Auparfum

Aromatics in White

Clinique

Flacon de Aromatics in White - Clinique
Coup de cœur
Note des visiteurs : (23 votes)
Connectez-vous pour noter ce parfum
Connectez-vous pour indiquer si vous portez ce parfum

Confusion des genres

par Aurélien Caillault (PoisonFlower), le 23 février 2015

J’avoue avoir eu peur en découvrant l’apparence et le nom de cette nouveauté : quoi, la marque qui avait toujours joué la carte de l’anticonformisme avec Aromatics Elixir allait oser commettre un flanker de ce dernier ? Faire marche arrière et proposer une version aseptisée grand public de son classique, peut-être nous resservir un fleuri fruité/musqué aussi inoffensif que Happy ?

Si vous aviez vous aussi quelques craintes, je vous rassure de suite, Aromatics in White n’est rien de tout cela, mieux, il est, à sa manière, aussi audacieux que l’original, ouf !
Après une Modern Muse pas franchement palpitante, les lancements mainstream du groupe Lauder se suivent et ne se ressemblent donc heureusement pas tous.

Le "white" du nom et du flacon semble suggéré par l’entrée en matière, douce et féminine, une sensation opaque de fleur blanche et poudrée (fleur d’oranger, feuille de violette) qui me rappelle un autre parfum de l’écurie Lauder, le très beau Shanghai Lily de Tom Ford et dans une moindre mesure L’Instant de Guerlain.
Le traditionnel accord chypré rose/patchouli, hérité de l’Aromatics originel et ici habillé de poivre, s’immisce ensuite quelques instants pour assurer la transition vers ce qui constitue selon moi le véritable thème du parfum : le fond boisé, ambré et musqué (ciste, ambre gris, benjoin), moelleux, étonnamment subtil, résolument androgyne.
Par rapport à la puissance de la base résineuse et animalisée d’Aromatics Elixir, ce fond pourra d’ailleurs paraître un peu timide, moi je le trouve confortable et raffiné, ce que le jus de 1971 (que j’adore !) n’est pas exactement.

Vous l’aurez sans doute compris, à l’exception de quelques notes en commun, cet Aromatics n’a finalement que peu à voir avec l’original : plus boisé que chypré, moins tonitruant, moins "sexuel", plus lisse, mais pas ennuyeux, car il se révèle assez complexe.
Si le premier fascinait par sa beauté fumée, anguleuse et autoritaire, ce nouvel avatar sous des traits plus policés séduit néanmoins par sa proposition d’une féminité ambiguë, qui convoque des notes rosées, épicées, boisées et ambrées pouvant rappeler certains masculins des années 80/90, je pense par exemple à Egoïste, ou bien la rondeur crémeuse et boisée d’un plus récent Déclaration d’un Soir. Bref, je perçois comme un clin d’œil à des fragrances qui ont osé s’aventurer hors des sentiers battus en rendant floue la frontière entre parfums destinés aux hommes et parfums destinés aux femmes.

Tout en en cultivant sa personnalité bien à lui, plus nuancée et contrastée que celle d’Aromatics Elixir, Aromatics in White a en tout cas ceci de commun avec son prédécesseur : une pointe d’originalité et d’indépendance, qui lui dicte notamment de ne pas céder aux tendances des parfums féminins à succès du moment et de plutôt miser sur des notes boisées androgynes intemporelles.

