Eau Sento
Iunx
Rituel japonais
par Youggo, le 19 novembre 2013
Nombreux sont aujourd’hui les parfumeurs à lancer leur propre marque. Une maison à leur nom pour leur permettre de composer et diffuser des projets personnels en toute liberté, sans la contrainte d’un brief imposé, de tests ou d’objectifs marketings. C’est aussi une façon pour eux de s’épanouir artistiquement et d’avancer sans limites dans LEUR démarche artistique, de partager LEUR univers, de concrétiser LEUR vision.
Mais une nouvelle problématique se pose à eux, une problématique qui ne les concernait pas en premier lieu lorsqu’ils répondaient au brief d’un commanditaire décisionnaire : est-ce que le public, les gens qui porteront ce parfum, sauront comprendre et saisir l’inspiration à l’origine de ce projet ? Y verront-ils autre chose ?
Est-ce vraiment important ?
Pour nous, simples amateurs de parfums, ce n’est évidemment pas un point primordial. Très égoïstement, seul nous importe notre propre émotion, les images ou les souvenirs que nous évoque le parfum. Mais les parfumeurs derrière ces œuvres, comment voient-ils les choses ?
Bien qu’ils se défendent souvent d’un très diplomate et commercial « l’important c’est ce que ressentent les gens qui le portent », ils font par cette même phrase une sorte d’aveu défaitiste de leur difficulté à transmettre et partager leur imaginaire. Comme tout artiste, ils doivent parfois connaitre la frustration de l’incompréhension. Un nom de parfum on ne peut plus explicite et un packaging usant volontiers des clichés liés au thème peut servir à éviter tout malentendu, mais parfois cela ne suffit même pas.
Imaginez ces nez, travaillant durant des mois sur leur projet au fond de leur labo, livrant goutte après goutte dans leur parfum une part intime d’eux-mêmes pour faire découvrir le plus précisément possible toute la poésie d’une vision et d’une émotion qui les a marqués, et à qui un client indélicat répondrait « ça sent le médicament/désodorisant pour toilettes/fond de culotte/cassoulet ». Ou même sans tomber dans des comparaisons qui puissent sembler péjoratives, un simple « ça sent la pèche » doit s’avérer terriblement vexant quand on a travaillé sans relâche à peaufiner un tableau olfactif fourmillant de détails. Ou pire encore, un « ça me rappelle » doit vous ruiner le moral un long moment en remettant insidieusement en cause votre créativité.
Olivia Giacobetti a compliqué doublement la manœuvre en tentant de mêler dans son Eau Sento, non pas une, mais deux inspirations, deux variations autour d’un même thème : le Japon.
L’Eau Sento c’est d’abord une image. Une rivière de montagne au Japon et un tronc pâle de bois flotté échoué sur des galets blancs dans une position à l’esthétique pure et toute japonisante. Ajoutez au tableau un ciel noir, lourd et chaud, une légère brume de chaleur et une forêt épaisse pour compléter l’ambiance.
L’Eau Sento c’est également un lieu : le sentō. Ces bains publics collectifs, tradition japonaise d’origine religieuse au cérémoniel très codifié. Un rituel intime et sacré de purification, où hommes et femmes séparés se livrent à des ablutions purificatrices. Des corps humides dans une épaisse vapeur chaude qui soulève avec elle les senteurs sèches, résineuses et poivrées du bois des grands bacs d’eau.
Ainsi le parfum puise simultanément dans ces deux inspirations, entre beauté naturelle et rituel sacré, sans jamais s’en éloigner, sans jamais les renier ou leur ajouter quoi que ce soit, sans jamais chercher le consensus d’un parfum qui « rappellerait le Japon ». Pas de gingembre, de riz, de fleur de cerisier… il reste intègre, cohérent, et fidèle à son inspiration jusqu’au bout.
L’Eau Sento est, comme son nom l’indique, une eau. Une eau pure de montagne, chargée de l’odeur légère des pierres et du bois. Mais c’est aussi une brume, accentuée par l’incroyable vaporisation des flacons de la marque. Une vapeur tiède aux notes de bois chaud et d’encens. L’Eau Sento, traitée avec toute la délicatesse et l’épure caractéristiques des créations d’Olivia Giacobetti, propose ainsi un voyage dans un japon sauvage et millénaire, mais également une introspection dans l’intimité du corps et de l’esprit.
Et là, on se dit que le pari est réussi. Car certes on peut toujours retrouver dans ce parfum des fragments de notre propre histoire – c’est ce qui le rend portable par tous en toute circonstance, ce n’est pas un « déguisement » japonais – mais sa filiation avec l’inspiration japonaise reste indéniable et évidente. Les deux sources d’inspiration de cette eau sont clairement visibles, limpides et transpirent dans chaque facette de cette riche composition. Et mieux encore : que l’on soit familier au non du Japon et de sa culture, l’émotion et la poésie sont là. Et c’est peut-être là l’objectif ultime pour le parfumeur, que sa vision intime soit comprise et évidente à tous, et qu’elle puisse inspirer l’émotion.
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par Antoine, le 24 juillet 2014 à 20:26
Eau Sento, je ne l’ai pas encore porté souvent. Il m’a été conseillé à juste titre dans en quête de parfum. Je ne vais pas m’étendre sur son odeur qui me convient. Youggo l’a fait très bien.
