Parfum et musique : accord parfait ou dissonance ?

Bonsoir et bonne nuit à tous,
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Chouette sujet (Merci Eclipsedebrume) mais par où commencer ? De plus, impossible d’être exhaustive...
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Donc voici un gros petit échantillon-compilation d’accord parfum-effluve-musique-chanson.
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Tout d’abord un petit café et son odeur chaude qui vient nous réveiller les narines le matin. Pas de démarrage sans café et sans "P’tit Kawa" de Karimouche.
La salle de bain et son odeur d’amande, de poudre de riz, de beurre d’argan et de rose me fera toujours voyager dans le Maghreb avec "Mektoubi" (signifie "Ma Destinée") d’Amina.
Puis la voiture, son métal, son cuir et l’huile essentielle de lavande mélangée à de l’huile essentielle de pin avec "Matrix" (Thème) de Crystal Method. Et là, pas de souci, je veux bien faire 1000km de jour comme de nuit.
Je zappe la journée et je passe directement à la soirée tranquillou à la maison et l’odeur du délicieux thé à la menthe avec quelques gouttes de fleur d’oranger accompagnée d’Oum Kalthoum qui chante pour son "habibi" (chéri).
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Pour continuer, voici des parfums auxquels j’associe une chanson
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Les parfums pour lesquels j’ai laissé un post (ça ira vite !^^) :
Louve et "All is white" d’Emilie Simon.
Darling et "Déjeuner en paix" de Stéphan Eicher.
Prada pour femme et "Mexico" de Luis Mariano suivi de "Jazz Méditerranée" d’Henry Salvador.
A Scent btle verte et "Respect" d’Aretha Franklin.
Narcisso Rodriguez for Her et "Wonderful Life" d’Hurts.
N°19 (La belle Chanelle) et "Riverside" d’Agnès Obel.
N°19 Vintage et "Yoponomo" suivi de "Sea U Soon" de Catherine Lara de l’album "Aral", les deux c’est divin, un frisson jubilatoire.
Musc Ravageur et "Mmm Mmm Mmm Mmm" de Crash Test Dummies, sur un homme avec une voix pareille, mon Dieu, retenez-moi ;-)
Une Rose et "Mon Amie la Rose" chantée par Natacha Atlas, en se baladant dans les jardins de l’Alhambra, c’est "Mashallah" (la traduction de ce mot arabe signifie "Merveille d’Allah" je crois)
Dans Tes Bras et "How can you mend a Broken Heart" d’Al Green accompagné de Joss Stone.
Lipstick Rose et "There must be an Angel" par Berk & The Virtual Band.
Shalimar et "You are so Beautiful to Me" de Joe Cocker (longue hésitation avec"The Lady in Red" de Chris de Burgh ; les deux lui vont bien je pense ^^).
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Et d’autres parfums en vrac :
N°5 et "All about our Love" de Sade suivi de "Gymnopédie#1" d’Eric Satie, parce que j’Aime tout simplement.
Féminité du Bois et "The Book of My Life" de Sting et Anoushka Shankar, pour avoir libéré ma plume.
Jardin en Méditerranée et "Naïve" d’Axelle Red, pour sa guillerette et tendre légèreté, "...prendre le temps, flâner dans les champs, me faire des illusions, la vie c’est de la prose,..."
Bas de Soie et "La ceinture" D’Elodie Frégé qui chante "...et bien que mon coeur soit nu, mon âme est revêtue de pudeur et d’impudence, sans te faire offense, mieux ne vaut pas tenter sa chance, rien ne dure au dessus de la ceinture..."
Datura Noir et "Sacrifice" de Lisa Gerrard & Pieter Bourke, chaud, sombre et envoûtant, lentement on voit poindre une lueur au loin... Tellement beau...
Fleur de Cassie et "Adia" de Sarah McLachlan, les yeux levés vers le ciel à regarder les immeubles de Manatthan, cette ville me fascine.
M7 et "Avalon" de Roxy Music.
Allure Homme Edition Blanche et "Take it Easy" de Ghinzu.
Déclaration et "I’ve got you under my Skin" de Frank Sinatra.
Déclaration Bois Bleu et "Kissing a Fool" de George Michael.
Grey Flannel et "Voyage to Avalon" de Kenji Kawai, parce que la violette me donne des frissons tout comme cette musique et cette voix, et Quelle VOIX !!!
Filles en Aiguilles et "Primavera" de Mariza, parce que le pin me fera toujours penser aux chaudes vacances en camping, jeune adolescente, dans la pinède portugaise associées pour toujours au fado.
Amande Persane et "The Lucky One" d’Au Revoir Simone, parce que c’est mon parfum doudou pour les jours parfum de peau régressif et chanson de boîte à musique, tellement associé à la douceur et aux doudouces.
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En espérant ne pas vous avoir ennuyé avec ma tartine... D’ailleurs, en parlant de pain, d’odeur de tartines, beurrées et salées, celles dont je raffole le goût et l’effluve, à l’occasion seulement sinon c’est le surpoids assuré !^^ Voici "Les Tartines" façon surréalisme belge d’un groupe nommé Sttellla, à prendre au 10ème degré, kitchissime à souhait et vraiment rien à voir avec Jeux de peau que je n’ai pas encore été sentir.
Juste pour en rire et parce qu’il existe des parfums de la honte, voici une chanson de la honte.
Cela ne s’explique pas mais j’adore aussi ;-D

En tout cas il semble que certains planchent sur le sujet Parfums et Musique :
http://musique.parfum.over-blog.com

 
Et est-ce que quelqu’un a des infos sur la théorie de Septimus Piesse ? Il avait établit une grille de correspondance entre les notes de musiques et des matières premières, et il avait développé une approche musicale de la composition de parfum (avec des octaves, des gammes, des dièses, des bémols, des accords majeurs ou mineurs, des dominantes etc).
Si vous avez des infos, je suis preneur.

Passionnante et difficile discussion, pour moi... En effet, j’associe énormément parfums et instants. L’éventuelle association idéale d’une musique précise avec un parfum précis peut-être brouillée par l’association moins idéale mais réellement vécue d’une autre musique avec ce parfum.

Quelques exemples :

Mes vacances à Oléron, enfant, étaient embaumées de monoï, parce que mes oncles nous rapportaient aussi des fleurs de tiaré qui supportaient mal le voyage sur le plan esthétique, mais embaumaient tout l’hiver dans mon cartable ;-) Et avec mes cousines, on dansait le tamouré sur la plage (odeur d’immortelles, de sable brûlant), drapées dans les paréos rapportés de Tahiti par mes jeunes oncles officiers de marine, en essayant de chanter les chansons super-roots qu’ils nous faisaient écouter sur le vieux Teppaz, en l’occurence, exactement cet enregistrement, qui a servie de B.O au film "Tahiti ou la vraie vie", de Georges de Caunes. Ce disque a bercé mon enfance... :
http://www.youtube.com/watch?v=yxp6WVbEwRM&feature=related
(surtout à partir de 0’30)
Quand j’y pense, maintenant, c’est Sables qui m’évoque cette musique... Et toujours le monoï, bien sur...

Par la suite, j’écoutais beaucoup Supertramp en portant Trophée de Lancôme. Pour moi, l’odeur de l’herbe coupée, c’est Breakfast in America et Goodbye Stranger ! Magie Noire, c’est Police, dans le même ordre d’idées...

Les concertos pour piano de Beethoven et ceux pour violon de Paganini sont indissociablement associés à l’odeur du métro parisien, car je les écoutais au walkman (et oui, je suis vieille) pour aller bosser, et ce pendant de longs mois.

Et plus récemment, je suis allée à Garnier à la première de N.Dessay dans Giulio Cesare, de Haendel (Je me la pète si je veux ! Mon quotidien, c’est plutôt Ben Hur avec les chariots de supermarché, alors bon, il faut des compensations...). Je portais mon cadeau de Noël, à savoir "Une rose", de Malle. Il faisait si chaud dans le théâtre que j’en ai été presque incommodée. Maintenant quand je sens ce parfum (que j’adore, hein, je n’en ai pas été dégoûtée pour autant !), j’entends ça :
http://www.youtube.com/watch?v=XbwdP5uU7mk
(zapper le récitatif qui dure une minute... La suite est bouleversante, et la rose que je portais bien réconfortante !)

Pour Mme Butterfly à Bastille, j’ai plutôt préféré "Angéliques sous la pluie", et c’était parfait :-)
http://www.youtube.com/watch?v=CpJO1PVGA7c&feature=related
(la mise en scène de Wilson était très épurée, je n’en ai pas trouvé d’image, mais le côté acidulé et pluvieux convenait nickel...)

Donc voilà, pour moi, plutôt des évocations de moments musicaux réellement vécus...

Pour les Noces de Figaro à Bastille, mise en scène très classique avec robes à paniers, vous conseilleriez quoi ?

Pour moi Ninfeo Mio est clairement impressionniste, contemplatif. Un Debussy est parfait.
Sables lui me fait penser à l’ouverture de Hébrides de Mendelssohn.
Pour les compositions minimalistes légères de JC Ellena, entre haïkus et aquarelles, c’est Satie qui me vient immédiatement en tête.
La fraicheur verte, florale et poudrée du N°19 me rappel les Appalachian Springs de Copland.
L’austérité religieuse sacrée, profonde et introspective de l’encens de Serge Noire me fait penser aux oeuvres les plus mélancoliques d’Arvo Pärt, notamment ses oeuvres vocales.

