Les pionniers de la parfumerie de niche
par Jeanne Doré, le 9 août 2007
- Les pionniers de la parfumerie de niche
- Les marques de niche traditionnelles
- Les esthètes de la parfumerie de niche
- Plus niche que la niche ? Les micro-marques
En toute (r)évolution, il y a les précurseurs, ceux par qui tout est arrivé, qu’on a copiés, et qui ont duré... ou pas !
Découvrir la parfumerie de niche avec la Box Auparfum
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Il était devenu très difficile depuis une bonne quinzaine d’années d’aller choisir son parfum dans une parfumerie de quartier, comme on allait chez Nicolas acheter son vin. Les licences Sephora, Marionnaud, ou Douglas ont envahi peu à peu toutes les rues commerçantes, et instauré le principe du « supermarché à parfums ».
Qui a déjà réussi avec succès et conviction à choisir son nouveau parfum perdu dans un nuage asphyxiant d’odeurs mélangées, sur les conseils et descriptions mécaniquement débités par une jeune vendeuse gantée de noir ?... Pas grand monde.
Cependant, une poignée de marques, pas forcément nouvelles, reprennent du terrain, grâce à un phénomène de bouche-à-oreille mais surtout de lassitude vis-à-vis de l’effet « grande distribution » de tous ces parfums qui donne une image de déjà-vu et uniforme, sur les étagères des Séphora et autres chaînes aseptisées.
Les consommateurs, déçus par les « grandes marques » qui leur proposent toujours la même chose, et en attente de parfums plus personnels, qui leur ressemblent, se tournent de plus en plus vers des créateurs plus discrets, plus audacieux, plus inventifs, tout simplement différents.
Ces marques, considérées encore comme « niche » il y a peu, commencent, tout en cultivant une relative rareté, à jouir d’une distribution et d’une visibilité plus importantes, grâce notamment à internet, à leurs boutiques propres, et à leur entrée dans les grands magasins.
Leur principe est simple : chez les marques « niche », le point de départ du parfum n’est plus le « brief marketing », avec une cible précise, un test consommateur qui devra valider qu’il plaira au plus grand nombre, et un budget démesuré pour le top model qui fera la campagne, au détriment du prix du parfum lui-même, tout cela concocté par un chef de produit tout frais sorti de son école de commerce.
Ici, la priorité est donnée au parfum, en privilégiant des matières premières - naturelles ou synthétiques - nobles et chères, des compositions complexes, osées et inventives. La construction est principalement fondée sur la relation entre le parfumeur et le « directeur artistique », qui donnent l’un et/ou l’autre, leur vision, leur inspiration et leur sens créatif à la composition.
C’est bien en réaction face à ces acteurs du marché qui s’adressent de plus en plus à Monsieur et Madame Tout-le-monde, que les marques « traditionnelles » ont commencé à riposter en lançant à tour de bras leur ligne « haut de gamme », ou éditions de prestige en tout genre (cf. Parfums haute-couture).
Et l’on voit également les parfumeurs quitter les maisons de parfums pour devenir le « nez maison » (Jean-Claude Ellena a quitté Symrise pour Hermès), ou le directeur artistique d’une marque (Christopher Sheldrake, le « nez » de Serge Lutens, transfuge de Quest chez Chanel), ou bien devenir « directeur du développement olfactif » pour un grand groupe (François Demachy, ex-parfumeur Chanel, chez LVMH)
Les pionniers
Diptyque
Diptyque est une société indépendante fondée en 1961 par trois amis des Beaux-Arts, Desmond Knox-Leet, Christiane Gautrot et Yves Coueslant. Ils rachètent alors une petite boutique Boulevard Saint-Germain et commercialisent des tissus imprimés, activité qui fut un flop, les clientes entrant uniquement dans la boutique car elles étaient attirées par les éléments de décoration.
Fasciné par les pots-pourris, Desmond Knox-Leet décide de lancer une première ligne de bougies en 1963, qui sera et restera leur plus grand succès, et qui représente aujourd’hui l’image de la marque.
En 1968, ils créent leur premier parfum : L’eau Diptyque, inspirée d’un pot-pourri anglais et d’un pomander du Moyen-Âge (Un pomander est un pendentif porté par les seigneurs médiévaux qui s’ouvre comme un fruit en quartiers et contient du parfum solide comme du musc ou l’ambre gris, censés éloigner les miasmes et autres mauvaises odeurs, mais c’est aussi le nom d’une orange dans laquelle sont plantés des clous de girofle afin de désodoriser et purifier l’air, ce qui aurait davantage inspiré Desmond Knox-Leet).
Sans faire de publicité, Diptyque est aujourd’hui une marque mythique, connue dans le monde entier et qui conserve une image de luxe, discrète et élitiste inchangée depuis sa création. Les parfums s’inspirent de matières naturelles, sans suivre aucune mode ni tendance, sont synonymes de rêves olfactifs et de souvenirs de voyages, traduits en odeur de façon libre et sans contraintes par une poignée de parfumeurs talentueux mais discrets (entre autre Olivia Giacobetti, Serge Kalouguine, Daniel Molière, Norbert Bijaoui…).
La marque ne souhaite pas céder à la tentation de l’expansion, et contrôle ainsi ses points de vente (700 dans le monde). Elle continue d’imposer à ses clients ses propres goûts, en maintenant même par exemple les variantes qui se vendent le moins.
L’Artisan Parfumeur
En 1976, Jean Laporte fonde L’Artisan Parfumeur, avec comme objectif de valoriser l’aspect traditionnel et artistique du parfum, et en s’inspirant de matières naturelles (fleurs, épices, fruits…) de souvenirs d’enfance (La Chasse aux Papillons, Jour de Fête,…) et de voyages olfactifs (Dzongkha, Timbuctu,…).
Le produit phare, Mûre et Musc fut le pionnier des parfums fruités, en jouant sur la facette fruit rouge des notes musquées. Quelque soit leur direction olfactive, les parfums sont toujours soignés, figuratifs, très évocateurs et toujours audacieux, comblant une clientèle curieuse, pointue et exigente. Pour chaque nouvelle création, les parfumeurs ne sont pas mis en compétition, mais choisi avec soin suivant chaque projet. Olivia Giacobetti, Anne Flipo Jean-Claude Ellena et Bertrand Duchafour sont les principaux “nez” à apporter leur créativité à la marque.
Aujourd’hui entre les mains d’un holding américain (Cradle Holding) qui l’a rachetée en 2003, la marque continue doucement mais sûrement son expansion à l’étranger (chiffre d’affaire doublé entre 2004 et 2006) sans rien perdre de son identité, de sa qualité et de sa différence. Un exemple d’indépendance soutenue, mais pas maltraitée.
Annick Goutal
Destinée à une carrière de pianiste, puis mannequin à Londres, Annick Goutal découvre la parfumerie par hasard, grâce à une amie qui, lançant sa gamme de crèmes parfumées, lui demande de l’aider. Elle part alors à Grasse, apprend le métier de parfumeur, et, de retour à Paris, ouvre sa première boutique rue Bellechasse en 1981. Elle commence alors à commercialiser ses premiers parfums (Folavril, l’Eau d’Hadrien, l’Eau de Charlotte, l’Eau de Camille..) créés avec Henri Sorsana.
Ses parfums sont très rapidement adoptés par une clientèle qui se retrouve dans cette marque reflétant l’authenticité, la tradition, un certain aspect artisanal, et une créativité éloignée des concepts marketing abstraits. Elle se base plutôt sur le vécu et les émotions de la créatrice.
Rachetée en 1985 par le groupe Taittinger, la marque connaît un développement exceptionnel à l’international, notamment aux Etats-Unis, où l’Eau d’Hadrien devient le parfum culte des stars, et la marque se positionne dans les meilleures ventes des grands magasins.
