Nina
Nina Ricci
- Marque : Nina Ricci
- Année : 2006
- Créé par : Jacques Cavallier-Belletrud - Olivier Cresp
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Gourmand - Sage
Pomme d’amour
par Jeanne Doré, le 29 juin 2007
Depuis l’intemporel et mythique Air du Temps, la marque Nina Ricci a eu bien du mal à installer sur le marché un nouveau succès digne de ce nom. Pour le lancement de Nina (nom récupéré d’un flop lancé dans les années 80), la grosse artillerie est lancée : campagne de pub offensive à l’imagerie féerique et naïve à l’attention des jeunes filles en fleurs. Et, par les temps qui courent, qui dit teenagers dit parfum gourmand, on n’y échappe pas, et c’est bien dans la lignée d’un Lolita Lempicka ou d’un Amor Amor que Nina se fait une place, sans trop se risquer.
Une tête citron-citron vert, très juteuse et pétillante ouvre le menu. On passe ensuite à la corbeille de fruits : pomme, fraise, framboise... arrive le chariot de desserts : tarte au citron meringuée, crème brûlée, île flottante. Le contraste est bien orchestré entre la fraîcheur des agrumes et des fruits, et la gourmandise des notes vanillées, pralinées, lactées, caramélisées.
Le problème de Nina est qu’il me rappelle trop de choses, et je n’arrive pas à le considérer comme une réelle innovation : la tête citronnée et la note pomme m’évoquent Light Blue et le fond lacté meringué : Gloria (les deux signés par Olivier Cresp). On prend les mêmes et on recommence. Nina est un succès, les jeunes filles en raffolent, mais il n’a pas pour autant à mes yeux ce statut de parfum mythique et emblématique décrit par la marque ...
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par Auteur non enregistré, le 8 novembre 2007 à 14:03
à la vue de ces commentaires, il est clair que la recette commerciale de ce parfum fait son petit effet. Personnellement ce jus me rappelle trop l’odeur d’un paquet de bonbon fraichement ouvert... Il sent bon certes, mais mérite bien mieux le nom de "sent bon" que de parfum mythique...
Je n’ai pu m’empêcher de sourire hier, quand à la parfumerie j’ai vu une nuée de jeunes filles se jeter sur Nina en s’exclamant "ça sent troooooooooooooooooooooooooooooop bon !" sous le regard moqueur d’une femme élégante et sensuelle venue racheter son flacon de shalimar...
Nina est un parfum équilibré, agréable, mais il manque assurément de caractère et de maturité.
par Auteur non enregistré, le 13 septembre 2007 à 17:32
Quel parfum ! Il est extraordinaire. Je l’adopte...
par Auteur non enregistré, le 13 septembre 2007 à 15:02
Un régal pour les jeunes femmes et j’ai appris que c’est un succès mondial. Je vous trouve severe avec Nina Ricci.
J’ai l’impression que vous manquez dès fois de justesse dans vos propos.
par Auteur non enregistré, le 2 août 2007 à 16:56
Merci Jeanne, et oui, j’avoue avoir un faible pour l’état d’esprit et les créations Firmenich. Globalement, leurs parfums sont "stylés" modernes, et signés, et le clônage est limité ou se fait sur un accord innovants (contrairement à certains concurents qui font même du "recyclage" de vieux accords).
Mais ce n’est qu’un avis très personnel.
par Auteur non enregistré, le 2 août 2007 à 10:36
Merci Nathly pour tous ces commentaires personnels et sincères, et bienvenue sur auparfum !
JerryB, ma parole, vous avez des actions chez Firmenich !
(je plaisante, entreprise familiale, elle n’est pas côtée en bourse.. ;)
Olivier Cresp est en effet connu pour être le "maître" des parfums gourmands, il travaille d’ailleurs parfois avec ses collègues aromaticiens pour dénicher des nouveaux accords toujours plus salivants et addictifs.
Angel a été une révolution à son époque grâce à sa note pralinée chocolat, jamais aussi bien maîtrisée jusque là. Il y a une réelle innovation derrière ces délices fruités gourmands du genre "on en mangerait", mais attention tout de même à ne pas abuser du clonage...
par Auteur non enregistré, le 2 août 2007 à 10:20
Suis content de ce dernier avis.
Nina est certe un compromis commercial, et reprend certe la tête de light blue sur un fond boisé - caramel, mais il est tellement bien orchestré et son sillage tellement reconnaissable... qu’il porte, comme Light Blue et Black XS homme un accord emblématique de la parfumerie moderne, que je défends.
Merci Olivier Cresp (créateur d’Angel et maintenant chez Firmenich) !!!
par Auteur non enregistré, le 2 août 2007 à 01:58
A la lecture interressante de votre article, je sais peut être pourquoi j’ai aimé instantanément ce parfum...mon côté épicurien a adopté ces effluves comme les saveurs de mon métier, comme les souvenirs doux de mon enfance...
Eternelle adolescente ??? peut être, cachée au fond de moi, et dévoilée par ce parfum gourmand.
sourire sud à vous
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