 
Et pour ne pas tomber dans le sectarisme classique :
Le côté sombre, froid et religieux de Fille en Aiguille, qui est pour moi un parfum d’hiver, c’est un voyage en Scandinavie, entre églises de bois traditionnelles, mythologie nordique et sombres forêts de pins. Des images que je rapproche immédiatement de la mélancolie, la misanthropie et l’authenticité de la musique de Burzum (one man band de black-metal scandinave au passé sulfureux).
Le côté bouddhiste de Dzongkha, entre austérité monacale et luminosité spirituelle transcendantale, me fait penser à la musique du groupe de rock/metal progressif Tool.
Le côté classe, léger et sucré de Five O’Clock au Gingembre me rappelle la voix douce, feutrée, d’une Julie London.
Tam Dao lui, serait un beau gospel simple et répétitif, avec choeurs de femmes et d’enfants, entre joie, ferveur et mélancolie. (Plus un gospel polynésien qu’américain d’ailleurs).

 
Ce ne sont que des idées jetées en vrac. Les parfums illustrant d’avantage un état d’esprit pour moi, plusieurs styles musicaux peuvent trouver des ponts avec un seul parfum. C’est cependant moins évident dans l’autre sens.
D’autres idées me viendront sûrement plus tard.

Merci clochette pour ton lien :) évidemment toi ou moi ne pouvons manquer une discussion pareille. C’est marrant j’aurais pas pensé à Roucel pour Brahms. Pour moi Brahms, en symphonie, c’est plutôt plutot Poison, un bon gros trop plein de matières.
Et pour ce qui est de "Une Oeuvre, Une Odeur", je vois bien la Pastorale de Beethoven en Ninfeo Mio, aujourd’hui.
En revanche, Sables, c’est plutôt...le son du vent et des vagues. Oui ça parait logique, c’est vrai.
Après l’Ondée me fait entendre le premier mouvement de la Sonate de Franck.
Alors que Dans tes Bras serait un Gainsbourg, type Je t’aime moi non plus, et Musc Ravageur, Initials BB !

Cadeau pour vous, les amis amoureux de parfum, laissez-moi partager ça avec vous : http://www.youtube.com/watch?v=SKd0VII-l3A&feature=channel_video_title
Rappellez-vous l’Heure Bleue, impossible de trouver plus belle harmonie ! Ça au milieu des nymphéas de Monet au musée de l’orangerie (tuileries, Paris) et on est au paradis...
 
Ah mais c’est pour moi, ce sujet !!! Forcément en tant que musicienne et amoureuse du parfum, il y a des ponts qui se créent et chaque semaine le répertoire qu’on joue influence mon choix pour le soir du concert ! Un Jean-Claude Ellena pour du Debussy, un aquatique ou Lys méditerranée pour "la petite sirène" de Zemlinsky, un Maurice Roucel pour jouer du Brahms, un grand classique pour du Beethoven, chaque fois je trouve un moyen de trouver une inspiration, la liste est longue !

Allez, je me lance mais je ne vous promets rien :)
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L’opéra, ou la musique classique en général, m’évoquent immanquablement la rose. Pourquoi ? Parce que lors d’une visite scolaire au château de Versailles, nous sommes entrés dans le théâtre de Marie-Antoinette et il sentait la rose, mais une rose d’une classe à se pâmer, pas le désodorisant "Roseraie printanière" qui tue les mauvaises odeurs et 99,9 % des bactéries. Nous n’avons rien écouté dans ce théâtre, mais le parfum m’est resté, au point que dimanche dernier en allant voir les Noces de Figaro à l’opéra de Tours, je me suis parfumée avec "Sa Majesté la Rose" pour lequel j’avais craqué la veille (à la place de Jeu de Peau ^^). Et ça collait parfaitement, cette rose délicieuse avec la légèreté et le romantisme des Noces, un vrai bon moment d’harmonie, où tout est beau et à sa place et où l’on a juste à se laisser porter. Pas facile à exprimer, mais je ne suis pas très douée, alors je vous le livre comme ça m’est venu sur le moment. :)
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Dans un style totalement différent, je chéris le pop/rock des années 70, surtout de la seconde moitié (des chansons comme "Baker Street" de Jerry Rafferty, "I’m not in love" de TenCC, "If you leave me now" de Chicago ou "Fantasy" de Earth Wind and Fire), autant de chansons qui sortaient du transistor de ma mère pendant les vacances à Oléron, quand nous dinions le soir sous la glycine. Du coup, dès que j’entends les premières mesures de "Goodbye Stranger", paf, la glycine, et depuis peu c’est Lys Méditerranée qui prend la relève et me fait siffloter "oho darling, will you ever change your mind...". Bonheur !
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Poison sera à tout jamais indissociable du concert de Metallica à l’hippodrome de Vincennes, sous la pluie et dans la boue, une vraie débauche d’énergie pure ; un pschit de Poison et j’entends instantanément les premières mesures de "Sad but True".
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Pour finir, en vrac et de façon totalement inexplicable : Jicky m’évoque la voix de Christophe Willem, Diorissimo celle de Emma Kirby dans l’Exultate Jubilate de Mozart, Coco c’est Evanescence et Radiohead le thé, les donuts et les gaz d’échappement (tout ça parce que je les ai entendus pour la première fois dans un Dunkin’ Donuts de Londres il y a trèèèèèèès longtemps, et que ça a été le coup de foudre).
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Eclipsedebrume, quelle bonne idée que ce sujet, merci !