Bulgari Black
Bulgari
Asphalt jungle
par Jeanne Doré, le 2 avril 2008
La célèbre marque de joaillerie italienne a souvent fait preuve de distinction, de créativité et d’unité dans ses parfums, et aussi parfois d’un certain non-conformisme.
Dans son flacon cylindrique en gomme noire, Bulgari Black en est peut-être la meilleure illustration, tel un ovni pour cette marque de bijoux somme toute assez conventionnelle. D’inspiration urbaine, Black nous plonge directement dans un univers sombre et étouffé, où la réglisse, le cuir et le goudron sont au premier plan, enveloppés de notes plus légères de thé noir fumé, d’épices et de vanille crémeuse qui adoucit le fond. L’association des notes anisées avec les muscs et l’accord poudré peut évoquer Le Mâle de loin, mais en beaucoup plus incisif, immatériel et comme noyé dans cette asphalte fumée et résineuse, qui nous renvoie une image de ville abstraite et futuriste.
Un exercice de style minimaliste, innovant et périlleux mais mené de main de maître par une jeune Annick Menardo qui n’en était encore qu’à ses débuts...
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par Edi, le 29 novembre 2011 à 15:58
Oh là là ! ça se fume ? se mange ? se sniffe ? j’en veux encore !
Un parfum chaud et donc plutôt adapté à la saison qui arrive, je pense.
C’est quelque chose que je n’avais jamais senti auparavant, et qui change des éternels "frais boisé" ou "fruité sucré"...
Je ne pourrai faire meilleure description que ce qui a déjà été écrit.
Attention toutefois au pschitt de trop !
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par hangten, le 30 novembre 2011 à 13:35
Pour ma part, et je suis très conscient que c’est très personnel, le porter fut un échec complet : mal au crâne jusqu’à la nausée... Pardon pour cette contribution peu ragoûtante, mais il fallait que les choses soient dites... Peut-être avons-nous tous des parfums qui nous donnent un haut-le-cœur : en voilà un... Idée de sujet ? ;-)
par Yeiayel, le 1er juin 2011 à 22:17
J’ai découvert Midnight In Paris via un échantillon, j’ai vraiment accroché. Bulgari Black m’a toujours intrigué, et ce sans connaitre son odeur. Pensez vous donc que le rapprochement que vous avez soulevé avec Black m’a de suite inciter à l’acheter.
Tout d’abord, packaging parfait, flacon très original : un espèce de palet de hockey caoutchouteux, avec plafond et fond transparent, le tout surmonté d’un bouchon chromé.
Puis on ose, on spray : c’est très surprenant, voir violent la première fois, on se croirait aspergé d’essence ou de goudron, je ne sais pas bien.
Puis quelques minutes plus tard, les notes fumées apparaissent, cela donne un côté très très urbain, vraiment supportable et original.
Enfin, ces notes fumées s’apaisent doucement (ne disparaissent pas) sur des notes de vanille/ambre d’un extrême douceur et sensualité qui me rendent personnellement addicte.
Un seul regret, sa durée : il est à son apogée dans les 4-5 premières heures. Puis l’odeur s’atténue fortement, en fait lorsque la vanille devient prépondérante. En fin de journée, on ne se sent plus porter le parfum, à tel point qu’il faut rapprocher son nez de ses poignets pour s’assurer que l’odeur n’a pas disparu. Dommage, d’autant plus que sur moi, la vanille fumée de MIP reste jusqu’au soir. Y a t il une explication à ce mystère ?
En conclusion, très satisfait de ce parfum. Les quelques heures ou il "existe" restent un moment inoubliable, un voyage à renouveler rapidement...oui Black peut se porter au quotidien.
Quant au prix, ridiculement bas sur un site comme flagrancedirect.co.uk
Vous n’avez plus d’excuses.
par cellist, le 16 avril 2011 à 11:19
J’ai connu Black grâce à Midnight in Paris, dont vous disiez tous qu’il était le descendant direct. Moi qui aimais beaucoup MiP, j’ai eu un coup de coeur pour Black et l’ai acheté sur un coup de tête. Je ne suis pas déçue, il est plus minimal que MiP, il part moins dans tous les sens (ce que j’aime pourtant dans MiP) et la note goudron qui pourrait devenir entêtante s’efface pour laisser place à une jolie vanille très élégante.
