Essence
Narciso Rodriguez

- Marque : Narciso Rodriguez
- Année : 2009
- Créé par : Alberto Morillas
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Chic - Classique
Nouveau cinq
par Jeanne Doré, le 14 mars 2009
Qui doute encore du grand retour des floraux aldéhydés ?
Même si la marque Narciso Rodriguez ne semble pas vouloir lâcher le mot dans sa communication officielle, c’est bien d’un descendant direct d’ un Chanel N°5 ou d’un White Linen dont il s’agit ici.
Comment ne pas voir d’ailleurs un clin d’œil à la marque de la rue Cambon dans la boîte cartonnée blanche et noire s’ouvrant en son milieu et ce flacon qui semble être un N°5 de glace en fusion.
Après les aldéhydes pétillants de Chanel N°5 Eau Première, Essence semble confirmer une tendance qui peut sembler toute tracée après l’overdose de nouveaux chypres de ces récentes années.
Comme dans le Chanel, le départ est très hespéridé, vert, avec des notes de mandarine, de citron et de bergamote. Une fois cet effet presque Cologne rapidement dissipé, les aldéhydes savonneux et métalliques font leur entrée, et ils ne font pas semblant. La rose et l’iris poudré les enrobent timidement, ainsi qu’une pointe d’œillet qui semble tout droit sorti de l’Air du Temps. Effet rétro garanti.
Essence n’est pas un parfum opulent, loin de là, il semble au contraire devenir de plus en plus transparent, voire dénudé, troquant ses fleurs poudrées du départ contre un musc qui devient plus présent, pour finir pratiquement quasi solitaire. On retrouve alors le célèbre accord de fond de la Cologne de Mugler, si propre, si épuré, si Morillas. C’est presque dommage que les notes florales poudrées ne persistent pas plus longtemps, du moins sur ma peau, le plaisir est de courte durée.
Bel hommage à une parfumerie classique, féminine, conservatrice et sophistiquée, je suis très curieuse de voir si cet exercice de style plaira aux adeptes de For Her.
Jouant tous deux sur la réactualisation d’un accord vintage remis au goût du jour, Essence est cependant plus premier degré dans l’inspiration que son prédécesseur qui réinventait le chypre floral en créant un accord peut-être plus inédit. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas pour me déplaire et je ne peux que me réjouir de ce tournant olfactif qui émerge bien sûr d’une marque qui, à ma connaissance, ne teste pas ses parfums auprès de consommateurs.
Les aldéhydes seront-ils les nouveaux néo-chypres ?
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par Jicky, le 1er juin 2010 à 19:17
Au départ, j’avais flashé sur le flacon que je trouvais très beau, assez contemporain et audacieux, sous ses formes imparfaites et brillantes.
Le parfum est tout aussi rigolo. La tête est en effet très fusante, assez métallique aérien, ce sont les aldéhydes. Les fameuses aldéhydes. Perso on les reconnait. Je pense que je suis capable de les reconnaitre maintenant. Puis vient un coeur florale pas original des masses mais néanmoins très bien executé : une rose bleue ou verte, assez electrisante, très psychédélique. C’est un beau bouquet où je sens une petite violette frenchie et une sorte de jacinthe ou une autre plante assez verte qui fait un accord vraiment très agréable et bien orchestré.
Et le fond est assez musqué, très vaporeux, cotonneux et immatériel. C’est fluide, poudré un peu comme une iris délicate, pas lourde. Juste ce qu’il faut. C’est le genre de parfum que j’aime. Vert, floral bien fait, originalité, poudré... Puis un beau flacon, une pub qui pête pas les écrans mais est sympa à regarder. Que dire de plus ?
Quand je sens Essence, je me vois en train de souffler sur les pissenlits : un tout aérien au début qui va s’envoler en fond, comme les graines cotonneuses et duveuteuses, tout en carressant une note verte et florale. C’est gai, joyeux, pimpant.
Pour moi une réussite !
Vive l’odorat !
par piccolina, le 19 février 2010 à 12:19
J’aime danse Essence la rose blanche qui semble tellement abstraite, si le nom n’était déjà utilisé, j’aurai appelé ce parfum Alien…
J’admire cette composition, qui reste éthérée tout en ayant une tenue remarquable, au moins sur ma peau. Je ne crois pas qu’Essence ait beaucoup de sillage, par contre, mais pas sure. C’est le parfum des jours ou j’ai envie de laisser reposer mon nez, je le trouve ressourçant. Je l’utilise très souvent quand je suis chez moi, c’est comme remettre le compteur a zéro pour apprécier encore plus mes parfums habituels (or les nouveautés).
