Rive gauche
Yves Saint Laurent
Les Classiques
- Marque : Yves Saint Laurent
- Année : 1971
- Créé par : Michel Hy
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Chic - Classique
Belle de jour
par Jeanne Doré, le 28 juin 2010
Un jour, dans un bus entre République et Bastille, une petite dame aux cheveux blancs bien lisses passe devant moi en laissant derrière elle un nuage d’une élégance inattendue. "Vous sentez bon" lui dis-je, de manière inhabituelle. "Merci, me répond-elle un peu gênée, "je ne savais pas que je sentais autant ! C’est Rive gauche, de Saint-Laurent". Je le savais, mais cette expérience me confirmait une première impression : ce parfum a le pouvoir de donner à une petite mamie discrète, bien malgré elle, la présence magnétique d’une Catherine Deneuve.
Car Rive gauche, c’est elle, muse et amie du créateur, icône de la culture française. C’est aussi la marque de prêt-à-porter de luxe créée par Saint-Laurent en 66, c’est Saint-Sulpice, un smoking noir cintré, un foulard en soie noué autour du cou, des cheveux blonds au brushing impeccable.
Alors qu’Opium incarnera la femme exubérante et baroque des années 80, posant langoureusement dans son fauteuil en velours, Rive gauche est un concentré de bourgeoisie pompidolienne : Madame est en escarpins et jupe aux genoux, même si elle porte en dessous porte-jarretelles et bas de soie.
Comme je l’avais évoqué dans la critique de son pendant masculin, Rive Gauche me plonge dans l’univers du cinéma de François Truffaut. « Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie », rien que de lire cette phrase culte de L’homme qui aimait les femmes, je sens Rive gauche. Quelle que soit l’époque, les héroïnes de Truffaut, femmes fatales empreintes d’une fausse douceur innocente, une certaine pudeur mêlée à un érotisme latent, sont toutes autant de porteuses de Rive gauche en puissance : Delphine Seyrig dans Baisers Volés, Françoise Dorléac dans La Peau Douce, ou bien sûr, Deneuve dans la Sirène du Mississipi.
Les aldéhydes ont connu la fin de leur âge d’or dans les années 70, se baladant de Calèche à Madame Rochas, de Calandre (du même parfumeur) à First, tour à tour héritiers d’un Chanel N°5 ou remakes d’un Arpège, jouant sur des accords poudrés et rosés, réinventant les codes d’une parfumerie BCBG, très citadine et un brin pincée. Une parfumerie jouant avant tout dans un registre olfactif abstrait, dans laquelle les aldéhydes incarnaient une nouvelle dimension irréelle, immatérielle, tournée vers la modernité technologique, pas vers la nature. On se dit en passant qu’on a de la chance que la parfumerie existe grâce à la chimie de synthèse, car aucune rose naturelle, aussi belle soit-elle, n’aurait pu nous procurer autant d’images et d’associations. Le fond boisé chypré, entre vétiver, mousse de chêne et santal, enveloppé de fève tonka et de muscs poudreux, est sans nul doute celui qui a le plus souffert de la dernière reformulation, mais je ne saurais vous le confirmer, ma dernière évaluation étant celle du bus, je n’ai pas osé poser la question de l’âge du flacon...
Rive gauche transporte avec lui depuis près de 40 ans l’atmosphère guindée et pincée des ateliers couture et des salons mondains du 6ème arrondissement, tiraillé entre la pudeur froide de ses notes métalliques, et l’érotisme troublant de ses dessous poudrés.
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par Sarah13, le 24 mai 2015 à 00:04
Le parfum de ma mère...donc coup de cœur obligé ! Pour moi c’est un parfum réconfortant mais surtout très "couture" et qui ne ressemble à nul autre. Par contre, il me semble (et vos propos me l’ont confirmé) qu’il a subit une petite reformulation depuis quelques années. Il est plus métallique, moins classe (voire presque ecoeurant par moment). Quelle erreur monumentale de gâcher un tel bijou de la parfumerie. Rendez-nous Rive gauche !
