Après Le Labo, Estée Lauder met le grappin sur les Editions de Parfums Frédéric Malle !
par Thomas Dominguès (Opium), le 7 novembre 2014
Nous vous en parlions il y a moins d’un mois, Estée Lauder a racheté la marque de parfumerie confidentielle Le Labo.
La nouvelle a été révélée par Beautistas entre autres aujourd’hui, ce sont les "célèbres" Editions de Parfums Frédéric Malle qui viendraient à leur tour d’être acquises par le groupe américain.
Cette griffe de parfums créée en 2000 a toujours été soucieuse de son discours et de la créativité de la plupart de ces créations.
Si cette information s’avérait exacte, la stratégie de développement d’un portefeuille de marques plus confidentielles à haute valeur ajoutée en termes de prestige, d’image et de qualité semblerait se confirmer pour le groupe Estée Lauder.
Dans ce qui s’apparente à un début de frénésie de conquêtes, qui sera le prochain ?
Photo : Beautistas
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par Youggo, le 18 décembre 2014 à 10:27
Malle sort enfin ses recharges 10ml à l’unité ! À 30€ en moyenne (contre 75€ pour le pack de 3), ça donne envie de craquer pour tous ces parfums dont on n’osait pas s’offrir un flacon entier.
Et il sortent en parallèle un vapo de voyage tout simple en bakélite à 30€ également, loin des 200€ de celui griffé Pierre Hardy.
Finalement ils ne répondent pas au sirènes des clients du moyen-orient qui leur reprochent de ne pas être assez chers. Sont-ce là les premiers signes de la nouvelle politique de Lauder ?
Si Opium passe par ici, j’aimerai bien en savoir plus !
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par Nymphomaniac, le 18 décembre 2014 à 10:47
Ces recharges individuelles permettront sans doute d’accroître le bénéfice, et ainsi, effectivement, au groupe Estée Lauder d’engranger un résultat net plus élevé, permettant ainsi une plus forte distribution de dividendes.
Les parfumeurs ont compris que les acheteurs sont souvent dépourvus du bagage mathématique le plus rudimentaire. En effet, si je prends l’exemple de Géranium pour Monsieur, dont le flacon de 100 ml. coûte 175 € – ce que, personnelement, je trouve déjà trop cher au regard de la performance atteinte –, la recharge de 10 ml. coûte quant à elle 34 €, soit un prix au ml. deux fois plus élevé !
Pour le nouveau vaporisateur, le prix est sans doute mis assez bas pour inciter ou faciliter ensuite l’achat de ces recharges au prix démesuré. Cela dit, il remplace l’ancien vaporisateur de base qui était proposé (de mémoire ?) à 60 € – déjà distinct du prix exhorbitant des vaporisateurs "Pierre Hardy".
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par , le 18 décembre 2014 à 11:13
Il n’empêche que la dépense nette est moins élevée. Si on a tendance à tourner entre beaucoup de parfums et donc que 10ml nous permettent de tenir plus d’un an (mon Miss Dior fait 15ml, je l’ai depuis six moi et j’ai a peine du en utiliser un tiers), c’est un bon plan. Comme dit Youggo ça permet de s’ offrir un parfum dont le prix du flacon complet rebutait.
Ce n’est pas rentable si c’est "VOTRE" parfum que vous mettez tous les jours, mais si vous le portez peu, c’est un bon compromis. Et oui, ça permet à Malle/Lauder d’engranger des sous mais bon, c’est le principe du commerce aux dernières nouvelles, et je préfère qu’ils rendent leur gamme plus accessible au plus grand nombre plutôt qu’au contraire la placer dans l’exceptionnel quasi-inatteignable.
par Youggo, le 18 décembre 2014 à 12:16
Évidemment, le prix au ml est toujours plus intéressant sur des gros volumes. Rien de bien nouveau là dedans, et c’est valable pour tout produit. Mais je ne pense pas que ce soit une façon pour les marques d’exploser leurs marges.
Déjà parce qu’il est beaucoup plus couteux à la fabrication de passer 10x10ml dans 10 tubes (+ leur emballage + le conditionnement et la manutention...) que de sortir des flacons de 100ml. Et je pense surtout que ces prix au ml ont pour but d’encourager l’indécis à se tourner vers un 100ml (c’est systématiquement le discours tenu dans les points de vente). Mais alors pourquoi sortent-ils ce type de produits si ils n’ont pas envie de le vendre ?
Leur intérêt en tant que marque à proposer ce genre de produits est double :
avoir un produit d’appel, accessible, qui permet de faire découvrir leurs produits à des nouveaux clients et de les fidéliser pour des achats plus intéressants ensuite.
grossir le panier moyen : le client achète son 100ml, et craque sur un petit vapo de voyage pour l’avoir toujours sur soi.
Pour nous infidèles olfactifs chroniques, l’intérêt est surtout de pouvoir s’offrir pour une trentaine d’euros des parfums dans lesquels nous n’aurions pas forcément mis 150€.
Un 100ml de Portrait of a Lady à 235,00 €, je ne craquerai jamais parce que c’est au delà de mon seuil psychologique pour un parfum que je ne suis pas certain de porter beaucoup. Par contre 10ml à 44€, je n’hésite pas une seconde. Alors réjouissons nous !
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par Poivrebleu, le 18 décembre 2014 à 12:25
Et je rajouterai un élément qui est assez spécifique à Frédéric Malle.
Leur politique de distribution des échantillons étant très stricte, avoir un produit facile d’accès financièrement qui rempli la fonction d’un "super échantillon" permet de détourner la frustration du refus vers un achat peu douloureux. Et ils s’assurent ainsi que "presque" tous les clients repartent au moins avec quelque chose...
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par Nymphomaniac, le 18 décembre 2014 à 13:53
C’est vrai. Même lorsque l’on achète quelque chose, il faut quémander et faire la manche pour obtenir au plus 2 échantillons. Qu’ils ne distribuent pas d’échantillons tous azimuts en revanche, je suis d’accord avec eux au risque de passer pour un réactionnaire fondamentaliste (on les retrouve sur Ebay après, cf. les Exclusifs Chanel).
De plus, si on applique la règle fondamentale selon laquelle le millilitre coûte plus cher au fur et à mesure que la taille du contenant décroît, l’échantillon de 2 ml. de Portrait of a Lady – très couteux à fabriquer puis à remplir si j’ai bien compris les propos précédents – doit valoir aux alentours de 12 à 15 €. C’est donc un vrai cadeau, plus qu’un échantillon.
par Nymphomaniac, le 18 décembre 2014 à 13:31
Le vaporisateur 10 ml. de Frédéric Malle, c’est un tube de verre avec une étiquette collée dessus, et sur lequel est greffé un vaporisateur en plastique livré sans capuchon. Je doute que cela coûte très cher à la fabrication et au remplissage, mais je ne suis pas spécialiste du sujet...
Plus globalement – sachant de plus que cela est général et ne se limite pas au cas de F. Malle –, le T.O.C. de la parfumerie voulant que le prix au millilitre double ou triple au fur et à mesure que la taille du contenant se réduit me semble largement injustifié dans la plupart des cas (bien que, personnellement, je m’en fiche).
Par contre, l’idée de vendre ce type de produit afin d’alléger (au moins symboliquement) la charge financière et permettre de diversifier les achats et les envies, c’est une évidence sur laquelle je n’ai rien à ajouter par rapport à ce qui a été dit.
par lrisfleur, le 18 décembre 2014 à 10:55
Ahhhhh super !!!!
Merci Youggo pour cette super nouvelle !
par Thelittlebox, le 18 décembre 2014 à 12:50
Excellente nouvelle !
Très bon compromis plus cher au ml, mais pour une dépense plus douce.
par Bella, le 18 décembre 2014 à 15:29
Merci pour cette bonne nouvelle, Youggo. Même si en ml ça revient plus chère l’achat passerait mieux :-)
par missmuffin, le 18 décembre 2014 à 16:20
Je vais enfin pour craquer pour Carnal flower et Lys Méditerranée !! Mon petit coeur est en fête !!
