Grimoire
Anatole Lebreton
- Marque : Anatole Lebreton
- Année : 2016
- Créé par : Anatole Lebreton
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Ambrée
- Style : Pointu
Sous la soutane
par Jeanne Doré, le 10 janvier 2017
Après le lancement du cosmétique et rétro Incarnata il y a un an, Anatole Lebreton revient avec une nouvelle création baptisée Grimoire, dans une atmosphère disons, beaucoup moins glamour, mais non moins imagée.
Partant d’un encens résineux, Anatole Lebreton a bâti autour de cette note sacrée tout un décor d’abbaye médiévale, avec des images de moines en robes de bure qui cultivent les herbes aromatiques dans leur jardin des simples. Mais il a aussi voulu injecter une dimension humaine dans son parfum : les doigts salivés des moines qui feuillettent les vieux grimoires renfermant les formules de leurs décoctions, poussiéreux et jaunis par le temps, mais aussi les odeurs corporelles qui émanent de dessous leur soutane ...
Si l’ouverture est fraiche et propre, avec des agrumes, de la lavande, et la note de pin et de citron de l’élémi, les volutes d’oliban se parent ensuite d’un cumin culotté avec des intonations miellées et ouvertement corporelles.
Ces moines qui cueillent les herbes de leur jardin pour les transformer en potions aux vertus thérapeutiques, n’ont pas l’air très familier avec le savon, et doivent sans doute soulager fréquemment leur vessie dans les recoins obscurs des vieux murs en pierres du monastère…
Des notes boisées, cèdre et patchouli, reproduisant l’odeur de renfermé d’un vieux confessionnal, viennent compléter ce tableau olfactif.
Planté dans ce décor silencieux et austère, Grimoire est une création osée, abrupte et perturbante, oscillant dangereusement entre la propreté candide des agrumes et des herbes aromatiques du jardin de l’abbaye, et la troublante intimité de ses occupants.
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Grimoire, Eau de parfum, 50ml/95€
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par Duolog, le 19 octobre 2018 à 20:39
Ce parfum n’est pas sans me rappeler l’Eau Trois de Diptyque (qui elle-même me rappelle Filles en aiguilles de Lutens). L’encens, les simples, la garrigue pas loin, le cèdre en fond... Il y a bien quelque chose de mystique tapis dans les ombres de ce parfum. Mais là où l’Eau Trois prend une tournure un peu plus acide, Grimoire est plus poudré, sa note de fond est plus ronde... Peut-être est-ce là la "patte" d’Anatole Lebreton : le final de Grimoire n’est étrangement pas loin de celui de Cornaline à mon nez - en fin de journée, les deux parfums s’appuient sur une matière onctueuse comme peut l’être le santal... Il ne fait donc jamais complètement froid dans la salle de lecture du Grimoire, les reliures exotiques embaument d’une senteur qui ne manque pas de coquetterie.
par Ewandé, le 18 février 2018 à 14:47
Affreux ! Je l’ai testé rapidement chez Jovoy en janvier, c’est pas du tout ma came comme parfum.
par VaLy, le 15 mai 2017 à 11:33
De la sélection de la box, c’était le parfum qui m’inspirait le moins au premier abord. Si bien que je ne l’ai pas porté jusqu’à la semaine dernière. Grave erreur ! Depuis je le porte tous les jours, il est addictif, surprenant dans la dévoilement de ses multiples facettes au cours du temps et tient merveilleusement bien sur moi.
par rose de nuit , le 9 mai 2017 à 12:59
Découvert avec la box. Je l aime de jour en jour. Peut paraître étrange aux 1er essais mais on devient vite accro. Malheureusement j ai fait tomber la bouteille sur le carrelage. ..
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par Adina76, le 9 mai 2017 à 14:07
Tout à fait d’accord avec vous rose de nuit. J’étais très impressionnée par la grande originalité et le puissant pouvoir d’évocation de ce jus sans être certaine de pouvoir le porter tous les jours. En fait, ma collection impressionnante de parfums devient le principal frein. Sinon, je trouve que ce magnifique parfum paysage se laisse très bien apprivoiser quel que soit son mode de vie (même dans un cadre urbain futuriste). Je n’ai pas eu la malchance de briser mon petit flacon. Mais vous pouvez sans doute bénéficier des 10% de remise auprès de la boutique d’Auparfum pour en acquérir un flacon complet. Pour un parfum de niche, son prix reste très raisonnable. Je précise que je n’ai aucun lien avec la maison Anatole Lebreton ni la boutique Auparfum :-).
par perfumista82, le 2 avril 2017 à 10:17
Un véritable voyage olfactif dans le jardin d’une abbaye, ce parfum est remarquablement exécuté. Testé grâce à la box 3, je reconnais l’univers d’Anatole Lebreton dont je connais les créations suite à une commande d’échantillons ( ses parfums racontent tous une histoire différente tout en restant dans un même univers, très signé). J’aime les matières utilisées et comment elles sont associées, tout en finesse. Pour moi Grimoire est un encens aromatique, j’y sens dès l’ouverture les agrumes et les herbes, puis vient un encens d’église boisé - le cèdre est bien présent sur ma peau. Le cumin et la lavande répondent aussi présent mais tout en discrétion. J’aurais aimé sentir cette note corporelle mentionnée dans l’article mais je ne parviens pas à détecter la note "sale". Comme cela a été dit dans les commentaires précédents, ce parfum me rappelle les créations O.Legrand, en particulier Rêve d’Ossian et Reliques d’Amour qui me font également délicieusement voyager dans le passé.
par Adina76, le 25 mars 2017 à 23:43
Bonjour à tous !
Intriguée par vos échanges sur Grimoire, j’ai pu grâce à la Box en faire la découverte et l’expérience ce jour. Je ne saurais mieux dire que tout ce que vous avez cité à son propos, si ce n’est que c’est pour moi un parfum "paysage", véritable voyage olfactif dans l’espace (une abbaye, les vieilles pierres blanches et froides, le jardin des simples, chauffé au soleil) et le temps (d’avant la Révolution française) riche de rencontres inédites (moines, plantes, insectes, sons, enluminures). Et c’est pour cette raison - rendre vivantes des époques révolues ou mon passé personnel mais aussi souligner d’une intensité particulière le moment présent en le colorant de façon intense et unique (parfumer ses souvenirs pour reprendre une thématique d’Auparfum) - que j’aime autant le parfum. Parce qu’il entretient avec mon histoire propre et celle de chacun d’entre nous un lien intime et me relie avec l’Autre (lieu, temps, mais aussi tout ce qui Est) avec une intensité sans égale. Je ne sais si je porterais ou pas Grimoire tant il est avant toute chose "Voyage", mais c’est assurément une oeuvre d’une très grande originalité qui me convie à la suivre comme on pénètre dans une église ou on visite une belle contrée campagnarde sans être certain de pouvoir la faire complètement sienne et vouloir y rester. Une création magistrale en tout cas !
par rose de nuit , le 24 mars 2017 à 06:03
Bonjour à tous
échantillon reçu hier grâce à la box
vu tous les commentaires suscités par ce parfum j étais un peu inquiète notamment quand j’entendais parler d odeur de saleté .. ! N étant pas du tout spécialiste, j ai toujours du mal à mettre des mots sur mon ressenti. J avoue ne pas avoir été déçue du tout et ne pas avoir ressenti cette odeur de saleté. L encens oui, la proximité avec relique d’amour en ouverture et pourquoi pas un peu rêve d Ossian... Ce parfum se fond sur ma peau et laisse un sillage très agreable. Je vais l’essayer " grandeur nature " et non plus sur le poignet pour voir
encore merci de nous permettre ces découvertes grâce à votre box !
par Sarah13, le 23 mars 2017 à 18:58
Bonjour à tous,
Lorsque l’on dit que la peau fait le parfum, Grimoire en est le plus bel exemple pour moi.
Ma peau ne lui rend pas hommage. Testé grâce à la box 3, je découvre un parfum dont l’aspect monastique est évident, mais qui reste surtout oriental sur ma peau, où seuls les épices et le "safran roi" semblent ressortir. Il aurait pu s’appeler "Arabie".
Mais sur mon conjoint....c’est un chef d’oeuvre ! On entre dans une abbaye médiévale où les moines finissent leurs enluminures sur de vieux grimoires. Sur lui c’est l’encens qui est roi et le parfum devient d’un érotisme surprenant. Point d’odeurs de sexe pour moi, mais un appel au sexe évident (désolée pour ce détail un peu cru, mais je ne vois pas comment l’exprimer autrement). Un enchantement, entre sensualité presque gênante et imagerie médiévale et spirituelle évidente.
C’est ancien, c’est moderne, c’est magnifiquement construit. C’est superbe ! C’est un coup de foudre absolu pour mon conjoint et l’échantillon a fini sa route dans sa poche. Son prochain achat parfum.
Quand à moi, faute d’embellir ce Grimoire si radieux, je vais de ce pas me commander les échantillons de la collection d’A.Lebreton.
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par laviedevantmoi, le 22 mars 2017 à 22:36
je n’arrive pas à y croire . Je viens de tester ce jus grâce à la box 3. Son descriptif est aux antipodes de ma sémantique olfactive..(incultissime, très florale, naïve, petite maison dans la prairie..).. mais, bon, je peux me faire violence parfois. Et là, je viens de tomber de ma chaise, de mon arbre, de mes certitudes. Je suis entrée en abbaye , moi l’athée convaincue, juste en humant Grimoire. Mes repères doudous viennent de s’effondrer. Merci à vous pour cette révélation.
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par PwZz, le 4 janvier 2021 à 12:28
J’ai reçu des échantillons d’Anatole Lebreton et ai donc pu tester Grimoire ... que dire ... une création non-linéaire qui nous raconte une histoire d’hommes dans les Ordres !
On part sur un jardin aromatique, très vif, frais, où la communauté doit se fournir en herbes pour la confection des tisanes et eaux de vie monastiques.
On rentre ensuite dans le cloître, espace intime de la vie des moines ... car on est clairement (pour ma part) dans une abbaye composée d’hommes. Je ne vois pas une seule moniale dans ce tableau parfumé.
Des notes assez austères arrivent et sont accompagnées de senteurs humaines, de sécrétions, qui restent et vieilissent sur les murs en pierres humides. Presque ecoeurant ? Je me demande si le jus comporte de l’acide phenylacétique, pour donner ce côté sale ?!
Heureusement, après, ça disparaît pour rester dans le thème enceinte du cloître - obscurité - silence - prière.
Un joli voyage, pas si facile à porter ou bien ?
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