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par eckbo, le 10 septembre 2015 à 09:13
Rive Gauche a été reformulé certes. Il n’est plus ce qu’il a été, mais il ne faudrait surtout pas que ce parfum emblématique disparaisse du catalogue. A l’heure actuelle, il semblerait qu’il soit sur la sellette...Pour le moment, je ne demande qu’une chose, son maintien dans les rayons de parfumerie, même reformulé.
par 980ttkbr, le 5 décembre 2011 à 09:30
Contrairement à plusieurs d’entre vous (et contrairement à ce que l’immense majorité des parfums m’inspire d’ordinaire), Rive Gauche n’a pas de pouvoir d’évocation sur moi (une femme en jupe, Saint Germain des Prés...) : son effet est totalement sensoriel.
Rive Gauche reste à mes narines l’un des parfums les plus troublants, les plus érotiques qui existent. Les notes de tête très aériennes, presque froides, donnent l’impression de vouloir tenir le monde à distance, tandis qu’au fond se tapit un accord vétiver-santal-mousse de chêne absolument magnétique destiné à faire succomber le plus fervent des hommes d’église. J’ai l’impression que le parfum joue sans cesse à "suis-moi, je te fuis et fuis-moi, je te suis" ! La rose au coeur de la composition me semble un choix d’une intelligence parfaite, qui revêt aussi bien cette caractéristique légère du début que celle licencieuse du fond.
Il me semble aussi que les reformulations l’ont vraiment beaucoup abimé, celui-là, et lui ont fait perdre l’ampleur de sa bipolarité ; enfin, son recours important aux aldéhydes en font, malgré tout l’amour que j’ai pour lui, un parfum très daté, qu’il ne doit pas être facile de s’approprier aujourd’hui si on ne l’a jamais rencontré avant (ce qui est moins vrai avec des Guerlain plus anciens par exemple, dont la rondeur naturelle vient à bout de toutes les réticences). Pourtant, je continue à le placer parmi les plus beaux parfums que je connaisse, absolument original, reconnaissable à la première seconde, et d’une beauté si nette et si prodigieuse qu’on a bien du mal à quitter des yeux celle qui le porte. Troublant, vous dis-je... ;))
par Jicky, le 15 juillet 2010 à 19:26
Je me sens d’inspiration à écrire aujourd’hui. Et Rive Gauche m’attendais (oh la la, quelle prétention !). Je connais ce parfum de manière "volute de fumée" si vous voyez ce que je veux dire. Un peu comme Jeanne et son "nuage d’élégance" je connais Rive Gauche par ma grand-mère qui le porte de temps à autre et une prof d’allemand de mon collège (il fut un temps où j’étais jeune...).
Ce que je trouve remarquable, c’est cette capacité à être simple, classique mais différent et marquant.
La première fois que je l’ai testé sur touche, je me suis dit "Mouais, rien de bien original, je reconnais pas trop". Mais du haut de ses trois rayures, Rive Gauche a du pouvoir. Et c’est cela que je trouve fascinant. C’est hypra classique, mais tellement époustouflant, ça te pose sur le c*l et sans même un coussin pour amortir.
Petit j’ai toujours adoré les merveilles du mondes et les merveilles architecturales, et je me suis dit, "Alexis, dans ta vie je t’impose deux choses : visiter et Sainte-Sophie et la Chapelle Sixtine".Sainte Sophie, c’est cette basilique qui a été transformée en 1453 en mosquée suite à la prise de Constantinople par les Turcs. Aujourd’hui, j’adore sa coupole dans les tons du ciel mais aussi la couleur sable de sa pierre. Je rêve de visiter l’intérieur faste et sage.
Mais dans Rive Gauche, je vois la Chapelle Sixtine, cette chapelle (justement) que le pape Sixte 6 avait demandé à Michel-Ange de décorer au Vatican. Aujourd’hui, elle est connue pour ses somptueuse fresques qui figurent une véritable prouesse artistique, culturelle, mais aussi religieuse, philosophique et aussi de rapidité.
J’imagine complétement Rive Gauche dans cette ambiance : les tons bleutés du fond de la fresque, l’aspect un peu froid au premier abord, mais quand même, l’immensité de l’oeuvre, la cohérence et la portée complétement waouh de voir et de sentir tout l’univers de la chapelle Sixtine et de Rive Gauche.
Je me souviens d’un auparfumiste désignant Loulou de "parfum palace".
Rive Gauche serait un parfum cathédrale
Vive l’odorat !
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par atlas, le 1er février 2014 à 23:17
Alexis, quel bonheur de te connaître un peu et découvrir par hasard ce que tu écrivais il y a quatre ans à propos d’un parfum qui n’évoque rien pour moi, d’une maison qui ne me touche pas du tout...
Bien sûr, facile de vibrer avec toi quand il s’agit de Guerlain et de ces merveilles qui me parlent vraiment, mais là cette évocation de Sainte Sophie et de la Sixtine et de tout ce bleu, bien sûr, comment te résister ?
A quinze ans tu étais déjà ce magicien qui forcément interpelle par cette grâce liquide qui te caractérise et qui peut-être me poussera , à l’occasion, à tendre une narine vers ce Rive Gauche qui ne me dit rien...
Merci !
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par Jicky, le 2 février 2014 à 00:30
Et bien c’est moi qui te remercie ^^
Tu vas fouiller dans les vieux trucs... Ce qui est amusant c’est qu’encore aujourd’hui je vois vraiment Rive Gauche comme un parfum cathédrale. Et surtout, depuis le message j’ai pu visiter la Chapelle Sixtine !
Et ce jour là, j’étais en... Rive Gauche ! (pire, juste avant de rentrer, je me suis mis un pschit de Rive Gauche avec un petit vaporisateur que j’avais apporté avec moi). Ca a été un moment assez fort.
En tout cas, je ne pense pas que tu aimeras vraiment Rive Gauche, qui ne fait pas vraiment parti de ton spectre olfactif, mais c’est un parfum qu’il faut connaître. Pour moi, la version Eau de Toilette de Baiser Volé est un beau descendant de ce parfum... un aldéhydé vert métallique, où le fond boisé musqué est devenu musqué fusant.
Merci à toi !!
par Uella, le 30 juin 2010 à 00:56
Il y a tout meme une grosse difference entre l’actuelle reformulation et le flacon de Rive Gauche que j’ai qui date des annees 90. Les tonalites medicinales, metalliques et aldehydees qui conferaient a l’original Rive Gauche un aspect "silver dust", ont ete remplacees par des notes cremeuses et gourmandes assez banales.
Magre cette reformulation (ratee), Rive Gauche a ete supprime du catalogue aux Etats-Unis. J’ai fait l’effort de me rendre dans une boutique YSL a New York, les vendeurs ne savaient meme pas de quoi je parlais...bravo !
par PoisonFlower, le 29 juin 2010 à 22:01
Pour moi, les grands fleuris aldéhydés représentent avant tout la quintessence de la féminité : élégants, séducteurs, débordant autant de douceur que de caractère, chaque fois que j’en respire un, je ne peux m’empêcher de penser qu’ils sentent la femme.
Rive gauche et Calèche sont ceux qui me captivent le plus, car ils possèdent tous deux cette note infiniment suave et aérienne, délicieusement rétro, qui m’évoque la plus caressante des houpettes et mérite plus que toute autre d’être qualifiée de poudrée.
J’ai une petite préférence pour le Saint Laurent, qui, tout en conservant la féminité racée un peu bourgesoise de Calèche, parvient à moderniser l’accord fleuri poudré de base avec sa touche verte très années 70, pour aboutir à un résultat final plus jeune et dynamique.
par Phoebus, le 29 juin 2010 à 20:34
Mon ancienne prof d’espagnol portait Rive Gauche (enfin, je n’étais pas assez familier à l’époque ni de la femme, ni du parfum pour le reconnaitre : elle l’a tout simplement cité en exemple dans une phrase : "Me gusto mucho Rive Gauche de YSL").
J’avais le souvenir d’un sillage marqué, pas trop opulent, mais qui trace tout de même ses sillons dans la pièce. Sans chercher à savoir exactement ce à quoi cela sentait (c’est souvent le cas, quand on ne fait pas attention à une odeur, on n’a pas le réflexe de la décomposer, on la sent telle quelle, comme si elle n’était qu’unité) je m’étais dis que cela lui allait bien, elle était très expressive et extravertie, mais son âge lui donnait un air sage pour contre-balancer tout ça.