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par Youggo, le 18 décembre 2014 à 17:05
Dans ma liste je mettrais bien un petit flacon de Portrait of a Lady (pour avoir le plaisir de le porter à de rares occasion sans me ruiner), un de Noir Epices (pour m’assurer qu’il ne me lasse pas sur la durée), un d’Angéliques sous la Pluie (trop léger pour que j’y mette le prix d’un flacon), et un petit Lys Méditerranée (pour les mêmes raisons que Portrait). Ce nouveau format, c’est une façon de nous faire céder lâchement à des tentations auxquelles nous avions pourtant mis tant d’efforts à résister. Nous sommes bien faibles.
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par doudou, le 18 décembre 2014 à 20:03
J’étais tellement contente quand j’ai reçu le mail de chez Malle ce matin !
Il y en a plusieurs pour lesquels je risque de craquer, que j’adore mais que je ne prendrais pas pour autant en grand flacon car je ne les porterais pas assez pour cela : Carnal, Lipstick, Dans tes bras...et aussi L’eau d’hiver, plutôt pour pouvoir le tester tranquillement !
Je trouve que cette accessibilité est une jolie nouvelle, une manière d’aller vers le consommateur passionné mais non doté du compte en banque d’un émir !
par Calygo, le 18 décembre 2014 à 20:40
Personnellement je trouve que c’est une grosse insulte, des grands échantillons pour 30€ jusqu’à 40€ passé pour Carnal !!! 10ml... en une commande chez Lutens j’ai reçu gratuitement l’équivalent de 30ml en minatures et echantillons...
Les flacons sont franchement laids, il faut en plus acheter un vapo si on veut que ça ait l’air de quelque chose... je comprend pas votre engouement pour tout ça, aucune recherche dans le fond ou la forme, simplement un moyen de ratisser plus large... plus de 3€ le ml ça fait cher la vaporisation.
Je m’attendais à bien moins d’enthousiasme devant cette blague.
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par Calygo, le 18 décembre 2014 à 21:05
D’ailleurs ce qui me fais encore plus rire jaune sur ces échantillons, c’est que le coffret de 4 Hermessences de 15ml chacune est au même prix au ml qu’un flacon de 100ml.
1,80€ le ml, soit deux fois moins cher que chez Malle...
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par barmassa, le 18 décembre 2014 à 21:10
D’autant plus que chez Hermes, ils sont vraiment très généreux en échantillons ( 4 ou 5 ml) Mais Hermes c’est la classe, quant à Malle.......!
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par Calygo, le 18 décembre 2014 à 21:16
Malle j’ai un peu peur de ce que ça va devenir, rien qu’en voyant ça. Après c’est vrai que j’ai beaucoup lu qu’ils étaient radins en échantillons contrairement à Hermès, maintenant ils les font payer presque le prix d’un petit flacon mainstream...
Heureusement ce weekend je vais me prendre mes deux chouchous Carnal et Lys Mediterranée en flacon avant que Lauder ne massacre tout vu que la machine a l’air lancée, Noël tombe à pic !
par Youggo, le 19 décembre 2014 à 01:06
Juste pour info : c’est fini l’époque des échantillons 5 ml chez Hermes. Maintenant c’est 2ml, comme tout le monde. Ça leur coûtait certainement trop cher.
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par euskalpyth, le 19 décembre 2014 à 10:55
Youggo, loin de moi l’idée de te contredire :-p
mais au Bon marché, la semaine dernière, j’ai eu chez Hermès un échantillon de Poivre Samarcande nouveau modèle (échantillon en mini-vapo et non en fiole) et quelle n’a pas été ma surprise de voir qu’il faisait toujours 4 ml ! Youhou ! Vive Hermès !!!
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par Youggo, le 19 décembre 2014 à 10:59
Ah, c’est bizarre. J’ai eu Cuir d’Ange en 2ml, et le vendeur m’a confirmé qu’à moyen terme les échantillons seront tous de cette contenance. Bon, il m’en a filé deux du coup.
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par euskalpyth, le 19 décembre 2014 à 11:20
Argh ! Chuis dèg !
Il est vrai que l’échantillon Cuir d’ange est en format "classique" (comme les échantillons maintream Hermès) mais je pensais que c’était dû au fait qu’ils le distribuaient en masse (par rapport aux autres hermessences, notamment Epice marine, qui n’avait finalement pas été échantillonné du tout...)
Dommage : j’aimais bien ce format "luxe" d’échantillons (comme les Heures de Cartier), aussi bien en fiole fine (les anciens) qu’en vapo un peu plus "massif" (l’échantillon de la semaine dernière)...
Merci de m’avoir ruiné ma journée, Youggo ;-)
par Nymphomaniac, le 18 décembre 2014 à 23:47
Cela me rassure un peu : nous avons ici un contre-exemple de la "loi fondamentale" selon laquelle le prix du millillitre devrait doubler en passant d’un grand flacon à une petite fiole en verre ridicule...
par barmassa, le 18 décembre 2014 à 21:06
Tout a fait d’accord avec vous Calygo, c’est du foutage de gueule, et comme dirait l’autre, ça coûte cher d’être pauvre ! A quand le grain de caviar à 10 euros pour ceux qui ne peuvent pas débourser 400 euros pour 30 grammes ?
Bonne soirée parfumée.
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par Nymphomaniac, le 19 décembre 2014 à 00:11
Le luxe n’est pas fait pour les pauvres. Ces fioles – dont le prix plus bas masque un doublement réel de la marge – ne constituent pas selon moi une tentative de démocratisation des parfums edpfm. Elles s’adressent aux con–sommateurs "perfumistas" disposant déjà d’un certain budget, prêts à donner entre 30 à 45 € pour avoir leur dose-découverte et multiplier les expériences olfactives.
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par Youggo, le 19 décembre 2014 à 01:01
On est pas du même avis, alors on est des cons (sommateurs ! attention). Elle est pas belle la vie avec Nymphomaniac !?
C’est vrai que je dois être vraiment idiot pour préférer opter pour un petit 10ml à 30€ d’un parfum que je porterai peu mais que j’ai envie d’avoir à portée de main, plutôt que de foutre 200€ dans un flacon que je vais laisser moisir. Quel mouton écervelé je fais, bête à manger le foin de ces horribles capitalistes.
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par Calygo, le 19 décembre 2014 à 01:30
Faut toujours que ça parte dans les extrêmes...
C’est possible de donner son avis sans traiter ceux qui n’ont pas le même de cons, non ?
De même que ne pas s’offusquer contre quelqu’un qui ne juge personne (coucou Black Opium). Bref... je ne tiens pas à être pris à parti, je ne traite personne de con, sait-on jamais.
En tout cas tant mieux pour vous Youggo si ça peut vous dépanner. ;)
C’est vrai que pour un parfum que l’on ne mettra que quelques fois ça peut être intéressant, mais je trouve la majoration de prix tellement indécente que ça me coupe toute envie. Surtout que d’autres marques ne pratiquent pas cette manie, coucou Hermès.
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par Youggo, le 19 décembre 2014 à 01:48
Il y a tout de même une différence majeure entre Hermès et Malle : les premiers ont une gamme mainstream qui cartonne (merci Terre !) et qui leur permet de faire ce qu’ils veulent au niveau de l’exclusif, quitte à y perdre un peu dans l’histoire. Idem pour Lutens, qui vend un volume fou et fait le plus gros de son chiffre avec ses exports (alors il peut bien mettre 2 petites miniatures de temps en temps dans ses colis...). Malle n’a que la niche, vendue en distribution sélective, alors faut bien rentabiliser un peu la chose à chaque fois que c’est possible.
Pour le reste, l’intérêt d’un tel produit à mes yeux... j’ai tout dit dans mes précédentes interventions, pas besoin d’en rajouter. Ah si, quand même : à 30€ le vapo de voyage , j’avoue que le prix au ml j’en ai rien à carrer. Et si je me fais entuber par Malle, à ce prix là j’accepte avec un sourire.
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par euskalpyth, le 19 décembre 2014 à 11:11
Je pense que tout est une question de seuil individuel de ce qu’on accepte ou pas de payer...
Effectivement, pour ma part, d’un côté, je trouve abusé que EPFM fasse payer 30 à 40 euros des vapos de base de 10 ml (dans des contenants encore plus moches que leurs flacons, à mes yeux)
mais d’un autre côté, comme le souligne Youggo, je ne sais pas si je me fais entuber par Chanel ou pas, mais j’ai acheté un flacon 200 ml de leur Eau de cologne (exclusifs) en disant "merci" ;-p
Alors, c’est cher ? Oui, dans l’absolu... Est-ce abusé, parce que les matières premières d’une cologne ne justifient pas ce tarif ? Probablement aussi,
MAIS le plaisir que ça me donne à chaque fois que je me pschitte (et je vous assure qu’avec la tenue SUPER-MINI de l’Eau de cologne, il faut se parfumer beaucoup...) n’a pas de prix ! Le bonheur au bout de la carte bleue !
