Trésor

J’ai une tendresse particulière pour cette jolie fragrance, dans la mesure où elle a été l’une des premières à éveiller ma passion des parfums.

Encore aujourd’hui, j’aime beaucoup respirer ses notes fruitées caressantes abricot/pêche, qui en quelque sorte annoncent Dolce vita, dont l’esprit général (un parfum rassurant, doux et sucré, très féminin) se rapproche de celui de Trésor.

Pour moi, c’est vraiment LE parfum féminin de la première moitié des années 90, années durant lesquelles toutes les générations de femmes ont succombé à ses charmes fleuris et poudrés.

D’ailleurs, ce qui a fait la force de Trésor et lui a permis d’être un gros succès mondial réside sans nul doute dans le fait qu’il peut être précisément porté avec autant de justesse par une jeune fille que par une dame plus âgée.

Un vrai parfum transgénérationnel et unviversel donc, mais avec une vraie personnalité et sans qu’il soit lisse ou fade, là où échoue selon moi J’adore, par exemple.

Il y a de cela dix ou quinze ans, il était difficile de faire un pas sans sentir Trésor à un moment ou un endroit donnés. De nos jours, il se fait beaucoup plus rare et c’est avec grand plaisir qu’on le reconnaît au coin d’une rue et que l’on constate qu’il vieillit plutôt bien.

Cela permet également aujourd’hui de réaliser qu’il est une création de qualité, certes commerciale et facile d’accès avec ses notes faites pour charmer quiconque instantanément, mais qui mérite néanmoins à mon avis d’être considéré comme un classique à part entière de la parfumerie de ces vingt dernières années.

Et puis le flacon d’extrait et les campagnes publicitaires successives (mention spéciale pour celle qui a lancé le parfum en 1990 avec Isabella Rossellini) resplendissent toujours d’une élégance et d’une sobriété, que peu de gros lancements peuvent se targuer d’atteindre avec autant de classe.

j ’ai un avis radicalement different du votre ici ; Tresor est certes une rose moins feline et indolique que YSL Paris mais on reste encore dans le cadre d ’une creation tres ’Grosjman’ determinee par l ’exhuberance feminine, au sillage puissant et aux notes tres synthetiques et artificielles. en resume une rose abricotee poudree dans le style vieillot et vraiment peu subtile.