Anaïs Anaïs
Cacharel
Les Classiques
- Marque : Cacharel
- Année : 1978
- Créé par : Paul Léger - Raymond Chaillan - Robert Gonnon - Roger Pellegrino
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Sage
Jeune fille en fleur
par Jeanne Doré, le 7 octobre 2007
A une époque où les adolescentes raffolent des parfums hippies à base de musc et de patchouli, Cacharel lance sa première eau de toilette plutôt à contre-courant, et marque ainsi les débuts de la parfumerie issue du prêt-à-porter.
La marque a la volonté de transmettre une image de féminité douce, innocente, mais sexy, le doublement du nom Anaïs étant censé exprimer cette dualité de sagesse et de sensualité.
Le choix olfactif se porte sur le lys, fleur sensuelle, opulente et odorante, mais dont on n’obtient aucune essence naturelle. Elle est recréée ici par un accord de jasmin, de muguet, de jacinthe et de fleur d’oranger. Le cœur, épicé et vert, se poursuit sur des notes d’iris, d’œillet, et d’ylang-ylang. Le fond est boisé (santal, cèdre, vétiver), ambré et cuiré.
Anaïs Anaïs me paraîtra être éternellement le parfum de jeune fille que l’on offre à Noël ou aux anniversaires à toutes les adolescentes des années 80, sans se soucier s’il leur plaira ou pas. L’image véhiculée par la communication visuelle, juvénile, romantique et naïve à souhait, sera une des premières et plus parfaites réussites marketing de son temps. Olfactivement, ce floral sage est néanmoins resté bloqué dans son époque, et n’a pas encore rencontré la nouvelle vague de floraux verts qui pourrait le faire revenir sur le devant de la scène.
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par billieH, le 13 mai 2021 à 17:21
Née en 1983 j’aurais absolument refusé de porter ce parfum adolescente (trop mièvre pour moi).
Récemment j’ai perdu mon odorat (Covid) et j’ai eu impérieusement envie de sentir Anaïs Anaïs. Il a tout pour me plaire, floral et vert. Je le redécouvre avec les progrès de mon odorat et je le porte avec plaisir entre mes anciens Guerlain et quelques Malle... une belle redécouverte
par Coco45, le 4 février 2018 à 08:37
Je ne me souviens plus si j ai été une adolescente frustrée parce ce que l on ne m a jamais offert Anaïs Anaïs. Le premier parfum de mes camarades de lycée. A l âge où l on est influencé par la publicité et son entourage. On veut faire comme tout le monde. A l occasion d un anniversaire on m a accompagné à la parfumerie pour que je que choisisse. Là encore influencé par la pub et mes goûts olfactifs quand même, mon choix s est arrêté sur une sucrerie loin des champs de fleurs : Loulou ? Oui c est moi ! Je vais te temps en temps humer Anaïs Anaïs par curiosité et nostalgie des années 80 sans émotions. Il faut que je rendes visite à ma Loulou !
par ratalise, le 7 décembre 2017 à 08:47
oui on me l’avait offert dans les années 80 mais je ne l’avais quasi pas porté : trop mièvre à mon gout ...mais j’aimais le sentir sur ma main ... et pourquoi a 50ans passé , je me rend compte que fasse aux sirops tous semblables du moment , il m’apparait comme superbement composé...et finalement je retrouve tout ce que je cherche en ce moment un floral assez vert et ...couillu ..mais pourquoi le trouvait on mièvre ? il est bien mieux structuré et riche que des histoires...d’or ;-) ; OUI après l’avoir redécouvert dans la collection de ma fille , je vais me le racheter !
par Elisah, le 2 juillet 2016 à 15:23
Cher Barynia, votre commentaire m’est allé droit au cœur. Moi, c’est Loulou qui me faisait rêver et qui m’était interdit... du coup je piquais en cachette les chyprés de ma maman, ben oui, je n’avais rien d’autre à me mettre sous la dent puisque je le boudais, cet Anais... Imaginez une gamine de 12 ans avec le sillage nucléaire de Ca sent beau de Kenzo !! Ce cadeau empoisonné dort depuis 24 ans maintenant mon dressing, magnifiquement conservé. Je lui redonnais une chance de temps en temps, mais non... C’est maintenant en témoin que je le garde : il me rappelle que non, je n’achèterai jamais de Cologne pour mon fils, pas même un adorable petit Guerlain... il choisira tout seul... et s’il me pique Rahat Loukoum, tant pis ! Belle journée à tous
par Barynia, le 2 juillet 2016 à 08:50
Tout est dit dans cette phrase "Anaïs Anaïs me paraîtra être éternellement le parfum de jeune fille que l’on offre à Noël ou aux anniversaires à toutes les adolescentes des années 80, sans se soucier s’il leur plaira ou pas."
