M/Mink
Byredo
Coup de cœur
- Marque : Byredo
- Année : 2010
- Créé par : Jérôme Epinette
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Boisée
- Style : Chic - Pointu - Sensuel
Vison artistique
par Jeanne Doré, le 19 octobre 2010
Non, la parfumerie n’est pas en train de mourir. Oui, il est encore possible de se faire surprendre par un parfum.
Il suffit de prendre une marque suédoise aux créations remarquées, bien que parfois inégales (Byredo), de l’associer à un duo d’artistes au top de la hype (M/M), et vous obtiendrez M/Mink, une renversante composition aux facettes improbables, jamais sentie, jamais imaginée, même pas en rêve.
Par où commencer ? Si l’encre et la calligraphie sont les sources d’inspiration officielles, je ressens avant tout une prépondérante présence minérale, des murs de pierres froides et humides, couvertes de mousse et de moisissures, dans un air ozonique, iodé, imprégné d’électricité comme avant un orage d’été, où circulent quelques volutes d’encens mystique. On est à la fois dans une grotte et dans une église, une crypte, peut-être ? Mais s’il n’y avait que ça....
Dans ce décor minéral se deversent dangereusement de lentes coulées de fluides organiques non identifiés. Du sang ? Du sperme ? Des notes aldéhydées, metalliques et rosées jaillissent d’un flot de fourrure animale, dense et feutrée. Je vois des coeurs d’artichaut écrasés sur un manteau de vison qui aurait été abandonné au fond d’une sacristie poussiéreuse et suspecte. L’encre minérale est devenue animale, au détour d’une métamorphose monstrueusement diabolique.
Si on pense bien sûr aux Sécrétions Magnifiques d’État libre d’Orange, M/Mink est une création sans doute un peu plus aboutie, car nettement pus portable, moins repoussante, mais tout aussi captivante. Il faut beaucoup de talent à un parfumeur et à un directeur artistique pour parvenir à cet équilibre si fragile, pour savoir où s’arrêter entre provoc importable et soupe indiscernable, ce moment où l’on se dit « stop, là, ça y est, on y est ».
Je suis rassurée qu’il existe encore des personnes qui soient capables de cela, et je les en remercie.
à lire également
par Tibo, le 20 mai 2017 à 07:34
"Je vois des coeurs d’artichaut écrasés sur un manteau de vison qui aurait été abandonné au fond d’une sacristie poussiéreuse et suspecte."
C’est quoi la différence entre l’odeur de coeurs d’artichauts écrasés sur un manteau de vison (alors la soit le mec il s’est dit tiens je vais m’écraser des coeurs d’artichauts sur la veste ça va être fun ou alors il s’est assis dessus accidentellement mais dans ce cas qu’est ce que foutaient sur ce banc ces coeurs d’artichaut ? ) dans une sacristie poussiéreuse et la même odeur dans une sacristie poussiéreuse... suspecte !?
Vive le sperme sur les pierres humides et vive Invictus !
par citizenkane, le 15 janvier 2017 à 19:20
Bonjour,
Je vends deux M/MINK encore sous blister.
Si vous êtes intéressé, vous pouvez me contacter à :
[email protected].
Bonne soirée.
par tessah1, le 18 juin 2016 à 16:51
Vivant dans un coin perdu impossible de le sentir.
En plus j’hésite avec Blanche de la meme marque.
Les parfums de niche j’adore mais pour les tester...
par Frédéric, le 6 avril 2016 à 13:25
Ils sont retirés mais toujours disponible à la maison mère et, d’après ce que j’ai compris, dans un seul autre magasin (dans le monde)...à Bruxelles, Senteurs d’Ailleurs (pq là on continue à bien les vendre) :-)
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Passacaille, le 6 avril 2016 à 18:50
Bonjour Frédéric,
vous avez raison, on devrait plutôt parler d’arrêt de la production, pour l’instant tous les points de vente à Paris ont encore ces parfums et les écouleront jusqu’à épuisement des stocks, il n’est donc pas trop tard pour en faire l’acquisition, ou constituer un stock pour passer la période d’arrêt de la vente, et en attendant une éventuelle ressortie un jour... Mais pour l’instant tout est comme si de rien n’était !
par Passacaille, le 4 avril 2016 à 20:40
Bonsoir, ce n’est pas que M/Mink qui va être arrêté !