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Farnesiano

par Farnesiano, le 23 février 2015 à 22:53

- Le flacon m’a l’air magnifique. La classe ! En espérant que son contenu soit à la hauteur, je me réjouis de le découvrir.
- De la " confusion des genres ", Bernard Chant était le champion, en créant pour le groupe Estée lauder, les échos masculins de grands féminins :
Aramis, frère de Cabochard ; JHL de Cinnabar ; Devin du merveilleux et quasi introuvable Alliage ; et enfin, le méconnu (en Europe du moins) Aramis 900, version à la fois plus épicée et plus aromatique du grand classique Aromatics Elixir. Non que ces parfums soient interchangeables, mais ils sont si proches, si consanguins, presque incestueux, que la notion d’attribution de sexe perd ici toute justification, c’est l’époque seule qui le voulait. Aujourd’hui, en niche ou parfumerie d’auteur, cela ne veut heureusement plus rien dire.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par PoisonFlower, le 24 février 2015 à 22:34

Je suis fan de l’idée que le groupe Lauder ait recyclé des compositions à la base "féminines" pour certains masculins (essentiellement dans les années 70 en fait) !

Après, je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agissait là avant tout d’une manœuvre visant à lancer de nouveaux parfums sans devoir à chaque fois définir un nouveau concept olfactif (sans doute une manière aussi de faire de faire des économies, j’imagine !) plus qu’une véritable volonté d’abolir les barrières entre parfums dits féminins et parfums dits masculins ! ^^

Petit HS : Devin, par rapport à Alliage, c’est aussi bien ? Il me tente beaucoup, mais j’ai peur de ne pas retrouver le charme de l’original. Je ne connais que JHL dans cette série de faux masculins/féminins déguisés (bon, Aramis aussi, mais ça fait très longtemps que je l’ai senti et surtout je ne l’ai jamais testé sur peau) et il lui manque, de mon point de vue, le foisonnement, la richesse de Cinnabar...

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Farnesiano, le 25 février 2015 à 15:52

Merci, PloisonFlower pour ce retour. La volonté d’abolition des frontières entre parfums masculins et féminins n’est qu’un point de vue contemporain ( le mien ) assumé devant l’émergence de parfums de niche dit mixtes ou unisexes (horreur de la réduction qu’entraîne ce vocable : quelle perte de richesses, de nuances, de subtilités...) Une volonté commerciale présida aussi à la création de ces faux " doublons ", qui, notons-le, ne paraissaient jamais simultanément mais quelques années plus tard, comme si les nez masculins avaient eu dès lors le temps de s’acclimater à ces senteurs différentes.
Tous ces parfums ont été reformulés il y deux ou trois ans en même temps qu’un flaconnage identique les a rhabillés. Du lot, Aramis me semble être resté le plus fidèle à la version des années 70 (qu’en Italie, on sentait à tous les coins de rue.) A la limile, il semble moins daté que son grand frère Cabochard. Le JHL (Joseph Harold Lauder) d’aujourd’hui n’a pas l’éclat ni la profondeur de Cinnabar, ses épices alcoolisées s’assombrissent et se ternissent un peu, mais le fond demeure attachant.
Devin également a perdu de sa superbe verdeur aromatique, de sa lumière vibrante qui me faisait chavirer quand je l’ai acheté il y a dix ans. Moins cinglant et métallique qu’Alliage, qu’au passage je devrais sentir à nouveau. Souvenir perso : ma mère l’a porté le temps d’un flacon et je me souviens que jeune homme, je n’arrivais pas à croire qu’un parfum pouvait sentir ça ! Je ne pouvais entrer dans sa chambre sans aller sentir le petit flacon au jus vert jaune doré au nom qui me rappelait, à mon grand désespoir, mes pénibles cours de chimie...
NB : Les versions actuelles de bon nombre de parfums anciens me semblent souvent comme adoucies ou attiédies, voire appauvries. Passage de l’IFRA ou bien mon nez a-t-il évolué ? Peut-être un peu des deux ;-)

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Le Nez Bavard

par Le Nez Bavard, le 23 février 2015 à 22:36

Aaaaaaaaaaaaaaaaaahhh !!! Veux sentir ! Veux sentir ! Veux sentir !

