24, Faubourg
Hermès

Les Classiques
- Marque : Hermès
- Année : 1995
- Créé par : Maurice Roucel
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Chic - Classique - Opulent
24 carats
par Yohan Cervi, le 3 juillet 2014
Depuis 1995, la maison Hermès nous enchante avec un des plus beaux parfums grand public de ces vingt dernières années. A l’époque du minimalisme effréné, du floral océanique huitreux, de la première barabapapa enflaconnée, le sellier le plus célèbre du monde sort une création à contre courant, mélodieuse, qui me laisse aujourd’hui encore admiratif.
La jacinthe et l’orange donnent le la à une tête verte et pétillante. Puis le concert démarre. 24, Faubourg est un orchestre symphonique de fleurs blanches, parfaitement organisé et maitrisé, où les notes, chacune bien à leur place, se répondent en harmonie : le crémeux de l’ylang fait écho à la rondeur de la fleur d’oranger, le poudré de l’iris épouse la "verdeur blanche" du jasmin, le tout s’arrondit dans une douce vanille et un fond ambré et boisé. Plutôt qu’un carré de soie, le flacon représente pour moi une fenêtre ouverte sur un beau ciel de printemps ensoleillé.
Quand j’étais enfant, j’aimais respirer 24, Faubourg les samedis matin d’avril et de mai, quand j’ouvrais mes volets pour regarder le soleil briller, les merveilleux nuages blancs se balancer, la nature se réveiller, et respirer l’odeur inimitable de la rosée perlant sur l’herbe. Ce parfum, c’était la promesse pleine d’espoir d’un week-end reposant, chaleureux et ensoleillé. Il m’a toujours apaisé. Troublant de naturel (bien qu’en grande partie synthétique), 24, Faubourg irradie et développe un sillage bien présent et immédiatement identifiable. Il évoque une certaine élégance stricte, bcbg collier de perles, sans pour autant être dénué d’émotion et de sensibilité, bien au contraire, car le chef d’orchestre n’est autre que Maurice Roucel, expert dans l’art de créer des parfums généreux, ronds et profonds. Contrairement à certains parfums des annnées 90, les modes et les tendances glissent sur lui et Il semble faire fi du temps qui passe.
Sorti la même années que Poème et un an avant Organza (qui jouent également à fond la carte fleur d’oranger ambrée), il s’en distingue par une exécution d’une finesse remarquable qui lui évite à chaque stade d’évolution l’empâtement. Pas franchement moderne, il est en revanche selon moi parfaitement intemporel et fait office de néoclassique.
Près de 20 ans après sa sortie, il demeure une bouffée d’oxygène à respirer et à apprécier dans nos parfumeries englucosées. On applaudit, et on en redemande !
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par zab63, le 27 septembre 2014 à 20:02
Oser porter 24, Faubourg en toutes occasions : j’y travaille. Et je sais que c’est possible ...comme avec le 5.
par macis, le 3 août 2014 à 22:14
Bonsoir,
Essayé cette après-midi, j’avais cru déceler la verdeur d’un narcisse dès les premières notes. Après avoir relu la critique, je me rends compte qu’il s’agit de jacinthe. Ça se tient, ce sont toutes les deux des fleurs printanières. Du coup, j’ai mis le nez sur une fleur que j’aime beaucoup en flacon : la verte jacinthe...
Quelqu’un(une) dans l’assemblée connaîtrait d’autres jolies jacinthes ?
par Jean-David, le 8 juillet 2014 à 20:48
Je suis content que tu aies consacré un article à 24, Faubourg, un parfum que j’ai toujours beaucoup aimé, et qui me rappelle une période heureuse, à Cannes, en septembre 1995. Il venait de sortir et j’étais allé le sentir dans une parfumerie du centre-ville. Je partage tout à fait ta vision des choses : un parfum orangé, opulent, distingué et d’une grande finesse.
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par Newyorker, le 20 juillet 2014 à 21:27
Hello Jean-David,
Merci beaucoup, ça me fait plaisir !
A bientôt !
par Sun Jae, le 7 juillet 2014 à 15:24
Je viens de voir sur Fragrantica que 24 Faubourg aurait subit une sérieuse reformulation (info datant de juin 2014). Je dois bien avouer que j’ai été m’en asperger le bras hier (version EDP) et que je suis restée avec une odeur (j’ai même failli écrire "un goût") un peu âcre/amer, qui m’a fortement rappelé l’arrière-goût désagréable d’un sirop pour la toux que je prenais quand j’étais encore un chiot. Une déception pour ma part :(
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par zab63, le 8 juillet 2014 à 22:04
Mon mari m’a parlé d’un sirop pour la toux, en effet, mais il s’agissait de l’eau de toilette d’il y a au moins trois ans ... il doit donc y avoir de toute façon un accord (fleur d’oranger ?) rappelant ce médicament.
