Auparfum

Aimez-moi comme je suis, l’homme de 2020 par Caron

par Gabrielle Badach - Jeanne Doré, le 21 septembre 2020

Plus de 85 ans après l’emblématique Pour un homme, la maison française présente son nouveau grand masculin

« Pourquoi la parfumerie contemporaine réserve-t-elle ses notes gourmandes aux sillages féminins ? » c’est cette réflexion qui aurait poussé Jean Jacques, le nouveau parfumeur maison de Caron, à composer Aimez-moi comme je suis.
La marque rappelle que c’est « en défiant les archétypes que Caron s’est fait un nom ». Il évoque Tabac blond, « conçu pour les hommes et adopté comme un emblème d’émancipation par les garçonnes des Années folles » et Pour un homme, « premier parfum revendiqué “masculin” de l’histoire, qui a fait d’une vanille typiquement féminine, associée à la lavande, l’un des ingrédients de son succès. »

Aimez-moi comme je suis est construit autour d’un vétiver d’Haïti « surdosé à 10% », associé à une note noisette « chaleureuse et boisée, gourmande et non sucrée » qui « infuse au vétiver une addiction irrésistible » . On retrouve également des notes de gingembre, pamplemousse, néroli, tabac, vanilline, cèdre de virginie, fève tonka et muscs.

Alors que le nom rend hommage au parfum N’Aimez que moi, lancé en 1916 par la maison, le flacon reprend la forme de celui de Pour un homme, version ressourçable, grâce à une recharge en aluminium de 125 ml vendue séparément.

Cette démarche éco-responsable s’illustre également dans la formule avec une essence de vétiver issu d’une filière responsable qui « contribue au développement local en Haïti, assure de justes conditions de travail et de rémunération aux cultivateurs, et protège les écosystèmes de l’île. » Le packaging a également été réalisé avec un papier « certifié FSC, qui promeut une gestion forestière écologiquement appropriée, socialement bénéfique et économiquement viable. »

Aimez-moi comme je suis, eau de toilette (flacons vaporisateurs remplissables) : 75 euros/75 ml, 98 euros/125ml
Recharge : 78 euros/125 ml
Déjà disponible

Premières impressions

Ce nouveau masculin qui signe le retour de la marque après son changement de propriétaire est plutôt une bonne surprise. Il traite le vétiver de façon gustative et originale avec un accord de noisette qui met l’eau à la bouche, tout en conservant un rapport équilibré entre le boisé et le sucré. Certes Hermès avait déjà expérimenté la rencontre avec Vetiver Tonka, mais le Caron se lâche davantage sur la gourmandise, la noisette se fait plus pralinée, crémeuse, onctueuse, et le vétiver reste très présent, entouré en tête d’un halo hespéridé et en fond d’un accord tabac vanillé. Dans un paysage masculin noyé dans les bois ambrés et les effluves aromatiques aquatiques décapants, on a bien envie de l’aimer comme il est, ce parfum !

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par Troudujol, le 23 septembre 2023 à 22:04

C’est peut-être la malchance d’être sorti en pleine pandémie avec les parfumeries fermées qui fait qu’encore aujourd’hui Aimez-moi Comme Je Suis n’a pas la célébrité qu’il mérite.
Ce parfum est une pure merveille et a tout pour plaire.
Il allie les contraires comme Jean Jacques aime le faire, la fraîcheur du gingembre, du vétiver et des agrumes d’une part, et la rondeur tendre de la noisette et de la feve tonka d’autre part.
Il faut beaucoup de talent pour que ce qui pourrait n’être qu’un capharnaüm se révèle être un grand parfum où tout se fond harmonieusement. Jean Jacques a manifestement ce talent-là.
Alors n’hésitez pas, découvrez ou re-découvrez Aimez-moi Comme Je Suis, et donnez-lui la chance de trouver la place qu’il mérite dans votre cœur.

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par giovanni, le 9 octobre 2020 à 12:17

L’histoire est belle. Le parfumeur est éloquent quand il vous raconte sa découverte d’un nouveau vétyver à Haïti, l’accord vétyver -noisette. Séparément, de très belles notes, de belles matières. Mais voilà, dans l’eau de toilette on sent plutôt le nougat que la noisette. Quelque chose de sucré, un peu collant ... Serait-ce qu’on appelle"gourmand" dans la mainstream ? Je le sens depuis plusieurs jours, dommage une si belle idée gâchée . Du caramel ? Du Maltol ? Une mauvaise fève tonka ? Est-ce qu’un nez plus expert que le mien pourrait m’éclairer ?