(Commentaire inutile du soir, me voilà ! )

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Farnesiano

Farnesiano

a porté Aromatics in White le 30 juillet 2021

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Adina76

Adina76

a porté Aromatics in White le 28 juillet 2021

Nectars favoris : Ysatis, Calèche, Chamade, Miss Dior (l’originale), Misia, Arpège, Cabochard, Paloma Picasso, Mon Parfum chéri, Fidji, l’Air du Temps Mes regrets : Nina (1986), Fleurs de fleurs, l’Or (...)
Sa note :
rose de nuit

rose de nuit

a porté Aromatics in White le 8 avril 2021

Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Aromatics in White le 23 avril 2020

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :

zwit

a porté Aromatics in White le 14 janvier 2020

Chloé

Chloé

a porté Aromatics in White le 1er novembre 2019

Adina76

Adina76

a porté Aromatics in White le 29 avril 2019

Nectars favoris : Ysatis, Calèche, Chamade, Miss Dior (l’originale), Misia, Arpège, Cabochard, Paloma Picasso, Mon Parfum chéri, Fidji, l’Air du Temps Mes regrets : Nina (1986), Fleurs de fleurs, l’Or (...)
Sa note :
Catchaluna

Catchaluna

a porté Aromatics in White le 14 juin 2016

Sa note :
angelsdontcry

angelsdontcry

a porté Aromatics in White le 1er juin 2016

"La recherche du parfum ne suit pas d’autres voies que celles de l’obsession." Colette
PoisonFlower

PoisonFlower

a porté Aromatics in White le 18 février 2016

Pas comme tout le monde... pour le meilleur ou pour le pire, ça dépend des jours !
Sa note :
PoisonFlower

PoisonFlower

a porté Aromatics in White le 17 janvier 2016

Pas comme tout le monde... pour le meilleur ou pour le pire, ça dépend des jours !
Sa note :
mara

mara

a porté Aromatics in White le 29 décembre 2015

Depuis mes 18 ans j’aime le monde des odeurs. C’est à cet âge que j’ai reçu mon premier parfum : Princesse d’Albret. Le second fut L’Air du Temps de Nina Ricci. Et après je n’ai cessé de partir à la (...)
Sa note :
PoisonFlower

PoisonFlower

a porté Aromatics in White le 17 décembre 2015

Pas comme tout le monde... pour le meilleur ou pour le pire, ça dépend des jours !
Sa note :

Iphigénie

a porté Aromatics in White le 17 novembre 2015

Sa note :
PoisonFlower

PoisonFlower

a porté Aromatics in White le 13 novembre 2015

Pas comme tout le monde... pour le meilleur ou pour le pire, ça dépend des jours !
Sa note :
Philosykos

Philosykos

a porté Aromatics in White le 20 juin 2015

missmuffin

missmuffin

a porté Aromatics in White le 31 mai 2015

Sa note :

armony

a porté Aromatics in White le 30 avril 2015

Sa note :
Amande

Amande

a porté Aromatics in White le 7 avril 2015

c2l56

a porté Aromatics in White le 28 mars 2015

Sa note :
PoisonFlower

PoisonFlower

a porté Aromatics in White le 25 février 2015

Pas comme tout le monde... pour le meilleur ou pour le pire, ça dépend des jours !
Sa note :

à la une

Tutti Twilly

Tutti Twilly - Hermès

Voilà une création dont les idées sont comme ses notes fruitées : vives, fusantes, presque vrillantes !

en ce moment

il y a 10 heures

Bonjour Christine, De belles propositions, dont le trop peu vanté One Love de Scherrer, vous(…)

il y a 12 heures

Merci Adina pour vos précieux conseils...et vos "pistes "intéressantes ! J’apprécie beaucoup(…)

il y a 13 heures

Merci beaucoup Blanche pour votre réponse si pertinente et réaliste !!!Vous avez tout à fait(…)

Dernières critiques

Iris Médicis intense - Nicolaï

Sous le soleil de Toscane

Encre indigo - Lalique

Roche en fusion

Belle de Niassa - Caron

Fleur au zénith

Avec le soutien de nos grands partenaires