Alors après, c’est indécent, c’est ce qu’on voudra, mais :
je fais ce que je veux de ma thune,
et je consens librement à cette dépense (personne ne me l’impose) : c’est la base du commerce !
Et si personne ne consentait, ils baisseraient leurs prix (ou ils fermeraient boutique) : c’est aussi simple que cela...
Ce qui ne m’empêche pas, par ailleurs, de pester avec vigueur contre les prix d’autres marques qui me sont moins chères, sans jeu de mots (les By Kilian, les Profumum Roma, les Lutens...), les prix d’autres produits (les vapos EPFM, les bougies Hermès...) ou les politiques de certaines marques (Guerlain qui distribue ses échantillons d’exclusifs au compte-goutte ou Nicolaï qui n’en donne pas du tout...) ;-)
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par Youggo, le 19 décembre 2014 à 11:32
Euska, tu as parfaitement résumé mon point de vue. Je comprends qu’on puisse ne pas trouver d’intérêt dans ces vapos de voyage (comme le dit Jicky, dont je saisi bien la logique), mais ce sont les arguments qui me gênent. On parle de 30 à 40€ là, c’est pas la ruine tout de même ! On peut pas dire "ça coute un bras" pour 30€ (et c’est un smicard qui vous parle). Ce n’est certes pas donné pour ce que c’est, mais ça reste franchement accessible. Enfin un petit plaisir accessible chez Malle !
Le problème du prix au ml était le même quand les ces vapos 10ml étaient vendus par lot de 3, mais où étiez vous pour crier à l’arnaque à ce moment là ? Et si cet argument du prix au ml a une telle importance, supprimons les 50ml et ne gardons que les 100ml toujours plus avantageux (technique l’Artisan Parfumeur, qui en profite pour mettre régulièrement 15€ de plus à ses 100ml... après on me parle d’arnaque...). Mieux : des parfums vendus au litre dans des bouteilles plastiques comme le "format familial" de la lessive dans les super-marchés ! Là on en aura pour notre argent ! Mais le rêve, le plaisir, la diversité et la variété de ces petits bonheurs olfactifs... on oublie.
Et je ne parle pas du rapport coût des matières / prix de vente... si on veut chercher des pseudo-arnaques dans la parfumerie, alors autant ne plus rien porter du tout.
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par lrisfleur, le 19 décembre 2014 à 11:41
Youggo, je suis assez d’accord avec vous.
Le prix en ml, j’y suis assez indifférente : mon esprit limité se contente de voir que 30 euros c’est quand même beaucoup moins de 200 euros, et moi j’arrive à m’en satisfaire. Et puis, en tant que perfumista infidèle, mes flacons ont tous une durée de vie très longue, et 10 ml avec moi ça peut durer de nombreux mois. Donc personnellement, j’y trouve mon compte. Les parfums de Profumum Roma sont peut-être peu chers rapportés à la contenance et à la concentration, mais 185 euros franchement, j’ai un peu de mal ! Alors que si je pouvais avoir 10ml pour 30 euros, j’aurais déjà craqué pour Soavissima ou Alba. Et comme vous l’avez dit, chacun est libre et si nous souhaitons dépenser notre argent d’une façon que certains peuvent juger irrationnelle, eh bien, tant pis :)
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par Solance, le 19 décembre 2014 à 12:30
Peut-être n’as-tu pas encore une gestion familiale à assumer Irisfleur ? les réflexes de ce type viennent alors vite... ;)
En tous cas, la mère de famille que je suis essaie de faire vivre au mieux sa tribu avec un salaire non mirobolant et ne jure que par le prix au kg ou au ml... et ma foi avec ça, au moins au supermarché, je m’en sors souvent avec une facture bien moindre que mes voisins de caddie pour un contenu à mon avis nettement plus qualitatif...Sinon, je sais que je ne m’en sortirais pas ou alors, on ne ferait rien d’autre que de manger et payer les factures...
Alors certes, le parfum, ce n’est pas un bidon d’huile... mais j’ai envie d’être une consommatrice qui se fait plaisir sans y laisser de plumes ni risquer l’interdiction bancaire tous les mois !
Clairement, si la parfumerie ne comprenait que les marques comme EPFM, ce serait mon cauchemar !
Dieu merci, il y en a d’autres, plein d’autres...
Tiens, mon dernier plaisir : Idylle edp de Guerlain 100ml pour 57.9€... ça, ça me plaît bien et je sais que les 100 ml ne feront pas l’année !
Désolée, mais sur moi, 10 ml, c’est l’équivalent de 10 parfumages en espérant qu’il n’y ait pas de raccord à prévoir dans la journée... autant parler d’un super échantillon quoi...
par euskalpyth, le 19 décembre 2014 à 11:47
Je te rassure, Youggo : j’étais là pour crier à l’arnaque pour les vapos 10 ml vendus par 3 chez EPFM ;-p
et quand je leur ai fait part de mon mécontentement du fait qu’on était obligé d’acheter les 3 vapos avec le même parfum, sans pouvoir panacher, leur explication a été que :
d’une part, ces flacons 10 ml étaient prévus pour être des recharges pour leurs vapos (Pierre Hardy ou autres...) et non pour servir à des découvertes variées,
et que d’autre part, comme le prix de chaque jus est différent en fonction des ingrédients, il était difficile de les mixer...
Je t’avoue ne pas avoir été convaincu par ces arguments, mais pourquoi pas ?
Par ailleurs, je suis étonné que personne ne parle de Dior, recordman du monde de hausse des prix pour sa collection privée...
(mais non : je vous jure que je ne veux pas polémiquer... ;-p)
par euskalpyth, le 19 décembre 2014 à 11:57
Le vrai problème, Youggo, ça n’est pas le prix unitaire : c’est la multiplication des tentations :-(((
Je me dis sans cesse "bon, allez : 5 euros pour un décant ou une miniature, ça n’est pas grand’chose" mais quand on voit combien on en achète à la fin, ça calme grave !!!!
(Je n’ai qu’à savoir me raisonner, après tout... Mais quand j’ouvre ma boîte à décants et que j’ai plein de parfums à sniffer, des vieux, des récents, des discontinués, des mythiques, des pourris, des chers, des pas chers, bref, c’est trop coooooooooooooool ! :-)))))
Un parfumaddict anonyme (commme vous tous, avouez-le ! ;-p
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par lrisfleur, le 19 décembre 2014 à 12:02
Ne vous inquiétez pas euskalypth, je me reconnais dans les symptômes d’addiction sévère que vous décrivez. Au fond sur ce site, nous formons une belle bande de zinzins.
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par euskalpyth, le 19 décembre 2014 à 12:10
Le reconnaître, Irisfleur, c’est le début de la guérison ;-)))
(mais la vraie question est : ai-je vraiment envie de guérir ?)
par Solance, le 19 décembre 2014 à 11:55
Bonjour Youggo,
Je comprends ce que tu expliques et ça peut jouer un peu, mais d’autre part, je ne suis pas certaine que cette dichotomie niche exclusivement/niche+mainstream soit toujours suffisante pour justifier certains prix exorbitants de la niche exclusive.
En tous cas, il y a des marques de niche exclusive qui n’en abusent pas...
Par exemple, si je ne me plante pas, le marque Robert Piguet n’est pas présente en mainstream... et pourtant, leurs prix sont très corrects. Pour comparer deux tubéreuses, celle des EPFM et celle de Robert Piguet, Carnal Flower et Fracas, la 1ere est à 235€ les 100 ml alors que je trouve facilement la 2e à 89€ les 100 ml...
Or je ne pense pas que Fracas soit un parfum de basse qualité, il a même été le précurseur du genre ’tubéreuse’ dans les années 40... et quand un représentant des EPFM te sort que Carnal est si cher parce que la tubéreuse est extrêmement coûteuse, tu as envie de répondre.... "... mouuuuais"...