Atteinte d’un cancer, Annick Goutal décède en 1999, à l’âge de 53 ans, en laissant derrière elle sa fille Camille reprendre la création des parfums. Isabelle Doyen, partenaire de cette « création à quatre mains » depuis de longues années, formera Camille au métier de parfumeur et elles continuent toutes les deux à perpétuer l’esprit de la marque : « transformer ses émotions en parfum, chaque création symbolisant un moment de bonheur, un sentiment, un souvenir puissant lié à l’instant vécu ou à un être aimé. »
Les parfums Annick Goutal appartiennent depuis 2005 au groupe Starwood Capital qui a acheté Taittinger.
Serge Lutens et les Salons du Palais Royal Shiseido
Serge Lutens, à l’origine coiffeur et maquilleur, commence à travailler pour Shiseido et devient en 1980 le directeur artistique des parfums de la marque de cosmétiques japonaise.
Il décide de lancer une ligne de parfums haut de gamme, bâtis sur des matières premières nobles et qualitatives, inspirées d’univers orientalisants, feutrés, mystérieux et baroques. C’est le début des parfums du Salons du Palais Royal Shiseido, vendus exclusivement à la boutique, dans les jardins du Palais Royal, ou par correspondance.
Une deuxième ligne, nommée plus simplement “Serge Lutens” plus accessible, olfactivement et financièrement, donc plus grand public, est vendue dans un grand nombre de parfumeries. Elle décline les thèmes olfactifs de la première série et constitue une entrée de gamme pour des consommateurs moins avertis, mais curieux de découvrir cet univers à la forte image de qualité et intimement associé à la personnalité très charismatique de Serge Lutens. Contrairement à ce qui est plus ou moins communiqué, ou sous-entendu, Serge Lutens n’est pas parfumeur, mais dirige admirablement le développement de chaque nouvelle création, signées pour la plupart par Christopher Sheldrake, longtemps parfumeur chez Quest, et maintenant directeur artistique chez Chanel.
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par Le Gnou, le 3 janvier 2009 à 13:29
A vrai dire, on peut se parfumer à tous les prix.
Il y a le "hard discount" de la parfumerie, comme chez Tati, où l’on peut s’acheter un flacon (sans marque de prestige bien sûr) pour le prix de 2 cafés au bistrot du coin.
Il y a les fameux parfums de supermarché, autour de 10 euros le flacons, les marques du groupe Coty, Ulrich de Varens et même des classiques comme Brut de Fabergé.
Certaines marques historiques de parfumerie ont des tarifs tout à fait raisonnables, je pense à Molinard ou LT Piver .
Et puis, il y a les parfums "de distribution sélectives", des Nociphorarionnauds, dans les 60/70 euros les 100ml. On est dans le domaine de l’industrie du luxe (un savoureux oxymore) : méthodes de production, de distribution, de marketing "industrielles" , mais avec des prix d’objets quasi-précieux.
Alors Tati ou Chanel ? Faut-il (re)lire "La distinction, critique sociale du jugement" de Bourdieu ?
;-)
par tomsidicaro, le 30 décembre 2008 à 23:39
En effet j’éspère que les Kapsules de Karl Lagarfeld vont, si elles se vendent suffisamment bien évidemment, donner envie ou faire comprendre aux autres marques que faire des parfums en 30ml à prix abordables peuvent être enrichississants ( dans l’aspect financier du terme car c’est malheureusement la seule chose qui peut motiver les marques ... ). D’ailleurs, même si j’étais assez sceptique au départ, j’ai été agréablement surpris par Woody. Et ce constat est encourageant car c’est un parfum agréable, facile à porter donc accessible pour le grand public ce qui, j’éspère, lui permettera de réaliser des ventes plus qu’honorables.
Gros bémole cependant : l’exclusivité Marionnaud.
Mais terminons par une note positive en félicitant Mr Lagarfeld ou en tout cas sa marque pour son initiative.
par S9, le 30 décembre 2008 à 19:35
Je comprends votre logique tomsidicaro, mais malheureusement ça n’a jamais été celle de la parfumerie, ou de tout autre objet vendu en contenance plus petite (cf mon péché mignon de mon enfance, la danette à la vanille en 1L, bien moins chère qu’en petits pots ...).
