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Flacon de Œillères - Roberto Greco L'Objet parfumant
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Cuir pleine fleur

par Jeanne Doré, le 30 novembre 2017

Il y a un peu plus d’un an, lorsque le photographe Roberto Greco nous a révélé pour la première fois son projet d’exposition photographique et olfactif, je savais déjà que ça me plairait.

Lorsqu’il nous a appris que l’« objet parfumant », comme il le nomme, avait été composé par Marc-Antoine Corticchiato, le fondateur de Parfum d’empire, que ce dernier n’avait eu aucune limite quant à la formulation et qu’il s’était fait plaisir sur certaines matières, mon enthousiasme n’a fait qu’augmenter.
Enfin, quand il m’a fait sentir au printemps ce qui allait être la version finale d’Œillères, mon pressentiment était validé.

L’effet d’une claque dans le nez, comme un shoot toxique et narcotique, dont on ne sait plus qui du goudron volatil ou de l’herbe verte se faufile le plus vite au plus profond de notre bulbe olfactif.
Un escadron de latex noir, de pneu brûlant et de résine épicée, propagé par le styrax en surdose, s’affronte tumultueusement avec une meute de fleurs poudrées, humides et miellées, dans un décor de bottes de foin. Une fois les vapeurs hypnotiques quelque peu apaisées, des effluves troublants de replis de peau moite, baignés de cumin, se couvrent de cuir souple, et semblent garder la trace d’une morsure végétale indélébile.

Les fantômes de Fahrenheit, de Bel ami et de Tabac Tabou semblent jouer à cache-cache entre les volutes de fumée, les pollens turbulents et les épidermes échauffés, comme un hommage à une belle parfumerie, habitée et incarnée, qui n’aurait finalement pas totalement disparu, à condition de savoir la convoquer.

— 
Série limitée
Œillères - 50ml/175€
50 exemplaires disponibles sur la boutique Auparfum
— 
Rencontre : Roberto Greco sur le site de Nez

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par Marieflower, le 14 avril 2019 à 15:39

Parfum aux notes d’herbe et de résine ; parfum sombre, intime, épicé.
Attaque un peu violente puis se laisse redécouvrir de façon plus domptée dans un second temps.

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par Marie.B, le 15 mars 2018 à 13:19

Bonjour, j’aimerais grandement découvrir ce parfum qui m’a l’air génial, où pouvons-nous le trouver :) ?

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par domik, le 23 avril 2018 à 10:18

Bonjour
Vous pouvez le trouver sur notre boutique : https://shop.bynez.com/boutique/curiosites/oeilleres-objet-parfumant-roberto-greco/

Merci et à bientôt !

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par Frido, le 1er février 2018 à 11:28

La rencontre avec Marc-Antoine Corticchiato a été pour moi une expérience captivante. Sa manière d’élaborer un accord en prenant soin de traduire mes mots m’a montré quelle importance il donnait à la matière première et sa façon de jouer avec elle, tel un musicien capable de donner la juste résonance à un demi-ton.

Le résultat me frappe encore aujourd’hui, lorsque je saisis le sillage de cet objet parfumant. Il est la synthèse de mes rendez-vous avec Marc-Antoine et de l’obsession que nous avons eu, sans relâche, à capturer cette anti-fleur.

Merci pour vos retours, ainsi qu’à Jeanne Doré pour sa critique.

Vous pouvez dès à présent découvrir la série ”Œillères” ici : www.oeilleres.com

Roberto Greco

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sophie pigeot

par sophie pigeot, le 9 décembre 2017 à 13:55

Œillères, mon dernier délice.
Et un lien, pour moi immédiat, avec l’univers de la conteuse Clarissa Pinkola Estés, Femmes qui courent avec les loups. Histoires et mythes de l’archétype de la Femme sauvage.

Il m’a dit : « C’est un Objet Parfumant.
— Un objet ? »

Il était posé là, comme une fleur dans son herbier, un peu impressionnant.

La touche de papier entre le pouce et l’index, la main attrape le flacon, et…ce n’est pas une fleur. Nature animale ! Elle prend vie. C’est sombre et doux, j’esquisse un sourire. Je glisse la touche dans mon sac.

Le lendemain en l’ouvrant, s’en échappe une odeur, haletante, qui palpite, humide, résine brûlante et fraîcheur minérale.

Toute la journée, le doux hurlement du parfum m’accompagne. Et moi, élégante animalité, je suis la Femme sauvage.

Au brasier du couchant, le jour s’évapore. Je me love pour la nuit dans cette fourrure enivrante.

Il m’avait dit : « C’est un Objet Parfumant.
— Un objet ? »

Devenu talisman.

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par jazzofolies, le 3 décembre 2017 à 11:27

Pour le porter depuis sa sortie... je peux affirmer qu’Oeillères ne réserve que de belles surprises parce qu’il en est une ! A chaque jour la même redécouverte, la même intensité où l’on s’attache différemment à telle ou telle facette de cette météorite olfactive. "Oeillères" est réellement un objet parfumant qui offre beaucoup à celui qui le porte. S’il on reconnaît le maître Corticchiato il n’en demeure pas moins que la liberté que Roberto Greco lui a proposée se ressent intensément. Soit on l’aime. Soit on le déteste. Mais lorsqu’on l’aime... il devient cet animal de compagnie que l’on n’a plus envie de laisser un seul instant.

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StellaDiverFlynn

par StellaDiverFlynn, le 30 novembre 2017 à 20:09

Merci pour cette belle critique pour ce parfum singulier ! J’étais enchantée dès le tout premier souffle. Je trouve que l’ensemble a bien la patte de M. Corticchiato. Il a l’esprit d’un vintage, mais la matière sent bien de notre époque, dont le contour est plus lisse. De plus, je le trouve plus excentrique que beaucoup de parfums de Corticchiato qui sont un peu plus classique. C’est peut-être la direction artistique amenée par M. Greco

Sur moi, le départ est dominé par le cumin, bien épicé mais pas excessivement "sueur". Puis, le cuir arrive, au début un peu comme du bouleau, mais s’adoucit rapidement comme un fond velouté. La touche la plus originale pour moi, c’est la note de genêt, qui est vert et végétal, tout en étant miellé. Pour moi, elle est comme la garniture délicieuse entre les deux morceaux de pain (cumin et cuir) dans un sandwich. Son côté miellé + cumin me donné une illusion d’immortelle mais plus frais que la note dans Annick Goutal Sables, par exemple. Son côté végétal + la texture vaguement poudrée/velouté du cuir + la sensation épicée me fait penser à l’oeillet. Et puis, il y a également une touche comme de la mousse + cuir qui me fait rappeler l’accord de cuir-mousse dans La Parfumerie Moderne Désarmant, aussi une création de Corticchiato.

Un parfum très intéressant à sentir. Dommage que finalement c’est une édition limitée. C’est donc une raison de plus pour le sentir le plus vite ! :P Pour l’instant, il est parmi mes préférés des créations de Corticchiato, juste derrière Tabac Tabou et Musc Tonkin (ces deux là sont difficiles à détrôner :P ).

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