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par lrisfleur, le 19 décembre 2014 à 11:58
Oui Solance, en outre il me semble que Dominique Ropion avait dit s’être inspiré de Fracas, ou du moins avoir essayé de faire aussi bien que ce parfum mythique, ce qui montre bien que la qualité de cette fragrance n’est pas à questionner !
par euskalpyth, le 19 décembre 2014 à 12:09
Solance, il y a hélas aussi des parfums super-chers en "mainstream niche" : je pense aux Hermessences, notamment, à 185 euros les 100 ml et sans distinction de contenu, alors que chez Malle, sans vouloir le défendre, il faut bien reconnaître que certains parfums sont plus chers que d’autres et que les deux que je préfère (Angéliques et Bigarade) sont moins chers que la moyenne (j’ai du bol ! ;-p)
De toutes manières, toutes les marques te diront en parlant de leurs lignes cheres : "oui, c’est cher, parce que ce sont des matières nobles"...
Et là, tu peux leur rétortquer d’un air narquois "Ah ouaiiiiiiiiiiiiis ? Et donc, si je suis votre raisonnement, ça veut dire que (selon la marque avec laquelle tu veux polémiquer) Terre/Egoïste/Jicky/l’Eau sauvage sont des daubes avec des matières pourries ?"
Oui, je sais, c’est pas bien, mais c’est plus fort que moi et j’aime pas être pris pour un... pigeon, dirons-nous pour rester poli -
Et en plus, c’est un discours qui manque cruellement d’originalité (tous les arguments pour justifier la création des lignes chères sont exactement les mêmes, quelle que soit la marque : c’en devient pitoyable et c’est à croire qu’elles ont suivi ensemble les mêmes formations pub/marketing...)
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par Solance, le 23 décembre 2014 à 12:52
Nous sommes d’accord Euskalpyth... d’où mon exaspération quand on nous sert ce type de discours pour justifier un prix indécent... et d’où aussi mon refus d’acquérir de tels jus, meme si je les trouve sublimes... c’est le cas pour Carnal Flower par exemple.
Objectivement, je pourrais, il suffirait que j’économise un peu et que je sois en ’no buy’ quelques temps mais pas envie du tout d’alimenter cette logique mercantile là, d’autant moins que j’ai déjà une bonne quinzaine de parfums, si ce n’est plus, dans ma wish list et pour des prix bien plus raisonnables et respectueux pour le consommateur !
par Jicky, le 19 décembre 2014 à 01:52
Bonsoir Calygo,
Je pense que la petite pique de Youggo était plutôt une réponse au jeu de mot super complexe de Nymphomaniac ;) donc pas de raison de s’offusquer !
Sinon j’avoue que personnellement, claquer 30-40€ pour 10ml pour moi c’est assez impensable mais je comprends l’intérêt de la démarche et surtout le plutôt bon accueil de la proposition. Surtout chez une marque comme Frédéric Malle ou globalement presque tout est à peu près super beau.
Bonne soirée
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par Solance, le 19 décembre 2014 à 07:53
30 à 40€ les 10 ml ? tu es encore gentil là, Jicky ! Pour Carnal Flower, on est carrément à 4,4€ le ml... un prix qui me coupe toute envie...
Personnellement, 3 choix s’offrent à moi... soit j’attends pour m’offrir le 100ml à un prix qui dépasse mais se rapproche de mon seuil psychologique acceptable pour un parfum (je dirais 2€ le ml), soit je guette une belle affaire sur e-bay, soit..... je m’abstiens et je n’en mourrai pas lol C’est d’ailleurs cette option là que je privilégie... si, si, j’vous assure, on arrive tres bien à survivre sans porter Carnal ou POAL, quand bien meme je trouve ces jus sublimes.... :)
Il y a d’autres petites merveilles olfactives qui existent sur terre et qui ne nécessitent pas qu’on se coupe un bras pour les acquérir, Dieu merci....
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par euskalpyth, le 19 décembre 2014 à 10:51
Il y a une 4ème solution, Solance : tu va sur BT et tu partipes à un décantage, ce qui te permet d’avoir la petite quantité de ton choix au prix au ml du flacon normal (voire moins, si on arrive à faire une bonne affaire en occasion : on vient de décanter Angéliques sous la pluie, par exemple...)
ça te permet ET de ne pas être obligé d’acheter un flacon entier, ET de ne pas le payer au prix du ml dans les nouveaux vapos -
Bon j’avoue que c’est tentant, et qu’à force d’acheter des décants, on doit se couper les deux bras, voire plus pour certains, mais à chacun d(e tenter d)’être raisonnable ou bien de céder à toutes ses envies !!!
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par Solance, le 19 décembre 2014 à 12:06
Oui, merci Euskalpyth de me rappeller cette possibilité.
Par contre, je ne sais pas si j’en userai car lire et intervenir sur Auparfum me prend déjà beaucoup de temps... il faudrait que j’en fasse autant sur Beauté test pour être légitime à participer à des décantages... pas certaine que je sois mordue à ce point...
J’avoue qu’étonnamment, moi qui suis pourtant de tempérament passionné, j’arrive assez bien à gérer ma frustration côté parfums,maintenant que j’en ai déjà une 10aine qui me plaisent beaucoup... Il y en a une bonne trentaine d’autres qui me font du pied, mais je ne suis pas pressée... Dans 2 mois, dans 5 ans... qu’est-ce qui presse ? je sais me contenter de mes petits bijoux, faire des extras avec mes échantillons et savoir que d’autres m’attendent prolonge le rêve....
Qu’est-ce que le rêve s’il est si facilement accessible ? ;)
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par euskalpyth, le 19 décembre 2014 à 12:21
Qu’est-ce que le rêve s’il est si facilement accessible ?
J’ai ta réponse, Solance : la ruine !!!! ;-)))
Déjà, j’ai la chance d’être parisien et donc de pouvoir découvrir plein de marques qui ne onst pas diffusées ailleurs sur le territoir, mais en plus, avec BT, tous les provinciaux peuvent acheter des décants et découvrir tout ça aussi ! (même si moi, en tant que parisien, j’en profite aussi, notamment pour des vintage, des discontinués ou autres...)
Résultat des courses ? Arrivé sur BT et AP il y a 20 mois avec 4 parfums, j’en ai maintenant 15 flacons (et les flacons pour homme sont en général des 100 ml, voire des 200 ml) + 5 ou 6 gros décants (50 ml) + plus de 150 petits décants (5 à 15 ml) et autant de miniatures sinon plus...
Donc un peu la ruine, financièrement parlant,
mais au bout du compte, olfactivement parlant, de bien belles découvertes, un nez qui s’éduque lentement mais sûrement, du plaisir, des déceptions, des surprises, des envies, mais aussi, sur le plan humain, des échanges, voire des rencontres en vrai (lors des sorties "escapades parfumées"), bref, un monde d’émotions qui est le plus beau des rêves !
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par Solance, le 19 décembre 2014 à 12:39
Hihihihi, je peux comprendre Euskalpyth... mais personnellement, ayant connu la pauvreté, les huissiers etc, je ne suis absolument pas prête à payer si cher que cela mon rêve...
Et d’ailleurs mon rêve, c’est d’abord mon amour et mes enfants.... le reste.... ce n’est QUE du matériel... c’est la cerise sur le gâteau... ça ne sera jamais le gâteau !
Tiens, je viens de terminer un livre qui m’a bouleversée ("la femme au miroir" de E.E Schmitt) et dedans, une des 3 héroïnes collectionne des sulfures, des "mille-fleurs" et je trouve très intéressante l’analyse psychanalytique qui est faite progressivement par elle-même de sa collectionite aigüe...j’y trouve quelques similitudes avec ce que nous perfumistas vivons et personnellement, cela m’a donné des billes pour prendre du recul et ne pas laisser le parfum devenir le maître de ma vie ;)
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par euskalpyth, le 19 décembre 2014 à 12:54
Tu as mis le doigt où il faut, Solance : collectionnite aiguë, en ce qui me concerne, c’est ça !!!
Et avant les parfums, c’était (et c’est toujours) les cactus, et encore avant, les flacons de parfums (y’a pas de hasard...), les cartes téléphoniques...
Mais tant pis : j’assume, et je m’adonne avec passion à ma passion (oui, c’est un peu mal gaulé, comme phrase, mais ça retrace bien la réalité du truc ;-)))
Et effectivement, j’ai la chance de pouvoir financièrement le faire... Je n’ai pas de famille nombreuse, pas de ferrari, je ne me sape pas haute couture, je ne vais pas dans les restaus chers ni en croisère, donc ma thune peut passer dans les parfums pour des sommes qui, aux yeux de certains, sembleraient déraisonnables...