Effectivement vendre certaines eaux de toilette en 30ml aussi bien qu’en 50 ou 100, celà permettrait aux plus petites bourses de s’offrir du rêve en flacon, et surtout de ne pas trop regretter un achat peut être compulsif.
Ceci dit demander un échantillon ou deux à une vendeuse, ça n’est pas interdit... et ça devrait être aussi réservé à ceux qui n’achètent pas forcément... Histoire de tester un parfum sur soi avant tout achat.
Hélas la réalité est tout autre.
J’ai bien compris il y a longtemps que le prix d’un parfum en 30 ml est entre 1.5 fois et 2 fois plus cher qu’une plus grande contenance ( la fameuse règle de 3 ne marche pas en parfumerie, sachez-le).
Personnellement j’achète toujours du 100ml, voire du 150 ml pour le dernier Chanel, ou plus lorsque c’est possible.
Les trois derniers parfums de Karl Lafergeld lanceront peut être la tendance, mais personnellement j’en doute...
par tomsidicaro, le 30 décembre 2008 à 16:03
Révons un peu : et si les grands groupes tels que P&G, LVMH et autres décidaient d’élagir la gamme de leurs parfums en proposant un flacon 30 ml ? Car cela répondrait à une demande réelle. En effet comment peut-on prendre le risque d’acheter un parfum 50ml à en général 50 euros ou pire 100ml comme ce qui se fait de plus en plus dans les parfums de niche (voir Annick Goutal) et donc des prix aux alentours de 80-100 euros. Les clients aimerait pouvoir "tester" pendant quelques temps un parfum puis peut être passer ensuite à une contenance plus importante.
De plus, il est propable que cela "boosterait" ( en tout cas dans un premier temps ) les ventes.
Malheuresement ces groupes ne sont que dans une optique de vente et non de satisfaction du client. Cependant, certaines marques ont pris une initiative allant dans ce sens et je pense que cette démarche, au delà du marketing, peut permettre au grand public de découvrir et porter des parfums jusqu’alors inabordables et cela permetterait en quelque sorte de populariser certaines marques ( mais le veulent-elles vraiment ?) et tenter de démocratiser un monde du parfum encore snob et méprisant envers le grand public.
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par Jeanne Doré, le 30 décembre 2008 à 17:06
Les marques offrent de plus en plus souvent des 30ml, mais malheureusement souvent au même prix que le 50ml ! Même chose avec les 75ml qui remplacent un peu trop souvent le 100ml en gardant le même tarif... Le seul à avoir changé la donne récemment est Karl Lagerfeld avec ses Kapsules à 37 euros les 30ml. Leur succès, ou non, décidera les autres à suivre l’exemple...
par jerryb, le 31 août 2008 à 22:59
Effectivement, je regrette vraiment qu’on m’ai fait découvrir Play comme étant le dernier parfum de Justin Timberlake... "c’est ça, mais bien sûr, continuez à nous prendre pour des c... !". Malgré ce tapage regrettable, c’est un Givenchy, car sans être exclusif, il ne fait pas "cheap" et reste assez chic. C’est une alternative cohérente a Allure H, Dior Homme ou Hypnôse H, et les deux versions sont cohérentes (une + fraiche, l’autre + ronde), mais on aimerait aussi l’eau intense en 50ml. En outre, le packaging et le concept sont originaux. Dommage de s’en priver si vous aimez, le reste est il important ?
par tomsidicaro, le 30 août 2008 à 00:30
J’aurais du mal à vous répondre sur la parfumerie des années 80 et de son marketing car à cette époque je n’étais pas encore né ( je suis de 1992 ).
Cependant, il est vrai que cette instrumentalisation des parfums et devant tout ces groupes (en premier lieu LVMH ) qui consacrent presque tout leur budget dans le marketing, le flacon, et (excusez mon radotage) dans le matraquage publicitaire, des marques dite niches se développent et c’est tant mieux !
