Mademoiselle Rochas, le frenchic en héritage
par Jeanne Doré, le 2 février 2017
Beaucoup d’espoirs ont été mis sur Rochas lors de l’annonce en 2016 de la réédition des classiques disparus, Byzance et Lumière, et du retour des flacons d’origine pour Madame Rochas, Femme et Tocade.
D’après la marque, les nouvelles versions de Byzance et Lumière sont désormais présentées dans un nouveau flacon, celui de Madame Rochas, dont c’est le tour, après celui de Femme, de servir de standard. Ces rééditions seraient déjà produites et à disposition des enseignes, en revanche, elles ne feront pas l’objet d’une communication dédiée, mais constituent bien une volonté de préservation du patrimoine. En d’autres termes : ouvrez l’œil si vous les recherchez !
Cependant, deux ans après le rachat de la licence au groupe Procter & Gamble, Interparfums compte bien rentabiliser la marque un peu endormie, et pour cela, rien de tel qu’un bon gros lancement destiné aux jeune filles !
C’est ainsi qu’après So First chez Van Cleef & Arpels, Modern Princess et le tout nouveau Jeanne Lanvin My Sin chez Lanvin (oui, ça fait bizarre...), c’est donc au tour de la maison Rochas de se voir offrir une petite cure de jouvence avec le lancement de Mademoiselle Rochas.
Sous-titré “Frenchic”, ce nouveau parfum souhaite transcrire ce fameux « chic naturel à la française », ici vêtu de rose, d’un petit ruban de soie et incarné par un jeune parisienne « pétillante, active et gaie, fraiche et typically frenchy » bien sûr.
Pour retranscrire l’espièglerie et l’impertinence de cette jeune parisienne, Anne Flipo a composé une « fragrance de séduction », avec des notes de groseille, cassis, mûre, lierre, pomme d’amour verte, fruitée et caramélisée, de la rose (non pas de Grasse - plus de place ! - mais des champs de Rochas situés en Egypte), violette, santal, ambre gris, et « des musc chantilly blancs et vaporeux qui évoqueraient la dentelle chère à Monsieur Rochas ».
Eau de parfum 55 euros/30ml, 75 euros/50ml, 105 euros/90ml
Disponible à partir du 27 mars 2017
Premières impressions
Nous sommes en plein territoire girly, tendance “chypre fruité”, fluet, banal, déjà senti, mais sans l’agressivité de la catégorie “gros gourmand qui tache”. La tête est très fruitée, acidulée, verte, entre fruits rouges et fruits de la passion, avec un accord floral rosé-jasminé, posé sur un socle boisé patchouli, musqué, conventionnel, mais qui a au moins le bon goût d’éviter le monobloc d’ethyl-maltol. Moins dangereux qu’on aurait pu le craindre.
à lire également
par Sianais, le 13 avril 2020 à 14:09
Un bonbon chic qui pourrait être porté par demoiselle proprette un peu naïve.
Enfant/demoiselle prout prout première de la classe qui pense encore que le romantisme à la blanche-neige existe... Cette senteur me rappelle vraiment une ancienne colloc madame-je-sais-tout, jolie mais bête et triste... Ça sent bon, banalement agréable. Un trio rose/violette/chantilly. C’est gentil, un peu neuneu, pas écoeurant pour autant, mais que de mièvrerie.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Sianais, le 14 avril 2020 à 09:18
J’aimerais ajouter que, finalement, je suis un peu jalouse de cette demoiselle imaginaire...
NB : Il tient vraiment longtemps sur la peau, et à même survécu à une douche.
Son odeur sur les dernières heures m’évoque une meringue rose "crémeuse" délicatement sucrée.
par zapakh, le 8 février 2017 à 05:57
Ah ! Madame Rochas... J’ai porté ce parfum en terminale alors que j’avais 17 ans. L’on m’avait offert le jus, la crème riche pour le corps et le vaporisateur de sac joliment décoré de fleurs ocre et marron. Ce parfum me donnait une assurance ! Ma mère l’adorait sur moi. L’ayant porté une année je ne saurais le reconnaître ou dire si la formule a bougé.
Ah ! Byzance, ce parfum culte de la parfumerie des année 1980... J’en possède actuellement un flacon vintage quasi plein. Je l’aimais beaucoup sur les autres, avec ses effluves floraux si distincts teintés d’un je-ne-sais-quoi de métallique. Il m’arrive d’en porter sur les poignets quand je reste seule au chaud.
J’ai un attachement particulier pour la maison Rochas car elle reste associée, avec Nina Ricci dont j’ai porté Fleur de Fleurs à l’âge 9 ans, à mon entrée dans le royaume fabuleux de la parfumerie. Mon fantasme absolu est de porter Femme, cette merveille des merveilles. J’avais succombé à Tocade à sa sortie pour vite m’en lasser, trop vanille.
Quant à la dernière-née Mademoiselle Rochas et son flacon hybride mi-Sensuous mi-Repetto, je demande à le découvrir même si vos premières impressions ne sont pas très encourageantes.
Merci pour conclure d’avoir mis Rochas à l’honneur, maison plutôt discrète...
par Farnesiano, le 3 février 2017 à 09:57
" Faisons un rêve... " pour reprendre le titre de Sacha Guitry. Et aussi Monsieur Rochas, un des plus beaux aromatiques qui soient, composé par Guy Robert dont toutes les créations valent/valaient le détour. Bonne journée.
par Jean-David, le 2 février 2017 à 20:59
Mesdames et Messieurs les décideurs, on aimerait bien retrouver Alchimie. Dans sa formule d’origine, please, merci pour nos nez.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par euskalpyth, le 3 février 2017 à 09:34
Et Moustache
et Macassar
et Globe (les 3 dans leur formule d’origine aussi, bien sûr !)
Merci d’avance !
par Garance2, le 2 février 2017 à 20:45
Byzance est arrivé aux Galeries Lafayette dans ma (toute) petite ville depuis un mois, en revanche, il n’ y a pas de testeur, et je ne me vois pas faire un achat à l’aveugle. D’une part, mes goûts peuvent avoir changé, et puis, j’ai aussi peur d’une reformulation hasardeuse.
à la une
L’Eau pâle - Courrèges
Décidément, les parfums Courrèges filent un joli coton. Présenté par la marque comme le « récit d’un soir d’été », celui-ci offre un sillage intime et délicatement régressif.
en ce moment
il y a 2 jours
Bien belle critique d’Olivier R. P. David et vibrant hommage rendu au " Prete Rosso". À sa(…)
il y a 4 jours
Pardon, il s’agit d’un flacon de 50 ml et non de 75 ml.
il y a 4 jours
Je l’ai acheté sur un coup de tête (ou plutôt de nez !) et en 75 ml. Je ne sais pas ce qui m’a(…)
Dernières critiques
Mortel noir - Trudon
Église en flammes
Infusion de gingembre - Prada
Fraîcheur souterraine
Berbara - Nissaba
À fond la gomme
par Daphnez, le 14 août 2022 à 21:07
J ai porté un temps la version couture de ce parfum pour l heliotrope, cette odeur de dessous poudree et sa tenue exceptionnelle. Je ne l assume pas entierrement mais les parfums ROCHAS meriteraient je pense un peu plus de visibilite
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus