Auparfum

Eau d’Hermès

Hermès

Flacon de Eau d'Hermès - Hermès
Les Classiques
Note des visiteurs : (29 votes)
Connectez-vous pour noter ce parfum
Connectez-vous pour indiquer si vous portez ce parfum

Méfiez-vous de l’eau qui dort

par Yohan Cervi, le 24 novembre 2014

Certains parfums sont vraiment trompeurs. Si l’on ne se fie qu’à son nom, la première vaporisation de l’Eau d’Hermès déclenche forcément des réactions de stupeur, voire de rejet. Il est vrai que ce parfum est à mille lieues de l’idée que l’on se fait d’une eau fraîche. Restée confidentielle pendant 50 ans, et vendue à un tarif prohibitif, elle s’exportera dans toutes les parfumeries au début des années 2000, avec un repositionnement prix beaucoup plus abordable.

L’Eau d’Hermès correspond bien à la première période de création de Roudnitska, avant l’épure et le minimalisme entamés avec Diorissimo et portés à leur paroxysme avec Diorella (la création préférée de l’auteur). Mais, bien que faisant sens dans l’œuvre d’Edmond Roudnitska, et ayant une parenté avec Femme, l’Eau d’Hermès demeure assez unique en son genre, et ferait presque figure de bizarrerie olfactive contemporaine.

En ouverture, bergamote et petitgrain sont au rendez-vous. Oui, la corbeille d’agrumes décemment attendue est bien là, et fait illusion quelques secondes, renforcée par l’aspect incisif des notes aromatiques et lavandées, histoire de ne pas prendre ses jambes à con cou. L’Eau d’Hermès cache bien son jeu, mais ne tarde pas à montrer son vrai visage. Les épices, cannelle et clou de girofle en tête, ont été généreusement saupoudrées. L’Eau d’Hermès m’évoque alors la période des fêtes de fin d’année, entre thé de Noël, pain d’épices et orange piquée de clou de girofle.

Le cumin, très perceptible, commence à faire basculer l’univers initial vers quelque chose de plus sombre et dérangeant. Ci et là se dessine déjà le spectre de Femme (version d’origine de 1944), mais les notes épicées sont limpides et éclatantes, sans engoncement. Exit la poule de luxe et la cocotte. Le cumin emporte avec lui des notes boisées et cuirées de bouleau renvoyant ainsi aux origines et à la tradition de la maison et rappelant la plus fine des peausseries. Elle se réchauffe des accents miellés de la civette pour un effet presque tactile, à la moiteur palpable.

Ce que j’apprécie le plus dans l’Eau d’Hermès, c’est cette manière de souffler le chaud et le froid, c’est ce jeu d’équilibriste intelligemment mené, entre les notes hespéridées et celles, plus fauves, du cuir et des épices.

Les étalons sont lâchés dans le haras. Les odeurs de poussière, de sueur, de peau s’entremêlent avec bonheur, sans suffocation ni subversion mal placée, pour un résultat magistral, racé et sophistiqué. Au galop !

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Duolog

par Duolog, le 29 juin 2019 à 14:41

Au cœur de l’été, quand on ne peut plus rien porter, que la chaleur fait tourner les muscs des parfums même les plus "frais", c’est toujours un petit plaisir de retrouver l’Eau d’Hermès et son chaud-froid d’une finesse inégalée. Qui pourrait bien vouloir d’un cocktail cumin-coriandre-cannelle par temps estival ? Edmond Roudnitska brise ici un certain nombre d’idées préconçues et se fait, à mon nez, l’horloger d’une mécanique de précision où la lavande, la bergamotte, et tous les ingrédients classiques de la cologne articulent les rouages des épices chaudes et froides sans jamais nous transformer en officine d’apothicaire ou en cheval de trait.
Frais de loin et sensuel de près, je ne m’en lasse pas.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par effluves, le 2 juillet 2019 à 14:29

Duolog,

Merci pour ce bel hommage à cette Eau qui est bien plus que ça effectivement. Son côté très old school peut en surprendre certains mais je l’adore également.
Vous l’avez décrite avec justesse.