Et, comme j’ai écrit dans l’avis sur l’Eau de Lutens, Essence est un vrai parfum. Le flacon, par contre, ne me plait pas du tout...
par clochette79, le 30 octobre 2009 à 22:26
Heureusement qu’il reste des marques pour faire de beaux lancements osés. Dans la lignée des récents Eau première de Chanel, Iris Poudre chez Malle et Infusion d’Iris de Prada, Essence se positionne en retrait des commerciaux fruités, gourmands, synthétiques qui sortent à la pelle. Narciso Rodriguez veut exprimer un style plutôt que vendre à tout prix, et avec cette nouvelle variation sur le thème du musc, c’est brillament réussi ! Ce parfum semble dire "comprenez-moi" plutôt que "aimez-moi". Effectivement très différent de For Her, malgré le fil conducteur, et c’est ça qui est génial ! Adepte de For her, celui-ci ne sera pas pour moi, le seul floral aldéhydé que je me verrais porter étant Iris Poudre de Pierre Bourdon. Cependant je ne trouve pas qu’il manque de personnalité du tout, rien à voir avec les américains proprets insipides genre CKOne. il a une élégance vintage-moderne assez unique, sa discrétion est trompeuse, il a un sillage assez unique, très présent tout en légèreté, l’image du fer-à-repasser est très juste. Seul bémol, son nom, Essence, je ne le comprends pas, ça me semble à côté de la plaque, une essence m’évoquant avant tout chose de très concentré, dense, là on a au contraire une fragrance aérienne, cotonneuse ; on le sent en ayant presque l’impression que notre imagination nous joue des tours. Le sillage semble comme pulvérisé, comme si les particules restaient autour de la peau sans s’y fondre, c’est vraiment étonnant, à tel point que j’ai eu plusieurs fois l’impression qu’il émanait de quelqu’un d’autre, vraiment bizarre.
Lors de chaque lancement Narciso Rodriguez a comme exigence une omniprésence de la note musc—symbole des premiers émois sensuels du créateur ? Il paraît qu’adolescent, à Cuba, il a été marqué par le parfum d’une mystérieuse femme, Egytian musc. Malgré cette exigence, il paraît évident que NR laisse les mains libres à ses nez, For Her étant un vrai Kurkdjian et celui-ci un vrai Morillas (d’où une certaine ressemblance avec Flower, je la ressens aussi, Julita, même s’ils sont très différents). C’est devenu un luxe pour les nez d’avoir la liberté de composer des jus qui leur ressemblent. La démarche mérite d’être applaudie, 4 étoiles pour ça. Dernier mot concernant le flacon dont le design, même s’il rappelle fortement celui de Power, est encore plus poussé ; la forme et le miroitement sont sublimes. Un des plus beaux flacons du marché !
A tester sur peau tout au long de la journée, comme l’a dit Mimosa, pour l’apprivoiser.
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par Phoebus, le 4 juillet 2010 à 15:31
Pour le nom je m’étais aussi posé la question...Mais au final je me dis que "essence" doit peut-être se comprendre comme l’essence pour moteur, l’odeur très éthérée et pourtant très présente qui flotte autour d’elle. C’est l’image qui se rapproche le plus de ce parfum je pense.
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par clochette, le 4 juillet 2010 à 17:45
Mais non, pas du tout, Phoebus, quelle drôle d’idée, ça ne m’est même pas venu à l’esprit, et ça m’étonnerait vraiment ! C’est "essence" dans le sens philosophique ou dans le sens "extrait" en parfumerie, essence de ce parfum et par extension "essence féminine", avec l’image de Vénus sortant des eaux (sublime Catherine Mac Neil), je pense que c’est l’idée générale. Ça me surprend simplement pour les raisons que j’ai évoquées plus haut.
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par Jicky, le 4 juillet 2010 à 18:31
Je crois qu’on tous une idée différente de ce nom, même si la mienne est une version "condensée" des deux : pour moi c’est l’essence volatile de la parfumerie, avec en effet une dimension éthérée !
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par Phoebus, le 4 juillet 2010 à 21:29
Ahah, je crois que j’ai choqué Clochette (désolé !).
