant de l’encens ne deviennent plus que ça : de l’encens. Exit les autres notes qui les rendent si uniques et envoûtants (même chose pour Cardinal de Heeley, j’en pleure encore).
.
Gypsy Water est devenu sur ma peau un très rafraîchissant chewing gum chlorophylé après un départ plutôt joli. Y a vraiment des jours où j’aimerais changer de peau au sens propre.
par ghost7sam, le 3 juin 2013 à 10:21
J’ai senti Baudelaire il y a quelques jours sur touche,
Les notes de tête ne m’ont pas fait de grand effet car j’avais pas mal de parfums dan le nez à ce moment, mais le cœur et le fond un peu plus tard m’ont vraiment plu.
La vendeuse m’a lu son petit livret Byredo (bof bof tout ça) en me décrivant du parquet ciré et je ne sais quoi d’autre
Perso, j’ai plutôt senti des notes vertes, forestières, me faisant penser au premier vers de "Correspondances", dans Les Fleurs du Mal :
"La nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles"
Peut-être est-ce la bonne opportunité pour mon premier achat "alternatif"
par Ankalogon, le 24 décembre 2011 à 00:41
Chez Colette, je teste sur un bout de papier, et... C’est une copie de Grey Flannel !
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par Patrice, le 24 décembre 2011 à 09:59
Oui, j’ai eu la même impression, cependant, certain clients préfèrent Green à la version actuelle de Grey Flannel !!!
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par ankalogon, le 27 octobre 2013 à 19:57
Je préfère l’original à la copie (somme toute très belle).
par dau, le 23 mars 2011 à 10:30
Sur moi, il est vert et il l’est longtemps. Il l’est même de plus en plus, passant de teintes claires à un vert sombre de foret, un peu râpeux. Il ne se réchauffe que sur la fin. Le fond Tonka-Muscs est à tomber. Pas une révélation, ni une révolution, mais vraiment chic dans ce genre masculin qui va si bien aux jolies femmes et très bien exécuté. Beaucoup plus réussi dans son genre conventionnel que pas mal d’exclusivités faussement luxueuses.
par Jicky, le 27 octobre 2010 à 20:14
Merci Jeanne ! Grey Flannel ! Voila ! Celui là, dès le début je me suis dit "Ah !!!! Mais il ressemble auquel déjà !!!! ???". J’arrivais pas à remettre un nom dessus...
Au début, c’est très vert et chimique, comme Grey Flannel. Avec en plus une note un peu iodée, qui me fait penser à une illustration de la Petite Sirène, le conte, le vrai, qu’il y avait dans mon antiquité préférée, mon livre de conte (dont l’odeur du livre est ma madeleine de Proust, entre autre).
Puis après, il y a une odeur de lessive, mais plus qui sèche. L’éternel fantasme olfactif du propre en parfum. Bon, la violette, le tilleul c’est vrai (mais j’aurai pas trouvé tout seul). Par contre je sens énormément les muscs blancs et le cèdre type iso e super (bref, celui qui est super léger et super propre). Puis on retrouve une note ozonique, qui me semble propre à la marque étant donné qu’on la retrouve chez M / Mink et Fantastic Man. Ca fait très japonisant en fond. Très noir et blanc.
Ca me rappelle un peu le fond d’un Matin d’Orage bizarrement, en moins naturel. Je voie une étoffe de soie d’un kimono avec un motif noir et blanc.
Au final, c’est un vrai parfum propre qui sent très bon, qui est bien exécuté, bien évocateur, mais c’est pas non plus THE parfum extraordinaire...
A porter le dimanche, pour les ballades en campagne peut être (ou alors dans un cottage anglais, oui ça fait assez anglais...)
Vive l’odorat !
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Mon vieux flacon de Grey Flannel ayant trop perdu de son pouvoir d’envoûtement, je me console avec Green, moins chic mais pimpant, et toujours vert !
J’apprends que Byredo sort un nouvel opus : De Los Santos.
Une célèbre parfumerie bruxelloise le présente sur son site en ces termes : " Un parfum aromatique et floral conçu comme une célébration de la vie ! En hommage à la tradition (mexicaine) du ‘Jour des morts’, De Los Santos incarne le mariage sublime de l’ambre et de l’encens, ancré par la racine d’iris et la mirabelle et des notes terreuses de ciste et de sauge."
Quoi de plus floral et aromatique que l’ambre, l’encens, la mirabelle, les notes terreuses, le musc... ? À vous de juger.
Il y a de belles choses chez Byredo, et rien n’est vraiment à jeter. J’aime Green, Black Saffron, M/Mink, Oud immortel, etc. mais, je ne sais pourquoi, aucune référence de la marque ne m’émeut vraiment. Reconnaissons cependant à son fondateur une évidente recherche de singularité.
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