J’ai sentit Rive Gauche sur mouillette ce matin et j’ai été assez étonné, je n’ai pas reconnu les notes de têtes. Après quelques secondes, ça s’est mis en place, j’ai reconnu le bouquet de fleur, mais deuxième interrogation : il y a une espèce d’harmonie entre deux notes, l’une plus aigue, métallique et ciselée, l’autre plus grave, douce et moelleuse. Dans le sillage on ne sent pas les deux notes, on ne sent que la synthèse des deux, et je pense que Rive Gauche est plus agréable à sentir sur les autres qu’à porter soi même.
il me plait, donc, ce RG, mais je ne le trouve pas assez universel pour être qualifié de "classique", il est peut-être trop marqué (en tout cas je ne l’imagine pas sur des jeunes adolescente fraiche et insouciantes, ni sur des femmes plus mûres et peu sûre d’elles). Mais ce n’est pas plus mal, ça sélectionne la clientèle, et les porteuses contribuent à créer l’identité de ce parfum.
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par Phoebus, le 29 juin 2010 à 20:35
J’ai oublié de le noter, trois étoiles. Je lui enlève une étoile car il me lasse assez vite, au final.
par dau, le 29 juin 2010 à 08:11
Il y a un coté générationnel dans ma perception de Rive Gauche. Déjà, je suis né la même année que lui, donc nous avons grandit ensemble… et pour moi, il est associé à la période de l’enfance ou il était porté par de jeunes femmes urbaines et actives dans la trentaine en pantalons de velours. (Les jeans ne se portaient pas pour aller au bureau !) À l’époque, il avait quand j’y repense un petit coté femme qui s’achète son parfum elle-même au contraire de beaucoup d’autres qui semblaient avoir été offerts. Mais ma vision de certains souvenirs les transforme probablement pas mal.
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par Cateursine, le 17 mai 2013 à 14:29
répondre 3 ans après ... mais je découvre le site aujourd’hui. Vous avez tout simplement résumé Rive Gauche tel que je l’ai vécu jeune femme indépendante dès sa sortie, et je n’ai jamais pu le quitter. Aujourd’hui, je suis une vieille femme (68 ans) mais ce parfum a toujours été ma "signature". La gamme est rendue à sa plus simple expression et je me demande s’il ne va pas être supprimé tout bonnement. J’ai beau essayé d’autres échantillons, mais aucun ne me va. Savez-vous pourquoi il disparaît ? Je me suis retrouvée dans votre témoignage, je ne l’aurais pas exprimé mieux. Merci
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par Newyorker, le 17 mai 2013 à 21:45
Bonsoir Cateursine,
Rive Gauche a vu sa ligne se réduire comme peau de chagrin tout simplement parce qu’il n’est plus vraiment un best seller. Les parfums Yves Saint Laurent appartiennent au Groupe L’Oreal depuis 2008 où rentabilité à court terme et politique agressive de prise de parts de marché sont les maîtres mots. Le groupe mise aujourd’hui à fond sur Manifesto, Parisienne, L’Homme etc...En revanche, j’ai vu une nouvelle campagne publicitaire pour Paris, c’est déjà ça...Rive Gauche a été reformulé en 2003 par Daniela Andrier sous la direction artistique de Tom Ford et a perdu une partie de ses notes métalliques si caractéristiques et un peu de son fond boisé. Il a encore subi un second lifting plus récemment (je n’ai pas l’année en tête) et est aujourd’hui bien faiblard.
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par Mado33, le 17 mai 2013 à 22:03
Hello,
C’est navrant de savoir ça. Paris fête ses 30 ans et on lui consacre quoi ??? Une eau de printemps immonde, et apparemment rien d’autre en tout cas chez Sephora ou autre. L’Oréal mise sur des parfums minables, portés par des femmes/hommes qui se contentent vraiment de peu ! Rive Gauche, Paris, Opium à quand leur retour... ! Parisienne est tellement mauvais qu’on se demande comment il peut plaire ! Manifesto c’est une insulte au triptyque que j’ai cité, vraiment les grands groupes ont souvent l’art de casser le parfum, c’est moins délétère pour les autres axes ( makeup, soins beauté ), mais c’est une catastrophe pour le parfum !
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par Jicky, le 17 mai 2013 à 22:48
Oui mais Jessica Chastain = <3.
Par contre le parfum = caca.
Va falloir que j’envoie à Jessica un flacon d’Iris Silver Mist. Ou un flacon d’Eau de Narcisse Bleu. Oui, je vais faire ça. Je vais lui envoyer un flacon d’Eau de Narcisse Bleu
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par Vol de Nuit, le 18 mai 2013 à 10:20
Décidément, pas de doute : Jicky a tres bon goût !
Rive gauche je l’ai connu et apprécié avant ses liftings. J’aimais son côté poudré metallique non sucré comme Y, le vieil Y d’Yves St Laurent, comme Madame Rochas ou Ivoire de Balmain. Même si j’étais trop jeune pour les porter.
Je n’ose même plus le sentir ! Récemment 2 parfums m’ont déçue car réformulés et défigurés : kenzo homme qui sentait l’Atlantique il y a vingt ans , la plage, le goemon et Bel Ami d’Hermes (je me rabattrai sur Cuir mauresque).
par Mado33, le 18 mai 2013 à 20:37
Oui lol bonne idée ^^ mais je ne pense pas que sa rousse nature conviendrait à ce fameux Narcisse Bleu. Etre rousse c’est se démarquer alors avec Manifesto comme les choses sont simples ! Et cash, je me doute que ça fonctionne très bien ainsi. Mais elle a quand même plus de classe que Natalie Portmann, vous me direz, ce n’est pas bien difficile. J’aurais pu citer d’autres égéries, de toute façon elles se valent toutes ou à peu près.
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par Jicky, le 18 mai 2013 à 23:46
Haaaaaan mais siiiii euh !! Jessica Chastain c’EST le Narcisse Bleu ! (mais c’est pas drôle, je suis en train de me griller ^^).
Sa rousse nature convient tellement à ce parfum (oui, dans ma tête quand on est rousse ou roux, un bel iris sera magnifique !!)
*fait plein de choeurs dans l’air whaaaaa whaaaa whaaaa whaaaa*
"On a reçu le commandant à diner. Ce p’tit diable l’a mordu à la cheville !"
*Hymne à Dyonisos* ====> Deux alligators !!
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par Vol de Nuit, le 19 mai 2013 à 10:07
Je suis plutôt d’accord avec Jicky : l’eau de Narcisse bleu irait si bien a Jessica chastain ! C’est presque l’évidence ! Et je n’y aurais pas pensé.
C’est dommage de ne pas avoir d’egerie pour ce grand parfum de même que pour les autres eaux (un Jardin...) !
Bon je sais que c’est du marketing mais quand il y a cohérence entre l’egerie et le parfum, Ca donne envie de s’identifier et d’acheter.
J’aimerais que les égéries soient aussi masculines que féminines pr chaque parfum. Qu’on cesse avec cette segmentation commerciale (hommes/femmes).
Mais regardez ce qui s’est passé avec brad pitt pr la première pub du numéro 5 : on a cru qu’un parfum numéro 5 pour homme, sortait tout nouveau de chez Chanel (ou on a pas compris le message).
En tout cas j’imagine bien un parfum unisexe pr jess chastain.
Elle est belle, classe et aurait mérité de représenter un grand parfum...
C’est une excellente égérie, on a envie de débarquer avec un seau de peinture violette et de barbouiller les draps et les murs de notre "Male".
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par Jicky, le 19 mai 2013 à 12:31
Je pense au contraire qu’il est préférable de laisser ces parfums sans égérie. C’est à la personne d’aller plus loin et de s’identifier à l’odeur même. Dans l’odeur du Narcisse Bleu j’y vois une pointe de Jessica Chastain, mais c’est pas le cas pour Mado par exemple.
Autant laisser les gens trouver leur chemin ;)
par Uther974, le 28 juin 2010 à 23:53
Bonsoir,
votre nouvel article m’a soudain replongé dans mon adolescence, j’avais complètement oublié que je portais Rive gauche juste après le lycée, en alternance avec Opium (oui, comment ai-je pu oublier ?!!).