.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Adina76

par Adina76, le 26 mai 2018 à 08:00

Bonjour à tous !
Au retour de la belle saison qui suscite chez nombre d’entre nous un regain d’intérêt pour les eaux légères et autres Colognes, il est bon de rappeler l’existence de ce joyau absolu qu’est l’Eau d’Hermès. Elle a fait l’objet de très riches et passionnants échanges sur AP, mais très injustement semble un peu oubliée. D’ailleurs plutôt que de lancer toute une ribambelle de Colognes plus ou moins improbables, la maison Hermès pourrait tout simplement remettre dans la lumière cette création sans égale et tout simplement éblouissante ! Belle journée !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Farnesiano, le 26 mai 2018 à 08:23

Je plussoie ! Une merveille absolue que cette Eau d’Hermès. Ou quand distinction et sensualité s’allient au service d’une espèce d’épure graphique sans égale en parfumerie.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Tevic, le 18 mars 2017 à 09:49

Très belle analyse, je connais l’eau d’Hermès depuis les années 90 et je l’adore depuis le premier instant.

Pour moi quand je l’ai découverte, je l’ai considérée comme une version plus légère et subtile d’Aramis. (Aramis qui a depuis lors été reformulé catastrophiquement. Attention aux bouteilles d’Aramis avec mention "Tree Moss")

Bref j’aime le cuir... votre description de "pain d’épices et orange piquée de clou de girofle" correspond exactement avec mon ressenti de l’époque. Moi j’aurais dit "cannelle-orange fraîche et ultra-subtile sur un fonds de cuir doux et sophistiqué". Ajourd’hui j’ajouterais la cardamome qui est peut-être l’épice prédominante.

On parle beaucoup sur certains sites anglo-saxons de "sueur", "odeurs corporelles", etc. et ça me laisse sans voix. Je l’ai portée pendant 5 ans et je n’ai jamais eu cette impression. J’avais simplement l’impression de porter quelque chose de très subtil et sophistiqué.

Maintenant que j’en connais la composition (merci internet), je remarque en effet une note animale très présente, qui est dans l’Eau d’Hermès semblable à celle d’Aramis. Est-ce le civet ? J’adore !! Mais je pense que beaucoup d’avis sont influencés par ce que nous savons de l’origine du civet. (Bon c’est vrai ce matériau a aussi de quoi surprendre car il n’est plus beaucoup utilisé).

La performance est OK sans être exceptionnelle. Pour ce qui est des reformulations, j’ai la version 2014 (bouchon noir et étiquette carrée), et par rapport à la version "bouchon cuivré" des années 90, il me semble ressentir une moins grande fascination à le sentir. C’est toujours excellent mais y a-t-il eu légère dégradation (de 9.5/10 à 9/10 disons) ? C’est difficile à dire, 15 ans ont passé, les comparaisons sont difficiles. Si dégradation il y a eu, elle se situe dans les notes de fonds car deux premières heures sont identiques à l’ancienne version je pense. C’est sans doute lié aux nouvelles réglementation sur la mousse de chêne bien que ma version comprenne encore "Oakmoss" dans la composition (ce qui explique que je l’ai acheté à trois exemplaires :)

Dans la même famille des cuirés : Aramis, Le troisième homme de Caron, Bel Ami, Annayake Undo. Et, plus éloigné, Pour un homme de Caron (pas de cuir animal ici mais une note vanillée qui fait penser à un daim très doux).

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Luliberine, le 6 juin 2015 à 18:25

J’ai lu vos commentaires avec gourmandise. J’ai connu cette eau en 1987, dans sa belle version flaconnée. Le drame : sur ma peau cela consistait à vaporiser de l’eau puis rien, une légère trace à vingt minutes et à quarante ... le néant aucun souvenir d’épices, de composants savamment associés, mais comme des embruns très légèrement citronnés. J’ai donc renoncé.
En 2012, pour un voyage en zone tropicale, je me laisse tenter : envie de légerté et d’une eau chic et discrète. Fut-elle reformulée ? Belle surprise de constater sa tenue, sa "chaleur", comme une suavité sucré-salé qui peut faire basculer en tentation, une pulsion. Aujourd’hui, je la porte dès 27-30° : une merveille ;)

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

ana

par ana, le 21 février 2015 à 20:27

Bonsoir, euskalpyth et merci infiniment pour l’échantillon.
Il est arrivé si rapidement. Encore une fois, j’ai adoré chaque seconde passé avec. Et au nouveau, moins de 3 h après il n’avait plus aucune trace.
J’ai comme même impression que l’ouverture de cette version (au bouchon cuivré) était plus cristalline. La bergamote si claire, l’attaque de zeste de citron fraîchement rappée qui s’aromatise (si, je ose dire), géranium et lavande par de touches et une autre plante florale plus sucré, mais pas vraiment mielleuse pour autant. Joli comme tout.
Et la Belle n’attende pas la Bête longtemps. Une bête en sueur, oui, mais qui ne manque pas d’attrait ni de raffinement. La Bête reste en retenue, pour ne pas blesser sa Belle au pour jouer, au choix.
Adorable, subtile, joueuse...magnifique. Et un gâchis sur ma peau, elle est timide et éphémère. L’amour n’est pas partagé.
Je me demande si ce n’est pas moi qui manque de raffinement et qui est habituée au bulldozers. Vers la fin de sa courte vie je me suis ironiquement dit que Kouros lui doit beaucoup.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par euskalpyth, le 21 février 2015 à 23:11

Merci, Anna, pour cette jolie description qui est un bel hommage à l’Eau d’Hermès, et désolé que la version que je t’ai envoyée ne tienne pas davantage que l’échantillon que tu avais eu auparavant...

Mais au moins, pas de regrets : tu en as eu le coeur net, et à mon sens, il vaut mieux que tu sois sûre que cette Eau d’Hermès n’est pas pour ta peau (quitte à avoir un échantillon que vous snifferez de temps à autre, juste pour le plaisir), plutôt qu’être passée à côté et te rendre compte dans 20 ans que tu l’adores, qu’elle te va à merveille et que tu as perdu 20 ans un peu comme ça vient de m’arriver avec Bel-Ami d’Hermès, que j’ai toujours connu, mais que je n’aime vraiment, en version vintage, que depuis quelques mois, preuve que les goûts évoluent...)

Avec tous les parfums qui existent et dont nos amis auparfumés parlent si bien, je suis sûr que tu vas trouver celui (ou ceux !!! Hélas !!!lol) qui te convien(nen)t... si ça n’est pas déjà fait !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Anna, le 22 février 2015 à 00:02

Merci, euskalpyth.
Elle m’a rappelle un autre vintage, la mémoire est drôle parfois et laisse un gout sucré/amer. La fameuse zeste de départ on trouve dans une autre Eau, que j’ai aimé temps d’un flacon, Eau de Patou. J’étais encore gamine à l’époque. La structure était chypré et animalité du à la civette. Mais le zing ! est pareil. Tenue, incroyable.
Maintenant, quand j’y pense une ado qui empestait Ysatis, Boucheron au 24 Faubourg à sa sortie, devient forcement exigeante quant à la tenue.
Pour la Bête, rester de coté des chyprés salaces, au tubéreuses à l’hygiène douteuse, est plus sur... ;-)
Merci pour ce voyage olfactif.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

ana

par ana, le 8 décembre 2014 à 21:31

Absolument merveilleux. J’ai un petit soucis avec par contre. J’ai une touche qui sente toujours aussi merveilleusement bien depuis 3 jours et sur moi il n’a pas tenu 3h. Est que c’est moi au ça va avec le territoire ? Si quelqu’un peut éclairer ma lanterne, ça sera chouette.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par euskalpyth, le 28 janvier 2015 à 14:50

Quelle version avez-vous, Anna ? La version "flacon cologne" au fond épais et au bouchon transparent ? Ou bien la toute dernière, à l’étiquette papier carré et au bouchon noir ?

Je ne connais pas ces deux dernières versions (je ne suis pas sûr, d’ailleurs, qu’elles soient différentes des versions antérieures), mais j’ai pour ma part l’ancienne version à étiquette ronde et bouchon anthracite (dite "vintage") ainsi que la version semi-ancienne à bouchon cuivré (dite "classique") et je n’ai pas de problème particulier de tenue...

On n’est pas non plus sur Vol de nuit extrait, mais la tenue est plutôt bonne : j’en remets après le repas de midi, comme aujourd’hui, mais c’est purement pour le plaisir, car les pschits du matin sont toujours présents en début d’après-midi...

J’ai d’autres parfums qui tiennent fort peu sur ma peau (l’Eau d’Hadrien de Goutal, la cologne du Parfumeur de Guerlain, l’Eau de cologne de Chanel) mais l’Eau d’Hermès n’entre pas dans cette catégorie, pour moi : tenue convenable pour mes versions

Je ne sais pas s’il y a eu des reformulations, mais je ne sens pas de grosse différence sur le jus en tant que tel... Après, peut-être que comme pour d’autres Roudnitska comme l’Eau fraîche de Dior, la version actuelle est semblable sur la fragrance mais c’est la tenue qui a été tuée ? (la version actuelle de l’Eau fraîche tient 1/2 h, montre en main, contre plusieurs heures pour la version vintage...)

Il faudrait que je teste les versions actuelles de l’Eau d’Hermès au porter, pour comparer la tenue avec les miennes...

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Anna, le 28 janvier 2015 à 19:33

Merci pour votre réponse, autant plus que vous êtes un passionné de cette petite beauté. Il s’agit d’un échantillon, vite parti d’ailleurs. Je l’apprécias beaucoup et comme la tenue était faible...La touche était aspergé par le tester dans le magasin et moi d’un échantillon que je présume relativement récent. J’étais étonné de l’avoir eu d’ailleurs. Les testers sont souvent âges, surtout pour "des vieux parfums", j’ai régulièrement l’affaire au testers de Guerlins qui ont 10 ans.
Lest testers d’Eau d’Hermes que j’ai rencontré ont le bouchon transparent. C’est la bouteille classique des colognes Hermes, transparente. J’ai lu vaguement à droite et à gauche l’importance de bouchon, mais je suis loin d’être connaisseuse, mon intérêt pour cette belle création de Roudnitska est récent. Je l’apprécie énormément et je suis toute contente qu’elle n’est plus réservé aux boutiques d’Hermes. Et prix est plus sympa aussi. En fait, j’aime la possibilité d’avoir un parfum qui ressemble à Shalimar sans vanille en quelque sorte. Bergamote au départ, beau cuir, un animal bien emballé, sur un fond boisé et joliment épicé. J’aime le jeux sale-propre et récemment j’ai de plus en plus envie de cuir. Et cette affaire est tout ça, à part la tenue. Punaise, j’ai adoré chaque instant passé avec elle.
Si vous avez le temps pour faire votre petite enquête, j’aimerais votre avis sur des flacons actuels. Un moment au l’autre il vous faudra le racheter, je pense.
Merci, euskalpyth.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par euskalpyth, le 30 janvier 2015 à 16:11

Je suis entièrement d’accord avec vous sur le jeu sale/propre, qui est d’ailleurs ce que j’adore chez Roudnitska (et que je retrouve aussi dans son Eau sauvage, dans Moustache...)

Je vais tester la version actuelle dès que possible, et vous avez raison : un jour, il me faudra en racheter, mais avec 400 ml en flacons "classiques" (bouchon cuivré) + un 100 ml acheté sur ebay avant-hier et pas encore reçu, et 180 ml de "vintage" (bouchon anthracite) en réserve, j’ai un peu de marge avant d’être à sec ;-p

Je peux vous faire un échantillon de la version classique, si vous voulez la tester tranquillement... Je ne sais pas si elle tiendra bien sur vous, mais si c’est le cas, sachez qu’on en trouve encore assez régulièrement et pour pas cher sur ebay -

Jicky (ou Domik), si tu passes par ici : pourrais-tu communiquer mon adresse e-mail à Anna afin qu’elle me contacte si elle le souhaite ? Merci d’avance !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Anna, le 30 janvier 2015 à 16:43

Veinard, vous êtes parfumé pour un moment.
J’aimeras surtout savoir ce que cette version disponible aux commerces vaut. J’ai mes resserves quand aux achats sur le net. Ça fait 9 ans que j’attende un chapeau, par exemple ;-)
Et merci pour me proposer l’échantillon, c’est adorable, mais ça ne sera pas nécessaire (l’eau à la bouche, frustration). Si je change d’avis je sais ou vous trouver.
Merci, euskalpyth.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Donald Bovy, le 29 novembre 2014 à 12:29

Un vrai plaisir du nez ce jus. C’est étonnant comme il reste original quand on "sent" autant de manque d’imagination chez les nez. Même les niches commencent à nous ennuyer...

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Doblis

par Doblis, le 28 novembre 2014 à 22:05

Eau d’Hermès, c’est vraiment la Base de la parfumerie Hermès.
Presque tous semblent s’en inspirer, du moins dans l’esprit si ce n’est dans les notes.
Je ne l’ai connu qu’à partir de la version de 1987. Novice en matière de culture olfactive à cette époque, on m’avait expliqué que c’était une eau de peau sans sillage (du moins je crois me souvenir pour le "sans sillage").
Les prix étaient en effet extrêmement chers pour cette eau que je trouvais discrète mais tellement agréable.
Et j’adorais ce flacon en cristal massif qui représentent, pour ceux qui l’ignorent, la lanterne qu’il y a à l’avant des calèches.
Et le col en cuir n’est pas fait "rue" pour faire joli : en tirant sur les 2 languettes, il permet de chauffer le goulot du flacon quand on n’arrive pas à l’ouvrir (bouchon émerisé). Comme toujours chez Hermès : tout est calculé mais sait se faire discret... et joli.
Pour info, le gros flacon est toujours disponible dans les boutiques Hermès gravé de l’ex-libris. Je crois qu’il contient 480ml de Kelly Calèche aux environs de 1500€.

Pour moi, c’est le plus beau parfum d’Edmond Roudniska (avec Eau Sauvage). Une sorte de perfection.

C’est curieux de voir que certain(e)s le trouvent masculin. Cela vient peut-être du fait qu’il est hyper chargé en cumin (surtout dans les versions depuis 2000 même si on m’assure que la formule n’a pas été changée), odeur qui se rapproche de la transpiration féminine. lol

Eau d’Hermès est vraiment l’Esprit d’Hermès.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Ankalogon

par Ankalogon, le 27 novembre 2014 à 11:12

Et oui ! lorsque j’étais moutard, L’Eau d’Hermès était inabordable, 1 500 Fr, lorsque les autres étaient proches des 300 Fr. Disponible dans un flacon prestigieux (cristal avec gravure customisable) et uniquement rue du Faubourg-Saint-Honoré.
Depuis, Eau d’Hermès est vendue en distribution massive à un prix raisonable.

Peut être la parfumerie haut de gamme sera perçue différemment (j’ai pas dit de niche :-))
D’autre part, Editions de parfums Frédéric Malle en à fait une copie dispendieuse et dans un flacon quelconque : Bigarade.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

euskalpyth

par euskalpyth, le 25 novembre 2014 à 10:44

Merci, Newyorker, pour ce bel hommage à une eau trop souvent méconnue voire ignorée !
Et une eau non seulement fantasque et insaisissable, mais aussi difficile à apprivoiser et qui se mérite, du moins en ce qui me concerne...

Je l’ai découverte il y a 4 ou 5 ans, au hasard d’une visite chez Hermès.
A l’époque, je l’ai testée par pure curiosité "historique", par envie de découvrir le premier parfum de la marque, car le nom de Roudnitska ne m’aurait rien dit, de toutes manières, même si on me l’avait évoqué en boutique, tout ignorant que j’étais alors des bases de la parfumerie (shame on me !!!)

Et ce jour-là, j’ai trouvé cette eau très étrange, pas du tout agréable, trop "musquée" comme je disais à l’époque, car l’envolée de cumin à l’ouverture, puis le côté "civette" et cuiré tranchaient gravement avec tout ce que je connaissais, mais cependant, ça m’avait intrigué, quelque chose avait attiré mon attention au milieu de toutes ces notes inconnues et je m’étais promis de la re-tester quand même...

Et je l’ai re-testée de temps à autre, tous les 3 ou 6 mois, quand je passais devant un stand Hermès et que je me rappelais cette eau, et peu à peu, la magie a opéré... J’ai commencé à la trouver moins franchement désagréable, puis j’y ai découvert des aspects qui me plaisaient bien, et finalement, au bout de 3 ans, j’en suis devenu dingo !!!!

J’en ai plusieurs versions : le flacon de cristal "historique" (datant des années 80, je pense), le flacon à bouchon noir "vintage" (le mien date de 1987 : c’est une édition limitée sortie pour le 150naire de la maison Hermès) et le flacon à bouchon cuivré, datant des années 2000.
Je n’ai pas de flacon récent (bouchon transparent, puis bouchon noir depuis décembre 2013) mais j’ai l’impression qu’on a la chance que cette eau ait été peu modifiée par les reformulations, s’il y en a eu... Les versions anciennes sont plus animalisées, du fait que les notes fraîches ont disparu avec les années et que le jus semble s’être "concentré", mais même actuellement, je trouve l’Eau d’Hermès très proche des versions antérieures...

Petite anecdote : c’est le seul parfum que porte JC Ellena (quand il se parfume, puisque quand il travaille, il ne se parfume pas pour ne pas interférer avec ses travaux en cours)
C’est effectivement un parfum qui divise souvent (on aime ou on n’aime pas : les blogs et les commentaires, notamment sur les sites américains comme basenotes ou fragrantica, sont édifiants ;-p) et qui ne laisse pas indifférent, mais ne passez pas à côté : ça serait tellement dommage...

Une bien belle eau, donc, l’un des chefs d’oeuvre de Roudnitska (avec Moustache de Rochas, et l’Eau sauvage de Dior, et l’Eau fraîche du même Dior, Diorama, et Diorissimo, et Diorella, et Femme de Rochas, et... Bon, d’accord j’arrête, mais c’est pas ma faute si Roudnistka n’a fait que des chefs d’oeuvre !!!) dans laquelle on trouve en gestation tout ce qu’il va faire plus tard, et qui, maintenant, est diffusée plus largement qu’avant et pour un prix abordable (et non plus en édition limitée), alors foncez la découvrir et adoptez-la !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Adina76

Adina76

a porté Eau d’Hermès le 20 juillet 2023

Nectars favoris : Ysatis, Calèche, Chamade, Miss Dior (l’originale), Misia, Arpège, Cabochard, Paloma Picasso, Mon Parfum chéri, Fidji, l’Air du Temps Mes regrets : Nina (1986), Fleurs de fleurs, l’Or (...)
simba

simba

a porté Eau d’Hermès le 9 août 2022

simba

simba

a porté Eau d’Hermès le 1er juillet 2022

simba

simba

a porté Eau d’Hermès le 20 mai 2022

Farnesiano

Farnesiano

a porté Eau d’Hermès le 31 octobre 2021

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Musc Invétéré

Musc Invétéré

a porté Eau d’Hermès le 29 septembre 2021

"Lecteur, as-tu quelquefois respiré Avec ivresse et lente gourmandise Ce grain d’encens qui remplit une église, Ou d’un sachet le musc invétéré ?" Baudelaire
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Eau d’Hermès le 15 août 2021

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :

Cabochard

a porté Eau d’Hermès le 10 juin 2021

Farnesiano

Farnesiano

a porté Eau d’Hermès le 19 mai 2020

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Duolog

Duolog

a porté Eau d’Hermès le 29 juin 2019

Photographe et chercheur en esthétique, rédacteur pour Auparfum, il travaille sur les liens qui unissent art et politique, et enseigne à l’université Paris (...)
Sa note :
Tuskanny

Tuskanny

a porté Eau d’Hermès le 23 novembre 2018

Sa note :

Abyssin

a porté Eau d’Hermès le 3 octobre 2018

Sa note :

Abyssin

a porté Eau d’Hermès le 8 octobre 2017

Sa note :

Equipage

a porté Eau d’Hermès le 5 septembre 2017

Sa note :
Mister Gaveston

Mister Gaveston

a porté Eau d’Hermès le 4 septembre 2017

Tout commence à l’adolescence : collectionner les miniatures, sentir nouveautés et classiques. Beaucoup d’influences maternelles (Mon Parfum de Paloma Picasso, Knowing d’Estée Lauder en tête, et son (...)
Sa note :
alexis.F

alexis.F

a porté Eau d’Hermès le 7 novembre 2015

Sa note :
alexis.F

alexis.F

a porté Eau d’Hermès le 24 octobre 2015

Sa note :
euskalpyth

euskalpyth

a porté Eau d’Hermès le 16 septembre 2015

Géraldine

a porté Eau d’Hermès le 2 septembre 2015

Amateur de parfums et de saveurs. Longtemps monogame, j’ai découvert, ici et ailleurs, que la diversité était possible. Adieu la signature olfactive, aujourd’hui je picore avec délices. Les orientaux (...)
Sa note :
Ankalogon

Ankalogon

a porté Eau d’Hermès le 26 juillet 2015

...
Sa note :
Demian

Demian

a porté Eau d’Hermès le 23 juillet 2015

Sa note :
Tuskanny

Tuskanny

a porté Eau d’Hermès le 9 juillet 2015

Sa note :
euskalpyth

euskalpyth

a porté Eau d’Hermès le 11 juin 2015

Demian

Demian

a porté Eau d’Hermès le 15 avril 2015

Sa note :
euskalpyth

euskalpyth

a porté Eau d’Hermès le 30 mars 2015

euskalpyth

euskalpyth

a porté Eau d’Hermès le 3 mars 2015

ana

ana

a porté Eau d’Hermès le 21 février 2015

Sa note :
euskalpyth

euskalpyth

a porté Eau d’Hermès le 17 février 2015

euskalpyth

euskalpyth

a porté Eau d’Hermès le 2 février 2015

euskalpyth

euskalpyth

a porté Eau d’Hermès le 28 janvier 2015

euskalpyth

euskalpyth

a porté Eau d’Hermès le 29 décembre 2014

euskalpyth

euskalpyth

a porté Eau d’Hermès le 4 décembre 2014

Doblis

Doblis

a porté Eau d’Hermès le 30 novembre 2014

Passionné de parfumerie, collectionneur de flacons et tout ce qui touche à la parfumerie (miniatures, géants...), j’aime bien découvrir les nouveautés en espérant qu’elles sauront me surprendre voire me (...)
Sa note :
euskalpyth

euskalpyth

a porté Eau d’Hermès le 25 novembre 2014

à la une

L'Eau pâle

L’Eau pâle - Courrèges

Décidément, les parfums Courrèges filent un joli coton. Présenté par la marque comme le « récit d’un soir d’été », celui-ci offre un sillage intime et délicatement régressif.

en ce moment

Farnesiano a commenté Mortel noir

il y a 2 jours

Bien belle critique d’Olivier R. P. David et vibrant hommage rendu au " Prete Rosso". À sa(…)

il y a 4 jours

Pardon, il s’agit d’un flacon de 50 ml et non de 75 ml.

il y a 4 jours

Je l’ai acheté sur un coup de tête (ou plutôt de nez !) et en 75 ml. Je ne sais pas ce qui m’a(…)

Dernières critiques

Mortel noir - Trudon

Église en flammes

Infusion de gingembre - Prada

Fraîcheur souterraine

Berbara - Nissaba

À fond la gomme

Avec le soutien de nos grands partenaires