Je trouve qu’il s’efface peut être un peu vite. Ou alors, est-il dur de le sentir sur soi-même après quelques heures ?
Toujours est-il, je m’interroge sur la composition qui est donnée :
alcohol denat
eau
parfum
jusque là, rien d’anormal ! Seulement la liste continue :
dipropylene glycol
alpha-isomethyl ionone
bht
eugenol*
butylphenyl methyl propional
isoeugenol*
limonene*
cinnamal*
Cette liste ne m’est pas rassurante ! Ou alors, est-ce la législation qui impose de mettre toutes les substances pouvant être allergènes ? Parce qu’il y a des produits chimiques et d’autres qui sont des principes actifs contenus dans des HE, ceux pour lesquelles j’ai mis une *(respectivement : clou de girofle, ylang, agrume, cannelle) Est-ce que quelqu’un sait à quoi correspond cette liste ? Normalement longue ? Par parfum, qu’entend-on ? HE ? Quelle part de produits chimiques ?
L’autre remarque que je me suis faite est à propos des packaging de Iunx. Ils ont un style épuré et étudié d’une certaine idée du luxe et du design contemporain. Seulement, les emballages en mousse bof. D’une part, des matériaux plus nobles et / ou naturels m’auraient mieux convenus. Et de fil en aiguille, je ne peux qu’associer ces matériaux du packaging à la composition du parfum.
Vous l’aurez compris c’est un questionnement un peu écolo !
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par Jeanne Doré, le 25 juillet 2014 à 00:05
Bonsoir Antoine,
Vous êtes bien curieux :)
Oui, en effet, ce sont les allergenes qui doivent être étiquetés au dessus d’un certain seuil, sauf le DIPG qui est un solvant/solubilisant et le BHT un stabilisant.
L’alpha isomethyl-ionone est présent dans les notes poudrées de violette et d’iris, et le butylphenyl methyl propional, c’est le lilial, une note florale un peu muguet.
Les parfums sans allergenes, ça n’existe pas vraiment, ou alors ça n’a pas trop d’intérêt.... un peu comme le vin sans alcool ou le chocolat sans cacao :)
Manger une orange, ou un kiwi, c’est hautement plus dangereux....
par Jicky, le 25 juillet 2014 à 03:51
Bonjour Antoine, Jeanne a parfaitement répondu à votre question (et vous avez bien trouvé les naturels associés aux matières !). Je reviens juste pour le packaging que personnellement j’adore, c’est vraiment voulu dans cette idée de design contemporain effectivement.
Pour la naturalité du produit, évidemment que le parfum contient du synthétique, mais c’est ce qui fait la parfumerie (je vous conseille de lire la saga Guerlain, certaines de ces problèmatiques sont abordées). Et pour le côté écolo, je pense qu’Olivia Giocabetti, la femme derrière IUNX et ses créations, est une des parfumeuses les plus écolos de la parfumerie ;) elle est connue pour ses créations pour Honoré des près 100% bio et pour IUNX, elle veille à introduire de belles essences parfois presque uniques (par exemple pour L’Arbre, c’est un santal indien unique qui est dans le parfum, un luxe d’une rareté notable et qui je suis sûr à des liens avec une forme de "commerce équitable"). Peut être que Poivre Bleu pourra répondre à quelques unes de vos interrogations à ce niveau là si jamais elle passe par là.
par AdRem, le 18 janvier 2014 à 20:56
Mi sento fortunato ?...Oui ! Je me sens chanceux d’avoir franchit la porte de IUNX à sa naissance et de revoir cette maison revivre de ses cendres chez Costes...
La rencontre avec Olivia Giacobetti et IUNX a bouleversé mon petit univers olfactif...Et même si des liens existent entre les Salons du Palais Royal et mon nouveau Paradis... mon abris contre les tourments, "L’Arbre" contre lequel je me repose en pleine tempête ne se nomme plus "Chêne" mais Santal...
J’ai troqué mes Flacons de Table pour des Tuyaux d’Orgues en haut de mon Olympe Parfumé...
Et le geste même de se parfumer est devenu une fête avec le Spray gigantesque, loin du geste nostalgique un peu triste du bouchon où perle une goutte de la dernière merveille de Serge Lutens...
Ma mise en scène matinale s’est transformée, ma fascination et mes tentatives de séductions par le parfum se sont ouverts au monde, â la joie simple d’être toujours vivant...Chaque jour je me sens plus proches de ces Eaux pures de IUNX pleines d’émotions loin des "De Profundis". Choisir son parfum, comment se parfumer c’est peut être aussi un choix de vie...
"Avec le parfum, on est toujours dans la magie : comment un gaz parfaitement impalpable peut-il raconter tellement de choses ? Cette abstraction fait partie du mystère. Le parfum est un langage, un monde de symboles qui touche à l’inconscient, un mode de communication émotionnel et fondamental." (Olivia Giacobetti)
L’ Eau Sento est assurément Magique....car j’ai beau la porter depuis sa naissance, elle ne cesse de m’émerveiller, de m’émouvoir...et je reste muet dans l’émotion qui me noie.
Tous tes mots Youggo sur ce parfum je les faits mien...par défaut...Merci à toi.