Il y a pas mal de gens qui disent aimer l’odeur de l’essence (dont moi...Bon, je n’aime pas ça comme je pourrais aimer les fraises, vous pensez bien, mais ça me plait d’une certaine façon). Quand j’ai vu le nom j’ai tout de suite pensé à l’essence, pour moteur (surtout que la couleur du flacon me fait beaucoup penser à ces flaques d’essences sur le bitumes qui prennent une couleur patinée/multicolore). En sentant le parfum, ce n’est bien évidemment pas quelque chose d’aussi agressif que la vraie essence que j’ai sentit mais quelque chose de beaucoup plus doux et sublimé (qui ne rappelle en rien l’odeur de l’essence, sinon par cet aspect éthéré/volatil dû aux aldéhydes !). Donc je vois Essence comme une version sublimée et portable de l’essence...Je n’arrive pas à me défaire de cette idée (très probablement fausse, vu ce que cite Clochette) tellement elle me plait !
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par Jeanne Doré, le 5 juillet 2010 à 21:27
Je pense que le nom réfère plutôt en effet au sens "concentré", et au vocabulaire de la parfumerie... Mais le double sens avec le carburant pour voiture etait peut-être aussi voulu, qui sait !
par zab63, le 15 septembre 2009 à 21:45
"Essence" me fait penser à un savon blanc et lisse, et aussi à un parfum de Jacomo : "Silences", qui , je pense, n’est plus en vente.
Il m’a paru en effet à la fois très classique et trop fugace, comme une eau de cologne.
par Mimosa, le 17 mai 2009 à 11:31
Contraitement à vos avis, je trouve ce parfum très travaillé et vraiment très beau et profond. Il se dévoile au fil du temps et devient très sensuel en fin de journée. Et quand on pense qu’il n’est plus là, l’entourage détecte encore un merveilleux sillage musqué. On ne peut aimer ce parfum sur mouillette.. il faut absolument le laisser évoluer sur la peau.
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par Lola, le 30 juin 2010 à 16:31
J’ai fait l’acquisition d’Essence cet hiver, l’eau de parfum le gel douche et le lait pour le corps. Au-delà de l’odeur de propre délicieuse qui me propulse dans un jardin ensoleillé, où des draps sécheraient au soleil, ma première impression fût "la réserve". Le jus, bien que beau ne semblait pas se plaire sur les couches de vêtements hivernaux. Ce matin, j’ai ressorti l’émulsion corporelle, et ne me suis parfumée qu’avec elle. Par 30 degrés, je ne porte qu’une très légère cotonnade et j’ai les bras et le buste dégagés et bien je peux vous dire que depuis 7 heures du matin, des douces effluves d’Essence ne m’ont toujours pas quittée. Question de peau, de climat, de support, beaucoup d’éléments semblent rentrer en ligne de compte avant le verdict final sur la tenue d’un parfum. Je vais ressortir mon flacon...
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par clochette, le 1er juillet 2010 à 21:32
Vous avez raison, Lola ! On avait parlé de l’association vêtements/parfum sur un autre blog et c’est vrai que certaines matières subliment certains parfums ! J’ai tout de suite pensé comme vous qu’Essence était le parfum parfait pour porter une belle chemise blanche (ce parfum rendrait son éclat à une chemise jaunie !), l’Heure Bleue avec du cachemire (aaaahh, se lover dans son pull imprégné d’un oriental un soir d’hiver !), un bikini avec Songes (mon choix pour cet été !) ! ;)
Après, au-delà de la matière, ça peut être sympa d’associer un style vestimentaire à un parfum : porter Mitsouko en smoking YSL, Lipstick Rose avec un look pin-up des années 60, par exemple ; ou au contraire de décaler, porter Ambre Sultan en jean et tee-shirt !
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par clochette, le 1er juillet 2010 à 21:35
P.S. : ça aussi, c’était sympa, regardez cette page, ce que POivrebleu fait de mieux (dommage qu’elle n’écrive plus aussi souvent, son humour si "parisienne" est tellement sympa !)
