Outrageous
Éditions de parfums Frédéric Malle

- Marque : Éditions de parfums Frédéric Malle
- Année : 2007 - 2017
- Créé par : Sophia Grojsman
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Boisée
- Style : Discret - Propre
Cocktail abstrait
par Jeanne Doré, le 16 février 2017
En 2007, Frédéric Malle lançait Outrageous !, une création vendue en exclusivité chez Barneys à New York, puis diffusée dans tous les magasins de la chaîne américaine. En 2017, Outrageous arrive en France !
Si Frédéric Malle a déclaré avoir toujours admiré Sophia Grosjman pour sa vision innovante et moderne de la parfumerie, c’est à ce jour l’unique parfum qu’elle a signé dans la collection, si l’on ne compte pas la gamme Russian Night pour la maison.
Outrageous !, qui se distinguait des autres parfums de la marque par son nom affiché en grosses lettres orange, n’est désormais plus l’apanage du marché américain, et arrive en Europe, où il abandonne son point d’exclamation, et retrouve l’habituel costume noir et rouge de la gamme. Il semblerait qu’il fasse l’objet également d’un relancement aux Etats-Unis, avec encore une nouvelle étiquette.
L’inspiration d’Outrageous serait celle d’une caïpirinha sirotée sur une plage au Brésil, de la lumière tamisée aux rayons bleus et orange... mais aussi d’un désir d’exprimer une certaine “androgynie sexy”, comme une paire de jeans.
Si on découvre Outrageous en aveugle, on a du mal à deviner qu’il s’agit d’une création de Frédéric Malle - on pourrait éventuellement parier sur un Comme des Garçons -, et encore moins qu’il est signé par Sophia Grosjman, la grande prêtresse des floraux féminins, créatrice de la sainte trinité Paris, Trésor et Eternity, sans compter White Linen, Beautiful ou encore Vanderbilt, véritables hymnes à la volupté féminine.
On distingue dès les premières notes un univers abstrait et synthétique, froid et immatériel, presque insaisissable. Une pomme verte et rosée accompagne une note aromatique menthée, propre et fusante, boostée par une bergamote amère et râpeuse et quelques aldéhydes citronnés. Le tout donne l’impression de boire un gin, en croquant des graines de coriandre, tout en étendant une lessive. Cette note de linge propre blanc et aseptisé est renforcée par une surdose de muscs et de notes boisées sèches et tenaces, mais à la diffusion discrète.
L’aspect androgyne, OK, mais le côté sexy, j’ai du mal. Sauf si je m’imagine à la place d’une Américaine pour qui la culture du propre serait (presque) dans les gènes, et donc sans doute attirée par cette cologne 2.0 aux contours aiguisés et bien astiqués, et son allure de Light Blue passé à la javel.
En y réfléchissant, les créations de Sophia Grosjman, qui nous paraissent des classiques aujourd’hui, ont constitué cependant une rupture à leur époque, Trésor était très nouveau avec sa forte dose de pêche et de bois synthétiques, et Eternity ré-interprétait l’oeillet d’une façon inédite, annonçant toute la vague des nouveaux floraux des années 90.
On peut donc imaginer que la proposition de Frédéric Malle de s’amuser un peu sur un thème libre ait pu aboutir à cette création aussi inattendue que déconcertante, à la fois venant du parfumeur, et de la marque. Une sorte de terrain de jeu expérimental et sans contraintes.
Je suis finalement partagée : sans avoir envie de le porter, Outrageous m’intrigue, comme si je cherchais à en déchiffrer le secret, la clé pour le comprendre. Mais, après tout, peut-être n’y a t-il rien à découvrir, juste le considérer comme un parfum “T-shirt blanc”, proposé à tous ceux qui n’ont pas envie d’être parfumés ?
150 euros/100 ml
30 euros/recharge 10ml
à lire également
par Chanel de Lanvin, le 19 février 2017 à 10:17
La compétitivité dans son plus bel exemple,se faire une place dans le monde olfactif est une chose mais savoir la garder en est une autre.
par Passionez, le 18 février 2017 à 20:50
Immense déception. Outrageous ? Oui absolument, je suis outrée que Frédéric Malle sorte ce type de parfum basique. Frais oui, vif...bof, androgyne et "propre" oui...Ennuyeux quoi. Même en mainstream, je ne me verrais pas porter ce genre de parfum passe-partout. Il existe des propositions nettement plus attractives...à un prix beaucoup plus bas. De plus, je le trouve très synthétique...et lessiviel.