Après, je t’admire, car j’ai un peu (beaucoup) de mal à résister - ou alors, jamais bien longtemps ;-p
Ce qui me sauve, c’est que je suis assez diffcile : il y a, en définitive, peu de parfums que j’aime au point de vouloir les porter et donc d’en acheter un flacon...
J’en ai 15, et disons qu’avec 3 ou 4 de plus (dont certains que je n’aurai jamais, comme Macassar de Rochas, par exemple : ne rêvons pas...), ça serait mon maximum -
Je ne craque pas souvent pour un jus, j’ai très rarement des coups de coeur, compte tenu de tout ce que je découvre (et tant mieux !) : je suis sur une moyenne d’un flacon tous les mois et demi (dont certains vraiment pas chers, comme Moustache de Rochas ou Cerruti 1881 belle notte pour homme) -
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par Solance, le 23 décembre 2014 à 12:39
Coucou Euskalpyth, loin de moi l’idée de juger ton addiction... d’autant moins si elle ne met pas en péril ton équilibre financier et ne s’opere pas au détriment d’autres ou d’autre chose ! tout est pour le mieux alors, surtout si effectivement tu es exigeant ! Pour ma part, je ne pense pas avoir de mérite à résister, j’ai plus de contraintes et sans doute moins de passion aussi.... et puis surtout, je trouve que le désir est aussi bon à vivre que le plaisir ! donc le temps de l’attente m’est également délicieux tant que je sais qu’un jour le plaisir sera mien ^^
par Calygo, le 19 décembre 2014 à 11:02
La première partie de mon message ne s’adressait pas du tout à Youggo, mais maintenant je prend mes précautions. ;)
par Nymphomaniac, le 19 décembre 2014 à 11:07
Je n’ai pas dit que tu étais con. J’ai parlé, plus largement, de con–sommateur, une expression assez normative, qui n’est plus vraiment un jeu de mot en 2014 (parfois, il ne faut pas chercher midi à 14H).
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par Youggo, le 19 décembre 2014 à 11:26
"Elles s’adressent aux con–sommateurs "perfumistas" disposant déjà d’un certain budget, prêts à donner entre 30 à 45 € pour avoir leur dose-découverte et multiplier les expériences olfactives."
Là ce n’est clairement pas le produit que tu juges avec mépris, mais bien directement ses acheteurs. Et oui, je me sent visé quand tu déballes ça après mes interventions précédentes.
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par Nymphomaniac, le 19 décembre 2014 à 11:29
Oui, j’ai écrit que cela s’adresse aux con–sommateurs, pas aux cons.
par Jeanne Doré, le 9 novembre 2014 à 19:03
Bonsoir à tous, après lecture de tous vos échanges, je constate que les avis sont plutôt partagés, et j’avoue que le mien l’est également : selon moi, l’aspect "plus commercial" a déjà été amorcé depuis Drie Van Noten, et poursuivi avec l’Eau de Magnolia (Jicky devrait vous en dire quelques mots, prochainement...) donc je vois bien la marque poursuivre dans cette voie, mais les bonnes surprises sont tout de même possibles !
Le rachat par Estée Lauder ne veut pas dire destruction totale de la créativité, le groupe possède par exemple les parfums Tom Ford qui sont globalement, d’un point de vue artistique et créatif, plutôt respectables.
Et pour refaire un parallèle avec Serge Lutens, rappelons-nous que ses parfums sont également détenus (depuis le début il me semble), par un grand groupe japonais, le 3ème au rang mondial : Shiseido, et que cela ne semble pas avoir beaucoup de conséquences néfastes sur cette marque (à part peut-être l’accélération des lancements ?)
Pour comparaison, Estée Lauder, est juste après, à la 4ème place...
Ce rachat montre au contraire la stratégie des grands groupes d’étoffer leur portefeuille en marques de niches, sans doute en faisant le constat que c’est l’avenir de la parfumerie, et qu’il est bon de se diversifier quand les marques plus "mainstream" qui ne font que du copié-collé tournent en rond et finissent par lasser les clients.
Si cette série d’acquisitions augure de plus de moyens pour les marques dites "créatives", et qui le resteraient car c’est justement pour leur positionnement qu’elles sont acquises, alors je n’y vois pas vraiment inquiétude... il restera toujours suffisamment de multitudes d’autres petites marques sans moyen pour représenter "la niche artisanale" :)
Bonne soirée !
Jeanne
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par Opium, le 11 novembre 2014 à 20:56
Bonsoir Jeanne.
Merci beaucoup pour ton commentaire.
Je suis d’accord et espère juste que tu as raison. Mais, avec Estée Lauder, les indicateurs sont plutôt au vert. ;-)
Et, quant à la "niche artisanale", il y aura toujours des gens pour la préférer à la "niche industrielle" ("semi-niche" alors), heureusement. J’espère juste que ces plus petites marques arriveront à survivre dans le jeu de chaises musicales permanent des linéaires de parfums qui auraient, d’ailleurs, bien besoin d’un bon coup de balais. ^^
Merci pour ton commentaire et ta hauteur de vue. ;-)
A très vite.
Opium
par Nymphomaniac, le 8 novembre 2014 à 22:16
Je pense que ça ne changera rien. Il s’agit juste d’une diversification de portefeuille : les multinationales absorbent certains segments en croissance.
Les restrictions de certaines molécules naturelles, remplacées par des substituts chimiques produits dans les laboratoires, me semblent plus impactantes dans l’ensemble.
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par L’orpheline, le 8 novembre 2014 à 23:12
Il a pas fallu beaucoup de temps pour que la situation se détériore vite après le rachat de Guerlain par LVMH, continuer dans la direction Samsara c’était clair que non, il y a eu tout de suite volonté de plaire au plus grand public dans un plus grand nombre de pays possible, de ça est né Champs-Elysées, le Guerlain le plus fadasse qu’on puisse imaginer pour finir aujourd’hui avec le rose bonbon on ne peut plus fillette Mademoiselle Guerlain à 300 dollars le flacon !
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par Farnésiano, le 9 novembre 2014 à 12:36
Pas d’accord avec vous, L’Orpheline, Champs-Elysées, que j’avais trouvé assez fade, presque commun à sa sortie, n’est pas vilain du tout ; c’est même un assez joli parfum. Qu’elle soit asiatique ou pas, ce parfum embellit toute jeune fille. Je ne le porte pas mais je trouve son charme indéniable. Si tous les parfums dits féminins avaient cette qualité, lemonde serait plus beau. Et ce floral sage et délicatement poudré reste à mes yeux très Guerlain même si je lui ai longtemps préféré, pour parler de Guerlain post Samsara (que je porte souvent) L’Instant, qui est plus voluptueux, plus gras, plus envoûtant (C’est le parfum de ma mère). Bon dimanche, avec ou sans orphelinade ;-)
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par Anna, le 10 novembre 2014 à 01:10
C’est entonnant que Jicky n’est pas encore intervenu défendre Champs Elysees.
A sa sortie je l’ai trouvé mièvre, insipide. Trop facile, sans aucune originalité au personnalité et il était trop populaire aussi.
Et puis, il y a quelque mois, je l’ai porté une journée. En edt, je précise. Pour moi c’est la rose la plus lumineuse que je connais. Le rayonnement jaune-rose-vert est absolument éblouissent. La texture crémeuse de pétales de rose écrasés entre des doigts. La mimosa me rende plupart de temps malade, ici elle le poudre délicatement. La gourmandise vanillée et fruitée et parfaitement dosée.
Rien de original ni novateur, mais une écriture sans faute. Sans parler de la tenue et sillage irréprochable. Que je porterais probablement jamais. C’est n’est pas moi.
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par Arpège, le 10 novembre 2014 à 22:49
Tres beau parfum, je suis d’accord, Anna ! Vert et jaune. Il sent le bonheur et il a un excellent sillage (j’aime l’eau de parfum)
Comme Nahema, il me fait regresser vers une epoque "romantique et sereine". Au milieu des sirops de sucre, je lui trouve une aura joyeuse. Poudree. Eclatante.
Je suis dans ma periode années 90 et je redecouvre ces parfums avec leurs testeurs qui ne sont plus beaucoup dans les mains de la clientèle.
