Scarlett
Cacharel
- Marque : Cacharel
- Année : 2009
- Créé par : Alberto Morillas - Honorine Blanc - Olivier Cresp
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Frais - Sage
Pâle bouquet
par Jeanne Doré, le 18 septembre 2009
Scarlett est sans doute né d’une bonne intention... au départ.
On peut avec un peu d’imagination deviner le floral vert pétillant, frais, transparent, voire un peu rétro qu’il a pu être lors des premiers rendez-vous entre les parfumeurs et l’équipe marketing L’Oréal. Seulement voilà, il ne pouvait pas en rester là, hors de question pour le n°1 mondial de la beauté de mettre sur le marché un vulgaire parfum romantique et agréable qui ne battrait pas Coco Mademoiselle dans un test consommateur. Ce qu’il en reste aujourd’hui est donc un pâle déo-cologne sans âme ni relief, dont les contours ont été lissés et toutes les aspérités gommées après des dizaines de résultats de tests, équivalent de la retouche photoshop de la parfumerie.
On retrouve vaguement dans les notes de fond le fantôme écrasé d’Anaïs Anaïs avec ses notes de santal. Mais pour plaire au premier coup de nez, on a cru bon d’ajouter beaucoup de poire, de thé vert et de musc, avec pour fatale conséquence de sentir une fois de plus le produit capillaire de supermarché, davantage qu’une « nouvelle création audacieuse qui revisite avec sensualité le bouquet de fleurs blanches ».
Il faut avoir eu une drôle d’éducation olfactive pour déceler la moindre once de sensualité dans cette création au profil universel, impersonnel, sans défaut, sans accroc, mais aussi par conséquent, sans aucune qualité ni intérêt.
Il est regrettable qu’avec l’expérience Liberté, Cacharel s’acharne à appliquer toujours la même recette alors qu’il y avait pourtant avec ce concept de « retour aux sources » matière à faire un joli lancement dans la mouvance neo vague verte actuelle. Il suffisait d’y croire.
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par clochette79, le 18 septembre 2009 à 18:02
"Scarlett, c’est qui celle-là ?" mdr sûrement pas la Johansson en tout cas, qui même en brune reste plus aguichante que ça ! J’avais écrit qu’il me rappelle "Bohème" d’Eau jeune, sûrement disparu (ou recyclé apparement), personne ne l’a connu ?
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par Juraté, le 20 janvier 2010 à 01:24
J’ai connu Bohême, c’était mon premier parfum. J’avoue, ça m’arrive parfois de prendre mon vieux flacon vide et le sentir. J’adore ce parfum. Je ne le porterais plus, mais il est plein de souvenirs :) Il n’est plus en vente.
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par clochette, le 20 janvier 2010 à 15:38
Ah, c’est sympa ! Je pense qu’il me rendrait bien nostalgique, aussi ! Mon souvenir est-il juste, est-ce que Scarlett lui ressemble ?
par tambourine, le 18 septembre 2009 à 16:54
en effet plat et insipide c’est dommage, je préférais de loin leur époque loulou chez cacharel !
par Jeanne Doré, le 18 septembre 2009 à 13:39
Merci pour vos commentaires, la déception est effectivement à la hauteur de l’attente suscitée par un concept pas trop tarte et un flacon plutôt original, cela me laisse une impression de gâchis.
L’Oréal est en plein dans la tendance de parfums-shampoings ces derniers temps, entre ce Scarlett et l’Eau Mega de Viktor&Rolf... Serait-ce l’influence d’Elsève, Dessange ou Ultra-Doux ?!
par waladou, le 18 septembre 2009 à 11:20
Pourquoi jouer une carte si marqué au niveau du packaging, que j’aime beaucoup, pour arriver a un parfum si plat ?
par Thierry Blondeau, le 18 septembre 2009 à 09:46
Jeanne, comme vous avez raison ! A lire le slogan, on a juste envie de rire...où est le bouquet sensuel dans ce flacon de shampoing ? Regrettable, d’autant que la concurrence de l’Oréal n’est pas inactive, et que le packging aurait pu laisser penser à un beau parfum romantique. Il y avait "Loulou, oui c’est moi", maitenant c’est "Scarlett ... mais c’est qui celle là ?"
par guet-apens, le 18 septembre 2009 à 09:27
Au niveau critique purement olfactive, je n’ai pas senti ce parfum et franchement je ne pense pas que je ferais l’effort pour mais je suis d’accord avec votre analyse de parfum lisse, sans defaut... de toutes facons, que peut-on attendre d’autre que ca de la parfumerie grand public ? Luca Turin arrete (dans l’etat actuel des choses) la critique de parfums pour cette raison ; la parfumerie d’aujourd’hui est sans interet, aseptisee et sans humour.
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