Et je fais partie du nombre des "victimes" d’Anaïs des années 80. On m’a fait par trois fois le coup de me l’offrir : ma déception fut systématiquement au rendez-vous. Je le trouvais d’une mièvrerie navrante (tant dans l’image projetée, que dans l’odeur elle-même), alors que je me voulais plus sulfureuse et que je lorgnais du côté de "Poison" de Dior. Dixit ma maman, ce n’était pas un parfum "comme il faut" pour mon âge. Donc Anaïs a été ma copine d’infortune pendant quelques années. J’ai cru retrouver un peu de son ambiance, au détour de l’Heure Promise de Cartier. Cela m’a donné envie de le "retrouver" vraiment, pour voir si mon rejet d’ado était justifié. Lorsque je l’ai senti à nouveau, il m’a projetée des années et des années en arrière et je crois que j’ai commencé à l’aimer un peu par nostalgie. Mais je n’irai pas jusqu’à le porter..
par LoupGris, le 8 juin 2015 à 07:08
Je lui ai écrit de beaux poèmes. Elle avait 25 ans et portait Anaïs Anaïs. Elle était jolie et sentait si bon. Nous célébrerons bientôt notre 30ième anniversaire de mariage. Elle est encore jolie et malgré quelle porte d’autres parfums, elle sent toujours aussi bon. Il m’arrive quand même d’ouvrir, de temps à autre, un vieux flacon d’Anaïs Anaïs et de nous revoir à l’aube de notre amour. J’aimerai toujours ce parfum...
par invité, le 13 mai 2015 à 10:04
J’ai porté Anais Anais à sa sortie. J’étais adolescente. C’était le parfum à la mode et j’avoue que je trouvais "bien"...
Je préfère de loin garder ce souvenir de jeunesse et d’innocence...
par Andréa leone, le 6 décembre 2014 à 16:33
C’est le parfum qui me rebute le plus.
Je ne peux tout simplement pas le supporter !
par SarahNina, le 12 juin 2012 à 21:10
Quand j’ai senti ce parfum, j’ai eu l’impression de suffoquer au milieu d’un champ de fleurs ! Oui, c’est rare de suffoquer dans un champ de fleurs, moi qui les aime tant !
Myriam_
a porté Anaïs Anaïs le 16 février 2023
Fairy47
a porté Anaïs Anaïs le 3 août 2014
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Bonjour,
merci de cet article qui décrit bien le marketing de l’époque autour de ce parfum. Je ne sais plus comment il m’étais parvenue adolescente mais c’est le seule que j’avais. Je le portais parfois sans savoir si je l’aimais vraiment. Il me semblait doux. Il n’avait pas la côte auprès de mes copines et amis de ma génération.
Aujourd’hui je l’ai ressenti. Je regrette qu’il soit retravaillé (je crois), je sens une différence. Un côté plus âpre dans les notes de coeur. Mais j’aime ses notes de têtes et ensuite, après une ou 2 h, il tient longtemps et je retrouve son odeur avec ces nuances et l’aspect unique du lys et d’un subtil boisé dont je n’avais pas conscience dans le passé.
Je crois qu’il a vraiment souffert du marketing de sa vente, jusque aujourd’hui, a façonné les mentalités à son sujet (à lire certains commentaires négatifs...) mais je le trouve très intéressant. Structuré,Subtil, Unique et malgré sa recomposition (il me semble) je l’ai acquis à nouveau lui attribuant (peut-être enfin à sa juste valeur, comme quoi il m’a fallut de la maturité pour le découvrir réellement) un intérêt indépendamment des souvenirs.
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