Mais actuellement peu de gens connaissent ces marques : combien de non-initiés soit une grande partie de la population connaissent l’artisan parfumeur, Annick Goutal (pour moi LA marque), ou Serge Lutens ? Et surtout, et c’est là pour moi le coeur du problème :
aujourd’hui beaucoup de gens sont influencés par la pub au point de choisir un parfum non pas parce qu’il le trouve génial, mais parce que tel ou tel acteur ( ou actrice ) joue dans la publicité et que cette dernière vise telle ou telle catégorie de personnes.
Heureusement que, comme vous l’avez souligné, la parfumerie possède encore cette force d’adaptation qui je l’espère la sauvera.
Qu’en dites-vous et que reprochez vous à la parfumerie des années 80 que je n’ai pas eu l’occasion de connaître ?
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par Troudujol, le 31 août 2008 à 12:44
Je vous rejoins assez sur le côté insupportable du magasin Sephora des Champs-Elysées, entre harcèlement et spot de pub... Néanmoins, même si tout ce déballage autour de Dior Homme Sport et de Play (2 nouveautés du groupe LVMH, comme c’est étrange...) va générer une manne financière immédiate, je suis assez rassuré sur le bon sens des consommateurs. En effet, au-delà du "coup de pub", il est clair que beaucoup de parfums ont connu le succès durable sans l’aide d’égérie célèbrissime (Le Mâle, Angel, Terre d’Hermès, Lolita Lempicka, etc...). L’inverse n’est pas forcément vrai ; on voit par exemple que le récent Insolence commence déjà à s’essouffler.
Pour ma part, j’avoue que le phénomène des égéries me ferait plutôt fuir ; je n’éprouve nullement le besoin de m’identifier à ces prétendues stars, et en général, elles sont en totale contradiction avec le rêve véhiculé par la marque. Justin Timberlake... au secours !!! Et quelle cohérence avec l’image de Givenchy à supposer qu’il reste encore une image Givenchy après leurs derniers lancements post-Organza et Pi... Pourquoi Johnny Hallyday ou Zinédine Zidane pour représenter Eau Sauvge à la fin des années 90 ? Quel rapport avec Dior ? J’en arrive presque à l’extrême inverse : me sentir incapable de porter Play, dont j’aime pourtant la version intense, tout simplement à cause du marketing Timberlakisé... Pas forcément intelligent de ma part, mais je n’y peux rien...
par tomsidicaro, le 29 août 2008 à 22:38
Au risque de dévier un peu du sujet, je me suis rendu sur le Sephora des Champs Elysées et à peine arrivé une des vendeuses m’accroche au poignet un ruban du nouveau "Dior Homme Sport" en me jurant ( comme si cet argument me ferait aimer ce parfum ) qu’il est numéro 1 des ventes.
Puis, à l’intérieur du magasin, on ne peut échapper aux écrans télé qui diffusent en boucle le spot de pub du parfum avec Jude Law ni aux vendeuses et vendeurs portant le tee-shirt du nouveau Dior qui sont à la limite du harcèlement et encore moins au stand entier consacré a ce parfum.
En dehors du matraquage publicitaire voir mensonger ( il me semble étrange de voir un parfum si récent numéro 1 des ventes sauf sur une période de deux semaines ) cela pose la question de la concurrence déloyale : Sephora et les parfums Dior appartenant à LVMH, premièrement tout les bénéfices reviennent au géant du luxe, deuxièmement comment les autres marques peuvent lutter face à ce déploiement publicitaire ?
Cela revient quand même à la question de départ : Où va la parfumerie ?
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par jerryb, le 29 août 2008 à 23:19
Très bonne remarque qui laisse a penser que le parfum est un produit commercial comme la lessive ou le Saint Marc ménage dans ce cas précis de Dior homme sport pourvu qu’il rapporte un max. Et ça marche puisqu’il est surement N° 1 des ventes au Sephora des Champs. Chez LVMH, ils savent qu’ils auraient tord de se priver de la manne bien fournie (car internationale sur les Champs) de tous ces consommateurs de nouveautés qui se foutent pas mal de ce que ça sent, pourvu que ça sente "bon" ... comme le Saint Marc, par exemple !! Y a qu’a voir les politiques commerciales affichées dans les grandes surfaces pour comprendre que le bourrage de crane et l’incitation à la vente fonctionne (nous sommes tous un peu "moutons" par moment) !!! Et, même en tentant de palier à cela, c’est difficilement évitable. Cependant, cette force de vente phénoménale dégage une telle capacité d’adaptation (création de niches, préservation et valorisation du patrimoine), que ce n’est pas forcement mauvais au final. Elle se diversifie, certes, mais la parfumerie est plutôt plus belle aujourd’hui que dans les années 80, non ? Qu’en pensez vous ?
par Styrax, le 10 septembre 2007 à 22:26
Pour Aline et Valcour, et tous les autres spécialistes de Serge Lutens :
Je suis un homme et j’ai acheté acheté Cuir Mauresque au Palais Royal. La charmante vendeuse m’a donné un échantillon de Miel de Bois et j’avoue que j’ai adoré ; je comptais l’acheter quand j’ai lu sur un site que c’était la seule et ENORME erreur de Serge Lutens !Du coup je n’ose plus ! Qu’en pensez vous ?
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par lysa, le 7 juillet 2008 à 09:46
si un parfum vous plait, quoiqu’en dise les autres, il faut assumer. Pour avoir déjà hésité de mettre un parfum après avoir entendu de mauvaises critiques dessus, je pense maintenant que comme tous les gouts sont dans la nature et que notre culture olfactive est strictement personnelle si un parfum nous parle, il nous parle. Que ce soit un chef d’oeuvre ou un pas si l’on sait se l’approprier et qu’on l’assume, il ne pourra que nous aller !
par Auteur non enregistré, le 16 août 2007 à 14:17
Un dernier mot pour finir : quand les services clientèles de grandes marques (d’une en particulier) vous nient formellement modifier les formules de leur parfums alors que beaucoup de clients font l’expérience de changements flagrants de leur parfum favori (en parfumerie, on ne modifie pas, on optimise), quand vous achetez Vétiver Oriental avec enthousiasme, et qu’au final (oui, après quelques heures) vous sentez franchement un accord vanillé-ambré commun à Dior Addict, Ambre de Y.Rocher, Shalimar edt ou Tahiti douche vanille, la déception est grande et votre regard sur la parfumerie change ! Comprenez que le rêve se brise, que les promesses tombent et que des évidences naissent ! Les prix par contre, montent, en effet !! Alors j’espère bien qu’a 400 dollards c’est la "vraie" qualité, et je comprends bien qu’à ce prix on puisse vendre un nom, mais ce n’est pas pour moi... le petit peuple occidental ! C’est sans doute dommage !
par Auteur non enregistré, le 16 août 2007 à 08:52
J’admets que votre avis m’a fait me rendre compte que j’avais une vision très occidentale du parfum et mon regard évolue.
Si des personnes sont prêtes a dépenser des fortunes parce que ça vaut le prix à leurs yeux, pourquoi pas, mais s’il faut être roi du pétrole pour s’offrir des joyaux, je ne connaîtrai jamais ce monde.. désolé d’exister quand même !!
Je suis désolé si je vous déçois, mais beaucoup de pafums, même de familles olfactives différentes, sont standardisés ; c’est une réalité, qu’elle soit acceptable ou non, que je n’extrapole pas ; elle n’enlève en rien leur qualité propre.
En revanche, que vous défendiez une tradition orientale et que cela puisse faire bien de connaitre la méthyl-ionone ou l’iso e super (qui sont quasiment dans TOUS les parfums), cela ne justifie pas une certaine agressivité, qui n’a pas de place sur ce site !
Merci d’accepter simplement que tout le monde n’a pas forcement le même avis, ni la même culture que vous !!
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Pardon, il s’agit d’un flacon de 50 ml et non de 75 ml.
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