Je dirais cependant que cette Eau est chez moi salée, balayée par l’Algue Rouge que revendique le parfumeur dans sa création. Est- ce le sel sur la peau des baigneurs ? Enfant je passais mon temps à rapporter des galets trouvés sur les plages, des morceaux de bois abandonnés rejetés par les vagues....pour le simple plaisir de les rapporter dans ma chambre...et de les respirer en secret, la porte fermée...pour rêver d’ailleurs et d’aventures.... et c’était bon...c’était bien...c’était mien. L’Eau Sento contient cette émotion là...salée...loin des larmes.
Aspergé d’Eau Sento au réveil ce matin, je sens encore tout ça sur ma peau, mon col de chemise....Il est 20H53... Comment je me sens ?
"Mi Sento Bene..."
par dagal, le 29 décembre 2013 à 12:20
Bonjour,
Effectivement, voilà des heures que je cherche une façon de me procurer un échantillon, voire un flacon de faible quantité de l’Eau Sento mais pas de commande en ligne possible sur leur site....vraiment très étonnant ce parti pris...De fait, comment puis je faire, habitant du côté de Perpignan, pour avoir "l’honneur" de tester ce parfum qui m’attire vraiment (je cherche moi aussi un remplacant à Tam Dao car manque de tenue..!!!)
.....IUNX privilège des Parisiens ?...
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par Jicky, le 29 décembre 2013 à 12:48
Bonjour Dagal, effectivement c’est le gros problème de IUNX cette distribution si restrictive.
Pour Tam Dao, le potentiel remplaçant chez IUNX serait L’Arbre sorti en décembre de l’année dernière mais si vous cherchez de la tenue, je pense que vous n’y trouverez pas votre bonheur (je le trouve personnellement mille fois plus joli que le Dyptique, et j’aime beaucoup sa subtilité presque alcoolique, mais je suis un des rares dans ce cas). Tam Dao est très différent de l’univers de l’Eau Sento mais pourrait néanmoins vous plaire.
pour les sentir, ma foi je veux bien vous en inonder une touche que je mettrais dans de l’aluminium et vous l’envoyer m’enfin bon, c’est pas l’idéal j’en conviens.
bonne journée !
par nnis, le 27 décembre 2013 à 01:40
Bonjour,
J’ai entrebâillé la porte de l’univers olfactif il y a environ un an en épluchant surtout ce site, et en furetant ailleurs. Je remercie toute la communauté pour vos précieux conseils, vos explications et votre poésie.
Il y a un an, passage chez Diptyque avec quelques notes prises sur le site. Les mots me guidait vers Eau De Lierre. Et en fait pas du tout. Le vendeur, barbu et patient, a esquissé un sourire en me présentant Tam Dao. Un Santal très affirmé dans lequel je parvenais à distinguer la Myrte (j’utilise parfois l’huile essentiel de Myrte pour purifier la maison). Une belle émotion. J’achète un flacon. Belle image de jungle, comme une gravure. Et j’en asperge quotidiennement. De plus en plus. Comme si le parfum n’accrochait pas vraiment. En bout de course, je trouvais la note de fond vanillée presque désagréable.
Le flacon vide, je retourne chez Diptyque décidé à tester la version EDP. Grosse déception. Très peu de Santal, aucune Myrte, et pas du tout de tenue. Un article du site en tête, je demande si L’Eau Trois est disponible. Nouveau moment magique. Tous les résineux possibles, et tous les encens. Sec, solaire, envoûtant. Pas de fleur, pas de sucre. Je prends immédiatement. Après quelques semaines, j’aime toujours autant, mais je déchante un peu pour trois raisons : les notes de têtes me font tousser, petites réactions allergiques au poignets (mais pas dans le cou, bizarre) et le parfum s’évanouit très vite sur ma peau. Encore moins de tenue que Tam Dao. J’aime toujours, je finirais mon flacon avec plaisir, mais c’est pas encore ça...
Je ressens le Tam Dao vide, et je repars immédiatement en quête d’un Santal. Les recherches me mènent rapidement chez Iunx. Pour tester L’Arbre. Et tous les autres parfums. Très grande émotion avec Eau Sento. Ça se confime sur la peau. Souvenirs lointain. La mer en Bretagne en automne, ou au printemps, les bois flottés échoués sur la plage, les algues, les pins, l’humidité. Le descriptif japonais de l’artiste Olivia Giacobetti fonctionne aussi merveilleusement bien. Je sors de la boutique. Le parfum se révèle encore plus dans la chaleur d’un restaurant japonais. J’avale un Ramen. Le soir, le parfum persiste. Tenue remarquable. Deux jours plus tard, c’est à dire aujourd’hui, je suis allé cherché mon grand flacon d’Eau Sento. Même si les envies passent, et reviennent, en ce moment précis, j’ai l’impression d’avoir trouvé le Graal.
Encore une fois, merci pour votre prose. Et merci particulièrement à Youggo qui a été un guide exemplaire pour trouver ces perles.
En recollant mon nez dessus, je trouve un peu de figue sèche alors que la composition n’en comporte pas. Cette eau n’a pas fini de me faire rêver.
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par Jicky, le 27 décembre 2013 à 02:27
Bonjour nnis et bienvenue sur auparfum ! (Enfin... "Bienvenue" c’est une façon de parler, vous connaissez bien le site à ce que je vois, donc bon "saut de pas" ;) de l’ombre à la lumière !).