Avant d’embarquer avec Mon parfum cheri qui n’a rien a voir mais me chavire a chaque fois. Comme Feminite du Bois
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par Anna, le 10 novembre 2014 à 23:36
J’ai pensé à vous autre jour quand j’ai testé Chamade. Son coté fruité et juteux était "ananas". Indéfinissable, ananas, quoi :-)
par Moonkyn, le 8 novembre 2014 à 19:27
Après tous ce que je viens de lire, je ne peux pas rester de marbre. Certes, le sujet fait débat, mais il ne faut pas confondre les choses.
J’ai bien sûr été aussi surprise, voire choquée par cette annonce. N’oublions pas que la (Vraie !) parfumerie est un milieu professionnel difficile, qui fait appel aux sensations personnelles de chacun tout en parlant à tout le monde, mais au final, une connaissance et une maîtrise des techniques et produits sont indispensables pour produire de réels bijoux créatifs. Alors, si M. Malle choisit de céder son entreprise à un grand groupe, faisons lui confiance quant à ce choix. Qui d’autre est mieux placé pour décider de léguer son "bébé" et qui sommes-nous pour le contredire ?
C’est triste à dire mais c’est une réalité économique : aujourd’hui, une petite marque indépendante, aussi belle et sincère soit-elle, ne peut pas lutter très longtemps toute seule face aux mastodontes du marché. Voyons cette fusion comme un colossal apport de nouveaux moyens. Évidemment, le budget sera plus important (tout comme les résultats attendus) mais cela agira comme un véritable booster et la marque va prendre pleinement son envol.
La difficulté sera bien là. Celle de garder son intégrité et sa confidentialité. Connaissant la philosophie de la marque, que chacun se rassure, je vois mal les formules baisser en qualité, étant donné l’intransigeance dont fait preuve M. Malle (saviez-vous que la production du bois de Oud pour The Night serait tellement qualitative que la production du parfum pourrait être discontinuée puis reprise selon les récoltes afin de conserver son identité olfactive ? Et non ! Sous prétexte que ce soit le travail de M. Ropion, ce n’est pas un Portrait of a Lady où on aurait simplement ajouté du Oud. C’est un travail complètement différent, conçu pour une clientèle qui recherche et qui sait pleinement apprécier cette odeur rare et forte. Je vous mets au défi, Français, de porter un VRAI bois de Oud comme on en fait au Moyen-Orient sans rechigner).
Il semblerait que Les Editions de Parfums resteront une entité indépendante (espérons-le) au sein d’un groupe (et M. Malle conserverait sa place et son autorité) et seront voué à garder leur fonctionnement actuel. Mais cela, seul le temps nous le dira...
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par Moonkyn, le 8 novembre 2014 à 19:34
C’est du moins le meilleur scénario possible. Je l’espère de tout coeur.
par Jicky, le 9 novembre 2014 à 02:12
J’espère vraiment que vous avez raison quant à la direction que prendra la maison. Si cela se passe comme ça, mazeltov !
Sinon pour The Night, quand je dis que ma source est sûre ça veut dire "ma source l’a senti et est capable de m’en parler" en réalité. Donc oui, apparemment, c’est bien d’un travail autour de Portrait of a Lady que seraient partis Malle et Ropion avec un vrai travail sur la facette oudée. Ce que ça donne ? Je n’en sais pas vraiment plus si ce n’est que c’est superbe, apparemment. Et si The Night ressemble autant à PoaL que PoaL ressemble à Géranium pour Monsieur alors... ;)
Pour le reste, c’est vrai, je pense qu’on peut faire confiance à Malle. Après, quand il s’agit de gros sous, on sait jamais. Mais je préfère moi aussi penser comme vous et me dire que finalement ça se passera bien.
Oui, ça se passera bien. #NouveauMantra
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par Moonkyn, le 9 novembre 2014 à 20:15
Jicky,
Je suis également bien placée pour parler de The Night car j’ai eu personnellement la chance incroyable de le sentir. Je reprendrais votre formule "si The Night ressemble autant à POAL que POAL ressemble à Géranium..." On peux parler d’une base de départ pour s’orienter mais le rendu final en est bien loin. De mon côté, j’ai eu du mal à retrouver la rose... Mais comme nous ressentons tous les choses différemment, impossible d’avoir un même rendu exact. :)
par Nezenmoins, le 9 novembre 2014 à 18:56
Exact pour le vrai Bois de Oud, j’avais un Attar au Bois de Oud. Après M7 d’YSL, j’étais impatient de sentir le vrai Oud. Impossible à porter, j’avais l’impression de mettre sur moi une prescription médicale, un sirop contre la toux avec une arrière note de pneumatique. Le seul parfum qui s’en rapproche est Pur Oud de Kilian, et encore, c’est soft.
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par Moonkyn, le 9 novembre 2014 à 20:16
Je dirais même "très soft", Nezenmoins
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par Opium, le 11 novembre 2014 à 20:52
Bonsoir Nezenmoins. Bonsoir encore Moonkyn et Jicky.
Avec tous vos échanges, maintenant, j’ai VRAIMENT très envie de sentir The Night. ;-)
Ah, un vrai bon oud-biquette "qui envoie du pâté"... ! ^^
Le oud, le vrai, n’est indéniablement pas à mettre à portée de toutes les narines, comme la plupart des matières animales historiques de la parfumerie occidentale par ailleurs.
Et, c’est là le génie du parfumeur que de faire s’exprimer une matière tout en l’habillant suffisamment pour que cela soit "vendable" et "accessible", ce que M7 (Oud Absolu) fai(sai)t très bien. ;-)
Un oud par le maître de la tenue et de la diffusion, mân dieu, au moins, ça dégazerait le maltol sucré dans les rames de métro. Oud VS Sucre = oud gagnant normalement ! ^^
Bonne soirée.
Opium
par ana, le 8 novembre 2014 à 14:29
Groupe Lauder a trouvé un marché en pleine expansion, celui de la niche. C’est la fissure dans l’armure parfumesque qu’ils ont décidés d’exploiter. Je ne peux pas m’en empêcher de ressentir le fait que Frédéric Malle vende sa boutique comme une trahison en quelque sorte.
Si c’était L’Oreal la première chose qu’ils auront fait c’est de déplacer Private Collection dans un flacon et étagère nichouille, avec le prix qui va avec, bien entendu. Juste à cote de Carnal. Deuxième, recycler énième flanquer (le plus mauvais) de Pleasures comme une édition limité de Malle et j’en passe. Comme ça sont comme même des ricains et le profit est leur religion, je vais m’abstenir de leur donner des idées supplémentaires. Malgré le fait que j’ai un vrai faible pour cette maison. On sais jamais...
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par Opium, le 8 novembre 2014 à 18:07
Bonjour Anna.
Comme le groupe Estée Lauder, au global, fait les choses plutôt bien, on peut espérer échapper au pire des scénarios, à un truc à la L’Oréal.
Mais, quoi qu’il en soit, je comprends bien ce sentiment de trahison. Toutes ces marques qui nous bassinent avec leur grande qualité très différente qui ne veulent pas faire comme les autres et qui font quoi ? Comme les autres souvent ! Bref...
Bonne fin de journée Anna.
Opium
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par Anna, le 8 novembre 2014 à 19:26
Dans un conte de fée, cet rachat est au mariage heureux pour tout le monde, ou tout le monde fait ce qu’il fait le mieux ; Malle se concentre sur le cote créatif, pendant que Lauder s’occupe de la logistique et des sous et.
Qui sait, peut être que le type voulait tout simplement passer à autre chose au jouer au golf au apprendre à jouer la harpe...
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par Opium, le 11 novembre 2014 à 20:47
Bonsoir Anna.
Vous savez quoi, il est bien possible que vous ayez raison. ;-)
Si un scénario doit être appliqué, que ce soit le vôtre ! ;-)
À bientôt.
Opium
Ps : Le souci, c’est qu’il y a des contes de fées où les ogres mangent les enfants et qui se finissent trèèèèèèès mal. Mais, non, ce ne sera pas le cas ici... #méthodeCoué
par Jicky, le 7 novembre 2014 à 22:16
Bon, sans analyse vraiment poussée ni réflexion, mon sentiment "à chaud" c’est juste "je suis dépité". Oui, ça va c’est Estée Lauder, c’est clair, c’est mieux qu’autre chose. Mais c’est moins que l’indépendance dont se gargarisait le Frédéric Malle. "On n’aura pas un Portrait of a lady Black". Ah ah vous croyez pas si bien dire. D’après une source sûre, The Night reprend la formule de PoaL mais en accentuant les facettes oudées et avec une matière top. Alors apparemment le résultat est canon, mais voilà...
