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Clinique

Flacon de Happy - Clinique
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Bonheur Ultra Brite

par Jeanne Doré, le 22 décembre 2014

A la fin des années 90, la marque Clinique lance sur le marché ce qui allait être à la parfumerie ce qu’Ultra-Brite avait été à l’hygiène bucco-dentaire : l’incarnation du sourire blanc et figé si cher aux Américaines.
« Oh my god, it’s so great ! » semble nous claironner Happy dès ses premières notes de zestes amers et de fleurs aqueuses.

Le concept du « happy day » retranscrit en parfum se traduit ici par ce qu’on pourrait appeler un floral effervescent, dont les notes d’agrumes en tête (citron, orange, pamplemousse), de fleurs transparentes et propres (muguet, freesia, rose) et de muscs blancs et poudrés, lui confèrent un aspect lessiviel et aseptisé, à la fois énergisant et apaisant, ennuyeux mais rassurant.
L’effet « drap blanc séché au soleil », amplifié par des notes vertes, herbales, presque laurier, qui s’en dégage nous envoie un message subliminal : « tout va bien, vous êtes propre, donc vous êtes heureux ».

Une certaine vision de la parfumerie, qui a cependant influencé toute une époque, et imprégné les inconscients de toute une génération. Aux Etats-Unis, mais aussi en Europe, Happy donnera naissance à une nouvelle lignée de parfums hygiéniques et joyeux, unisexes et « lifestyle », aux antipodes d’Aromatics Elixir, autre succès de la marque de cosmétiques, qui restera, lui, ancré dans une parfumerie plus classique, sensuelle et aussi, plus sexuée.

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Absinthe

par Absinthe, le 12 novembre 2020 à 21:33

Rrrhhoo mais que vous êtes mauvais avec ce pauvre Happy ^^
Je l’avais reniflé à sa sortie pour le ranger immédiatement dans la case "pas pour moi." Une orange synthétique plaquée sur un fond de fleurs blanches trop compactes, un manque cruel de légèreté et d’évanescence qu’on serait pourtant en droit d’espérer avec un tel nom et une telle pyramide olfactive.
Cette semaine j’ai retrouvé un échantillon récent dudit Happy, et n’ayant plus grand-chose à perdre en ces périodes troublées je me le suis testé en crash test (car qui sait de quoi demain sera fait ?). Et ma foi... peut-être a-t-il subi une heureuse reformulation, peut-être est-ce mon nez ou mes goûts qui ont changé, en tout cas la cohabitation s’est très bien passée : il n’a toujours rien de bien transcendant mais il a - selon mon nez - gagné en légèreté et en subtilité. Un coup je sens un pamplemousse rose bien juteux et gorgé de soleil (de Californie, car Clinique c’est l’Amérique tout de même), un coup les fleurs blanches musquées-proprettes, mais sans que le musc vienne te râper le fond des narines en mode Chloé ou te suffoquer telle une de ces boule de coton à la Narciso Rodriguez.
Et des fois je sens les deux en même temps, ce qui en fait un parfum-doudou des plus agréables quand on a juste envie de sentir bon sans se prendre la tête.
Parce que j’avoue qu’en ce moment les parfums "cérébraux" me cassent royalement les pieds, pour rester polie.
Mais c’est juste mon avis ;)

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par lorelei, le 16 juin 2015 à 11:18

La mièvrerie et la banalité faites parfum ! Il est totalement transparent et me laisse royalement indifférente ce qui est rare !

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lrisfleur

par lrisfleur, le 27 décembre 2014 à 17:48

Pour le coup, je n’ai jamais senti ce parfum, vraiment jamais, alors que je passe de très longs moments en parfumerie (et même dans les Sephora). Pour moi, Clinique est intimement lié à Aromatics Elixir, je pensais même que c’était le seul parfum de la marque tant il est mis en avant par rapport à tout le reste. Et puis, d’après la photo qui illustre l’article, le packaging pourrait être qualifié d’ultra-sobre, donc rien qui attire particulièrement le regard (sans dire que j’aime ce qui est bling bling attention, mais là c’est le comble de la discrétion)... Donc je viens d’apprendre l’existence de Happy, mais vu le nombre de fois où le mot "vomi" est apparu dans les commentaires, je pense que je vais oublier tout aussi vite cette information !

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Jicky

par Jicky, le 23 décembre 2014 à 01:46

Je ne sais plus trop où je l’ai senti la première fois celui ci. Je n’étais pas tombé dans le parfum, je devais être très jeune (en fait je pense que c’était en avril 2003, au Québec, parce que je sais que c’était en avril et au Québec et qu’il y avait eu une tempête de neige et que ça ne peut être qu’en 2003). J’avais neuf ans donc et j’avais vu ce flacon dans la salle de bain de la maison et j’ai testé le parfum dans un élan de curiosité scientifique pur.

Et il m’a "fasciné" parce qu’en fait je trouvais qu’il sentait... le vomi ! Ah la la qu’est ce que j’en rigolais (tout seul. dans la salle de bain. dans le noir). Comment un parfum pouvait-il à ce point sentir l’haleine après le vomi ?? Je ne comprenais pas.

Quand je me suis intéressé au parfum, je l’ai donc retesté et... j’ai retrouvé cette sensation ! Puis les années ont passé et j’ai compris. Déjà, à noter que, quand je l’ai retesté récemment les notes vomi ont presque toutes disparu et que c’est bien le reste du parfum qui est là, à savoir un parfum américain fleuri blanc que Jeanne décrit parfaitement (et qui m’excite autant que l’étude matricielle de la symétrie moléculaire). Mais j’ai surtout compris que toutes ces notes de "vomie" étaient bien réelles et étaient très logiques ! Elles venaient des butyrates des notes fruitées du parfum, et ces butyrates sont caractéristiques des notes un peu intestinales disons.

Quand j’ai raconté ça à une amie (en troisième, en 2009 donc) elle m’a parlé de la réplique de la cité de la peur "quand je suis content je vomis" et du coup c’est resté un parfum à l’humour dévastateur dans ma tête.
Mais l’anecdote est pas vraiment mega classe à raconter quoi. (J’espère que vous me pardonnerez cet écart pas très glamour donc, mais c’est vraiment un parfum qui m’a marqué pour ça).

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par Jeanne Doré, le 23 décembre 2014 à 06:52

Bonjour Jicky, c’est marrant que tu racontes ça, parceque j’ai vraiment hésité à parler des butyrates et de leur odeur de vomi dans Happy, et puis je le suis dit que c’était trop anecdotique, que plein de gens ne les sentaient pas comme ça, mais c’est tout à fait vrai (et du coup maintenant, tu me fait culpabiliser de pas l’avoir mentionné :)
Moi aussi avant je sentais que ça, aujourd’hui je retrouve plus le côté 90’s propore et asceptisé, peut-être que la formule a été un peu modifiée dans ce sens ?... Ou qu’avec le recul, on percute moins sur ces notes là, et qu’on perçoit plus le style global du parfum, qui semble plus daté ?
Quoiqu’il en soit, on peut dire qu’Happy reste dans la symbolique du rire, et, disons... un parfum "buccal" ? ...

(d’ailleurs, je sais pas chez vous, mais là j’ai une pub "Fluocaril" qui s’affiche à droite, elles sont fortes ces régies publicitaires !)

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par Poivrebleu, le 23 décembre 2014 à 10:35

Et bien je vais en rajouter une couche, mais moi aussi j’ai toujours senti le vomi dans ce parfum !
De mon côté, je l’avais découvert à 11 ans au Sephora de la rue de Passy, dans lequel je passais environ tous les 3 jours... Happy a toujours été un mystère pour moi, parce que j’y ai toujours senti ces notes un peu bilieuses franchement pas ragoûtantes... J’avais d’ailleurs du mal à comprendre comment il était possible qu’un parfum sente le vomi à ce point, et qui pourrait bien avoir envie de se parfumer avec. Happy est donc resté dans un coin de ma tête comme un parfum raté que personne ne devait acheter, et dont le nom était plutôt mal choisi.

Comme Jicky, j’ai compris quelques années plus tard que les responsables de cette sensation étaient les notes butyriques avec leur aspect fruité chaud un peu écrasé... Je ne l’ai jamais retesté depuis en revanche. Mais si apparemment les notes vomi ont disparues, ça sera moins drôle !

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par Jicky, le 23 décembre 2014 à 15:26

Ne te fais pas de bile (ah ah) Jeanne, aujourd’hui soit il y a eu une reformulation au profit de l’accord propre aseptisé et les notes fruitées régurgitées ont disparu, soit tout simplement le fait de sentir plus souvent m’a permis de voir tout le reste du parfum, mais je ne sens presque plus des notes dérangeantes. (Je pencherais quand même plutôt vers la reformulation car vraiment je ne les sens presque plus !).

Juliette, ce serait intéressant que tu remettes ton nez dessus, je serais curieux d’avoir ton avis sur la question !

(En tout cas de mon côté j’ai une pub coca)

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par Nicolaï, le 23 décembre 2014 à 11:52

Excellent :) Dans le genre vomi "fond de gorge" il y a le laurate d’éthyle aussi, à essayer !

Autrement, j’avais trouvé assez agréable le Happy orange version pour hommes. Hésperidés gais autour d’une piscine. L’été, quoi (mais sans les notes salicylates/huile solaire).

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par Nicolaï, le 23 décembre 2014 à 11:55

Oups, je répondais à Jicky, ça a dû beuguer sévère ; mais c’est pas grave, on parle de la même chose :)

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par Jicky, le 23 décembre 2014 à 15:29

Ah ah ah promis je pense à vous quand j’aurais l’occasion de sentir cette matière ;)

J’ai aussi senti la version homme (je me demande même si j’en ai pas une miniature quelque part) et mon souvenir est assez proche du néant. Hormis que c’était un truc fresh and clean de plus (je le voyais gris pâle éteint en tout cas, très loin de l’orangé vif du packaging)

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par Doblis, le 23 décembre 2014 à 20:45

Et là, je suis hyper jaloux de ne pas connaître toutes les matières dont vous parlez tous...
A quand des cours du soir pour les découvrir toutes quand on n’a pas fait d’études dans ce milieu.
Je connais peu Happy, mais je suis super déçu de ne pas avoir noté cette note de "vomi".
Peut-être faut-il que je le sente à nouveau en magasin vu que je n’ai, à ma disposition qu’une simple miniature "vaporisateur" avec sont capot orange pâle.
J’adore vos commentaires à tous en tout cas. Un grand merci

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par Doblis, le 26 décembre 2014 à 00:02

Après avoir senti à nouveau Happy, je vois en effet ce que vous voulez dire avec la note de "vomi". Mais elle ne me semble pas si présente que ça en effet.
La serpillière a peut être été passée sur la formule d’origine...
Et sans doute qu’à l’origine je ne m’étais pas plus intéressé que ça à ce parfum en raison de cette note.
Cela dit, même nettoyé, ce parfum ne m’interpelle pas plus que ça.
Mais le petit dernier de la marque, Aromatics in White, est assez plaisant.
Il ne me semble pas d’une grande originalité, mais ses notes tendres de rose et de patchouli en font un parfum "poudré" très agréable, discret, et avec une magnifique tenue.

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par , le 27 décembre 2014 à 11:52

Vous ne croyez pas si bien dire par "la serpillière a été passée" puisque c’est l’effet que me font les premières minutes de Happy ! Des toilettes où on vient de nettoyer le vomi (moi aussi, je les sens ces notes, mais très discrètes, couvertes par du propre), heureusement ça ne dure pas très longtemps. Après, il sent plutôt bon, sans intérêt particulier.
(Je m’occuppe comme je peux dans les duty free en attendant mes vols...)

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Doblis

par Doblis, le 23 décembre 2014 à 00:08

Je n’aurais pas dit que Happy soit LE parfum qui a lancé la vague des parfums "transparents".
Avant lui, il y a eu Ck One de Calvin Klein, Gieffeffe de Gianfranco Ferré, Paco de Paco Rabanne, voire Pleasures d’Estée Lauder.
Je pense que ces quatre parfums étaient déjà dans cette même lignée de parfums aseptisés, hygiéniques.
Tous sont des parfums très propres et minimalistes jusqu’au flacon de grande sobriété.
On peut également rajouter Ck Be de Calvin Klein sorti la même année que Happy.
Paco et Gieffeffe restent mes favoris avec Ck Be.

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par Doblis, le 23 décembre 2014 à 00:50

Je complète mon précédent commentaire.
Plus que Happy, je pense que Chemistry (1994) est plus désigné comme chef de file des parfums transparents.
Happy me semble déjà plus travaillé, fleuri et semble préfigurer Simply, si beau parfum de Clinique.

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par Jeanne Doré, le 23 décembre 2014 à 07:18

Bonjour Doblis, vous soulevez des points très intéressants, en effet Happy est loin d’être le seul, ni le premier, mais il a tout de même marqué son époque dans ce domaine du parfum que j’appellerais plutôt "hygiénique", que "transparent", en raison de son succès, et de son influence, notamment dans les produits d’hygiène-beauté.

CK One a été bien sûr le pionnier des parfums unisexes, et a en effet amorcé cette vague "fresh and clean" qui s’est ensuite prolongée dans les féminins comme les masculins des années 90, et qui a directement et fortement influencé Paco, depuis discontinué.

Gieffeffe a sans doute été precurseur dans le genre, mais peu de gens s’en souviennent, il faut donc en conclure qu’il a moins "marqué" son époque.
CK Be a on le sait été aussi dans l’ombre de son aîné et a moins connu le succès.

Pleasures est un sans doute un exemple pertinent dans la gestation d’Happy, mais comme je l’ai développé dans sa critique, je le considère davantage comme un floral romantique, innocent et sage, alors que le Clinique a pris une direction plus radicale dans la propreté asceptisée, éloignée de toute considération poétique ou romanesque...

Quant à Chemistry, il a en effet illustré cette propreté aromatique américaine au masculin, tout comme New West, Escape ou Pleasures for Men, mais n’a jamais connu la notoriété, contrairement à Happy !

Bonne journée.

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par Doblis, le 23 décembre 2014 à 20:41

Bonsoir Jeanne Doré.

Pour information, Paco et Gieffeffe sont toujours disponibles dans certains aéroports ou gares avec Duty Free.
Gieffeffe a moins marqué en effet. Et encore moins les versions "or" ou "cuivre".
Il faut croire que Ck One a été plus présent au niveau publicité. Et ça, j’en suis certain vu qu’on ne pouvait pas passer à coté.
Je suis tout à fait d’accord, aussi, sur le Pleasures qui est plus fleuri romantique comme vous le décrivez. Très agréable parfum des beaux jours.
New West et Escape, pour moi, allaient déjà plus du coté océanique, marin.
Pour moi, New West for Her sentait l’huître. Extrêmement iodé. Trop pour moi à l’époque alors que, maintenant, j’adore Sécrétions Magnifiques et sa grosse note de fucus...
Bon, entre temps j’ai porté Kenzo pour Homme bien entendu.

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vademontule

a porté Happy le 17 juin 2015

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