Merci beaucoup pour la description de votre découverte du monde du parfum, c’est très intéressant à découvrir. Vous semblez partager de nombreux goûts avec l’auteur de l’article, Youggo, qui est un grand fan de l’Eau Sento, comme vous l’aurez compris, mais aussi un fervent admirateur de Tam Dao. Donc je pense que vous vous reconnaîtrez peut être dans certains de ses parfums favoris...
en attendant, profitez bien de L’Eau Sento, c’est une merveille !
par Jeanne Doré, le 27 décembre 2013 à 10:53
Bonjour Nnis, merci d’avoir franchi le pas pour nous faire partager votre "périple santalé"
Je comprends votre deception sur la tenue de Tam Dao, même en EDP et pourtant, il est tellement addictif...
Et bravo pour votre choix de L’Eau Sento, qui semble vous correspondre parfaitement !
Un parfum qui vous surprend chaque jour, c’est très bon signe ça...
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par nnis, le 27 décembre 2013 à 11:08
Jicky & Jeanne,
Merci pour votre accueil chaleureux. Nouveau pschit ce matin. Des notes lointaines de bois fumé et de terre humide cette fois-ci. Une brume décontractante. Et de bons signes, donc.
Effectivement, j’ai compris peu à peu que les avis de Youggo correspondaient souvent à mes recherches. Dans sa liste de "petits plaisirs" figure le magnifique Fille En Aiguille. Même si cette création ne fonctionne pas très bien sur moi, tout comme la dizaine de Lutens que j’ai essayé (trop liquoreux), c’est ma compagne qui le porte aujourd’hui.
par Koimynose, le 20 novembre 2013 à 11:32
Bonjour !
Merci Youggo et bravo pour ce très beau billet. Vos mots m’ont vraiment transporté. Cette maison m’était totalement inconnue. Et une découverte de plus !
Je pense, par ailleurs, que votre point sur "la frustration de l’incompréhension" est on ne peut plus juste. Qu’ils veuillent le reconnaître ou non, je crois qu’on crée en espérant transmettre, communiquer quelque chose...
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par Youggo, le 25 novembre 2013 à 08:08
Il faut absolument découvrir cette marque. Pour moi elle fait partie des très rares gammes "rien à jeter". Bougies, parfums, packaging, boutique... tout est parfait, c’est un sans-faute. Il n’y a pas un parfum à jeter, un parfum qui semble en deça du reste.
Mais il faut bien admettre que la marque ne fait rien pour augmenter sa visibilité et qu’ils ne sont pas adeptes du marketing à tout va : 1 seul point de vente dans le monde, planqué à l’entrée d’un hôtel chic et intimidant, pas de vente en ligne, pas d’échantillons, pas d’envoi de commande, un site internet minimaliste, des formats qui peuvent dissuader le curieux (malgré un prix finalement intéressant ramené au ml), une boutique intimidante, et un vendeur adorable mais maniaque et dont l’humour ne passe pas avec tout le monde (moi je l’adore le Ronald). Mais vraiment, ça vaut largement le coup de passer au dessus de tout ça.
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par Koimynose, le 25 novembre 2013 à 16:53
Merci beaucoup pour votre réponse Youggo :)
Ah bah voilà pourquoi elle m’est (pas) passé sous le nez, cette marque. Un seul point de vente ??!! Bon, je prendrai mon mal en patience, jusqu’à ma prochaine visite de la Capitale...
PS. J’aime bien le nom, Eau Sento. C’est peut-être cliché gnan gnan de ma part mais je trouve ça poétique- Ils devraient peut-être en faire un haïku ^^
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par nnis, le 27 décembre 2013 à 11:19
Bonjour Koimynose,
Figurez-vous que je viens de commencer une série de "faux" haïkus autour des parfums. Ça fonctionne de cette façon : trois vers de forme 5-7-9 (inspiré des haïkus 5-7-5), chaque vers contient un ingrédient de parfumerie, les trois vers représentent respectivement les notes de tête, de coeur et de fond. Le dernier vers est donc étiré pour former une pyramide olfactive.
Voici le résultat pour Eau Sento :
La feuille de cèdre
Se heurte aux bois d’if drossés
La vague conduit les algues rouges
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par Koimynose, le 27 décembre 2013 à 17:54
Bonsoir nnis et bienvenue à l’asile :-D
Ouaw, quelle belle coïncidence. Je vous dis qu’il y a des connections entre passionnés de senteurs, je vous le dis !
Super texte que vous partagez là, avec nous. Si vous continuez, vous aurez de quoi faire un beau recueil. De la poésie, surtout de cette forme tellement fine et sophistiquée, je n’ai hélas que la sensibilité du lecteur amateur et non la plume. Alors je suis admiratif de la vôtre.
A ce propos, je me souviens qu’il y a eu, l’an dernier je crois, une exposition (ou un événement du genre) de parfums de JC Ellena sublimés en haïkus...
Merci pour votre message et très bonne soirée à vous, nnis
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par nnis, le 27 décembre 2013 à 19:43
Content que ces quelques vers vous plaise, Koimynose. Je n’en suis pas encore au recueil, la série est toute neuve et ne comporte que trois haïkus pour le moment. Mais j’y travaille !
Merci de m’avoir indiqué le projet d’haïkus pour les Hermessence que j’ai retrouvé en quelques clics. Très inspirant.
