Patchouli
Réminiscence
Les Classiques
- Marque : Réminiscence
- Année : 1971
- Créé par : Maurice Sozio
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Orientale
par(fum de carac)Terre
par Thomas Dominguès (Opium), le 15 août 2011
Patchouli : la simple énonciation de ce mot, lors d’une soirée, vous permettra d’observer autour de vous la majorité de votre auditoire froncer les yeux et le nez, dans un signe indiquant mépris et rejet. Quelques-un(e)s souriront discrètement en se remémorant leur jeunesse passée, des moments de vie, à deux ou entre amis, de passion ou d’humour, des souvenirs, vieux ou pas si anciens ; en somme, des réminiscences...
Si ce parfum de Réminiscence est une fragrance (Patchouli avec un grand "P"), il est aussi une matière (patchouli avec un petit "p"), adorée parfois, détestée souvent. Soit que le public assez âgé ait des souvenirs des années 70, époque où le patchouli était porté en overdose et glorifié comme le symbole des mouvements hippies, de certaines révoltes, lié(s) à la crasse et aux odeurs qui vont avec. Soit que le public ait des souvenirs de traitements appesantis de cette matière parmi des compositions qui ne font pas l’unanimité, comme le (trop) célèbre Angel de Thierry Mugler. Enfin, si vous avez l’occasion de réunir des passionné(e)s de parfums, c’est la saturation de cette matière fétiche dans des compositions faciles et/ou légères, - décriées et peu valorisées, auxquelles elle doit apporter du coffre et de la profondeur, - qui les fera rechigner à apprécier une fragrance comportant cette plante à l’odeur si particulière. Quelle qu’en soit la raison, le patchouli a donc mauvaise réputation depuis fort longtemps.
Pourtant, en dépit des critiques qu’on lui porte, le patchouli n’a jamais été réellement has been. Déjà utilisé dans des parfums comme Shalimar, il connaît son plein envol dans les années 70. Il deviendra alors le symbole de la rébellion, de la fin des dogmes, d’une nouvelle utopie. Dans une société qui a perdu certains de ses rêves, où les anciens hippies sont devenus ce que l’on nomme, souvent avec mépris, des bobos, le symbole aurait dû être amené à disparaître. Mais, c’était sans compter avec les valeurs intrinsèques de cette matière. Ces facettes multiples en font, au même titre que la rose, la tubéreuse, le vétiver, la vanille ou la fève tonka et bien d’autres, un produit riche et dense qui a différents messages à exprimer, diverses facettes à explorer.
Ainsi, dans les années 90, le patchouli fournira une base et des fondations solides lors de l’émergence des gourmands qui, sans lui, seraient probablement indigestes ou sans "maintien" (au sens de savoir se tenir).
Par la suite, il permettra d’ancrer au sol des compositions plus aériennes nourries de senteurs fruitées et florales, agréables, accessibles, mais sans grande expressivité pour certaines. Son succès est tel qu’il est même expressément nommé dans ces compositions, bien qu’avec une certaine exaspération : "patchoufruit(s)" et "fruitchouli(s)" sont ainsi les surnoms donnés aux créations parfois orientalisantes ou plus souvent néo-chypres de ces parfums qui doivent répondre à des critères de vente en étant tout à la fois, confortables à porter, tout en tentant d’être "sérieux et crédibles" (? !). Ah, l’éternelle quadrilature du cercle qu’il faut atteindre ! Ainsi, dans les années 2000, nombreuses ont été les créations trouvant leur assise sur le patchouli, souvent mêlé à la rose par ailleurs : Coco Mademoiselle, le précurseur de la "nouvelle vague" parfumée, Miss Dior Chérie, Idylle, Perles (pour citer l’un des plus réussis), ou même Voleur de Roses avant ceux-là (précurseur de l’accord rose-patchouli), et tant, tant d’autres... Parfois, cet accord donne un mariage à l’union stable et appréciable. Souvent, le patchouli n’est que la raison d’être de créations moins réussies (mais plus nombreuses), dont les passionné(e)s de parfums préfèrent divorcer.
Mais, déroulons le fil de l’histoire et revenons en 1970.
Bien avant la sortie de Angel en 1992, ou même d’Aromatics Elixir de Clinique en 1972 et de Gentleman de Givenchy en 1974, Réminiscence va rendre un hommage presque "solifloral" à cette matière, en lui donnant le nom de son premier et plus emblématique parfum.
La plupart des facettes du patchouli seront exploitées. Dans la création de 1970, certains en "voient" (ou plutôt, sentent) jusqu’à cinq, d’autres le trouvent trop linéaire et stable. Je distingue effectivement plusieurs étapes lors de l’évolution sur ma peau, selon les jours. En effet, l’évolution du parfum est souvent changeante, totalement indépendante de toute forme de conscience. La seule facette de la matière que la parfum de Réminiscence délaisse assez ostensiblement est l’aspect camphré et parfois vert du patchouli, que l’on ne retrouve guère ici.
Tout débute par un accord extrêmement alcoolique, spiritueux, surprenant, mais pas désagréable. Immédiatement, cette éclat liquoreux s’accompagne d’une facette boisée évidente qui perdurera jusqu’aux notes de fond et d’une forte odeur de moisi, qui, bien que persistante, fort heureusement, sera malgré tout plus fugace au fur et à mesure des heures qui passent. Le patchouli et son aspect moisi, racineux et terreux, cohabite d’abord avec un cèdre extrêmement sec. Le parfum mêle alors les extrêmes puisqu’il apparaît moisi, donc humide, mais extrêmement asséché également !
En coeur, co-existent les bois de vétiver, fumé, et un santal d’Australie qui a pour caractéristiques de ne pas être crémeux ou onctueux comme le santal de Mysore, mais sec et amer dans ses premières notes, bien que comme son cousin indien, il soit d’un boisé doux. Le Patchouli de Réminiscence est ainsi bien plus sec que le celui de Molinard, plus rond et moelleux. L’effet de sécheresse abordé en tête se poursuit ainsi en coeur et s’amplifie jusqu’à des notes légèrement fumées, diminuant lentement mais sûrement l’aspect moisi des débuts. Alors, la "puanteur" de la vaporisation, souvent décriée, laisse place à une senteur bien plus agréable. Le moisi s’en est presque totalement allé, la facette boisée persiste.
Les notes de fond sont bien plus complexes et fort agréables. Il s’agit d’une réussite assez importante pour que les accords de fond soient devenus une signature de la marque dans nombre de ses compositions. A la note boisée s’ajoutent des notes ambrée (absolue labdanum d’Espagne), gourmande (vanille et fève tonka), balsamique (résinoïde de baume tolu) et musquée (par des muscs blancs). L’adjonction des bois et des facettes qui se révèlent en fond rendent ce Patchouli très tenace, avec une résistance et une persistance à toute épreuve. Les aspects balsamiques, ambrés et gourmands rappellent parfois des notes douces et vagues de cacao et de caramel. La promenade dans les sous-bois s’achève, après une longue marche, en cuisine, les biscuits sortant du four, leur fumet nous attirant au loin !
Patchouli est en quelque sorte un trait d’union entre Shalimar, sorti 50 ans plus tôt, et Angel, qui sortira un peu plus de 20 ans plus tard. Cet oriental boisé, âpre dans certains moments de son évolution, que beaucoup adorent détester, mais que celles et ceux qui l’aiment, le font avec passion et virulence, partage avec eux un grand nombre de points communs : le clivage des goûts ; l’adoration ou la détestation qui le caractérisent ; l’absence de place laissée à l’indifférence... ; et, surtout, après quelques minutes ou heures qui mettent à mal l’amour qu’on peut lui porter ou celui que l’on nous porte (par insupportation de la fragrance que l’on arbore), cette conclusion en forme d’apothéose de gourmandise. En effet, après le sablé sec rance rangé au fond d’un vieux placard moisi, semble ne plus subsister qu’un délicieux biscuit doré et vanillé, dont on se demande comment on a pu douter quelques minutes à peine auparavant qu’il était si savoureux. Patchouli est ainsi, avec Shalimar et Angel, baroque et mystérieux, franchement séduisant ou peu appréciable. Alors qu’on refractionne si souvent aujourd’hui le patchouli pour lui ôter ses aspects les plus dérangeants et sales (ceux de terre humide et moisie), Patchouli, malgré ses 40 ans fêtés cette année, est à l’image de la matière originelle et originale à qui il rend si bien hommage dans (presque) toutes ses facettes. Qu’on apprécie... ou pas ! Moi, j’aime plutôt !
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par Chanel de Lanvin, le 4 août 2015 à 11:04
Un très bon patchouli que j’ai oublié de cité dans un post précédent est celui de Montale - Patchouli Leaves que je trouve bien supérieure à cette eau de toilette de Réminiscence,mais plus proche D’Elixir avec moins de vanille,celle-ci se faisant plus discrète au profit de l’ambre.
La qualité est la tenue des parfums Montale sont légendaires à leurs réputations.
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par DOMfromBE, le 4 août 2015 à 12:29
Cette fois, ça y est !
Je suis obligé d’admettre que je suis complètement influençable et compulsif, mais à force d’en lire des échos favorables, je me suis commandé Patchouli Leaves de Montale en aveugle.
Vivement que le colis arrive !
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par DOMfromBE, le 9 août 2015 à 11:09
Voilà que je me réponds car le colis est arrivé hier.
Je ne connais pas le reste de l’assortiment Montale, mais Patchouli Leaves correspond à ce que j’attendais et que j’apprécie, très proche de l’Elixir de Réminiscence, en moins vanillé. Tenue et sillage sont au rendez-vous. Et un détail sympa : la housse et le vapo 20 ml (à choisir dans la gamme, mais je suis resté sur le patchouli) offerts.
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par Beer luc, le 9 août 2015 à 18:24
Bonjour DOMfromBE,c’est très sympa de nous faire de votre avis sur cette version de Montale.
La présentation en plus est originale,petit stress quand on découvre pour la première fois un flacon : la légèreté.
Il y a bien 100ml mais l’effet est dû à l’aluminium,qui protège beaucoup mieux le jus de la lumière qu’un joli flacon en verre bien plus lourd.
Mais je garde toujours mes flacons dans leurs boîtes d’origines malgré tout.
L’idée de choisir son 20ml dans la gamme est une bonne chose pour faire des découvertes,nettement plus intéressant qu’un banal échantillon de 2ml .
A l’occasion essayez Dark Aoud,une très belle réussite bien maitrisée loin de cette nouvelle tendance mode dans laquelle on nage,plus proche des Oud Arabes quoique ....ceux-ci font références dans le domaine de la parfumerie Saoudienne.
Bravo pour votre aventure de la découverte d’un très beau Patchouli.
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par DOMfromBE, le 9 août 2015 à 18:48
Je n’aime pas trop acheter sans avoir eu l’occasion d’essayer, mais dans ce cas la surprise est bonne. Comme encore récemment avec Cuir de Russie de L.T.Piver.
Le patchouli est une drogue pour moi et mon odorat sature vite, donc je dois alterner. Car en un weekend, je peux "avaler" un demi Bornéo 1834 (format export)...
J’avais aussi craqué pour le Patchouly de Profumum, à tort. Très grande déception. Aucun sillage. Il ne tient que sur les vêtements et de préférence foncés car il est assez huileux et tache.
Je vais essayer d’aller fouiner chez Montale la prochaine fois que je viens à Paris. J’ai aussi loupé Jovoy et le patchouli Von Euserdorff.
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par Beer luc, le 9 août 2015 à 19:46
Je l’aime beaucoup aussi ce Bornéo 1834 de S.Lutens,une autre facette de Patchouli tout aussi envoûtante.
Dans une gamme moins niche mais agréable également c’est la version des Néréides :Patchouli Précieux,auparavant Patchouli Antique.
Assez proche de Reminiscence,vanille oblige.
Une autre variation mais plus sèche,pas de vanille du tout c’est celui vendu par les Ecuadors,227, Galerie Porte Louise 1050 Bruxelles.
Tester avant d’acheter,je l’aime bien aussi,à avoir dans sa collection.
Je ne connais pas la version de Profumum,aussi je vous remercie de votre avis,celui de Etro est très bien aussi,plus subtile,il fait plus bcbg comme celui de l’Artisan Parfumeur,Patchouli Patch.
Celui de Von Eusersdorff aurait des similitudes avec Profumum,à éssayer avant.
Je compte me prendre celui de Jovoy :Psychedelique,au pif sans jeux de mots car j’ai confiance en cette maison.
Volià pour conclure le tour d’horizon de cette matière qui est à l’origine de mon attirance des parfums.
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par DOMfromBE, le 9 août 2015 à 20:09
J’ai déjà porté celui des Néréides, et j’ai aussi craqué pour leur Opoponax. C’est un nuage enveloppant très confortable pour l’hiver et comme je mets souvent Shalimar, je reste dans le thème.
Etro, c’est une valeur sûre. Je l’avais réessayé chez Senteurs d’Ailleurs avant d’acheter celui de santa Maria Novella (très sec, très sexe en cuir...).
Pour moi, tant que je vivais avec ou en contact avec mes parents, c’était le tabou absolu. Mon père détestait ça.
Maintenant, je me compare souvent à la chenille bleue d’Alice au pays des merveilles, dans mon nuage...
par leni, le 21 mai 2016 à 15:56
Bonjour,
Puis-je savoir ou tu as commandé le parfum Montale Patchouli Leaves ? j’adore le Patchouli et je recherche un parfum qui tient toute la journée. Merci bien
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par DOMfromBE, le 21 mai 2016 à 21:15
Bonsoir,
C’est tout simple, je me suis inscrit sur le site de Montale et j’ai commandé PL, qui est arrivé assez vite par la poste.
C’est actuellement un des trois patchoulis que je porte avec Inoubliable Elixir de Réminiscence et Bornéo 1834 de Lutens. Chacun explore des facettes différentes, mais ils ont en commun d’être tenaces et dotés de sillages importants. Et seul le Lutens n’est pas porté en "association".
par sigisbée, le 3 août 2015 à 15:24
Finalement je le porte à nouveau et lui suis fidèle,
En superposition avec un oriental vanillé tel Shalimar, il est unique et mystérieux.
J’ai le sentiment qu’il est conforté dans son merveilleux orient.
par DOMfromBE, le 3 janvier 2015 à 10:32
Bonjour,
L’Incroyable est une version Millésime de Patchouli sortie pour les 40 ans, avec des paillettes dorées sur le flacon et un grand 40 sur la boîte. Pas vraiment différent ni meilleur.
par hangten, le 16 décembre 2014 à 20:14
Bonsoir !
Qui ici pourra me dire s’il y a une différence entre ce Patchouli et l’Incroyable Patchouli de la même marque ? Merci à toutes et à tous.
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par Neo, le 16 décembre 2014 à 21:28
Bonsoir Hangten, je pense que cela doit juste être une version intense de Patchouli, mais je me pose la même question après avoir senti Patchouli la semaine dernière, je lui ai trouvé des inflexions d’Angel les premières minutes avant que le côté humide et terreux ne se dévoile pleinement (un soir de pluie c’était assez incroyable à sentir), j’irai découvrir l’Incroyable Patchouli demain pour voir la différence avec l’original vous m’y faites penser, mais j’ose à peine imaginer une version plus forte... Bonne soirée
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par hangten, le 16 décembre 2014 à 21:53
Bonsoir Néo,
En fait, je viens de recevoir Incroyable Patchouli, et il me semble encore plus puissant, plus "entier" que son frère... Simplement, je me méfie de mes ressentis, d’autant plus lorsqu’une épithète comme "incroyable" peut influencer mon jugement... J’attends donc votre confirmation (ou infirmation) ! Merci de votre réponse.
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par Neo, le 17 décembre 2014 à 12:20
Bonjour Hangten, je m’en vais de ce pas le trouver cette après-midi (en espérant qu’il soit facilement trouvable) et vous dirai mon ressenti ! Quand à Patchouli c’est vrai que le sentir un soir de pluie la nuit tombée m’a fait un effet fou, les odeurs des feuilles d’automne sur la terre humide mélangées à cette odeur de sous-bois mousseu du parfum avaient quelque chose de sensationnel, c’était fort et doux à la fois, le patchouli se faisait tantôt crémeux tantôt sec comme entouré d’une immense fôret gorgée de pluie, puis petit à petit l’odeur s’est faite plus douce, le patchouli semblait calmer ses ardeurs et se transformer en un baume vanillique moins camphré un peu déroutant, l’odeur du sous-bois semblait m’échappait au fil des heures pour ne laisser qu’une note gourmande sur ma peau. Je l’ai aussi comparé à L’Instant Extrême que je porte et j’ai eu l’agréable surprise de retrouver la même odeur de patchouli en plus doux dans l’Instant, presque efféminée à comparaison, quand l’un me matraquait ses notes terreuses au nez, l’autre ne faisait que les dévoiler en douceur d’une façon très lumineuse mais c’était tout aussi agréable ! Ca m’a conforté dans l’idée que je suis définitivement amoureux de cette matière, elle me rendait déjà dingue dans Angel et ça continue, ma peau l’apprécie vraiment et lui donne un aspect magnifique j’ai vraiment de la chance ! A très bientôt
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par hangten, le 17 décembre 2014 à 21:37
Bonjour Néo, je suis tout à fait d’accord avec tout ce que vous dites ! J’attends votre avis sur l’Incroyable Patchouli !
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par Neo, le 19 décembre 2014 à 11:43
Bonjour Hangten, je n’ai pas pu trouver le parfum pour le moment, victime d’un petit virus saisonnier :-/ J’ai l’intention de poursuivre ma recherche ce we je vous en dirai plus à ce moment là, mais j’aurai juste la possibilité de faire le tour de quelques boutiques mainstream (d’autres préoccupations m’attendent), j’espère donc qu’il soit dispo dans l’une d’elles... Je vous tiens au courant bonne journée :-)
par Opium, le 20 décembre 2014 à 20:52
Bonsoir Hangten et Neo.
J’ai suivi vos interventions avec intérêt. Il paraît que Patchouli aurait été modifié et qu’il serait plus "light" qu’auparavant.
Ainsi, peut-être que cet Incroyable Patchouli serait plus proche de l’odeur originelle de Patchouli. À tester pour moi aussi donc... ;-)
Bonne soirée à vous deux.
Opium
par Frédéric, le 20 décembre 2014 à 23:20
l’incroyable patchouli serait selon la vendeuse un cru plus qualitatif mais sans différence notable. A mon nez il est indéniablement bien meilleur et comparable au souvenir que j’avais du Patchouli des années 90. D’ailleurs je ne pourrais pas acheter la version actuelle après avoir eu la version "incroyable", il me parait tout simplement trop fade alors que c’était un parfum entêtant au point de faire tourner la tête, réellement.
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par hangten, le 21 décembre 2014 à 10:07
Avec toutes les réserves d’usage, Incroyable Patchouli me semble effectivement bien meilleur que son frère, en tout cas plus entier (si cela a un sens), plus puissant, sans concession ! Un demi-pshitt et il est là, et nous emmène loin, sur la route des Indes, tout en contraste, a la fois humide et sec, terreux et un rien gourmand (dans le bon sens du terme)...
A vous lire !
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par Neo, le 23 décembre 2014 à 21:53
Bonsoir à tous, je reviens vous donner des nouvelles et je n’ai pas réussi à mettre la main sur cet Incroyable Patchouli ! En revanche j’ai pu découvrir le Patchouli pour Hommes de la même marque que je trouve plus doux que sa version féminine même s’il en garde tout le caractère, j’ai cru déceler une pointe de notes hespéridées un peu citronnées et pétillantes en surface se mêlant agréablement aux notes de sous-bois, il me semble plus gourmand que le féminin dans l’ensemble peut-être y a-t’il plus de baumes aucune idée en tout cas il me plaît beaucoup aussi par sa profondeur ! Pour l’Incroyable Patchouli je prendrai mon mal en patiente pour le trouver je pense que je vais devoir aller en centre ville dans les boutiques spécialisées ! On verra bien... Bonne soirée à tous à bientôt.
par Opium, le 25 décembre 2014 à 16:30
Bonjour Frédéric, Hangten et Neo.
Frédéric, merci pour ces compléments et précisions, voilà, j’y "vois" un peu plus clair.
Ne connaissant que Patchouli, je ne sais si je dois tester sa version "(L’)Incroyable" au risque de ne plus apprécier ensuite la version qui me satisfait pleinement aujourd’hui. ;-)
Bref, trêve de tergiversations, merci pour les infos !
Bonne journée.
Opium
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par hangten, le 3 janvier 2015 à 01:33
Bonsoir !
bon, je viens de tester les deux à l’aveugle... Et je suis perplexe ! Difficile de les différencier... Un coup marketing ? A vous lire, ceux qui feront aussi ce test à l’aveugle, au delà des conjectures liées aux noms et aux discours !
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par DOMfromBE, le 3 janvier 2015 à 10:25
Bonjour,
Pour moi, la version Elixir a un côté plus poudré et une bien meilleure tenue que le Patchouli "classique", qui me déçoit en définitive.
Je vais vers des alternatives quand je veux un patchouli plus léger ou plus sec et je reviens à l’Elixir pour un effet "grand soir" ou "bouderie solitaire" sous mes fourrures (fausses !).
par DOMfromBE, le 3 janvier 2015 à 10:30
Bonjour,
L’Incroyable Patchouli est une version Millésime sortie pour les 40 ans de Patchouli. Cela figure sur l’emballage et le flacon est semé de paillettes dorées.
Pas vraiment de différence entre les deux. Et la tenue est médiocre. Sauf peut-être sur tissus.
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par Opium, le 5 janvier 2015 à 19:56
Bonsoir Hangten et DOMfromBE.
Merci à vous pour ces explications qui permettent de différencier l’"Élixir" et l’"Incroyable". ;-)
Passez une agréable soirée tous deux.
Opium
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par Beer luc, le 10 février 2015 à 17:32
{}Bonjour Hangten
Pour répondre sur le sujet voici mes impressions.
J’ai porté il y a plusieurs années le Patchouli version eau de toilette qui avait une excellente tenue et dont j’ai été déçu lorsque je l’ai repris il y a peu : au départ il est puissant pour ensuite retomber à rien,j’aime les parfums qui ont du caractère mais aussi de la tenue et pas pour en remettre au bout de 30minutes,donc déception totale.
Je lui donne une seconde chance avec la version Elixir et là je doit reconnaitre qu’il est beaucoup mieux,c’est à dire présent au départ,plus discret que la version eau de toilette et très bonne tenue par la suite,celà dit ce n’est pas le décapage olfactif annoncé sur certains sites.
Dans ce répertoire j’aime aussi le Patchouli Antique des Néréides qui est devenu Patchouli Précieux,dont je trouve des similitudes avec Réminiscence,très bonne odeur et excellente tenue en plus.
Un autre Patchouli que j’affectionne également mais plus sec où la vanille n’est pas présente c’est celui des Ecuadors.
Pour terminer,deux Patchouli qui sont totalement différents,celui de Serge Lutens : Borneo 1834 et le Patchouli Intense de Molinard,attention ils sont puissant et à utiliser délicatement,très bonne tenue j’en suis satisfait.
par lrisfleur, le 11 octobre 2014 à 23:44
Le parfum de maman pendant toute mon enfance, jusqu’à ce qu’elle devienne comme moi une perfumista curieuse et infidèle ! Mais Patchouli reste pour moi associé à elle, puisqu’elle l’a porté pendant de très longues années. C’est une très belle femme d’origine iranienne, et elle a eu sa période d’artiste un brin hippie à l’époque (d’où peut-être ce choix ?).
Il y a toujours un flacon à la maison dont il reste encore un fond, de cette couleur rougeâtre si particulière. De temps de temps, je m’en asperge un peu pour retrouver son atmosphère si particulière. Alors, forcément, je l’aime bien ce parfum :)
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par Opium, le 15 octobre 2014 à 19:07
Bonsoir IrisFleur.
Je crois que je n’ai pas eu l’occasion encore de le faire, je vous souhaite donc la bienvenue sur AuParfum, même si cela fait déjà un moment que vous commentez ici. ;-)
Que ce soit car elle a eu sa période hippie ou non, il est indéniable que Patchouli fait partie de ces rares parfums à afficher une vraie personnalité. À tel point que tout le monde ne l’apprécie pas forcément ; trop rustre, trop rustique et brutal, pas assez raffiné, voilà les reproches qu’on peut lui faire. Mais, cela ne parvient pas, pour moi, à gâcher le plaisir de porter ce très fort en coffre et caractère. C’est qu’il a tant de personnalité que les gens qui le portent lui sont généralement fidèles. Il est suffisamment marquant pour les esprits pour qu’on puisse avoir envie de le retrouver régulièrement. Alors, si l’on ajoute à cela la dimension affective que vous avez évoquée, il devient presque vital d’avoir votre dose régulière de ce si singulier Patchouli. ;-)
Merci pour votre commentaire.
À bientôt.
Opium
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par lris, le 16 octobre 2014 à 17:55
Cher Opium,
Merci d’avoir pris du temps pour cette réponse. C’est en tout cas un plaisir de voir que des parfums si divers et variés, aussi bien de niche que de grand public, sont ici chroniqués avec une telle passion !
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par Opium, le 17 octobre 2014 à 18:02
Bonjour Iris(Fleur ? ^^).
Merci pour votre commentaire. Nous tentons, avec passion, d’alterner au mieux afin de diversifier au maximum, justement, entre parfums de niche et grand public, classiques et nouveautés, pas trop chers et moins accessibles, pour "mesdames", "messieurs" et "mixtes" soi-disant (même si, dans les faits, ici sur AuParfum, on se moque de ces "rangements" là... ^^). Comme pour une alimentation équilibrée, il faut un peu de tout de manière variée. :-)
Merci encore.
Opium
par sigisbée, le 7 mai 2015 à 14:10
Bonjour Opium,
Je rebondis sur le caractère affectif du souvenir d’un parfum.
Et bien tout cela est très drôle...
Non Opium, c’est promis je n’évoquerai pas Jungle (clin d’oeil).
Lors d’un voyage en Chine dans ma tendre jeunesse, c’est à dire quand la Chine portait bien son nom ; j’ai senti pour la première fois ce fameux Patchouli.
Je n’ai pas osé demander à la personne qui le portait le nom de son parfum, dommage penserez-vous... Et bien non !
J’ai gardé en mémoire cette odeur si particulière et un jour dans la rue (en 1997 pour être très précis) cette effluve me caresse, et là je me dis, il faut que cette fois-ci tu trouves ! Et j’ai trouvé : une petite boutique toute discrète vendait ce "patch". Je précise qu’à cette époque, ce parfum n’était vendu qu’en boutiques "confidentielles" et pas du tout chez les discounter qui sont devenus - eux - les plus chers du marché au final... Ceci est un autre débat.
Je reviens à ce fameux Patchouli de Réminiscence, pour moi c’est l’authentique, le vrai, celui là, oui celui-là. Je lui ai été infidèle quelques temps car j’ai porté celui des Néreydes, ce dernier s’est pitoyablement "affadit", reformulation sans doute puis changement de flacon, bizarre...
La tenue de Patchouli est indiscutable, l’EDT reste tenace et peut envahir mon appartement lors d’une soirée d’hiver où je me cloître dans mon boudoir bohême.
Je suis néanmoins d’accord sur le fait que son "comportement" varie suivant les jours, les humeurs et c’est pour cette raison que je trouve ce parfum drôle !
Ne nous leurrons pas, il y a eu fatalement des reformulations mais elles ne m’ont pas perturbé.
Bref c’est un parfum vers lequel je reviens systématiquement quand mon nez ne supporte plus rien (hum...) ; et puis un pchit de Shalimar en superposition le rend encore plus atypique et agaçant, et je ris encore quand on me demande "mais qu’est ce que tu sens ? tu es partout !". Attention, c’est une recette risquée qu’il faut maîtriser mais je suis certain que vous me comprenez.
Soyons indulgents avec cet ancêtre !
Donc, thank you so much Zoé Coste !
Joli nez à vous et au plaisir de vous lire.
par ana, le 14 août 2014 à 19:13
Pour moi, l’odeur de patchouli immanquablement évoque les images des hommes barbus à l’hygiène douteuse façon hippie avec des colliers qui fument des pétards et parlent du karma entoures d’encens. Un ami très cher a expérimenté la vie dans une commune, ça laisse des séquelles...et ses dreadlocks, une horreur.
Et puis, il y a 3 ans, je rentrais de vacances et en avion, une dame était assise à coté de moi et elle sentait délicieusement bon. Elle était vraiment adorable, drôle et cultivée et nous sommes arrives à son parfum. Et c’était celui-la. Et c’était à tomber parterre.
Depuis, ça va beaucoup mieux, patchouli et moi. Même hors des chyprés, que j’aime vraiment.
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par Opium, le 15 août 2014 à 18:54
Re-Bonjour Anna.
L’évocation des hippies est assez inratable avec le patchouli tant cette matière leur sera associée durant des années.
L’anecdote de la dame dans l’avion que vous nous avez racontée ressemble, finalement, à ce qui est raconté ci-dessous ; il faut souvent un(e) "représentant(e) de commerce" un peu particulier/ère qui sert d’intermédiaire pour faire la promotion de ce Patchouli qui, comme tous les forts en caractère, ne se laisse pas apprivoiser en deux minutes. Et, ainsi, sans s’ y attendre, c’est son sillage, sur un(e) autre, assez addictif après les premiers instants, qui peut en révéler la beauté et l’intérêt après les toutes premières minutes un peu trop brutales et rustiques, pour ne pas dire "rustres"... ;-)
Anna, il va falloir le tester peut-être, non ? ;-) #tentateur
À bientôt.
Opium
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par Anna, le 15 août 2014 à 22:21
Une chose à la fois. Mais c’est le but. Et vous êtes un vilain, vilain garçon.
par Amande, le 13 août 2014 à 11:00
Quelle drôle de classique que ce Patchouli... Que je ne trouve d’ailleurs pas classe en fait. Je ne le trouve pas vulgaire non plus, je le trouve... ? et bien je ne sais pas ? Inclassable ? C’est peut-être ce qui fait son charme. J’aime le sentir dans la rue sur des personnes, devant certaines boutiques devant lesquelles on passe. J’aime le sentir sur une amie qui le porte à merveille et qui lorsqu’elle vient chez nous, nous parfume la maison pour quelques heures... Elle le porte avec beaucoup de délicatesse et de douceur. Etrange (mais si bien décrit dans votre article), donc étrange cette douceur qui perdure alors qu’aux premiers pschitttttt ouïlle ouïlle ouïlle que de la terre, du moisi, ce qui m’a toujours fait fuir et hésiter à le tester. J’ai bien acheté sur le comptoir de mon petit pharmacien, un petit roll-on sans alcool de patchouli, il est "assez patchouli" mais encore différent de celui de mon amie. Je le porte en petites touches après déjeuner, il m’accompagne pour l’après-midi mais pas plus.
Il va donc falloir que je me décide à tester celui de Réminiscence et que je le laisse s’installer surtout...
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par Opium, le 15 août 2014 à 18:52
Bonjour Amande.
Votre message m’a fait sourire à propos de ce Patchouli "inclassable" plutôt que "classique" ou "classe", ce qui me paraît tout à fait justement dit qui plus est... :-)
Je crois qu’il est absolument nécessaire de lui laisser du temps pour qu’il s’adoucisse, car c’est qu’il a du caractère, ça, c’est indéniable ! ;-)
Bon futur test à vous.
Opium
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par sigisbée, le 7 mai 2015 à 10:50
Bonjour,
Et bien tout cela est très drôle...
Non Opium, c’est promis je n’évoquerai pas Jungle (clin d’oeil).
Lors d’un voyage en Chine dans ma tendre jeunesse, c’est à dire quand la Chine portait bien son nom ; j’ai senti pour la première fois ce fameux Patchouli.
Je n’ai pas osé demander à la personne qui le portait le nom de son parfum, dommage penserez-vous... Et bien non !
J’ai gardé en mémoire cette odeur si particulière et un jour dans la rue (en 1997 pour être très précis) cette effluve me caresse, et là je me dis, il faut que cette fois-ci tu trouves ! Et j’ai trouvé : une petite boutique toute discrète vendait ce "patch". Je précise qu’à cette époque, ce parfum n’était vendu qu’en boutiques "confidentielles" et pas du tout chez les discounter qui sont devenus - eux - les plus chers du marché au final... Ceci est un autre débat.
Je reviens à ce fameux Patchouli de Réminiscence, pour moi c’est l’authentique, le vrai, celui là, oui celui-là. Je lui ai été infidèle quelques temps car j’ai porté celui des Néreydes, ce dernier s’est pitoyablement "affadit", reformulation sans doute puis changement de flacon, bizarre...
La tenue de Patchouli est indiscutable, l’EDT reste tenace et peut envahir mon appartement lors d’une soirée d’hiver où je me cloître dans mon boudoir bohême.
Je suis néanmoins d’accord sur le fait que son "comportement" varie suivant les jours, les humeurs et c’est pour cette raison que je trouve ce parfum drôle !
Ne nous leurrons pas, il y a eu fatalement des reformulations mais elles ne m’ont pas perturbé.
Bref c’est un parfum vers lequel je reviens systématiquement quand mon nez ne supporte plus rien ; et puis un pchit de Shalimar en superposition le rend encore plus atypique et agaçant, et je ris encore quand on me demande "mais qu’est ce que tu sens ? tu es partout". Attention, c’est une recette risquée qu’il faut maîtriser.
Soyons indulgents avec cet ancêtre !
Donc, thank you so much Zoé Coste !
Joli nez à vous.
par Frédéric, le 6 août 2012 à 14:39
c’est un parfum magnifique lorsqu’on sait déjà la veille ce qu’on va porter et qu’on le parfume généreusement avant d’aller dormir. Les notes de têtes, incommodantes pour certains, auront laissé la place au meilleur de la fragrance...et vous aurez une pièce parfumée pour une semaine.
par Ankalogon, le 12 mai 2012 à 23:05
A mon sens, Patchouli est l’equivalent féminin de Kouros...
En fait, Patchouli une essence... Fantasmagorique !
par Lili the kid, le 20 janvier 2012 à 12:29
mitsouko : Merci ! J’y cours ^^
Garance2 : Complètement d’accord ! Il n ’est pas très "fin" Mais il se passe quelque-chose d’un point de vue affectif, il est à la fois puissant et tendre :)
sylfromlux
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