J’adore Portrait of a Lady, Musc Ravageur... et dans le genre frais-glacé Geranium pour Monsieur est un délice. Depuis Dries Van Noten, j’avoue être déçue par les "tomes olfactifs" sortis par cet éditeur de parfums.
par Farnesiano, le 17 février 2017 à 16:16
Un parfum qui pour moi n’en n’est pas vraiment un : un frais, vif, oui, mais sans "pétillence" que Jeanne décrit drôlement bien ( " ... l’impression de boire un gin, en croquant des graines de coriandre, tout en étendant une lessive... ".) Disponible à Bruxelles chez Senteurs d’Ailleurs depuis quelques années, il m’avait été permis de le sentir et... d’être déçu. Tout ça pour ça. Et ce nom... On cherche en vain l’outrage - aux bonnes mœurs ou à notre odorat ? - et ce point d’exclamation qui affaiblit plus encore le propos... Il eut mieux valu pour cette noble maison de garder le jus dans son flacon d’origine et qui détonne au sein de la belle collection. Sophia Grosjman dont j’adore tant de créations , e.a. Spellbound, Paris, Champagne, Eternity, Beautiful et White Linen, a signé ici une inexplicable composition, qui nous signale peut-être un revirement dans ses goûts olfactifs comme le fut déjà Calyx à l’étrange beauté. En attendant dans le style propret-synthétique, il y a pléthore...
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par gabichou, le 18 février 2017 à 20:21
Aïe
J’attendais avec une certaine impatience de pouvoir sentir ce parfum, étant moi aussi habituellement charmée par le travail de S. Grosjman. Ajoutez à cela la qualité à laquelle les EDPFM nous ont habitués, franchement, il y avait de quoi languir ... jusqu’au moment où j’ai commencé à lire les avis, qui ont nettement douché mon enthousiasme.
Bon, si je le croise je mettrai le nez dessus, mais je me sens tout à coup moins motivée par le fait de faire des km pour aller le sentir.
par Styrax, le 17 février 2017 à 09:25
Un parfum "T-shirt" blanc ultra propre ... n’oublions pas que ce parfum a été créé pour les Etats-Unis !
par EleonoreL, le 16 février 2017 à 15:51
Ce qui est un peu "outrageous", c’est l’inflation du prix qui a accompagné ce parfum en Europe... De $110 à 150€ pour le même jus et la même contenance en quelques (mois ?) à peine... Cela dit j’irai tout de même le sentir, EdPFM avait réussi à me charmer avec sa Cologne Indélébile malgré un propos un peu galvaudé. Wait and see !..
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Garance2, le 16 février 2017 à 18:33
Je l’ai senti hier. Et je n’ai pas été particulièrement enthousiasmée : une fraîcheur propre, un joli parfum, et puis... c’est tout. Il ne m’a pas marquée, en fait, alors que la plupart des créations Frédéric Malle me font cet effet (avec quelques exceptions : le parfum issu de la collaboration avec Dries van Noten, par exemple).
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par EleonoreL, le 16 février 2017 à 22:13
C’est un peu ce que je craignais... Totalement d’accord avec vous sur le Dries Van Noten, il ne m’a laissé aucun souvenir au contraire de tant d’autres chez Malle !
zwit
a porté Outrageous le 14 janvier 2020
Jasminora
a porté Outrageous le 29 avril 2017
Neigedeprintemps
a porté Outrageous le 16 février 2017
à la une
Oud minérale - Tom Ford
Une légende dit que le bois d’oud arriva au Japon porté par les eaux, et fut sorti du sable et du sel par des pêcheurs.
en ce moment
hier
Bonsoir Il est encore disponible chez My Origines. Entre autres sites, mais je connais(…)
hier
Bonsoir, hélas non, je n’ai pas l’occasion d’aller à Paris, j’ai regardé sur le site du Printemps(…)
il y a 3 jours
Bonsoir, Je ne sais pas si vous habitez Paris mais il en reste un peu au Printemps Beauté, au(…)
Dernières critiques
Expedição - Granado
Accord intercontinental
Une rose au paradis R.B. - D’Orsay
Lavis en rose
Cycle 002
L’encens sans l’église
par Cornelius, le 5 octobre 2017 à 22:19
Je l’ai senti a ma derniere visite chez Malle...j’ai dit spontanément a la gentille vendeuse que je ne voyais pas du tout ce qu’il avait d’outrageous ce parfum tout propre fait pour les ricains. A mon avis, le nom est ironique, la vendeuse a trouvé que c’etait fort possible
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus