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Vanille

Mona di Orio

Flacon de Vanille - Mona di Orio
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À fond de cale

par Clara Muller, le 7 août 2015

Vanille est l’un de ces parfums qui divisent l’opinion. Pourtant, lorsqu’on y est sensible, il peint pour l’esprit une série de tableaux lumineux.

Les grands trois-mâts nous reviennent des tropiques chargés de denrées exotiques. Pendant le voyage, les senteurs du bois de la coque, des caisses d’épices et des tonneaux se sont mêlées à celles de la vanille et du rhum.

Le premier effluve de Vanille est comme la première bouffée de senteurs lorsque arrivé à bon port la trappe de la cale à marchandises s’ouvre pour la première fois depuis des semaines : violent, chargé, envahissant à vous faire tourner la tête. L’enfermement et la macération ont donné à l’ensemble une note d’écorce d’agrumes, rêche et peu amère, avec une puissante odeur de fumée et de bois moisi.

Tandis que les marchandises sont déchargées sur le port, à l’air retrouvé, les senteurs prennent leurs distances les unes des autres. L’orange amère, teintée du fleuri de l’ylang-ylang, se dissout peu à peu dans l’atmosphère. L’effet moisi, fumeux et poussiéreux s’évanouit de même au fil du temps. Sortis du fond de la cale, les barriques de rhum exhalent leurs soupirs liquoreux et légèrement cuirés auxquels se mêle le piquant des clous de girofle.

Quand enfin au fond de la cale ne restent plus que les bottes luisantes des gousses noires, l’air y devient un nectar. Le fond ambré et poudré de Vanille laisse en effet la part belle à une vanille chaude et puissante, accompagnée de fève tonka et d’un santal crémeux. Sur peau, cet arrondi évoque par moment le fond sensuel de Shalimar.

Vanille n’est pas un parfum qui se laisse apprivoiser facilement. Il ne faut pas se laisser vaincre par son premier souffle dévastateur, potentiellement difficile pour nos nez peu habitués à une telle étrangeté. Originale, captivante et enveloppante, cette vanille sait intriguer pour mieux séduire au fil de sa belle évolution.

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par Cornelius, le 19 juin 2017 à 16:32

Bonjour, j’aime beaucoup tobacco vanille. Est ce que Vanille de Mona peut être masculine ? Aller à un homme assez viril ?

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par AdRem, le 20 juin 2017 à 00:16

Hello,

Si cela peut aider, je repondrais que je suis poilu à souhait et que je porte le Mona ou le Tom Ford régulièrement...2 bombes olfactives à pshitter avec modération, parfaits hors canicule !

Pour le reste, les goûts et les couleurs....
Je rajouterais peut être que Tabacco Vanille,mon Cuir et moi font facilement bon ménage : trio adoré par les dames et mon ego en expansion continue sous testostérone !
Et que Vanille de Mona Di Orio, ma chemise blanche pur coton égyptien ou lin rose made in india ne font pas ni trop tâche ni trop transparent autour d’un verre avec quelques costauds du Stade Français... That’s all Folks !

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par Cornelius, le 13 février 2018 à 11:04

Ah ah ah j’aime beaucoup ta réponse

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par Cornelius, le 13 février 2018 à 11:13

Et la mienne qui a ete tronquée...
Je te disais que je viens de la voir...
Je te conseillais au vu de ton gout pour tobacco et ta pilosité, Roaring radcliff de penhalogon’s, il ressemble a tobacco, mais moins doux, c’est du rhum, du gingembre, canelle, miel, cire d’abeille, tonka...il y a un côté piquant epicé qui contraste avec la vanille suave (a la tobacco) derrière.
Sur ton conseil je vais acheter un decant pour tester cette vanille de Mona. Si tu testes le penhaligon’s tu pourras me dire ce que tu en penses. A bientôt

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par Cornelius, le 13 février 2018 à 11:14

Et la mienne qui a ete tronquée...
Je te disais que je viens de la voir...
Je te conseillais au vu de ton gout pour tobacco et ta pilosité, Roaring radcliff de penhalogon’s, il ressemble a tobacco, mais moins doux, c’est du rhum, du gingembre, canelle, miel, cire d’abeille, tonka...il y a un côté piquant epicé qui contraste avec la vanille suave (a la tobacco) derrière.
Sur ton conseil je vais acheter un decant pour tester cette vanille de Mona. Si tu testes le penhaligon’s tu pourras me dire ce que tu en penses. A bientôt

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par DANIELE, le 27 décembre 2016 à 17:57

bonjour,

j’ai appris qu’il y avait une nouvelle version, de quand date t elle ?

merci d’avance

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del

par del, le 12 octobre 2016 à 15:14

Elle est "bonne pour le moral". Quelle entrée extra ! et puis elle est là subtilement et sa vitesse de croisière est juste parfaite.

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par aperfumecatcher, le 17 août 2015 à 18:50

Bonjour,
J’ai une petite question concernant le nom de la série’’ nombres d’or’’.Qu’évoque-t’il ? Des parfums de cette collection portent ’’juste’’ le nom ’’les nombres d’or’’ ou des parfumeurs respectent vraiment ’’une proportion d’or’’ en créant ces parfums ?
Merci.

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par invité, le 8 août 2015 à 09:31

Une vanille sèche, élégante, encens (mais pas mystique), cuirée à fort tempérament qui me séduit totalement et qui est à mille lieues de toute mièvrerie. Un chef-d’oeuvre.

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par Garance, le 14 août 2015 à 13:42

J’ai eu moi aussi en la découvrant une impression de chef d’oeuvre : comme lorsque j’avais senti Coromandel ou encore le très regretté Attrape-Coeurs de chez Guerlain... Une forme de choc esthétique, en somme. J’ai adoré le moelleux de la vanille associé au "pointu" du vétiver, en particulier. Et c’est un parfum que j’aime tout au long de son évolution. Il a un côté addictif, c’est le genre de fragrance qui vous oblige à sentir votre poignet convulsivement pendant des heures.

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Nymphomaniac

par Nymphomaniac, le 8 août 2015 à 00:01

Le bigaradier permet de produire 3 huiles essentielles :
. l’HE de petit grain bigarade, extraite des feuilles et/ou des rameaux du bigaradier ;
. l’HE de néroli, extraite des fleurs ;
. l’HE de bigarade ou orange amère, extraite des zestes des fruits.

L’HE de néroli est de très loin la plus chère ; on est censé la retrouver dans nombre de parfums sous la désignation fleur d’oranger, sauf que la plupart n’en contiennent pas beaucoup à pas du tout (des proxys – synthétiques et/ou reconstitués à partir des molécules les moins chères de la fleur ou d’autres plantes je suppose –, plus ou moins réussis en général). Sauf bizarrement, par exemple, dans L’Ombre du Lys que j’ai reçu, qui est en fait un magnifique et intact néroli au début ;-)

Mais dans Vanille de Mona di Orio, ce qui donne le la pour moi, c’est bien l’HE de petit grain bigarade en quasi-surdose au départ, et non celle d’orange amère ou de néroli. C’est l’HE la plus courante, sans doute aussi la moins aimée des trois, un côté lavandin presque, mais avec des facettes fumées que n’ont pas les deux autres. Et ce sont précisément ces facettes fumées, toujours en subtilité, très différentes et pourtant inscrites dans un continuum magistral, que je retrouve dans ce parfum tout au long de son existence : d’abord avec ce splash de petit grain bigarade mélangé aux épices, puis ensuite les bois fumés (et non moisis ) apportés par le vétyver, le bois de guaïac et autres résines – le baume de Tolu est censé être intégré à la formule, entre autres. Il y a un sfumato léger perpétuel dans ce parfum, alors que je ne sens pas une once d’encens (rien à voir avec l’artillerie lourde Bois d’Ascèse ou Black par exemple, dans un autre style).

Enfin, la vanille est véritablement sublime, dépourvue de toute grassitude et renforts sucrés inutiles, et se fond par nécessité au reste. Par moments, ce parfum me fait penser à Bois des Îles et, au bout de plusieurs heures, à Musc Ravageur. Mais il est ni l’un ni l’autre : il s’avère nettement plus austère bien qu’outrageusement enveloppant, intime, et bien plus "introspectif". C’est une merveille – tout comme le sont d’ailleurs Oiro et Amyitis, ce dernier étant encore bien plus mélancolique (je l’appelle mon Vert dépressif).

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par AdRem, le 8 août 2015 à 00:42

Très joli commentaire : vous parlez très bien de l’évolution de ce parfum...qui n’est pas fait pour les amoureux de la Vanille sucrée qui tache...

Depuis sa tête fusante jusqu’à ses notes de fond se développe une belle et douce note fumée... qui a explosé avec l’arrivée d’un sublime Vétiver au coeur de ce parfum...et offre à nos yeux ce sfumato que vous nous faites partager si bien dans votre description olfactive.
Le Santal que vous semblez oublier est peut être ce qui aide à prolonger ce sentiment de belle fumée de la tête aux pieds.

Une Vanille boisée atypique, une "Merveille" !...

P.S :Je suis accro aux notes fumées....même en surdosage. J’aimerais tellement vous faire partager mon bonheur olfactif avec Bois d’Ascèse comme vous l’avez si bien fait avec ce bijou de Mona di Orio :)

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par Nymphomaniac, le 8 août 2015 à 22:37

Je n’ai testé qu’une seule fois Bois d’Ascèse et je porte Black. Je voulais juste dire ici que l’aspect fumé était réalisé a priori sans encens, contrairement à ces deux parfums qui en contiennent une bonne plâtrée.

Et pour le santal, j’imagine que c’est, avec l’ylang-ylang et la vanille, ce qui me le rapproche parfois de certains aspects de Bois des Îles, en contribuant (ou non) au "sfumato" global.

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