http://poivrebleu.com/2009/11/18/parfum-chaussure-poivrebleu/
par Lola, le 2 juillet 2010 à 00:00
Clochette, je partage votre point de vue et fréquemment vos goûts en matière de parfums. Bravo pour ce choix estival : Songes est parfait, je l’avais, moi-même mis dans mes valises l’année dernière, mais comme je suis tellement impatiente, j’avais commencé à le porter avant même la fin du printemps... Vous ne serez pas déçue du sillage, Songes "sent la femme". Je ne sais pas encore quelle fragrance marquera mes vacances 2010. Depuis 15 jours, j’ai un sérieux et vif penchant pour les créations de Serges Lutens, elles vont réussir, au moins pour un temps, à me sortir de mon supposé conformisme et de mon classicisme. Je partirai bien au soleil avec Datura Noir et Fleurs de Citronnier. Mais comme vous l’avez déjà mentionné dans l’un de vos posts, il ne faut pas se cloisonner... Merci également Clochette pour le lien vers le site de PoivreBleu. Je l’a lis régulièrement, c’est même son site que j’avais découvert en premier, dans ma quête de "perfume reviews". Je m’étais déjà amusée de sa rubrique "chaussures/parfums", mais cela fait déjà quelque temps, merci de m’avoir permis de la redécouvrir.
par julita54, le 28 avril 2009 à 00:05
Idem que vous toutes ...Un parfum gentillet mais sans plus ...
Moi qui adore FOR HER et attendait impatiemment cette nouveauté , je suis déçue .... Tout à l’opposé l’un de l’autre ...En plus , je n’aime pas le flacon que je trouve masculin .
Je trouve à ESSENCE une ressemblance avec FLOWER de Kenzo , pas vous ?
Dans la série aldéhydés , je garde mon gros coup de coeur pour CHANEL EAU PREMIÈRE , une vraie réussite !
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par julita54, le 28 avril 2009 à 00:24
....Comme le souligne bien Jeanne , il est très agréable au début mais s’estompe vite malheureusement .
par Jeanne Doré, le 27 avril 2009 à 21:44
C’est vrai, ce n’est pas vraiment la même forme, mais la technologie "effet miroir" vient sans doute du même fournisseur... En tout cas, les designers sont différents, Kenya Hara pour le Kenzo, et Rosse Lovegrove pour le Narciso.
par Marion CHOTTEAU, le 17 avril 2009 à 21:22
Je suis d’accord avec vous toutes ! Oui ce parfum est agréable, et après ?Il n’a selon moi aucune personnalité, ce qui est le pire défaut. Un parfum doit exprimer quelque chose... Personnellement, je l’ai acheté mais j’ai vite été déçue en le portant...et je l’ai été d’autant plus quand j’ai acheté des mouchoirs parfumés dont l’odeur faisait beaucoup pensé à Essence ! Je ne le porte que quand je n’ai pas vraiment envie de porter de "vrai parfum"...
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par Jeanne Doré, le 18 avril 2009 à 10:50
Bonjour Marion, je comprends ce que vous voulez dire, Essence a un aspect propre et neutre qui donne en effet envie de le porter quand on a pas trop envie de sentir le parfum ! Et surtout sa discrétion sur la peau va également dans ce sens. Quant à la ressemblance avec ces mouchoirs, c’est fort possible, puisqu’il s’agit d’un thème (floral aldéhydé) très classique, probablement dérivé dans de nombreux produits d’hygiène, savons, crèmes, lingettes....
par PoisonFlower, le 7 avril 2009 à 00:02
Ce parfum, du moins ce qu’il en ressort sur tige de papier, m’évoque une atmosphère de lingerie (la pièce de la maison, pas les dessous affriolants :-P) et j’imagine aisément en le respirant un fer à vapeur exhalant l’odeur fleurie et printanière laissée par l’adoucissant sur le linge fraîchement lavé.
Il me fait ainsi l’effet d’un compromis entre les aldéhydes "grand air" de White linen et la note de rosée fraîche de Pleasures, le tout dans un esprit très "propre".
Il est beaucoup question des aldéhydes dans ce nouvel Essence, mais je ne le considère personnellement pas comme un véritable fleuri aldéhydé, du moins pas dans sa conception traditionnelle, car nulle trace ici de poudré et de glamour à la manière d’un N° 5 ou d’un Rive gauche. On est plus sur le terrain de White linen, qui déjà s’écartait de l’impression générale très "dame" et classique des représentants de cette famille olfactive avec son côté champêtre. Mais la plus grande influence me semble être celle de Pleasures, auquel il emprunte une fraîcheur florale transparente et légèrement épicée assez similaire, ce qui n’est sans doute pas un hasard, puisque le parfum de Lauder est également une création d’Alberto Morillas.
Une antithèse intéressante de For her, même si au vu des différentes descriptions que j’ai pu lire je m’attendais à quelques chose de plus sophistiqué, "pointu" et sensuel.
lisornella
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