Quel parfum portez-vous ?

Devin d’Aramis, vintage (?) d’il y a quinze ou vingt ans.
Que j’aime cette famille qui rassemble des boisés chyprés, authentiquement mixtes, tantôt fleuris, tantôt cuirés (dont quelques-uns fêtent leur demi-siècle) : Aramis, Alliage, Azurée, Halston Classic, Cabochard, Aramis 900, Aromatics Elixir... Le merveilleux Bernard Chant était à la manœuvre. L’humidité ambiante d’aujourd’hui augmente singulièrement leur diffusion et leur pouvoir de séduction.

Ma Griffe de Carven, ancien flacon géométrique.
Un peu de joie et de douceur, de chic et de légèreté en cette journée pluvieuse :)

Pour mes narines, un effet savon très prononcé, comme j’aime. Liu de Guerlain sous mon écharpe en coton.
Lunettes noires et musique dans les oreilles.
Vous me parliez ?
Lol

Quelques Fleurs- Jardin secret d’Houbigant. Un très beau floral, sec, vert et poudré, au fond légèrement boisé de santal. Aucune esbrouffe, une sorte de retenue très classe et distinguée. Chic, chic ... les parfums Houbigant mériteraient d’être davantage dans la lumière. Celui-ci n’est probablement pas le plus spectaculaire mais il s’impose avec un certain classicisme, pudeur et néanmoins présence. Qualité finalement assez rare dans le paysage olfactif actuel et d’autant plus remarquable.

Valentino Donna.
J’avais lu sur Fragrantica qu’il donnait le meilleur de sa pyramide olfactive au-dessus des 20 degrés, et c’est ma foi vrai.
Autant quand je l’ai reçu en février il m’avait semblé décevant et un poil trop sucré, autant aujourd’hui il m’a régalée. À cette heure la bergamote, le pamplemousse et une jolie rose acidulés me titillent les narines, suivis de près par un nuage légèrement poudré d’iris et de violette saupoudré d’une discrète touche de vanille. En revanche je ne détecte ni le cuir ni le praliné (mais pour ce dernier ingrédient je ne vais pas pleurer).
Par contre son sillage est atomique, à l’italienne quoi.
Décidément Valentino m’a offert deux jolies surprises cette année, entre ce Donna et le fascinant Valentina Assoluto, discontinué on ne sait trop pourquoi.

Le Labo Another 13

Exclusif Colette passé dans la gamme permanente chez Le Labo. Un best-seller de la marque autour d’un ambroxan sensuel. Certains y sentent les pages d’un magazine de mode, d’autres de la cocaïne. Un parfum qui me fait penser aux géniales collections de Junya Watanabe.

J’ai pu enfin, grâce à Adina, sentir à nouveau de ce Musc de Parfum d’empire et effectivement, il n’est pas faiblard du tout. C’est assez féminin, ce que je n’avait pas senti la première fois, mais je le porte avec plaisir aujourd’hui.
Adina m’a aussi préparé un échantillon d’un autre Musc, celui de Francesca Bianchi, qui n’a effectivement rien à voir avec le premier. Une note assez caramélisé, ambré, puissante (je le ressent comme ça), très belle vient arrondir et enrichir ce musc. Grosse surprise le lendemain en respirant mon poignet, car le parfum avait totalement changé et une note de fond à laquelle je ne m’attendais pas a surgit, effaçant définitivement les autres ; L’Immortel !

"Joy" EDT vintage * de Jean Patou, un pschitt sur la manche après le bain.
(avant la période "Procter & Gamble")

La civette est assez énorme. En sourdine, elle fait le contrepoint avec le gros accord de fleurs blanches difficiles à dissociées. Je me prends donc au jeu de revisiter un classique.

En cette belle journée j’ai ressorti... Sunflowers, d’Elizabeth Arden.
Comme quoi dans un petit flacon à moins de 10 euros on peut retrouver la douceur de vivre, un soleil caressant et de beaux souvenirs de vacances hors saison, quand l’été est encore jeune et la plage encore vierge de touristes.
Ce "petit" parfum est l’une de mes madeleines de Proust, l’une de ces rares senteurs capable de me procurer une nostalgie heureuse.

Wilde de Jardins d’écrivains, une des charmantes créations d’Anaïs Biguine.
Il s’agit d’un hespéridé subtilement fruité, avec une légère touche d’œillet, évoquant sans doute l’œillet vert que Wilde arborait à sa boutonnière.
Dans l’Angleterre victorienne, cette fleur était un signe de reconnaissance de la communauté homosexuelle et donnera d’ailleurs son titre à un roman de Robert Smythe Hichens (The Green Carnation, 1894).