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par Tobacco, le 9 octobre 2020 à 19:14

Du caramel ? Dans le Pour un homme de la même marque oui mais la je vois pas. Je ne le trouve absolument pas sucré/gourmand et encore moins collant. Je le trouve tres sec même. Sec, boisé avec une touche de fraicheur par le gingembre. Le fond se fait legerement vanillé, un délice.

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par Sancto Stephano, le 9 octobre 2020 à 21:18

Peut-être une anosmie au vétiver et aux autres notes plus fraiches du parfum, du coup la noisette peut devenir chez vous écrasante, envahissante et vous donner ce ressenti. A l’opposé, Guillaume83 plus bas lui reproche sa raideur, comme quoi...

Le parfum est en effet sec, il ne peut objectivement pas être qualifié de "collant".
Certes, la noisette est pralinée, voire chocolatée, mais la dose de sucre, de maltol comme vous dites, y est très faible comparativement à la moyenne des "gourmands" proposés sur le marché.

En revanche, je ne sens pas tellement la note de tabac revendiquée en fond.

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par giovanni, le 9 octobre 2020 à 22:56

J’ai senti sur touche la noisette utilisée par le parfumeur, elle est épatante. Le vétyver aussi, et je le sens bien. Mais une praline n’est plus du tout une noisette ! C’est bien ce plongeon dans le caramel qui gâche tout. Et au bout de quelques heures je ne sens plus ni vétyver ni noisette, je sens un fond caramel-fève tonka assez lourd, assez dur, qui rappelle des choses comme Diesel ou Million ... Jusqu’à présent les masculins de Caron étaient plus originaux

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par Sancto Stephano, le 12 octobre 2020 à 20:39

On peut bien sûr ne pas aimer ce parfum, et sur certaines peaux, il n’est sans doute pas impossible qu’il vire trop gourmand... Mais la comparaison avec One Million ou les jus Diesel me laisse en revanche dubitatif... Ces derniers sont pour moi les prototypes des parfums de "kéké", le Paco Rabanne en tête avec son accord douçâtre et écœurant à base de cuir fruité et épicé posé sur des bois ambrés synthétiques criards.

Aimez-Moi Comme Je Suis joue sur un registre plus romantique et peut se comparer dans l’esprit à des fragrances comme Dior Homme (version originale bien sûr) ou l’Instant pour homme. Et si le propos est différent, la mise en musique aussi, le Caron délaissant les bois abstraits et génériques du lingot pour un beau vétiver naturel mais néanmoins corsé. Sur ma peau, la noisette ne caramélise pas et ne s’effondre jamais dans ce fond lourd et indifférencié que vous évoquez, mais conserve jusqu’au bout son croquant et son réalisme.

En bref, ils ne jouent selon moi clairement pas dans la même division. On a une véritable direction artistique dans le Caron qui s’est donné en plus les moyens de ses ambitions avec de belles matières comme souvent dans cette maison.

Maintenant, ce n’est pas le parfum de la décennie c’est entendu, des senteurs comme celle de l’Anarchiste sont sans doutes plus singulières mais c’est un beau parfum qui redonne un peu d’espoir dans la création future et c’est déjà beaucoup !

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par giovanni, le 13 octobre 2020 à 09:20

Oui, de belles matières, nous sommes d’accord. Mais le propos n’est pas suivi jusqu’au bout, je serais ravi de sentir une vraie noisette et ce beau vétyver -sans les sucreries encombrantes. Je précise : autour de moi, tout le monde sent à peu près la même chose. Je n’arrive décidément pas à aimer cette eau de toilette, impossible de la porter. Evidemment l’Anarchiste est mille fois plus intéressant ! J’espère que la Maison Caron ne laissera pas péricliter son extraordinaire patrimoine pour tout investir sur ces banalités qui se veulent "tendance" . Quel est l’intérêt d’utiliser de grands moyens pour faire du "mainstream de bonne qualité " ?

