Jeux de Peau : un petit déjeuner avec Serge Lutens

Bonsoir, la censure auparfum a du couper ici et là quelques passages de vos échanges houleux, j’espère que vous ne m’en voudrez pas, (la discussion reste cependant captivante !) désolée, c’est le règlement !

Mais je suis contente que cela se termine paisiblement sur un match des Jets et Jean Genet :)

Pour rebondir sur l’analyse de Tim Buktu, c’est bien qu’un parfum soit présenté avec la vision qui a servi à sa création (quand il y en a une !) mais elle ne doit en rien forcer ceux qui le sentent à cette unique vision, au contraire, et plus un parfum a été composé avec emotion et créativité, plus il ouvre selon moi differentes portes, des visions diverses et variées et autant d’univers qu’il y a de personnes réceptives à ce parfum.

Après, le marketing fait son boulot, il en fait sans doute parfois un peu trop, et cela devient presque absurde de lire "non, ça ne veut pas dire ceci ou cela"... alors qu’à priori, chacun est libre de sentir et ressentir ce qu’il veut, sans répéter bêtement le dossier de presse, .. ou sinon, cela veut dire qu’il ne ressent rien ?

Je ne vais pas parler de ce parfum que je n’ai pas encore senti mais je vais cependant me permettre une réflexion. Il semble que plus les parfums sont complexes (et d’après ce que j’en lis ici ou là, y compris - surtout ? - venant de ceux qui ne l’aiment pas, Jeux de Peau est un parfum complexe), plus les dossiers de presse sont épais et se se sentent obligés d’ancrer l’imaginaire du client dans un univers assez bien balisé de peur qu’il y ait malentendu. Le storytelling (terme que j’exècre) joue à fond. Dans le cas du Lutens on a retrouvé le même texte copié et collé sur de nombreux blogs (pas tous). Cela part d’une bonne intention mais c’est un peu pesant. Les RP de Serge Lutens semblent exceller à cet exercice, mais pour prendre le Maître à son propre piège, le "parfum seul décide", et le parfum n’a peut-être pas envie d’être cantonné au scénario du gamin du Nord dans les années 50 qui va à la boulangerie chercher une baguette et du zan. Peut-être que Jeux de Peau, certains jours, se sent plus Marie-Antoinette ("Donnez leur donc de la brioche !") que petit Serge à la boulangerie d’Hazebrouck en 1949.
J’ai écrit ici même combien Chergui me faisait penser autant à la Normandie de Madame Bovary qu’aux chevauchées de Lawrence d’Arabie. Malheureusement, ce n’est pas l’histoire que les RP de SL avaient prévue pour moi. Je crois qu’il est temps de laisser les parfums de Lutens un peu respirer et de leur donner un peu plus d’espace dans nos imaginaires. Jeux de Peau est un beau nom, qui lui justement laisse la part au rêve, contrairement à cette histoire de point lumineux dans la froideur de la nuit du Nord qui m’évoque plus Les Misérables que Les Salons du Palais Royal.

Bon allez je vous laisse, je viens d’entendre dans le salon l’hymne national americain, c’est les JETS contre Pittsburg ce soir et ca aussi c’est important (enfin surtout pour mon mec he ! he !)...ca y est c’est parti pour plus de quatre heures de jeu...je vais prendre un bain...et non pas en Lutens mais avec L’Occitane, et bah oui je suis pas si sectaire que ca ! ;-)

^^

Désolé d’avoir dit une bétise en parlant de pain... C’est ce que j’avais compris :p

Mais en fait, j’avais compris l’histoire du petit gamin qui va dans la ville pollué se réfugier dans une boulangerie (en gros hein)

Mais je trouve ça juste super marketing. Perso, on me l’aurait décrit comme "Une ballade enfantine où un jeune blondinet, la main dans un sac de réglisse, se promène dans les sentiers sablonnés d’un parc zoologique. On donne juste quelques miettes de pain aux pingouins, un petit peu de lait aux girafes, de la noix de coco au gorille, et on s’essuit nos mains sur un jean un peu usé.", que là j’aurais été conquis (car c’est plus pour moi une ballade dans un zoo que dans une boulangerie, en bon français que je suis :p).

Je l’ai re re pschitté aujourd’hui. Je le souligne, c’est un très bon parfum., juste qu’il n’apporte pas grand chose à l’édifice déjà si prestigieux de Serge Lutens, alors que même L’Eau pouvait y apporter quelques chose.

Mitousko et Vivi Snow, c’est gentil de me défendre, mais vous savez, Uella sans fougue, c’est un peu comme Les Parfums de Rosine, sans rose ^^

Perso, Uella, je vous aime bien comme ça. Et je vous respecte tout comme je respecte vos avis, notamment quand vous évoquez les parfums non reformulés, et les associations Bois de Boulogne - Tubéreuse Criminelle, que je toruve vraiment juste. Donc moi, vous m’avez pas vraiment "choqué", au contraire, j’ai vraiment apprécié de partager comme ça !

Oui, je suis peut être super tolérant, mais bon, on a qu’une Lutensolâtre comme vous =)

Bon, c’est pas tout, mais en tant que "jeune", je m’en vais explorer les contrées sauvages de ma génération, peuplée de Parlez Moi d’Amour, de Miss Dior Chérie, de Ricci Ricci et de One Million :D ! (comme je le disais à je ne sais plus trop, au moins j’ai échappé à votre époque, vous les anciens, où vous étiez attaqués par des Azzaro Pour Homme, des Cool Water, des Drakkar Noir et des Anais Anais (quoique lui ça va encore)

Vive l’odorat !

Odeur de pain grillé ? Ca au moins c’est original, ça change du shampooing Fructis, des confiseries pour adolescentes et du oud servi à toutes les sauces :-)

Parce que c’est la première fois qu’un parfum me fait pousser un petit cri de suprise, et parce que ses volutes m’ont tant intriguée, je lui mets 3 étoiles.
Bien que je ne sache pas encore si je l’aime ou pas...
Hop !

Ah mais je l’attends de pieds fermes ce nouveau Lutens.
Et je dois dire que le post de Géraldine m’a mis l’eau à la bouche. Jicky m’a par contre un peu calmée. Il semble que vos perceptions soit différentes, l’odeur de pain chaud semble être bien plus présente sur la peau de l’une que sur le peau de l’un. Je pense comme Vivi Snow que c’est une question de peau justement, il ne se fond pas de la même façon avec les unes ou les autres.
D’où le nom !
Le seul commentaire qui aurait pu me faire snober ce parfum c’est celui de Uella, un comble, n’est-ce pas ? (C’est dommage, Uella, de laisser ainsi suinter une telle agressivité, vos posts sont pourtant si intéressants quand vous restez modérée. Les gens qui pensent différemment de nous n’ont pas forcément tort, la vérité est polymorphe à nos yeux humains car nous n’en voyons jamais qu’une infime partie.)
Mais comme je ne suis pas sectaire et que je n’ai aucun mal à dissocier une oeuvre des égarements du créateur ou du quasi fanatisme des admirateurs, j’irai le sentir à la première occasion.
Et je ferai plusieurs tests sur peau en espérant que ma peau lui rendra justice, comme pour Géraldine parce que du pain et du curry, c’est tout ce que j’aime !

J’en espère un voyage olfactif vers les terres maintenant lointaines de mon enfance. Car c’est bien ce que son créateur voulait qu’il soit, me semble-t’il.

Peau de chagrin !!!

Je viens de le poster plus haut, nous ne partageons pas les memes valeurs, ce n’est qu’un dialogue de sourds entre-nous ! Vous aimez Les Parfums de Rosine, personnellement ces parfums ne m’interessent absolument pas.

Je suis d’accord sur votre deuxième paragraphe Uella ! Je n’ai jamais dit que ce parfum soit mauvais.

Cependant, je ne vois pas l’utilité de nous "affiner un propos autour d’une idee originale qui n’a jamais ete exploitee", quand le propos en question correspond à l’univers entier de la marque, et que selon moi, l’odeur originale est mise en valeur de manière superficielle. Oui, je crois que c’est le mot.

Et c’est là que je tiens à souligner le reste de la parfumerie. Je pense à des marques comme Lostmarc’h, ou Les Parfums de Rosine, dont les parfums sont masqués par des éléphants type Srrge Lutens, qui nous sort une nouveauté tous les 4 mois, à notre plus grand plaisir certe, mais tout de même...