Non vraiment, Malle était la plus belle marque de niche du marché. Elle l’est encore selon moi (Lutens a plus de 60 parfums dont moins de 20 sont réellement aboutis et/ou intéressants). Ses deux dernières sorties sont tout simplement des échecs artistiques assez forts, ses reformulations sont d’un goût douteux et maintenant... Ça. J’ai un goût vraiment amer dans la bouche.
Après, c’est vraiment des sentiments à chaud. En vrai, je pense que ça va bien se passer, un peu comme Goutal et son rachat en 2011. On verra une différence mais ça restera bien. J’ose espérer. Et espérons que, comme le dit Aryse, ils changeront leur politique d’échantillonnage qui est tout bonnement catastrophique (mon papa m’avait offert un 50ml d’Une Rose en 2011 à Noël, il avait eu un malheureux échantillon pour un achat à plus de 150€... Naufrage commercial). Et espérons aussi qu’ils ne noient pas leurs vendeurs dans des objectifs de vente ridicules comme certaines marques le font.
En gros, que ce qui était bien chez Malle reste, que les parfums restent intègres et que les quelques défauts de la marque soit gommés. Au final, si ça se passait comme ça, ça pourrait être "chouette". Mais symboliquement, ça fait mal.
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par L’orpheline, le 8 novembre 2014 à 00:58
Je suis vraiment pas d’accord pour laisser dire que Frédéric Malle c’est mieux que Serge Lutens, non !
Les parfums de Frédéric Malle sont certes tous de très haute qualité mais moyens au niveau créatif. D’ailleurs il suffit de comparer les deux marques notées par Luca Turin dans son guide pour s’apercevoir que les Frédéric Malle se situent généralement dans la moyenne, trois étoiles, alors qu’il attribue plusieurs cinq étoiles à Serge Lutens et pas à Malle, avec plus de ratés certes. Mais les « ratés » c’est Serge Noire, Miel de Bois, des parfums qu’on aime ou pas mais qui ont un public et surtout qui ne laissent pas indifférents.
Pour ma part je suis obsédée en ce moment par Laine de verre, un parfum ultra-urbain, sans passé, sans histoire, qui me permet de me couper de tout, de faire table rase avec le passé, de rompre, de me réapproprier le parfum...
La différence majeure entre ces deux marques, c’est que Serge Lutens a un univers, il a un univers que Frédéric Malle n’a pas et puis c’est un visionnaire, c’est lui qui a mis au devant de la scène avec succès les parfums construits autour d’une matière, plus de vingt ans après Féminité et Ambre Sultan, tout le monde, Frédéric Malle inclus, copie Serge Lutens.
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par Youggo, le 8 novembre 2014 à 10:08
Et de toute façon Lutens c’est le plus beau et le plus fort ! Hiiiiiiii !!!!
Méfiez vous l’Orpheline, votre dévotion et votre idolâtrie s’approche de plus en plus de celle d’une fan de Justin Beiber. Pour quelqu’un qui méprise la masse, le petit peuple, la vulgarité marketing, et qui se prétend à contre-courant de la pensée unique, cette attitude est totalement contreproductive et ruine toute votre crédibilité. Ressaisissez-vous !
Pour vous remettre de ce petit moment de faiblesse, je vous propose de nous prouver avec toute l’objectivité qui vous caractérise que De Profundis et la Vierge de Fer sont des grand parfums, audacieux et novateurs. Allez, juste pour le challenge !
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par lrisfleur, le 8 novembre 2014 à 11:34
Pour aimer aussi bien Serge Lutens que Frédéric Malle et porter des parfums des deux marques, je pense malgré tout qu’en termes d’univers et d’originalité, Serge Lutens surpasse Malle.
Tout le monde est assez d’accord pour dire que les parfums de Malle sont d’une qualité hautement supérieure à la moyenne, avec un travail sur les matières premières les plus nobles, les plus raffinées. Pour autant, la ligne d’ensemble reste globalement classique. Mis à part certains jus comme Dans tes bras, plus expérimental, les autres restent de très belles interprétations de thèmes pas spécialement risqués. (Et pourquoi pas d’ailleurs).
Serge Lutens, de son côté, teste des idées souvent audacieuses desquelles il ne sort pas forcément un chef d’oeuvre, mais il y a toujours un pari, une mise en danger. Il prend des risques. Je suis loin d’aimer toutes ses créations, loin de là, mais j’apprécie son monde bien à lui, qui ne cherche pas à plaire à tous. J’ai donc plus d’admiration pour Lutens en tant que directeur artistique et plus largement en tant qu’artiste, même si j’ai du respect pour Frédéric Malle dont j’apprécie certains jus (Une rose, Carnal Flower...)
Pour finir sur une synthèse : il n’est pas utile de mettre en compétition Malle et Lutens. Les deux sont de beaux ambassadeurs de la parfumerie de niche, des références dans le domaine, et les oeuvres de l’un et l’autre peuvent très bien se compléter sur les étagères et auparfumistes et en toute quiétude !
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par L’orpheline, le 8 novembre 2014 à 15:27
100% d’accord avec vous Irisfleur. La palme de la haute couture revient à Frédéric Malle, je pense à Une Rose, à mon avis le meilleur et le plus beau parfum des Éditions, mais aussi Une Fleur de Cassie, et qui auraient mérité cinq étoiles sans doute, bon Turin en donne quatre, peu importe.
Je suis nettement moins convaincue par les autres créations, je rejoins la blogueuse Kafkaesque au sujet de Carnal Flower, un départ fantastique qui malheureusement évolue vite en un parfum générique qui rappelle Amarige en fond. Il a été mal reformulé, il fut nettement plus beau sur tout le parcours il y a quelques années.
Pour Serge Lutens, oui lui c’est l’originalité, il va la où personne va, personne ! L’orpheline est un concept fou, Lutens s’abandonne, révèle ses défaillances les plus intimes. J’aime cette orpheline qui est en moi aussi et qui comme Lutens je porte en moi aussi, cette part d’orpheline écorchée vive et meurtrie en son sein, juste se dire, leur dire, je ne viens de rien, je ne suis rien, donc vous n’aurez rien !
Un autre concept très récurrent chez Lutens et que personne reprend jamais dans les interviews ou discussions, l’identité sexuelle, la femme en lui, le conflit des genres, la transidentité... jusqu’à évoquer son désir de changer de sexe, tantôt avec humour, et des fois très sérieusement. Enfin, tout ça pour dire oui Lutens a un univers, il aborde le processus de création de ses parfums comme absolument personne d’autre. Personne !
Pour le reste, il y a les contraintes commerciales, Lutens c’est Shiseido et pour faire valoir des chefs d’oeuvre qui ne rencontrent qu’un petit public comme Iris Silver Mist, il faut en contrepartie trois lancements par an, il faut des best-sellers qui fassent du chiffre, la gamme des Eaux par exemple, best-sellers Lutens à Barneys New-York donc j’imagine plus généralement aux États-unis.
De toutes façons, avec le rachat par Estee Lauder, les lancements Malle vont s’accélérer, ne tombez pas fes nues si on a trois lancements par an aussi !
par Jicky, le 8 novembre 2014 à 11:40
Bon, moi qui pouvait considérer Serge Noire et Miel de Bois comme des réussites... Ah ah ^^. Bref, sortez un peu de vos carcans Luca Turinesques. Pour moi, Frédéric Malle a raté trois parfums et a édité plus d’une dizaine des parfums les plus importants des années 2000. Sur une marque de 20 parfums, c’est quand même honorable. (Et du coup je ne vais pas comparer avec Lutens parce qu’avec vous ça ne sert à rien).
Et dire que Malle n’a pas d’univers est tout simplement hors de propos. Évidemment qu’il n’y a pas de signature réellement commune comme peuvent le faire des marques comme Lutens ou comme Goutal mais c’est tout simplement parce que ce n’est pas comme ça qu’il a créé sa marque. Malle se définit comme un éditeur, non comme un auteur. Et si cette description peut se nuancer dans les détails, factuellement, la différence est de taille.
Bonne journée.
