Carven Collection Homme, les escapades de Madame Carven
par Anne-Sophie Hojlo, le 4 novembre 2019
La maison de couture propose la suite des carnets de voyage de sa fondatrice avec une collection masculine.
Si Carven est une marque historiquement féminine (elle n’a proposé de mode destinée aux hommes qu’entre 2011 et 2016), elle s’est illustrée dans l’histoire de la parfumerie masculine avec son Vétiver, premier à mettre en avant la racine verte et terreuse dans une composition en 1957 - celui de Guerlain suivra deux ans plus tard.
Début novembre, la maison lancera cinq nouveaux parfums masculins, Paris-Tanger, Paris-Prague, Paris-Alexandrie, Paris-Shenandoah, et Paris-La Havane. Leurs noms ne sont pas sans évoquer ceux des Eaux de Chanel, lancées en 2018, mais une Collection Carven avec des intitulés similaires les avait précédées en 2017.
L’inspiration est elle aussi très proche, puisqu’elle proviendrait de destinations chères à la fondatrice de la marque, Carmen de Tommaso, devenue Madame Carven.
Paris-Tanger est présenté comme un duo de pamplemousse et de mandarine réchauffée d’épices et de cyprès.
Paris-Prague est une composition aromatique et épicée mettant en lumière la baie de genièvre, rappelant un gin bu au Café impérial au soleil couchant.
Paris-Alexandrie évoque « la découverte d’une oasis en plein désert » avec ses feuilles de violette et ses facettes de mousse contrastant avec des notes boisées et ambrées.
Paris-Shenandoah associe la « charpente suave et rassurante » du cèdre Atlas et du cèdre de Virginie à des accents épicés et ambrés.
Paris-La Havane marie tabac et cuir afin d’illustrer l’ambiance feutrée du Floridita, où l’on peut « fumer un cigare voluptueusement installé dans un fauteuil au cuir capitonné ».
Eaux de parfum 165 euros/125ml
Disponibles début novembre aux Galeries Lafayette Haussmann et Champs Elysées, Printemps Haussmann, parfumeries indépendantes et réseau April.
Premières impressions
Une collection honnête, qui évite les pires écueils de la parfumerie masculine, mais ne se démarque pas par son originalité pour autant - ce qu’on peut regretter étant donné le prix affiché.
Le plus décevant est certainement Paris-Tanger, qui oscille entre une évocation de thé vert et des notes citrus rappelant plutôt la parfumerie fonctionnelle. Paris-Shenandoah, un ambré attrayant au premier abord, s’affadit bien trop rapidement.
Sur notre podium figurent donc Paris-La Havane et son cuir fumé irisé robuste, Paris-Alexandrie, qui peut séduire dans le registre de la violette verte, boisée et poudrée, et Paris-Prague, celui qui sort sans doute le plus des sentiers battus, avec son effet confiture de prune épicée et réconfortante.
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par nezquick, le 23 janvier 2021 à 16:15
Je trouve dans Paris la Havane un air d’habanita lavandé. Il est sec très sec et donc parfait en été .
J’aime paris ranger personnellement . Il n’a aucune originalité mais je trouve que les agrûmes font très naturelles et il tient contrairement à la plupart des parfums dans ce style la .. les parfums frais ont rarement une tenue extra donc ça mérite d’être souligné car il a une bonne performance. Et le format est quand meme de 120 ml donc pas plus cher qu’un mainstream
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Bonjour, Merci pour votre retour. Je n’ai malheureusement pas l’occasion d’aller à la capitale.(…)
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Il n’a rien d’original : c’est un masculin bien campé, gonflé de résine, enrobé de cuir, parfumé au tabac et plongé dans les traditionnelles notes de fond ambrées/vanillées, que relève quelque épice. Au départ, il semble étouffant... et pas très chic. Mais la magie opère peu à peu, car une pointe de lavande, un souffle de rose et le souvenir d’une mandarine qu’on vient de peler apportent une fraîcheur, une légèreté qu’on n’attendait pas.
Paris-La Havane peut évoquer Tobacco Vanille, Zino et l’un ou l’autre Atkinsons. Il a la même qualité de sillage qu’un Dior Homme Intense (version première), c’est-à-dire voluptueusement poudrée. Et plus le parfum se développe, plus il gagne en souplesse aérienne, plus il se rend addictif, et formidablement attachant, on s’en ferait volontiers un ami. J’en viens à le préférer sur le vêtement, ma peau sèche ne lui rendant pas justice. Chaque saison lui convient : soirée d’été en terrasse, salon-bibliothèque en hiver, ou en promenade automnale. Tenue impressionnante jusqu’au lendemain où le parfum semblerait presque rayonner davantage.
Ce Carven a un prix (165 €) mais c’est un 125 ml. Faites le compte...
Mon dernier achat avant Noël et mon alcôve de bonheur : Paris-La Havane de Carven.
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