Bonne soirée.
par dagal, le 28 décembre 2013 à 14:05
Bonjour,
Effectivement, voilà des heures que je cherche une façon de me procurer un échantillon, voire un flacon de faible quantité de l’Eau Sento mais pas de commande en ligne possible sur leur site....vraiment très étonnant ce parti pris...De fait, comment puis je faire, habitant du côté de Perpignan, pour avoir "l’honneur" de tester ce parfum qui m’attire vraiment (je cherche moi aussi un remplacant à Tam Dao car manque de tenue..!!!)
.....IUNX privilège des Parisiens ?...
par Emeline, le 20 novembre 2013 à 02:01
Youggo, merci pour ce très bel article sur l’ Eau Sento. J’avoue avoir été tellement subjuguée par l’ Ether et l’ Arbre que j’ai involontairement éclipsé ce parfum lors de mes venues chez IUNX.
Olivia Giacobetti à ce talent pour créer des fragrances pures, spirituelles et délicates. Certaines sont même des moments de grâce, des élévations. Ce n’est pourtant pas toujours ce que j’aime, ca me ressemble peu mais ca me touche, moi qui m’habituent plus facilement aux tréfonds qu’à l’atmosphère.
Ce parfum est votre signature, quand on lit le reste de votre sélection, ca parait évident. Il y a une trame introspective un peu présente dans chacune des ces créations. Encens, camphre, santal, fumée...pour ma part, très belle ensemble mais je crois être particulièrement peu objective quand l’avatar du prosateur représente une pochette d’album de Tool ;)
Emeline
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par euskalpyth, le 20 novembre 2013 à 10:46
Comme le dit Cuir félidé, merci, Youggo, pour ce très bel article, qui me fait penser (culpabiliser ?) que je suis peut-être passé à côté de ce parfum lorsque je suis aller sentir les IUNX...
Il faut bien reconnaître qu’on dirait que la marque joue au hara-kiri marketing et qu’elle s’est fait un point d’honneur à ne pas vendre ;-))) : les flacons sont grands (150 ml : c’est beaucoup quand on est amoureux des parfums et qu’on en a plusieurs), un seul point de vente, un nom imprononçable, une devanture énigmatique, une boutique adossée à un hôtel qui intimide ... Il est clair que franchir le seuil de la boutique n’est pas chose aisée ;-))))
Mais une fois à l’intérieur, c’est le bonheur : Giacobetti à tous les étages !
Les huit parfums ont chacun leur propre personnalité et chacun mériterait ce style d’article (dommage que je n’en sois pas capable : j’aurais volontiers contribué)... Pour ma part, j’ai craqué pour l’Eau frappée (un délice frais et citronné) et dans une moindre mesure pour le Splash forte (une eau épicée avec un arrière-goût un poil médicamenteux)...
J’encourage chaudement tous ceux qui ont l’occasion de faire un saut à Paris à aller sentir les parfums de cette marque (et aussi le "classique" de Costes, une autre création de Giacobetti, un délice de roses vendu au même endroit) : entre le vendeur haut en couleurs et les appareils à sniffer sortis d’un vaisseau spatial, une visite chez IUNX s’impose, et pas que pour les jus... C’est un peu comme une visite chez Jar (que je vous recommande aussi, rue de Castiglione) : c’est une expérience globale extrêmement plaisante que tout amoureux des parfums se doit de tenter ! (Je n’ai pas d’actions, ni chez Iunx, ni chez Jar ;-p
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par AdRem, le 20 novembre 2013 à 13:36
J’aime tellement cette eau que je vais prendre le temps pour donner mon avis/mes impressions à ce beau choix/sujet de Youggo (merci à vous/toi)...
Pour compléter ce qui est dit plus haut le spray sur le long tube de 150ml est un vrai bonheur et je ne peux que vous recommander cette présentation....Ceci dit il existe un format "voyage" de 20 ml (pas pour toute la gamme) qui peut vous aider à la découverte...
Sentir ces parfums chez IUNX à l’aide de tubes/colonne (rien à voir avec les "cabines" de Frederic Malle...) est une belle expérience également qui devrait vous inciter à franchir le seuil de la boutique...
Et je suis d’accord avec vous pour le "Costes 2" ( pas le 1 rouge..qui parfume les salles de bains de l’hotel) : c’est une belle création subtile et juste qui veut recréer l’odeur qui jaillit lorsque vous vous retrouver dans la boutique d’un fleuriste (voir la boutique de roses juste à droite de IUNX), humidité flottante faite des fleurs, feuilles et des vases en terre cuite, de l’eau stagnante de la journée...
Oui...tout ça est aller voir/sentir de toute urgence chez IUNX....et je ne vous parle même pas de la gamme incroyable des bougies...
Enjoy :)
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par Aaricia, le 20 novembre 2013 à 14:20
Je suis une fille, je suis complètement hétéro, mais je suis abominablement amoureuse d’Olivia Giacobetti. C’est grave docteur ?
Fameux point de vente, en effet, que cette boutique. Et de très belles choses dedans, évidemment (en fait, il n’y a que ça !!!).
L’eau Sento n’est pas ma préférée, jusqu’à peu je n’aimais pas du tout les odeurs boisées, je suis en train de changer d’avis mais ça se fait doucement. Mais elle me fait moins "voyager" que l’eau Frappée, que le Splash forte (oui, euskalpyth et moi nous y sommes allés ensemble, ça joue peut-être sur nos perceptions), et dans une moindre mesure que l’eau Baptiste, qui, si elle n’est pas moins belle, est très - trop ? - proche d’un autre parfum de Giacobetti que j’adore (reprécisons-le), l’Eté en Douce, ce qui altère ma perception, parce que mon cerveau fait des parallèles tout seul avant que j’ai eu le temps de lui dire de déconnecter. L’eau Blanche est magnifique aussi.
Désolée, je ne formule pas un avis très constructif. Avez-vous remarqué qu’il est plus facile de dire pourquoi on n’aime pas, que pourquoi on aime ? C’est dommage...
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par AdRem, le 20 novembre 2013 à 14:39
Non c’est pas grave...et si vous êtes partageuse je vous avourais bien que je suis également amoureux d’elle ^^
J’ai le même sentiment que vous pour l’Eau Batiste, l’Eau Blanche superbe aurait pu s’appeler "White Linen" si le nom n’était pas déjà propriété d’Estee Lauder ^^
Ma seconde Eau favorite est l’Eau Argentine : un mélange de Maté et spacecake sans sucre ;)
Et "L’Arbre" est devenu mon Santal naturaliste favori...devant Tam Dao.
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par Youggo, le 25 novembre 2013 à 08:39
Merci pour vos commentaires. Je considère cette Eau Sento comme mon parfum signature parce que, bien que finalement je ne la porte pas davantage que les autres de ma collection, c’est un peu mon parfum Highlander "si il ne devait en rester qu’un".
Quand on commence à s’intéresser au parfum, c’est d’abord très souvent dans l’espoir fou de trouver SON parfum. Très vite on comprend que la mission est impossible, qu’aucun parfum ne peut se fondre dans toute la complexité de notre humanité. Mais lorsque j’ai découvert l’Eau Sento, ce fut la révélation, avec les angelot, les alleluias et la lumière céleste. Elle avait tout ce que je recherche dans mes parfums et réussissait le pari impossible de tout réunir :
Une part sombre mystique et introspective, avec un bois sec imposant et des volutes d’encens ;
Une naturalité lumineuse, une clarté, une pureté, avec cette eau fraiche et purifiante ;
Un côté tropical aussi, avec une chaleur moite et l’évocation d’un ailleurs dépaysant ;
Une dimension ultra poétique dans le sens littéraire du terme, transcendante, évadante ;
Une capacité d’adaptation à tous les temps (réconfortant et ton-sur-ton dans la grisaille mausade, rafraichissante et jamais étouffante dans le soleil estival, réchauffante comme un sauna dans le froid et la neige, zen et apaisante dans la fraicheur du printemps...), à toutes les circonstances (suffisamment distingué pour une soirée chic ou un rdv pro, suffisamment simple et évidente pour tous les jours, le boulot, la maison, suffisamment naturelle et fraiche pour une balade le weekend ou pour faire du sport), et surtout à toutes mes humeurs, ça ce n’était pas gagné.
Et enfin, l’aboutissement ultime : l’odeur de l’Eau Sento est très proche de l’odeur naturelle de ma peau. Ou tout au moins se fondent-elles à merveille, dans une évidence troublante qui me fait dire qu’indubitablement, c’est elle.
Alors si vous le permettez, tout comme Jicky a ici officialisé son mariage fictif avec Mathilde Laurent, je voudrais moi-même officialiser mon amour pour Olivia Giacobetti et son travail. Mais ne vous inquiétez pas, je suis partageur.
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par Youggo, le 25 novembre 2013 à 08:44
Et message à Emeline/CuirFélidé : maintenant que j’en parle, le parallèle entre l’Eau Sento et la musique de Tool me semble tellement évident que je t’encourage de toute urgence à aller la redécouvrir chez IUNX (en chantonnant Lateralus dans ta tête pour intensifier l’expérience).
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par CuirFélidé, le 25 novembre 2013 à 16:12
J’ai cessé de chercher mon parfum idéal, tout simplement parce que les goûts se font et se défont au fur et à mesure. L’année écoulée m’a démontré que je ne devais plus me fier à mes certitudes, rien n’est gravé dans le marbre car les favoris d’un temps font place à d’autres pour ensuite revenir. Appréciation, adoration, répulsion, éloignement. Ce que je peux dire aujourd’hui sera totalement démenti le mois prochain.
En ce moment, j’ai une passion pour A la Nuit de Lutens (et ce n’était pas gagné d’avance) La Fumée de Miller Harris (qui je crois doit vous correspondre un peu dans l’idée), Azemour les Orangers de Parfum d’Empire, Bandit de Robert Piguet et Antaeus de Chanel.
Avec du recul, les seuls qui font preuve d’un peu de constance sont Musc Tonkin et Infusion d’Iris Absolue mais me connaissant...
Donc oui, je vous rejoins Youggo, la mission est impossible.
Quant au parallèle Tool/Parfum il m’était moi aussi tellement évident vu les élévations sensorielles et cérébrales que les deux peuvent procurer.
Je suis quand même rétive à sentir L’eau Sento en pensant à Lateralus car si l’expérience est vraiment trop bonne, je risquerai d’assimiler cette chanson à ce parfum. Et vu que Latéralus est l’une de mes chansons préférées du groupe il sera fort possible que le manque de l’Eau Sento se fasse sentir à chaque écoute ;)
Cela dit, je crois que le mal est déjà fait avec Serge Noire que j’ai pas mal porté dans ma période faste Schism et Wings for Marie.
Emeline
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par rita mackno, le 2 novembre 2018 à 15:52
Pour moi qui adore, l’encens , les bois et les résineux , ce parfum est révélation. Sur ma peau c’est plutôt un parfum d’été ou de printemps, le seul que je peux mettre quand le mercure remonte car je déteste tout ce qui est fuité-fleurie-sucré.
L’hivers j’alterne avec Wasamba, Fille en Aiguilles et autre résineux-boisé-encens d’église, de crypte ou de temples orientaux, tous magnifiques mais difficilement portables au dessus de 18 degrés. Je désespèrais de trouver un parfum pour les beaux jours, j’adore l’océan et les embruns en vrais, mais tous les parfums d’inspiration marine tourne sur ma peau et je parle pas de tout ce qui est censé rappelé les vergers fleuris, ou les îles vanillées. Eau Sento réussi le miracle d’être un boisé encens aériens, léger sans aucune fleurs ni fruit, d’une pureté rare. Quand je le porte j’ai vraiment l’impression de plonger dans un torrent de montagne frais et pur qui aurais charrié troncs d’arbre, herbes, pierres et terres depuis les hautes cimes.
Pas du tout salé sur moi( heureusement pour moi),.
Le seul tout petit bémol serait peut-être la tenue qui n’est pas la plus exceptionnel du monde ... Mais j’ai ce problème avec quasiment tout les parfum et il tiens beaucoup plus longtemps que Filles en Aiguilles que je ne mets que sur mes écharpes car sur ma peau il tient à peine 2h et encore en tournant au sirop, alors que l’eau sento tiens au moins 6 ou 7 heures sur mon poignet sans bouger .
Une petite merveille que je redécouvre chaque jour, sans hésiter un de mes parfums préférés et dont je ne me lasse pas.
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par Beer luc, le 2 novembre 2018 à 17:31
Bonjour rita mackno,après lecture de votre réaction sur Eau Santo et votre amour pour l’encens,je me permet de vous conseiller Bois d’encens de Armani Privé - Passage d’enfer de L’artisan Parfumeur - Messe de Minuit de Etro et le superbe Lavs de Unum.
Je porte ces parfums généralement en période hivernale et surtout pendant les fêtes de fin d’année.
Leurs tenues sont honnêtes,ce ne sont pas des parfums qui précèdent votre venue mais qui vous accompagne plusieurs heures dans une aura mystique.
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par rita mackno, le 5 novembre 2018 à 22:03
merci beaucoup Beer Luc
ça alors c’est vraiment fou les coïncidences, je viens juste de lire votre gentil conseil en rentrant alors qu’aujourd’hui même j’essayais justement Messe de munit et Bois d’encens !
Malheureusement ils ne sont pas exactement THE encens que je cherche.
Depuis ma (re) découvert du monde merveilleux du parfum ( et de l’encens) via Fille en Aiguilles, j’en ai essayer des kilomètres depuis la série encens de Comme des Garçons ( Avignon en tête) à l’Eau Trois de Diptyque ( snif, j’aurais du l’adorer en regardant la description, mais je ne supporte pas) en passant pas Cathédrale de Berry ( trop "délicat") et Grimoire d’Anatole Lebreton (à mon graaaannnd regret trop cumin sur moi, mais quelle originalité, quelle classe sur touche et quelle tenue) Norne de Slumberhouse ( Trop odeur de thuillas), Arso de Profumum Roma et Bois d’Ascese de Noémie Goodsir ( trop fumés), Vert d’Encens de Tom Ford (trop vert), Pin Mysthic de N Cigale (grosse déception ! trop d’aldéhyde), Larme du désert de Ateliers des Ors( trop oriental ambré, benjoin), Rêve d’Ossian et Relique d’Amour Oriza L.legrand( trop poudrés).
En ce qui concerne Messe de Minuit , je n’ai pas accroché du tout , je sais pas trop de fleurs, quelque chose d’acide, d’agressif. J’ai de loin préféré Bois d’Encens, bien qu’il me manque un petit quelque chose ( à ce prix là il m’aurait fallut une épiphanie pour que je l’achète ;) ), et un peu trop poivré mais j’avoue il est très beau dans son genre.
J’ai également essayer Lavs il y a quelque temps, sur ma peau il ressemble à Cardinal ou Cathédrale de très beau encens mais un peut trop éthéré pour moi
Passage d’enfers je l’avais essayer en même temps que Ténébrae, il y a quelques mois, je me souviens de quelque chose d’assez fleuris ( a cause du lys ) qui ne m’avais pas embarqué mais il fraudait que je le ressente au printemps
Pour l’instant même si je n’ai pas encore trouvé mon graal d’hivers , j’ai eu un petit coup de cœur pour La Liturgie des heures de Jovoy, encens et myrrhe, avec une pointe cyprès en tête et de musc en fond , très bonne tenue , par contre y aller mollo sur le vapo ! Peut-être un poil trop vert (ce ne sont pas des cyprès provençaux par grande sécheresse) pour être parfait et le musc ressort un petit peu beaucoup sur moi à certain moment, mais il reste celui qui me convient le mieux au quotidien, celui qui me fait le plus pensé à ma petite chapelle perdue dans la garrigue -temple huguenot cévenol pour être précise ( même si à la réflexion je ne suis pas sure qu’on brûle de l’encens dans les temple huguenot cévenol ;) )- Wasamba étant mon habit de pythie-prétresse pour les grandes occasions et je me lasse de plus en plus de Fille en aiguilles vraiment trop sucrée. Par contre j’aimerais tester Encens et Lavande de Lutens ( la lavande étant la seule fleur que j’envisage de porter en parfum).
Voila voila mais si par hasard, vous connaissez d’autres merveilles encens-boisé-résineuse ( pas de fleur , pas de fruit, pas trop d’ambre, ni de benjoin , ni de vert, ni de fumé, ni de musc, ni d’aldéhydes....oui oui je sais.....), que je n’aurais pas encore découvert, je suis preneuse !
Et il parait qu’un certain Pierre Guillaume nous prépare un encens de chez encens de derrière les fagots pour le début de l’année et un boisé résineux fir balsam encens musqué pour dans quelques mois ... je dis ça , je dis rien ...
Et encore un gros merci et désolée du coup je me suis lancée dans la description par le menu de mes aventures parfumistiques !
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par Beer luc, le 6 novembre 2018 à 09:19
Bonjour rita mackno,je vous remercie pour cette description de votre ressenti sur l’encens dans les parfums.
Etant collectionneur je serai moins pointilleux et de cette façon plus ouvert sur le monde olfactif.
Comme nous le savons,les goûts et les couleurs .....ce qui faut retenir c’est de savoir apprécier une fragrance qui nous parle,qui nous fait voyager,bref ....qui illumine notre âme au moment où nous portons tel ou tel autre parfum,sans se compliquer l’existence ( pas de fleur , pas de fruit, pas trop d’ambre, ni de benjoin , ni de vert, ni de fumé, ni de musc, ni d’aldéhydes..)
Mais quelle difficulté de trouver son bonheur avec tout ça,je vous souhaite cependant de trouver le parfum ultime qui répondra à vos attentes.
Cordialement,
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par poivre rose, le 6 novembre 2018 à 09:38
Bonjour chers amateurs d’encens, connaissez-vous Nu d’YSL et l’orpheline de Lutens ? Un encens-boisé pour le premier et un encens-musqué pour le second, tous les deux à l’aura extraordinaire (mais bien loin d’un encens-cathédrale) ?
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par Beer luc, le 6 novembre 2018 à 11:06
Bonjour,non je ne connais pas ces parfums,si j’ai l’occasion un jour de les tester ce sera avec plaisir .
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par Farnesiano, le 6 novembre 2018 à 11:37
Bonjour Rita Mackno - ainsi qu’à tous les amateurs d’encens. Me vient à l’esprit un parfum pas cher et absolument délicieux, souvent cité sur Auparfum : L’Eau d’Iparie de L’Occitane. Disparu des rayons plusieurs fois, il semble définitivement réédité, non plus hélas dans son beau flacon d’origine. Pas trop fleuri, plutôt baumé et dynamisé par un superbe patchouli, voilà une belle création, idéale pour l’automne et la saison froide. Sans avoir la classe et le côté tour à tour mystérieux et enveloppant de l’extraordinaire nu d’YSL, cette fausse "eau" mérite qu’on s’y attarde un moment.
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par rita mackno, le 23 novembre 2018 à 14:47
Bonjour merci pour ces
conseils, je les sentirais dès que j’en aurais l’occasion
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par poivre rose, le 27 novembre 2018 à 14:04
Bonjour Farnesiano,
Je suis allée sentir l’Eau d’Iparie suite à votre commentaire !! C’est drôle car je connais en fait ce parfum depuis très longtemps, mais je ne savais pas qui il était. Il est porté quelqu’un que je connais depuis toute petite mais à qui je n’ai jamais demandé de quoi il s’agissait. Il m’a semblé tout de suite familier (bon sauf s’il a un jumeau) :) Il est original et mérite le détour c’est vrai, un encens ’fruité’ je dirais, très reconnaissable. Bonne journée.
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par Farnesiano, le 27 novembre 2018 à 16:19
Merci, Poivre rose, de votre retour. La version actuelle, reparue il y a un an ou deux, démarre en effet avec des notes plus fruitées qu’auparavant mais très vite, l’on retrouve les cœur et fond d’origine. Belle sauvegarde, Dieu merci, au sein d’une maison qui garde son identité même si les nouveautés effacent des rayons quelques perles anciennes (la collection " Voyage en Méditerranée " avec sa belle Immortelle corse, son Labdanum de Séville, son Mimosa, un Iris aussi je crois, etc. Je me rappelle également une bougie fabuleuse qui me faisait un peu penser à Féminité du Bois : Rameau d’Hiver...) ! Bonne soirée à vous.
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par neovand, le 27 novembre 2018 à 19:04
Rameaux d’Hiver est disponible sur le site de l’Occitane, peut-être n’est-elle disponible qu’à une certaine période de l’année ? J’essaierai d’aller la sentir du coup, merci pour cette idée Farnesiano.
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par Farnesiano, le 27 novembre 2018 à 20:54
Merci pour le tuyau, Neovand. La dernière fois que j’ai pu la sentir, la bougie m’a semblé bien différente de la toute première version. Mais notre nez évolue. Selon nos découvertes, lui aussi est " reformulé ". Le plus souvent à son avantage !
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