De passage au stand Byredo pour thésauriser ce parfum galopin qui m’est cher (et à mon compagnon aussi, il réclame souvent que je le porte !) une vendeuse me confie que Seven Veils, Bullion, Pulp, ....(j’ai pas tout retenu) vont être retirés, trop peu rentables. Assez triste, l’hôtesse constate que tous les parfums segmentant et chers à des aficionados qui y trouvaient une identité affirmée sont abandonnés. La niche impertinente est passée à autre chose.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Sarah13, le 5 avril 2016 à 10:32
Ho non ! J’adore Seven Veils. J’ai bien fait de me prendre un flacon récemment. La marque exagère vraiment. Qu’ils arrêtent les parfums de niche et passent à la grande consommation s’ils n’assument plus leurs parfums !
par citizenkane, le 27 mars 2016 à 14:52
Bonjour,
Pour tous les fans de cette atypique et extraordinaire fragrance, mauvaise nouvelle. Byredo a décidé de discontinué M/MINK.
Dans ce monde olfactif ou tout se standardise, une nouvelle pierre est jetée.
Du coup que vais je porter ?
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Youggo, le 28 mars 2016 à 00:00
Terrible nouvelle. Ce n’était certainement pas leur best-seller, vu sa radicalité et sa bizarrerie, mais c’est tout de même le parfum qui a fait connaitre la marque et lui a donné image et singularité. Ils auraient pu simplement le produire de façon plus limitée, quitte à augmenter le prix. Parce que pour ceux qui aiment ce parfum incroyable, il n’y aura jamais de remplaçant.
Et puis supprimer M/Mink pour sortir du Super Cedar boikipik... la honte. Maintenant ils peuvent bien nous sortir des discours arty-banchouilles et du blabla sur la qualité des matières ces cons, ça ne masquera pas leur ignorance crasse de la parfumerie artistique et leurs basses intentions mercantile.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Farnesiano, le 28 mars 2016 à 12:21
N’est-ce pas là le meilleur moyen de rendre ce parfum culte ? S’il a popularisé la marque, M/Mink ne se vend sans doute qu’à une certaine élite de perfumistas qui plaçaient ce genre de créations très haut dans la gamme des parfums novateurs. Peut-être ressortira-t-il dans quelques années, malheureusement reformulé, voire carrément modifié... Tout est à craindre dans la sphère économique ultralibérale qui est la nôtre où tout se joue entre actionnaires de grands groupes internationaux. Des marque telles que par exemple ’Annick Goutal en paient les frais. Et nous avec !
par citizenkane, le 1er avril 2016 à 00:01
Très juste analyse et effectivement leur dernière création ne fait que confirmer le triste virage pris par des "marques de niche’ appartenant pour la plus part maintenant à des groupes.
Reste une question, que vais je pouvoir porter maintenant que "Mon Parfum" est amené à disparaitre ?
par Nymphomaniac, le 5 avril 2016 à 14:07
la marque a été rachetée par un fond d’investissement ; il s’agit donc de vendre, de dégager de la marge, pour atteindre le plus haut taux de profitabilité possible
et m/mink ne parvient à toucher la sensibilité que d’une minorité de gens sur la planète
pour ma part, je n’ai été touché réellement par aucun parfum de la marque jusqu’à présent – y compris m/mink, dont je concède qu’il est de loin le plus à part
sinon, bien que distincts, j’ai trouvé de nombreux points communs entre m/mink et montecristo (masque) dans l’évolution – adoré également par quelques parfumistas pointues, mais que je déteste aussi, absolument, hélas
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par citizenkane, le 27 mai 2016 à 05:59
Merci Nymphomaniac pour cette information. Je vais partir à la découverte de Montecristo (masque).
par Egoïste !, le 1er juillet 2015 à 14:23
Testé hier au Bon Marché. Première impression : alors oui ça sent bien l’encre ! M/Mink est un parfum très audacieux, presque dérangeant. En tout cas difficile à porter ! Ce n’est pas le genre de parfum que l’on trouvera chez la bourgeoise mais plutôt chez le hipster le plus absolutiste dans ses goûts.
Ma deuxième impression : alors oui c’est bien l’odeur de l’encre, mais c’est aussi l’odeur d’un autre souvenir olfactif, mais lequel ? Et bingo ! Les bonbons La Vosgienne. Ça sent très clairement le pin des landes, l’essence de Térébenthine, la résine...
