Chergui
Serge Lutens
- Marque : Serge Lutens
- Année : 2005
- Créé par : Christopher Sheldrake
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Ambrée
- Style : Sensuel
Désert torride
par Thomas Dominguès (Opium), le 18 janvier 2015
Au début de années 2000, le nombre de lancements de parfums chez Serge Lutens par an est impressionnant. En 2005, auprès de Cèdre et de Miel de Bois, sort Chergui, énième référence à l’Orient de la part d’un créateur prolixe et obsessionnel.
À la vaporisation initiale, un souffle contrasté de notes fraîches aromatiques menthées et de facettes plus chaudes coumarinées épicées miellées tient lieu de génie sorti d’une lampe magique.
Lavande, fleur d’oranger peut-être, rose et iris constituent un accord assez floral moelleux et poudré.
Les collerettes multiples sont dépenaillées quelques épices (du cumin peut-être) soufflant un chaud-froid prolongeant le contraste initial tout en le soulignant de notes orientales.
Des bois secs et d’autres tendres évoluent sur une impression grillée d’abord, puis tabacée plus moelleuse. Miellée, elle est indéniablement animale et presque cuir. Le tabac devient plus poussiéreux, peut-être par de l’encens, certains bois ou épices. Le tout évolue dans l’illusion d’un foin très sec de fin d’été aride comme celui que l’on a pu connaître dans Body Kouros.
Le tabac aromatisé, d’abord presque en combustion puis très miellé et onctueux, flirtant avec une certaine sensualité, peut évoquer Fumerie Turque du même créateur.
Une certaine âcreté se développe, rappelant le piquant aigrelet de certaines fleurs d’oranger miellées animales comme Fleur du Mâle de Jean-Paul Gaultier avec lequel Chergui partage une certaine parenté. Une facette poudrée, qui me paraît être due à des touches d’iris, permet de ne pas basculer dans le trivial.
D’ailleurs, il en est de même avec Le Mâle, autre carrure qui paraît afficher une silhouette identique, un corset si cintré à la taille qu’il en fait remonter la poitrine et augmente la cambrure du fessier.
Chergui ressemble donc au buste emblématique sorti dix ans avant lui. Mais, le torse bodybuildé à marinière bleue fait place à un corps ciselé et finement tracé qui aurait enfilé un sarouel tout en restant dépoitraillé sous son boléro noir minuscule. Si on ne parvient à deviner s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, en revanche, il est certain que la silhouette aguicheuse est orientale.
Quelque chose d’à la fois plus viscéral, plus élégant et plus mystique distingue Chergui des parfums connus, un déséquilibre ou un écart encore plus grand peut-être, qui intrigue davantage.
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par gladys39, le 14 mai 2022 à 15:19
Bonjour tout le monde
Je viens de m’offrir confit de parfum chergui
Je vais le recevoir dans la semaine
Trop hate
par gladys39, le 17 mars 2021 à 15:08
Bonjour à tous,
Est ce que chergui tient bien
J’avais acheté un bois vanille et aucune tenue
Merci de vos réponse
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par Petrichor, le 19 mars 2021 à 19:32
Coucou Gladys39,
Si Chergui a une bonne tenue ? Ca va être subjectif.
J’écris surtout pour vous dire que ça va dépendre de la version en magasin. Chergui est le parfum qui a le plus souvent changé, chaque année, notamment à cause du santal. C’est aussi parque c’est 3 parfums en 1, donc selon les millésimes certains aspects vont dominer. 1° c’est tantôt une lavande ambrée vanillée, dont la facette tabac (à la cerise) le rapproche de l’accord fougère "mousse à raser" "à la papa", 2° tantôt l’iris et la rose sont apparents et le rendent plus chaloupé, 3° tantôt c’est un parfum nuancé de notes balsamique, absolu foin, miel, santal.
Donc achetez bien une boîte avec le même code que sur le testeur qui vous aura plu.
Ma version préférée est celle qui a toute les facettes, et malheureusement c’est l’ancienne (logo en forme d’arcade du palais royal). Parce que je n’aime pas les substituts de santal du type santal australien, avec ses facettes de noisettes ou de pain grillée, à la place de l’odeur chaude douce laiteuse et rosée du santal indien. J’aime aussi quand on peut bien détecter l’iris, et la rose en plissant des yeux. Et dernièrement, les lutens à distribution élargie ont chopé un tic dans l’accord ambre -c’est juste mon avis-, que je trouve lassant, c’est une sorte de signature légèrement verte / camphrée / amère dans l’ambre végétal. Je ne sais pas si c’est volontaire (donner un air de famille aux parfums) ou un soucis d’approvisionnement ou de restriction allergène nouvelle. Je soupçonne aussi une légère dilution par rapport aux années précédentes, et pour aligner Chergui -ancien parfum- (et "ambre sultan" aussi d’ailleurs) avec les ambre récents de lutens comme "l’orpheline" "la couche du diable", qui sont un peu des pétards mouillés, comme orientaux.
Testez sur la peau d’un côté, et sur les tissu de l’autre. Je trouve que les notes florales respirent mieux, et les équilibres/tensions d’un parfum sont plus préservés sur la durée, sur le tissu.
Si votre question sur l’intensité veut dire "est-ce que je vais en avoir pour mon argent, est-ce que je prends le 50ml ou le 100ml" ?
Je viens de regarder sur les sites d’occasion (vinted, ebay), et il n’y a pas de chergui à prix intéressant. La distribution de la marque chez les galeries lafayette permet parfois d’avoir -20 -30% dessus avec des bons, et certains vieux stock de lutens peuvent réapparaître durant les soldes. D’autres usagers d’auparfum ont peut-être des sites internet à conseiller. Le site de Serge Lutens fait parfois du -20%, comme en septembre dernier dans le contexte d’une promo "rentrée" des classes/de vacances.
Mais la meilleure rentabilité consistera à bien choisir votre Lutens.
Il vaut mieux un parfum qui vous plaise à fond, que deux parfums que vous ne porterez presque pas. On retrouve une cerise irisée dans Louve, et Datura noire, et plus forte encore dans Rahat loukhoum, mais en amandée. Des facettes miel tabac rose iris et musc sont dans Musc koublai kahn. Personnellement, ma préférence va vers les facettes lavande vanille ambrée de Fourreau noir, que je trouve ultra portable en toute occasion, craquant, joli en spray "fourreau noir", et qui a toujours été aussi qualitatif. (je ne lui connais pas de reformulation). J’ai des vieux chergui, et à ma grande honte, je les ai très peu porté. Et quitte à aimer le santal de substitution, je trouve que "Santal majuscule" et "Jeux de peau" s’en sorte mieux, car ils ont été conçu autour des caractéristique noisettes, brûlé, ou pain toasté de ces notes-là. (Le santal que je préfère après chez Lutens c’est "Santal blanc", dont le rendu est toujours aussi naturel, et qui a des notes de raisin sec et de fleurs blanches. C’est à l’inverse de "Santal de Mysore", auquel je n’ai jamais accroché, où il y a des facettes aldéhydés grasse un peu "noix de coco", que je n’aime pas avec le santal.)
Je n’habite pas à paris, et pourtant... c’est malin, maintenant j’ai envie de passer à la boutique du palais royal. L’annonce du re-reconfinement sélectif me fait un peu de peine quand je pense aux maisons de parfum sur paris.
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par gladys39, le 20 mars 2021 à 09:21
Merci pour votre réponse
Je cherche un parfum qui tient bien, comme mon womanity adoré
Un bois vanille est d une tenue nul
J’ai essayé fumerie turque, pareil, aucune tenue
Encore merci
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par Petrichor, le 20 mars 2021 à 14:32
La ténacité d’un parfum est un problème compliqué.
Quand on achète un nouveau flacon, notre nez devient aveugle si on en met trop et trop souvent. On perd en objectivité.
Les notes les plus rémanentes de la palette actuelle du parfumeur ne sont pas forcément les plus jolies : boisé-ambré synthétiques pénibles, odeurs de lessive, surdose de vanille ambrée monocorde ou de sucre, etc. La forte demande de ténacité pousse les créateurs à infliger des défauts à leurs parfums. C’est une contrainte.
J’en suis venu à préférer des parfums à la ténacité moyenne, et qui n’aveuglent pas mon nez. Comme ça je peux en remettre dans la journée pour renouveler le plaisir. Donc le mieux c’est que vous testiez bien avant d’acheter, quitte à vous asperger 3 jours de suite dans le magasin.
N’hésitez pas à essayer "santal majuscule" et les différents Lutens. Le lutens le plus fort que j’ai essayé est "arabie". Je détecte son accord de fruit sec (dates, figues, raisins) à 10 mètre.
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par gladys39, le 20 mars 2021 à 16:06
J’ai osé demandé plusieurs échantillons à Serge lutens, par contre ils n avaient plus arabie et rahat loukoum ils m ont fait une mouillette, j’ai bien aimé rahat loukoum, j’aurais aimé le sentir sur peau. Je referais un essaie de mon bois vanille, peut être que mon nez s y habits
Peut être aussi que je n hydrate pas assez ma peau
Mon esthéticienne, qui à travaillé en parfumerie m a dit que si on sent son parfum, c’est qu’il ne nous va pas, et que lorsque l’on ne le sens pas, les autres le sentent et c’est qu’il nous va. Vrai pas vrai, je ne sais pas
Mon womanity, c’est vrai que je ne le sens pas et malgré tout on me compliment
Merci pour votre commentaire
Parler moi un peu de chergui, je l’ai en testeur, une masseuse m en avait parlé et elle adorait
Après plusieurs heure, j’avais mis fumerie turque, et le soir mes vêtements sentait, la encore je ne le sentais pas
Merci pour les messages
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par Petrichor, le 20 mars 2021 à 20:45
Ce qui est sûr, c’est que les parfums qu’on déteste ne veulent pas partir au frottage. Eux semblent se cramponner à la peau :D Les anglais les appellent des "scrubbers" pour cette raison (se dit screubeur).
Vous pouvez mettre vos parfums achetés sur vos avant-bras, et laisser monter le parfum. Cette distance suffit à éviter d’aveugler son nez.
Il reste le cerveau, qui peut se mettre à traiter votre parfum comme un bruit de fond. C’est comme s’il s’était lassé d’entendre la même musique toute la semaine.
J’ai lu que vous portez Shalimar et Angel : l’accord final peut survivre plusieurs jours sur le tissu. Ce fond ambré peut se surajouter si on en remet. A moins de changer complètement de tenue, on ne remet pas vraiment ces parfums à zéro, quand le revaporise le jour d’après.
Sur la peau, j’ai davantage lu que le facteur c’était l’acidité, pas l’hydratation.
Les lotions ont souvent déjà une odeur. Si vous trouvez une lotion sans odeur, vous pourrez jouer à vaporiser du parfum sur la noisette que vous comptez appliquer, après avoir bien mélangé. C’est ce que fait la blogueuse BoisDeJasmin pour décliner ses parfums en lotion maison, et voire comment les différentes facettes ressortent.
(Elle cite : Curel, Alba Botanica, Eucerin et Bioderma)
(Evitez quand même les expositions prolongée au soleil avec la peau nue parfumée, car on peut DEVENIR allergique, même si les allergènes ont été fortement réduit depuis 20 ans.)
https://boisdejasmin.com/2013/04/how-to-make-your-own-scented-lotion-and-body-cream.html
Je ne sais pas quelle réalité se cache sous la notion d’acidité.
Mais 80% des savons et shampoing contiennent du laureth sulfate de sodium (SLES) comme base lavante, et je trouve que ça désèche trop la peau (et la peau refait plus de sébum derrière).
Vous pouvez essayer du savon d’alep (main, avant-bras, corps), qui est un savon surgras naturel et genre plus basique. Vous verrez si vos parfums ressortent différemment, et si votre peau est moins déséchée.
(la liste d’ingrédient doit se limiter à : l’huile d’olive (sodium olivate), l’eau, l’huile de baies de laurier, et la soude végétale. Ca coûte environ 6€ le gros cube moche en pharmacie)
Et même en visant la peau, on finit toujours par en mettre une bonne partie sur ses vêtements, par un geste involontaire.
L’autre vrai facteur important est le degré d’humidité de l’air, qui est le vrai vecteur des molécules odorantes.
(La climatisation des avions, les températures en dessous de zéro, et les canicules sèchent, sont autant de contexte où l’air est appauvri en molécule d’eau.)
Si vous avez la possibilité de passer par Paris, je conseille d’essayer Rahat loukhoum avant de l’acheter, quitte à attendre. Il est plus sirupeux, intense, et positivement vulgaire en vrai.
La visite de la boutique du Palais Royal vaut vraiment le coup pour l’expérience complète. Le décors, l’équipe, et potentiellement se faire offrir une miniature ou un vaporisateur de sac avec son achat.
D’autres parfums "cerise, tabac ambré" que j’aime sont "Back to black" de By Kilian (un peu plus animal avec le castoréum), et "Ambre narguile" de la ligne exclusive Hermès (leurs échantillons sont bien pour se décider) (plus aérien et transparent).
Vous retrouverez peut-être le fond de Womanity dans Santal de mysore. (Je nettoyais un flacon de Womanity hier, je les collectionne car ils sont beaux et réutilisables). Vous pouvez aussi essayer la figue de "Premier figuier EDT" de L’artisan parfumeur et "Philosophykos" chez Diptyque, ou en traitement cologne dans "Ninfeo mio" de Goutal (vous citez porter la cologne exclusive de chanel, et je leur trouve une parenté avec le petitgrain et le bois de citronnier)
Actuellement on trouve et on peut tester Must de Cartier en extrait de parfum dans les Nocéphaurionnaud. C’est là aussi un ambre opulent, qui commence avec une note contrastante de galbanum qui va en s’atténuant.
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par gladys39, le 21 mars 2021 à 13:21
Merci pour tous ces précieux conseils
Jessaierais la technique de mettre du parfum sur une lotion, technique intéressante
J’ai trouvé mon parfum, impossible de changer depuis 3 à 4 ans, c’est womanity de mugler, je lui fais quelques infidélité, mais c’est rare que je garde d autres parfums
Puisque j’ai la technique de la lotion maison, je reesaierais mon bois vanille
Mais je sais qu’après cette essaie, je reviendrais à mon womanity et mon bois de oud la sultane de saba
Pouvez vous me décrire ambre narguilé de Hermès, le nom attise ma curiosité
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par Petrichor, le 22 mars 2021 à 11:06
"Ambre narguilé" sent l’atmosphère d’un bar à chicha, quand quelqu’un a commandé un tabac à la cerise.
Comme c’est un parfum de Jean-Claude Ellena, il n’y a aucune lourdeur. C’est une odeur diffuse de cerise, de tabac à pipe à l’odeur fruitée, de ciste (ambre) et de vanille. Le tout a une sensation de transparence langoureuse, car il semble avoir serti cet accord "cerise-tabac" dans l’accord thé qui est sa signature.
"Back to black" sera très similaire, mais avec plus de notes miellées baumées et cuirées. On perd l’élégance Hermès, on gagne plus de corps.
par Voltairesurlelac, le 8 décembre 2020 à 14:10
Je porte Chergui en automne et en hiver. Son côté propret oriental le rend facile à porter. Son sillage ne laisse pas les gens indifférents et bien souvent, il provoque des émules. Pourtant, j’ai beau revenir, le reporter, ce n’est pas mon Lutens préféré.
par Lna027, le 8 février 2020 à 12:15
Chergui SERGE LUTENS
Un parfum hors du commun.Riche en émotions .
Pas entêtant mais avec une signature prononcée .
Les premières effluves sont ambrées, miellées. Ensuite le tabac fait son entrée , pour rester, persister . Un tabac chaud, vanillé sans être sucré.
Je trouve ce parfum admirable tant il est mystérieux et captivant . Le santal est dans un environnement chaleureux .
On sent la chaleur, des bois précieux, de contrées sableuses au soleil ardent, de fruits confits gourmands. Le voyage est spirituel et relie à la terre, Un côté terre et feu.
Je vois un grand homme ténébreux, charismatique aux cheveux foncés , au regard perçant . avec des idées qui lui sont bien propres, plutôt discret mais riche d une vie de découvertes hors du commun .
Il y a aussi un côté réconfortant dans ce parfum. Comme une image paternelle rassurante, comme un idéal masculin : patriarche bienveillant avec un côté énigmatique, impénétrable .
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par Belami, le 8 février 2020 à 13:54
Je vois une femme brune avec des mèches chatains et des pointes blondes avec une vie hors norme. Une femme qui serait allé sur la lune. Une femme avec un coté... non deux cotés sinon c’est une mi-femme. Une femme pénétrable j’espere ! :)
par Don SALLUSTE , le 12 janvier 2020 à 13:27
Bonjour...J’aimais beaucoup les critiques de Thomas Dominguès et sa façon de répondre à tous les messages. Il y a cinq ans qu’il ne publie plus !...
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par Farnesiano, le 12 janvier 2020 à 20:40
Eh oui, tristesse. Et pas même un avis bref, une petite dose d’Opium pour nous bercer de temps en temps...
par Tobacco, le 12 janvier 2020 à 09:25
Chergui me rappelle l’odeur de la pâte à modeler Play Doh. Dior Homme intense à beaucoup de points communs je trouve mais je préfere le miel/tabac de Lutens que le cacao/coco de Dior.
par Mariarbre, le 28 décembre 2016 à 03:56
Chergui est le parfum qui m’a convaincue de l’importance de prendre son temps avant de se faire un avis définitif...
La première fois que je l’ai senti, je l’ai trouvé confus ! Comme si toutes les notes me sautaient à la figure en même temps. Ça n’a pas du tout travaillé mon imagination, ça ne m’a rien évoqué, juste une saturation sensorielle. Je n’ai donc pas prêté grande attention à la mouillette que j’ai fourrée au fond de ma poche après cette première impression d’à peine quelques secondes, et je me suis dit "j’aime pas Chergui".
Et puis, à lire des critiques élogieuses, j’ai voulu retenter, je suis revenue le tester... et s’en est suivie une explosion d’affects positifs ! La première idée qui m’est venue en tête c’était "j’adore ce parfum". Et ensuite à le laisser évoluer, j’ai pris le temps de sentir sa complexité s’exprimer. Ce parfum est un voyage.
Bref cette première impression datait d’il y a quelques années, et ça m’a appris que le parfum n’est pas un produit de consommation sur lequel on peut se faire un avis immédiat... et maintenant, je comprends pourquoi les parfums plus "niche" ne feraient pas de bons scores aux tests consommateurs !
Une de mes expériences sensorielles les plus dingues était la dégustation de cognacs Delamain ; non seulement ils ont inspiré des images et des idées à mon imagination, mais surtout cet effet a duré bien longtemps après chaque gorgée, à prendre encore et encore des inspirations, qui me faisaient sentir des arômes dont ma perception semblait miroiter.
Tout ça pour dire que les meilleures oeuvres d’art olfactives, les plus complexes, ont beaucoup de facettes, c’est la raison pour laquelle il faut prendre le temps de les laisser évoluer et s’exprimer pleinement, les laisser nous parler... et c’est ainsi que Chergui que j’ai rejeté aux premiers abords fait partie aujourd’hui de mes amours olfactifs !
par Sarah13, le 17 mai 2015 à 22:41
Chergui est un parfum chaud, envoûtant, un peu mystique je dois dire. Un oriental qui inspire au voyage. Une odeur de sueur (de princesse orientale bien-sur, faut pas pousser !) mélangée avec des épices, de la résine... Le parfum des Milles et une nuit. Un des meilleurs de Serge Lutens, que je porte en automne/hiver.
Dans un autre registre "parfum mystique", j’affectionne de plus en plus Santal Majuscule. Au départ, je n’étais pas convaincu et je n’ai toujours pas franchi la pas de l’achat. Mais dès que je le vois en parfumerie, je le pchitt au creux du poignée. Pour moi il est vraiment Spirituel. En résumé : vous entrez dans une église et vous sentez...Santal majuscule.
par potra, le 22 janvier 2015 à 18:40
Merci Opium d’avoir donné cette belle critique à Chergui !
Il a une place toute spéciale pour moi, puisque c’est en le cherchant que je suis arrivée ici, c’est un peu celui qui a déclenché mes obsessions parfumées. J’ai été complétement captivée par cette sensation de « foin très sec de fin d’été aride », je l’ai croisé en Provence, un mois de septembre, par une journée chaude, c’était parfait et j’aime aussi le porter en été, les fins de journées chaudes, très ton sur ton mais c’est à mon goût dans ces moments qu’il s’épanouit le mieux.
C’est vraiment génial de lire tes mots, ils me parlent énormément et ça me permet de dépasser l’effet foin, qui m’a tellement marqué que j’ai tendance à rester bloquée dessus. D’ailleurs je viens de faire un rapprochement avec d’autres orientaux secs que j’aime beaucoup, particulièrement faciles à vivre pour moi, Ambre Précieux et l’Eau d’Ambre, par les facettes aromatiques et poussiéreuses (ça doit être mon côté papi qui s’exprime !).
Bonne soirée :-)
Potra
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par Opium, le 26 janvier 2015 à 21:37
Bonsoir Potra.
Merci beaucoup à toi, et ce d’autant plus que ce parfum possède une résonance particulière pour toi.
Chergui a donc encore un avantage en plus d’être joli : il t’a guidée vers nous. Tant mieux. ;-)
Lorsque l’on apprécie une impression ou un accord, on a tendance à être aveuglé un peu trop rapidement par elle/lui, au détriment du reste.
Il y a bien du foin sec, et à foison. Mais aussi encore d’autres éléments d’aridité, depuis le miel jusque des épices qui assèchent encore l’effet.
Vive les ambres secs... Et vive les papis et les parfums de papis ! ;-)
Bonne soirée à toi.
Opium
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par gladys39, le 18 mai 2022 à 14:04
Bonjour, je viens de recevoir chergui version confit de parfum. Je suis sous le charme. C’est très féminin. Vraiment jaime. Il a un côté ambre sultan. Je ne sens pas le foin et l’immortelle. C’est un parfum chaud, oriental. À découvrir
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par Don SALUSTE, le 18 mai 2022 à 16:27
Bonsoir...je l’ai testé et je le trouve supérieur au parfum du même nom, il est plus doux et plus baumé, plus miellé . Mais pour la tenue ...rien ne vaut le parfum.
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par gladys39, le 18 mai 2022 à 18:46
Bonsoir, merci de votre réponse. Très bonne tenue sur moi. Je sais pas vous, je sais pas comment expliquer, on parle de guerlinade...il ya une lutensiade...tous les lutens me rappelle les lutens...j’ai du mal à expliquer mon sentiment...par exemple pour chergui, je sens féminité du bois et ambre sultan...se sont des parfums qui on une pates
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par Don SALUSTE, le 18 mai 2022 à 18:59
Je porte Ambre sultan en eau de parfum ( ancienne version) et j’ai acheté deux "confit" comme le votre en ambre…très peau, très réconfortant, sans la petite pointe vive et aromatique du laurier…
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