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par Tobacco, le 13 octobre 2020 à 10:05

C’est quoi le probleme avec du "mainstream de bonne qualité" ? que ça soit mainstream ? Tout le monde n’est pas passionné de parfum est à droit de vouloir juste sentir bon sans chercher à décortiquer un parfum... et heureusement que pour eux certaines marques font de la qualité.
Vous preferez la niche de mauvaise qualité ?
Sinon pour en revenir à Aimez moi comme je suis, je le trouve deja trop timide pour se faire remarquer et être encombrant, et je maintien que pour moi ça reste un boisé sec avec peu de sucre. Chacun son ressenti...

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par Sancto Stephano, le 4 octobre 2020 à 21:38

Bonsoir à toutes et à tous.

Quel magnifique parfum que ce nouveau Caron !

Ce sera sans hésitations pour moi, le parfum mainstream de l’année.
De belles matières, un équilibre parfait entre un vétiver tenace et finement ciselé, et une noisette gourmande d’un réalisme saisissant. Je crois même y déceler une subtile note de chocolat amer.

A chaque fois que je le porte, j’y perçois de nouvelles facettes. Au début je ne sentais presque que la noisette, limite envahissante, et au fur à mesure des vaporisations le vétiver s’est montré de plus en plus perceptible. A présent, les deux semblent se tenir en respect mutuel, également présents tous deux du début à la fin.

Merci aux rédactrices de cette news qui m’ont donné l’envie direct de retourner sniffer en parfumerie, ce que je n’avais pas fait depuis le déconfinement. Essai sur peau deux jours après et achat le lendemain en format généreux de 125 ml. Le flacon est dérivé en effet de celui de Pour un homme, mais modernisé et plus massif. La couleur du jus est parfaitement en accord avec l’odeur de noisette boisée, et je trouve que pour le coup, Caron a vraiment soigné son lancement (flacon ressourçable, packaging...).

J’espère vraiment qu’il rencontrera un beau succès (je n’ai malheureusement pas vu de spot publicitaire le concernant), non seulement parce que ce serait mérité, mais aussi pour convaincre les autres maisons qu’il peut être profitable de proposer de la qualité !

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par Tobacco, le 22 septembre 2020 à 07:35

Vraiment envie de l’acheter à l’aveugle celui la !

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par Tobacco, le 23 septembre 2020 à 09:00

Tres joli parfum boisé que je ne trouve pas du tout gourmand. L’étui s’ouvre et se déplie, à l’intérieur on y trouve des notes sur ce parfum. On y apprend que pour réussir cet accord vetiver/noisette, 568 essais ont été nécessaires !

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par En recherche , le 22 septembre 2020 à 04:43

Bonjour,
On m a conseillé ce parfum car j ai porte longtemps Muse de Mugler mais que je trouvais trop sucré.. Je n’ai jamais osé passer le cap d’aller au rayon homme pour m offrir un parfum.. Vous me conseillez cela aussi ? Je ne sais pas où je vais le trouver en Belgique mais les notes de noisettes m’intrigue.
Merci

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par Guillaume83, le 24 septembre 2020 à 00:17

Bonjour Co-line, et bonjour à tous.
comment vous dire j’ai lu cet article ce matin vers 7:30 ou 8h a 11h j’étais au libre service du coin pour tester ce nouvel adage. Comme vous j’y ai espéré un muse au masculin mais malheureusement il n’en est rien. 1er pschitt sur mouillette un peu dérouté en respirant , ça pique c’est presque astringent pour moi. Pas venu pour rien je tente le pschit sur moi directement c’est encore bien différent . Bizarrement ça pique toujours et on est loin de l’idée du muse pour homme. La surdose de vetyver ?? Je fais ma critique à la vendeuse à la sauvette de la boutique et lui fait sentir Mon poignet en exprimant ma déception face à une attente gourmande vetyver et noisette et même elle m’a répondu « ah ouais quand même » en reniflant le qui pique Plutôt incommodant. Pas concluant du tout en somme. J’arrive au travail mon collègue me dit ; tu as testé des parfums pour femme ? Bon certes pas perfumista pour 2 sous mais quand même et je n’ai testé que celui la , l’image est là comme presque revendiquée dans le dossier de presse le nouveau masculin on sait qu’on va être borderline en fait. Tout va mieux après 1h, l’effet piquant piquant/astringent disparaît petit à petit pour laisser place à un vétiver un peu raid La noisette attendue est elle en deçà. LA mouillette ne Sent plus grand chose bizarrement mais sur le poignet le parfum est là bien présent et commencerait presque à devenir sympathique. Les notes d’ouverture disparaissent et laissent place au fur et à mesure a qqchose de plus de plus feutré un peu plus cocon mais le coup de cœur n’est pas là. A ce stade il me fait penser à Kenzo Night avec son accord pamplemousse tonka aussitôt acheté et presque aussitôt après abandonné à l’epoque. Je ne le trouve pas gourmand mais très aérien , il envoie du bois niveau sillage et la seule comparaison que je lui ai faite est le fameux angel muse juste sur mouillette pour essayer de lui donner une chance.... il n’y a Pas photo , là où muse est caressant et enveloppant je trouve ce dernier Caron assez raide et presque frustrant, par contre il dure il dure c’est assez inattendu pour 2020 et plus il dure plus il devient joli. 19h après la douche il est toujours là en sourdine sur mon poignet, cela faisait bien longtemps que ça n’était arrivé dc chapeau bas à Caron pour le sillage et la longévité du parfum ausxquels nous ne sommes plus du tout habitués. Pour le reste je vais re tester mais ce premier essai est loin d’être Réjouissant, a cheval entre oui il se passse qq chose mais qd même il manque qq chose, pas de coup de cœur et je reste avec ma mouillette de Angel muse nettement plus addictive même si je ne l’ai jamais porté. Pour ma part j’ai failli faire l’achat à l’aveugle de Fat Electrician d’Etat Libre d’Orange pour ce mélange vétiver / crème de marrons car comme sur le papier pour le Caron tout les feux étaient au vert... je ne l’ai toujours pas testé / senti ni acheté et tant mieux car si comme ici avec Caron la déception est au rendez vous

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par Tobacco, le 24 septembre 2020 à 08:20

En même temps les vendeuse en parfumerie... Elles sentent quantité de parfums toute la journée et ne sont pas toutes des connaisseuses et se referent souvent comme la masse aux notes de tête.

Concernant celles de ce Caron justement, c’est vrai que le vetiver mélangé au gigembre et au pamplemousse ça donne un coté piquant mais l’agrume laisse vite place à la noisette tonka/tabac ce qui adoucit l’ensemble.

Je l’ai porté une journée je le trouve perso plutot timide. La tenue c’est ok sans plus, je ne le trouve pas du tout envahissant. Je suis d’habitude à cheval sur la question tenue/sillage, mais celui ci est tres bien comme ça je trouve. Present de temps en temps le long de la journée sans s’imposer.

C’est le genre de parfum à qui l’adjectif "charmant" colle parfaitement. Peut être pas le parfum du siecle mais il a sa propre personnalité et c’est vraiment un délice cette odeur boisé seche réhaussée juste ce qu’il faut par le gingembre.

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par Tobacco, le 24 septembre 2020 à 08:49

Par contre Co-line je ne sais pas ce que sent Angel Muse mais si on vous a conseillez Aimez moi comme je suis pour le remplacer, je trouve que ce dernier ressemble un peu à Kokorico de JPG. Ca vous fait un de plus à tester ;)

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par ana, le 24 septembre 2020 à 19:36

Bonsoir tout le monde.
Merci Guillaume pour vos impressions de ce nouveau Caron.
Co-Line, je trouvais aussi Muse intéressante, mais écœurante à porter. Est que on vous a déjà suggéré Le Baiser du Dragon de Cartier ? Ici c’est l’amande et non noisette la touche gourmande, au plutôt Amaretto avec beaucoup de vétiver. C’est un parfum baroque et plus distingué que ludique. Harmonieux, mais complexe et sans sucre. Malheureusement, presque impossible a essayer et relativement abordable en line.
Heliotrope Blanc de L.T. Piver est l’ideal pour l’achat à l’aveugle, facilement trouvable à moins de 20 €.

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par Nez inexpert, le 26 septembre 2020 à 18:43

Pour avoir été le premier à dépasser ce cap, dans le sens inverse (j’ai porté des parfums "pour femme" dès 2017 !), je peux vous assurer que, quand on se retourne, on s’aperçoit que ce n’était qu’un décor en carton-pâte. Ne laissez pas les ségrégationnistes des sexes vous interdire de porter le parfum qui vous va.

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par Defender Shotgun , le 28 septembre 2020 à 17:33

Gender terrorist ! HIHI

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