PS : Serge Lutens est un visionnaire. Il a créé le premier parfum Head & Shoulders, l’a mis en flacon et l’a appelé La Vierge de Fer. Deux ans après sa bombe à wawa (*copyright Opium*), c’était tout simplement un coup de génie.
==> ceci était du pur trolling. Bisous L’orpheline. (Et bisous Youggo !!)
par Solance, le 9 novembre 2014 à 21:41
Quoi, Serge Noire un raté ???
Le préféré de Serge Lutens lui-même ?
Pour moi Serge Noire est un chef d’oeuvre, il vous explose à la face, il est à la fois l’obscurité et le feu, le mysticisme et l’érotisme...
Je n’en reviens pas de lire cela ...
par Opium, le 8 novembre 2014 à 18:04
Salut Jicky.
Bonjour encore aussi à Youggo, Irisfleur et L’orpheline.
Je suis tout à fait d’accord avec toi, et sur tous les points (je serai juste plus indulgent que toi avec Serge Lutens ^^).
Espérons que cela ne va pas devenir une énième marque de niche, comme il y en a tant, où on parle de parfumerie de qualité en surface, de manière superficielle dans un argumentaire de vente souvent mal maîtrisé, pour tenter d’épater la galerie en façade alors qu’on ne ressasse que les chiffres en "backstage".
Les Éditions de Parfums Frédéric Malle sont (étaient) les seules, avec Chanel, à pratiquer des formations sur l’olfactif qui sont qualifiantes et pédagogiques. Pour les autres, en général, ce n’est que de la révision de pyramides niaise déconnectée des réalités olfactives rabâchée en mode perroquet.
Qu’ils gardent, comme tu le dis très bien, le meilleur, la qualité, en s’améliorant sur les points d’amélioration, la relation.
#touchedel’œillet
Alors, et Frédéric Malle, la personne physique, restera-t-il investi dans les Éditions de Parfum à son nom, où, comme Jean Laporte en son temps, va-t-il profiter de cette grosse rentrée d’argent pour lancer un "Frédéric Malle 2.0" ? :-)
(Pure hypothèse de ma part.)
Espérons, quoi qu’il en soit, qu’on soit plutôt dans la configuration d’un rachat type Goutal que d’autres, dont certaines marques de niche qui justifient aujourd’hui de s’inspirer fortement ("copier") des modèles blockbusters de la parfumerie grand public car il faut des produits commerciaux ; d’accord, mais alors, on est bien d’accord que ce n’est plus de la niche, mais le chenil ou la SPA du parfum, un truc où on récupère les échoués perdus, pas une parfumerie "d’auteur"... *tousse tousse*
Merci pour ton commentaire.
Opium
Ps : Pour le reste des échanges, je n’y reviens pas, tout a été dit.
par jackmon, le 7 novembre 2014 à 17:20
marque niche mais ultra commercial , je crois pas que le rachat changera beaucoup de choses mise a part le discours prétentieux
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par Opium, le 8 novembre 2014 à 17:59
Bonjour Jackmon.
C’est assez radical...
Pour avoir travaillé à côté d’un stand Frédéric Malle, je ne suis pas certain qu’un lilas, une tubéreuse verte végétale (alors que le vert est la facette de la parfumerie honnie par la plupart des clients), une cannelle, un mimosa animal, une menthe (trop associée pour beaucoup, dont même votre serviteur présentement, à l’univers de produits fonctionnels, dentifrice, chewing-gums et autres...), un chypre vert, une violette indescriptible à odeur de peau, etc, soient si commerciaux.
La conscience de la qualité de certaines de ses créations sans concessions aura sans doute rendu le discours de Frédéric Malle prétentieux, mais, il faut lui admettre que, dans la plupart des cas, les produits ne le détrompaient pas. Maintenant, ce n’est pas parce que l’on est le meilleur élève de sa classe qu’on doit être prétentieux au prétexte qu’on le peut, l’humilité va bien à tout le monde, même aux meilleurs... :-)
Bonne fin de journée.
Opium
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par jackmon, le 9 novembre 2014 à 12:30
D’accord, un peu radical , je nuance : bien que, dans le passé , Fredric Malle a sorti des choses originales comme : dans tes bras , geranium pour monsieur ou encore une fleur de cassie , je trouve des sortis recents comme dries van noten et magnolia les sont moins . Et sortir un Oud qui n’est pas en vente dans ces propres magasins un peu , comment dire , speciale .. ;)
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par Opium, le 11 novembre 2014 à 20:45
Bonsoir Jackmon.
Nous sommes complètement d’accord, donc, je n’y reviens pas à nouveau.. ;-)
Quant à l’exclusivité, rien d’étonnant, c’est la demande la plus fréquente de la clientèle aisée qui voyage de par le monde : avoir "THE exclusive", l’objet vendu dans un seul endroit qui montrera que vous y avez été et que vous avez su trouver "LA perle rare"... :-)
Merci pour votre réponse.
Opium
par ancien membre, le 7 novembre 2014 à 17:14
Moi Frédéric Malle, j’ai jamais accroché mais de toutes façons, il a accepté de vendre sa marque, personne l’a contraint à vendre, il a touché un très gros chèque, ça marchait bien comme ça donc au final ce n’est qu’une histoire d’argent.
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par Opium, le 8 novembre 2014 à 17:58
Bonjour.
Il est bien probable que les habituelles histoires de gros sous aient, encore une fois, eu gain de cause.
Mais, imaginant un peu ce qu’a pu penser Frédéric Malle, je peux me tromper, mais j’ai le sentiment qu’il n’avait pas en priorité ce type d’événement, le chèque aura donc dû être énorme, et même plus que cela.
Bonne journée
Opium
par Bella R, le 7 novembre 2014 à 16:21
J’ai cliqué sur "aimer cet article" mais je sais pas si je dois être contente au pas... trop peur de perdre les parfums que j’apprécie énormément, vraiment.
J’espère qu’ils vont garder le concept et l’originalité des jus.
La première chose à la quelle j’ai pensé c’est de faire du stock dès que je peux me le permettre mais rapidement. Du coup je sais ce que je vais demander au Père Noel :-), Une Rose ou Carnal Flower. Portrait of a Lady il m’en reste encore presque une bouteille de 100ml pleine.
Enfin je pense que les parfums actuels vont être encore en vente pour le moment. On a encore un peu de temps, nous les fans de cette marque.
Je ne sais pas comme vous mais j’ai trop peur de "perdre" cette belle Maison... :-(
Oui oui, je suis en panique.
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par Calygo, le 7 novembre 2014 à 16:42
Exactement du même avis que vous Bella, je suis un peu paniqué...
Moi qui devait acheter mes premiers flacons Malle à noël, j’avais décidé de prendre des 50ml pour pouvoir m’en prendre un troisième mais au final je pense que je vais les prendre en 100ml j’ai l’angoisse qu’ils soient reformulés.
par Opium, le 8 novembre 2014 à 17:57
Bonjour Bella et Calygo encore.
Je ne crois pas que la situation soit épouvantable et qu’il y ait urgence. Il n’y a, pour le moment, en tous les cas, pas de raison de croire que les formules devraient davantage changer qu’elles ne l’ont déjà fait. ;-)
Donc, pas (trop) de panique, inutile de casser vos plans épargne dans la semaine pour acquérir toute la collection. Comme dirait un ami, pour avoir des formules intègres, il aurait fallu acquérir certaines références avant... #b*tch
Comme je le précise plus bas, les reformulations ne datent pas d’hier. ^^
Bonne poursuite de journée à vous.
Opium
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Bonjour Irisfleur,
Je trouve personnellement les 2 parfums assez différents même s’ils traitent tous les 2 la tubéreuse, le rendu de Carnal étant assez naturel, celui de Fracas plus théâtral... je ne savais pas que Dominique Ropion avait lui-même avoué cette inspiration mais cela apporte de l’eau à mon moulin ;)
La créativité de ce grand monsieur de la parfumerie vaudrait-elle 2 fois 1/2 celle de son ancêtre Germaine Cellier ? Pour moi, la réponse est clairement non mais je conçois que d’autres puissent estimer ce prix légitime...
Le jour où Carnal reviendra à des prix que j’estime décents, en dessous de 2€ le ml, alors là, oui, je craquerai sans hésitation... hélas, comme il trouve son marché avec ces prix-là, je doute que mon souhait soit jamais exaucé ;)
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