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par Jicky, le 9 juillet 2014 à 02:14
Beaucoup de gens avaient cet effet avec Séville à l’aube, je pense que Zab a raison et que tout simplement il y a un accord connu qui vient perturber la compréhension de certains traitement de la fleur d’oranger.
Quant à une probable reformulation, je n’en sais rien, j’ai un flacon très récent (fin 2013 à tout casser) qui est très bien, peut être (sûrement) différent de l’original sur certains points, mais quand même largement au delà du minimum requis. J’avoue avoir du mal à y croire, mais je testerai.
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par Arpège, le 11 juillet 2014 à 08:40
J’ai acheté un grand flacon d’EDP 24 Faubourg y’a une semaine (+ JOUR juste après), et je n’ai pas note de changement. Je l’ai trouve vraiment magnifique.
Ca m’intéresse, vos ressentis,sur une éventuelle reformulation.
Mon batch code est 0AABI
Je sais pas trop quelle année ca represente. Je vais chercher.
J’ai une note de tête bien savonneuse, verdoyante, scintillante, a l’image de la belle description de Newyorker. Mon ancien vapo. 24 Faubourg qui est plein et qui date de plusieurs années a complètement bouge de couleur (orange). Je pense qu’il est altere.
Grace au Ciel je n’ai jamais pris de Locabiotal, donc je n’assimile pas la fleur d’oranger a ce medicament.
Je n’ai jamais senti l’eau de toilette 24 Faubourg. Je ne connais que l’eau de parfum. Le temps (pourri) me permet de porter avec bonheur des parfums que d’habitude je porterais en automne, hiver :D
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par Nymphomaniac, le 11 juillet 2014 à 14:03
Le site http://checkcosmetic.net/ donne Janvier 2010
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par L’orpheline, le 25 septembre 2014 à 20:21
Mon code est 21ACC mais il n’est pas référencé sur ce site.
Il s’agit d’un tester extrait de parfum 50ml vapo acheté sur ebay.com à très bon prix.
Très beau flacon, presque aussi lourd que Jour d’Hermès, très belle couleur or, le parfum est un peu plus corsé que le même tester vapo mais de plus petite taille, 30ml ?, du stand Hermès chez Bergdorf Goodman à New-York. Reformulation ?
par Nymphomaniac, le 11 juillet 2014 à 14:07
Il date de janvier 2010 (3ème tentative)
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par Arpège, le 11 juillet 2014 à 14:28
Merci beaucoup ! J’avais trouve l’année mais pas le mois. Merci !
par Arpège, le 11 juillet 2014 à 14:26
Donc mon "24 Faubourg" , acquisition d’il y a une semaine chez " Noc.be "est d’une cuvee 2010 !
Je suis retournee a la parfumerie ce matin, je suis surprise qu’elle ait eu une version de 3 ans d’age a la vente et le seul qu’elle ait maintenant en stock en 50 ml est de 2012 (pas beaucoup de stock ni de vente de ce beau parfum, on dirait).
Voilà pourquoi je n’ai pas trouve de changement en le sentant. L’ancien que je possede (plein) et qui est devenu orange, date de l’an 2000 (après recherche, je la pensais plus ancienne).
La note de tete verte scintillante a disparu.
Du coup j’ai regarde les batch codes de JOUR que j’ai achete dans la foulee en debut de semaine (2012). Et de mon Narcisse bleu (lui de 2013). L’eau des merveilles (2012).
Et voilà que je commence a craquer sur JOUR Absolu (!!!!) alors qu’il m’avait laisse de glace y’a quelques mois a sa sortie ! Sa note abricot est delicieuse et je me demande ce que donnerait une superposition de JOUR et JOUR absolu ?
C’est vrai qu’il tient mieux, qu’il a une note plus charnelle (abricot).
Dire que j’etais partie initialement pour racheter Un Jardin sur le Nil et que j’ai fais une "razzia" Hermes ;-)
Je trouve même de facon fugitive, des notes de UJSLNil dans Jour Absolu. Probablement un accord fugitif...
J’adore decidement JC Ellena. Ce qui m’etonne c’est d’avoir un coup de foudre pour Jour et Jour absolu APRÈS avoir senti UJSLN, alors qu’auparavant, j’avais apprecie l’epure, la luminosite pale mais sans plus. Comme si UJSLNil m’avait permis de mieux les apprehender et les comprendre.
Je suis vraiment heureuse de ces achats.
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par barmassa, le 12 juillet 2014 à 18:04
Bonjour Arpège, j’ai lu quelque part que les parfumeries n’avaient pas le droit de vendre des parfums fabriqués il y a plus de trois ans. J’ai du reste remarqué que les sites de vente de parfums à prix allégés, vous vendent des parfums fabriqués 34 ou 35 mois avant. Soit juste avant la limite !
Bon w.e.
par Arpège, le 4 juillet 2014 à 10:27
Comme je suis heureuse de voir le portrait de 24 Faubourg ! Merci Newyorker !
C’est exactement cela.
Pour moi, c’est un coucher de soleil orange. La zenitude absolue.
Ah, Maurice Roucel !!!! Maestro virtuose des parfums qui reussit comme tu le dis, a donner un rendu naturel et opulent. J’aime son cote "vintage classique".
Je vais aller le tester car le flacon que j’ai (de l’epoque de sa sortie) me semble avoir souffert. Je pourrai comparer.
En plus, il n’aurait pas souffert de reformulations trop drastiques ?
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par yo du soir, le 4 juillet 2014 à 10:54
Bonjour tout le monde,
Je l’attendais avec impatience cette critique, et je remercie Newyorker pour son article et, s’il en est, ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre à sa rédaction.
J’ai lu tout doucement, mot à mot, pour faire durer le plaisir, comme si ces lignes allaient enfin me donner la clé de l’admiration que j’ai pour ce parfum. Je l’adore, je pense qu’il est malheureusement desservi par ce qu’il évoque et dont parle très justement Newyorker : bcbg, collier de perles etc...faisant oublier sa caractéristique essentielle à mon sens : l’élégance, celle que l’on porte de l’intérieur. Je le sens pourtant heureusement, parfois ( pas souvent ) sur des personnes non bcbg identifiables. C’est vrai aussi, il se distingue entre mille, d’une douceur extrême mais avec cette présence si forte et si personnelle qu’il éclipse tout ce qui est près de lui. Il irradie véritablement. Ce n’est pourtant en aucune façon un parfum étouffant ou envahissant, non, tout en subtilité et raffinement.
J’ajoute que je préfère la version edt.
Longue vie à 24 Faubourg !
Ps : titre de l’article super bien trouvé ! :)
par Arpège, le 4 juillet 2014 à 13:27
Suite :
Je suis allee le sentir, j’ai vu la difference avec mon ancien vapo (qui est devenu orange ) et j’ai rachete 24 Faubourg Eau de parfum. Une merveille !
Mon vieux flacon : notes de tete verte scintillante absente. Iris absent. Je percois la fleur d’oranger et le fond ambre boise qui demeurent mais lui donnent une lourdeur pas possible. Pourtant il a encore une beaute mais sans ce qui lui donne son envol, sa lumiere.
Mon nouveau vapo lui, couleur du jus jaune dore, est d’une clarte, d’une classe folle. Et c’est son effet vintage qui me plait.
Il n’a pas fallu longtemps entre la fin de la lecture de l’article et l’achat du parfum ! Cette critique m’a donne vraiment envie de l’avoir.
Pour ceux et celles qui cherchent une fleur d’oranger solaire et chic. Avec une aura retro.
La ou Jour d’Hermes montre un soleil pale qui se leve, je trouve que 24 Faubourg decrit un coucher de soleil rougeoyant. Superbe !
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par Newyorker, le 20 juillet 2014 à 21:29
Bonsoir Arpège, bonsoir Yo du Soir, désolé de répondre aussi tardivement. En tout cas merci beaucoup pour vos gentils mots, et tout comme vous yo du SOir, je préfère l’EDT, légèrement plus verte. Quant à l’extrait, il est à tomber par terre tellement il est beau :)
A bientôt !
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par L’orpheline, le 25 septembre 2014 à 14:34
Très bel article New Yorker !
Je viens à mon tour de le redécouvrir, je me suis sentie subjuguée par son élégance folle et maitrisée et c’est bien sûr la version extrait que j’ai acheté. Le sillage est un peu entêtant la première demi-heure, mais une fois que les choses se calment, la peau magnifiée et radieuse reflète les plus belles notes poudrées de rose et de fleur d’oranger.
Si Jour Absolu est un parfum très moderne, 24, Faubourg est un néoclassique intemporel. L’on peut tout faire avec le premier ; aller à la plage, prendre le métro, travailler, faire ses courses alors que 24, en tout cas pour moi, est un parfum pour sortir en société, il me donne l’impression d’être « in character », l’élégance Hermès, inaccessible et exclusive, au même titre qu’un sac Constance de la maison.
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par Newyorker, le 27 septembre 2014 à 18:45
Bonjour l’Orpheline !
Merci beaucoup ! Je suis content que tu aimes 24 Faubourg. Surtout que tu as choisi l’extrait, très riche, texturé, voluptueux, magnifique. Sa rémanence est excellente.
Parfaitement d’accord avec ce que tu as dit.
Bises :)
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