L’Ombre dans l’Eau

Un coup de cœur comme je n’en ai pas eu depuis mes précieux "vieux" Guerlain.
Je l’ai testé en EDT et j’ai été curieuse du parfum solide.
L’eau de toilette est un ravissement avec ce cassis piquant et espiègle, évoluant vers la douceur d’une rose humide. Je suis amoureuse de cette délicatesse mutine.
En revanche, très déçue par le parfum solide. L’idée est géniale, le geste magnifique et le petit coffret très élégant et qualitatif. Mais le cassis est effacé et la tenue ridicule (environ 15mn avant de disparaitre totalement).

Ah, cette Ombre dans l’Eau !
Je viens de la tester et je n’arrive pas à me décider entre l’eau de toilette qui me semblerait être très jardin vert, et l’eau de parfum où la rose (fleur que j’adore) semble prendre un peu le dessus.
Qu’en pensent les passionnés de parfums que vous êtes ? Merci ! :-)

C’est l’eau de toilette de l’été, cette Ombre dans l’eau, je la préfère en edt, qu’en edp.

C’est une ambiance, d’un jardin bien touffu, avec des tas de petits buissons, un jardin au petit matin, lorsque la rosée recouvre l’herbe, les fleurs embaument déjà, les roses sont bien présentes, l’Ombre dans l’eau, c’est tout cela, il est frais, il sent la rose, et le cassis un rien sucré, il fait partie de ces senteurs peu portées, dans lesquelles je plonge mon nez, avec bonheur.

Je suis tombée amoureuse du parfum "Après l’ondée", grâce à ce blog(ce livre aux pages parfumées et virtuelles) ; et j’ai eu du mal à trouver une autre histoire d’amour autour de l’eau, je voulais un autre éclairage, un autre point de vue sur l’eau.

"L’ombre dans l’eau" a vraiment cette verdeur opiniâtre de la feuille de tomate en note de tête, cela me ramène à la serre de mes parents, quelque chose d’assez ancré dans la réalité, ensuite le parfum m’emmène vers un autre monde, plus irréel, j’ai l’impression d’avoir trouvé l’armoire magique de Narnia. J’ai ces mêmes images, ces tableaux magnifiques de Waterhouse, une eau poudrée de roses pâles, un bassin inattendu, où l’eau ne croupit pas, la verdeur est devenue plus froide, c’est un beau matin, le printemps n’est pas loin, la neige fond doucement près de roses immortelles.

Et après vous avoir relu, je n’ai pas de cassis dans mon jardin, et cette feuille de tomate téméraire disparaît bien trop vite. Narnia, Avalon n’est pas loin, j’ai presque envie d’avoir une épée lors de ce voyage, car cette rose, je suis d’accord avec vous, nous fait croire à quelque chose de naturel, alors que sa grâce poudrée, ses épines étranges indiquent qu’il y a de la magie là-dedans. Est ce que les fées me laisseront, repartir sans dommages, de ce voyage ? Ai-je vraiment envie de partir ?

L’Ombre dans l’eau, ce n’est pas juste « une rose » (d’ailleurs pas si rose que ça, sur moi), c’est un véritable voyage, même si pas plus loin qu’au fond d’un jardin. On pourrait dire : au fond d’un jardin sans fin. Il y a une notion de dépaysement en terrain connu. Paradoxalement, bien que l’eau du nom soit bel et bien présente dans le parfum, je ne le trouve pas particulièrement rafraichissant ou désaltérant. Je vois plus ça comme une sorte de moiteur, comme le dit Jeanne, de chaleur humide qui fait ressortir toutes les odeurs végétales du jardin, les sucs des plantes, comme durant certaines journées d’été avant que ne finisse par éclater un orage. Ce n’est pas non plus une aquarelle évanescente, contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, il y a un côté un peu acidulé, notamment dans cette note un peu pointue de feuille de cassis qui sur moi tourne presque un peu « confiture de cassis ». Le seul bémol c’est justement ce côté légèrement acide qui me le rend parfois difficile à supporter toute une journée. Mais, je lui mets quand même 3 étoiles pour la beauté évocatrice. Je n’ai jamais croisé dans la rue quelqu’un portant quelque chose de semblable et je le regrette, ce doit être un moment très particulier. A quoi ressemble la personne qui porte régulièrement L’Ombre dans l’eau ? Si c’est une femme, typiquement, une cartomancienne enroulée dans des châles en soie brodée et parée de colliers de grosses pierres semi-précieuses. Chez les hommes, un brocanteur spécialisé dans le style Napoléon III, avec un canotier vissé sur la tête. C’est drôle de penser que ce parfum fût adopté un temps par Billy Idol, icone punk bling bling peu sympathique et assez vulgaire des années 80. Dans le genre erreur de casting, on ne fait pas mieux, ou alors peut-être est-ce un indice qu’il valait mieux que ce qu’il ne laissait paraître par ailleurs ?

Un bien joli nom pour un bien joli parfum, même si comme d’autres je déplore un peu que le cassis, très vert et fruité, soit aussi présent sur moi et cela au détriment de la rose...

Il me rappelle beaucoup feu Insensé de Givenchy, qui était à peine moins floral. Arrêté une première fois, réédité en 2007, puis récemment de nouveau supprimé (alors que les deux Xeryus, moins intéressants et dont personne ou presque ne se souvient, eux, restent au catalogue...), voilà un parfum qui n’a pas eu de chance...

Bonjour à tous, amis du parfum !

Est-ce que quelqu’un a senti la nouvelle version "eau de parfum" de l’ombre dans l’eau ?
j’ai senti et essayé celle-ci il y a quelques temps, et je n’ai pas observé de différence majeure avec l’eau de toilette, si ce n’est au départ une note un peu plus rosée et moins verte, mais qui se dissipe assez vite ...
Ce qui m’étonne et me fais m’interroger sur ma capacité olfactive ici..
Quelqu’un a -t-il senti une vraie différence ? de tenue, sillage ?
Quelqu’un l’a-t-il acheté ? L’a trouvé meilleure, moins bonne que l’EDT ?
merci à vous !

A part un départ en effet assez galbanum (donc ombré vert, un peu froid) le jus se réchauffe très vite et semble aller vers le doux, se caraméliser ; on quitte alors le bord du ruisseau pour aller où ? je ne sais pas. Vers un massif de roses, paraît-il, ombré de cassis. Oui, c’est perceptible au bout de 15-20 minutes, mais c’est une rose pommadée, surrannée, finalement peu naturelle ; perso je la trouve plutôt confinée, intérieure, avec des facettes un peu cuir. Loin du ruisseau et des mares à truites.
On pourra comparer cette Ombre au "Verdant", de Tauer (série Pentachords), en plus subtil cependant ; mais l’accord est quasi le même.

Hello,
L’Ombre dans l’Eau tient très bien sur moi, le départ est extrêmement vert puis la rose se dessine, pâle et surannée. Je ne sais pas si elle est mélancolique, pour moi elle n’évoque pas vraiment Ophelia mais plutôt la poésie du début du 19ème ( pas nécessairement anglaise d’ailleurs ). C’est un parfum délicat que j’associerais davantage à Keats mais c’est très subjectif, surtout venant de moi qui ai tendance à rapprocher certains parfums de Keats/Shelley/Byron.
Quoi qu’il en soit c’est l’un de mes préférés et de loin avec deux autres : Olène et Do Son.