Pour moi, c’était les deux facettes d’une même personne. Une élégante pas si sage en pantalon (et même jeans à l’époque), et une exotique pas aussi lascive que le suggérait la pub (plutôt généreuse et protectrice, à mon goût)...ET "Y", ah "Y" ! C’est le tout premier échantillon tube qui soit arrivé dans mes mains de petite fille. J’ai eu un tel choc en le sentant que j’ai passé un certain temps à faire macérer des fleurs et des feuilles écrasées dans de l’eau additionnée d’alcool, pour essayer de recréer cette odeur de vert.
Cela m’a donné envie de ressentir Rive Gauche et Y (pour Opium, on m’a donné récemment un échantillon d’EDT et je n’ai pas eu les mêmes sensations ; mais j’ai changé aussi, et je ne me rappelle plus si je portais une EDP ou une EDT).
par Jeanne Doré, le 28 juin 2010 à 22:55
Et bien, c’est un parfum qui suscite des réactions diverses et variées !
Dau, je vois tout à fait ce côté "petite soeur chic et devergondée", c’est plus proche de l’image de la pub que de la mienne !
Julita, c’est possible que l’accord aldéhydé ait été gommé également dans le dernier lifting, mas je suis ravie que vous partagez la même vision "cliché" que moi !
ChrisB, vous avez raison, ce parfum est à la fois symbole de femme libre et moderne, mais il a aujourd’hui basculé dans les classiques, olfactivement parlant, d’où un certain décalage... je ne connaissais pas cette chanson de Chamfort sur Saint-Laurent !
Jicky, nous sommes définitivement connectés :) j’atends avec impatience votre avis, qu’il soit objectif ou pas, peu importe.
Carmencanada, votre vision est certainement plus juste que la mienne, très personnelle est donc assez deformée, je vous l’accorde ! Cette rose métallique, comme celle de Calandre, sa demi-soeur, était rès innovante à l’epoque, et elle est devenue une référence classique aujourd’hui. Rive Gauche est cependant resté tout sauf un parfum pour femmes effacées !
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par ChrisB, le 29 juin 2010 à 19:29
Je suis également heureux de voir autant de commentaires, admirateur devant l’éternel que je suis de M St-Laurent. Jeanne, (et à tous) je vous conseille vivement l’excellent album d’Alain Chamfort "Une vie St-Laurent", sorti il y a quelques mois, retraçant en 16 magnifiques chansons la vie de ce grand Monsieur.
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par dau, le 29 juin 2010 à 19:39
Et il y a une deuxième grande expo qui se prépare pour l’année prochaine... Vivement qu’on y soit !
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par ChrisB, le 29 juin 2010 à 21:25
Ca c’est une excellente nouvelle, vu que je n’ai pas pu voir celle au Petit Palais pour différentes raisons, et le regrette vivement. Ce sera à nouveau à Paris ? Tu as d’autres information ?
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Alors que l’atmosphère saturée d’odeurs sucrailleuses du samedi après-midi m’indisposait franchement, je me suis dirigée machinalement au fond du Séphomachin de ma petite ville puis me suis abaissée presque au ras du sol pour voir quel flacon occupait la place la moins "bankable" du magasin. C’était RIVE GAUCHE et son flacon qui n’avait rien pour titiller ma curiosité.
Je pschitte sur une languette de papier.
Des aldéhydes, une rose...
La laque Elnett pour la mise en plis, les roses du jardin... Me voilà propulsée en enfance, chez ma grand-mère.
Et puis, ensuite le vétiver/mousse de chêne...
Non, je ne suis plus chez ma grand-mère ! Je SUIS un peu ma grand-mère !
J’entrevois l’espace d’un instant qu’elle n’a pas été qu’une femme vivant exclusivement à travers les autres, une vieille dame égrainant son chapelet des heures durant. Elle a également été une femme qui a vibré d’amour, de vitalité.
Expérience troublante pour moi.
Une très belle surprise.
Jeanne, merci pour ce partage.
Je ressens parfaitement le parallèle avec Catherine DENEUVE, son personnage dans BELLE DE JOUR.
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