En plus, le flacon est magnifique. L’illustration parfaite de l’ivresse qu’il contient ;)
par hangten, le 31 décembre 2010 à 13:56
je me suis procuré il y a maintenant près d’un an Bulgari black... Il m’avait séduit à la première vaporisation...Malheureusement j’ai commis l’erreur de l’acheter sans l’avoir réellement testé sur ma peau. A l’arrivée, et à chaque essai, un mal au cœur terrible,si bien qu’en dépit de ma première impression, le flacon reste plein. Peut-être la faute à ce coté odeur de bitume après la pluie... Dommage...
par antolio, le 6 novembre 2009 à 21:55
C’est vrai qu’au départ l’idée de sentir le pneu aurait plutôt tendance à me faire fuir. Mais comme vous dites Jeanne cette note est vraiment addictive. Ce parfum est pour moi une invitation au voyage, à la fois distingué et en même temps baroudeur.
Il me raconte deux histoires : Bret Sinclair qui vient de terminer les 24 heures Du Man et s’offre une cup of tea lapsang souchong pour fêter ça, quand il dé-zippe sa combinaison cuir multicolore on s’aperçoit qu’il s’est aspergé de Shalimar en guise de déo.
Ou alors c’est l’histoire d’une virée en camion sur la seule auroroute de Croatie, surchauffée, déserte, avec un petit sapin senteur vanille qui pend sous le rétro et des couvre siège en boules de bois. On the road again.
Au quotidien, il reste confortable et réjouissant et c’est là qu’il est vraiment très bon à mon avis : présent sans être trop envahissant, novateur mais pas importable et abstrait. Loin d’un exercice de style.
par Jeanne Doré, le 31 octobre 2009 à 12:42
Antolio, ravie que vous ayiez eu ce coup de foudre avec ce merveilleux parfum !
Clochette, comme vous le dites, il faut sentir pour comprendre, la note de bitume est à la fois évidente et pourtant addictive... unique !
par antolio, le 30 octobre 2009 à 17:13
Oh my ; ; ; ! Je viens de découvrir Black et c’est un coup de foudre vraiment inattendu. Comme le décris très bien Carmencanada : un Shalimar pour répliquant. Une vanille moite et bitumeuse. Il est réjouissant et jouissif parce qu’on sent plusieurs facettes à explorer.
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par clochette, le 30 octobre 2009 à 18:20
Oui, vraiment génial ! L’image qui m’est venue, c’est le bitume qu’on coule, quand il est encore chaud et fumant. La comparaison avec le bitume peut effrayer certains novices, faut sentir pour comprendre, rien de grave !
par Corto, le 12 juin 2009 à 16:36
Parfum TRÈS curieux. Je mets 3 étoiles non pas parce que ce parfum me plait, mais parce qu’il a le mérite d’être unique en son genre. La définition que vous en faites Jeanne est particulièrement exacte : cet odeur de ville moderne, sous la pluie, par temps chaud. Ça sent vraiment le bitume, l’asphalte sur un fond vanillé (qui pour le coup me déplait et me tourne sur le cœur). Parfum mixte parait-il, je le trouve tout de même assez peu masculin. Une curiosité à, sinon acheter, au moins essayer !
par clochette79, le 11 juin 2009 à 23:48
L’exemple parfait d’un parfum-ovni vraiment délicieux ! Je trouve pour ma part sa tenue très bonne, je pense qu’il a un vrai sillage et qu’il ne passe pas inaperçu, je suis assez surprise par l’appréciation de Moujik. Un Shalimar des temps modernes, c’est exactement ça, c’est pourquoi on pourrait le classer dans la famille des orientaux, d’autant que la vanille est bien présente. C’est étonnant qu’on le trouve aussi rarement en parfumerie, malgré son originalité il est vraiment très accessible !
par moujik4, le 26 novembre 2008 à 14:52
Je viens de le recevoir des Etats-Unis. Parfum assez subtil, hors du commun et agréable en effet. Je n’irais pas cependant jusqu’à dire que c’est une merveille, car il a un défaut à mes yeux majeur, c’est sa tenue. Je le trouve trop discret et pas assez tenace. Chez BULGARI, je préfère de loin POUR HOMME EXTREME.
Mais bon, Black mérite d’être connu.
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