Et du coup déception... sentir une encre noire aussi mystérieuse qu’audacieuse plaisait à mon imaginaire (souvenir d’écolier ?). En revanche se sentir étouffer dans une forêt vosgienne beaucoup moins...
Suis-je le seul à avoir un tel ressenti ?
par billieH, le 2 mai 2015 à 18:48
Je l’ai pschitté en fin de matinée, assez sceptique, ayant en tête l’image d’une bibliothèque poussiéreuse. Quelques heures plus tard il est magnifique sur ma peau, j’y reviens sans cesse, je l’ai senti dans l’air après un coup de vent...Par certains côtés, il me fait penser à l’Orpheline de Lutens, par le côté minéral j’imagine.
Merci Belle du Seigneur.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Belle du seigneur, le 8 mai 2015 à 13:39
Impressionnant. J’avais essayé ce parfum sur touche il y a quelques mois et je l’avais trouvé intéressant. Je l’ai essayé sur peau il y a quelques semaines. Horrible... Si seulement il pouvait m’évoquer les bibliothèques poussiéreuses... Mais le côté minéral s’est complètement effacé ; je n’y sens plus qu’une viande salée et en putréfaction. Pourtant Sécrétions Magnifiques d’ELO ne me choque pas, Muscs Koublaï Khan de Lutens encore moins (je n’ai essayé que la version récente). Il m’a de suite évoqué un jambon cru mouillé puis exposé au soleil.
Aujourd’hui j’ai mangé un sandwich au serrano (qui était frais hein), j’ai eu l’impression de manger un bout faisandé de ma peau sur laquelle j’aurais vaporisé M/Mink (Bon appétit bien sûr !). J’ai eu vraiment envie de vomir. Ca me choque, parce que je n’ai jamais eu de dégoût pour un aliment, j’aime tout ; et jamais de dégoût réel pour une odeur même, je trouve souvent les odeurs un peu nauséabondes intéressantes (oui même celle du métro parisien quand il fait chaud : je ne la porterais pas en parfum mais elle est intéressante). Heureusement que je n’ai ce problème qu’avec ce parfum. Et j’espère que ça va passer, parce que je ne suis pas loin du pays du Pata Negra, et c’est un de mes plaisirs d’été... J’ai l’impression de découvrir une partie de moi que je ne connaissais pas. Vraimen bizarre (et vraiment horrible).
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par tenvis44, le 15 mai 2015 à 16:09
Bonjour recherche parfum byredo que vous souhaitez revendre a prix intéressant, merci de me contacté sur mon émail.
Cdtl
[email protected]
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Newyorker, le 15 mai 2015 à 16:13
Bonjour Tenvis44,
Je me permets juste de vous signaler que ce site n’est pas dédié à la revente de parfums.
Cordialement
par citizenkane, le 14 février 2015 à 13:57
Ce parfum est magnifique, loin des créations aseptisées qui encombrent les rayons des parfumeries. Nous sommes en présence d’une œuvre olfactive entière. Pour ma part, je le porte tous les jours et eu plusieurs fois des compliments (ma filleule l’adore !!!).
Passacaille
a porté M/Mink le 22 février 2015
à la une
Smell Talks : Nez en herbe, pour un éveil olfactif
L’association promeut depuis sept ans l’intégration de l’odorat dans l’éducation des tout petits, dans les crèches et les écoles maternelles.
en ce moment
il y a 18 heures
Pardon, il s’agit d’un flacon de 50 ml et non de 75 ml.
il y a 18 heures
Je l’ai acheté sur un coup de tête (ou plutôt de nez !) et en 75 ml. Je ne sais pas ce qui m’a(…)
hier
Un coup de cœur depuis sa récente découverte ! Un chypré fruité, je suis fan de cette note de(…)
Dernières critiques
Infusion de gingembre - Prada
Fraîcheur souterraine
Berbara - Nissaba
À fond la gomme
Palissandre night - Mizensir
Ombres ligneuses
par benji87, le 8 octobre 2019 à 10:16
Bonjour,
J’ai un M/Mink en 100ml tout neuf a vendre, pour ceux qui serait intéressé voici mon mail
[email protected]
Excellente journée
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus