Parle moi de parfum
par Gabrielle Badach, le 12 juin 2017
- Mizensir
- Parle moi de parfum
- La Collection Muscs de Sylvaine Delacourte
Ils sont, ou ont été parfumeurs, pour une marque ou une maison de parfum, directeur marketing, directeur de la création, évaluatrice... Et ils ont, après quelques années, décidé de lancer leur propre marque de parfum.
Auparfum vous propose une série de portraits de marques fondées par ces « anciens de la narine » épris de liberté, qui après avoir consacré leur carrière aux autres, ont eu envie d’imaginer eux-même leurs créations et volent désormais de leurs propres ailes.
Après Mizensir, la série se poursuit avec Michel Almairac, et sa toute récente marque Parle moi de parfum.
Né à Grasse en 1953, Michel Almairac est plongé très tôt dans le monde des odeurs et du parfum. Adolescent, il visite la maison de composition Roure (aujourd’hui Givaudan), et quelques années plus tard, il intègrera l’école créée par la société pour y apprendre le métier de parfumeur. Après avoir travaillé chez Takasago, Créations Aromatiques (aujourd’hui Symrise) et Drom, il rejoint Robertet en 1998. Avec près de deux cents créations à son actif, et quarante-cinq ans de carrière, Michel Almairac a notamment composé pour de grandes maisons de couture telles qu’Armani, Burberry ou Bottega Veneta, façonnant leur identité olfactive. On lui doit de grands succès de la parfumerie comme Fahrenheit, Chloé, ou Gucci Pour Homme.
Lassés de la pression du marketing et des tests consommateurs, Michel Almairac et son fils Benjamin, entrepreneur, qui a notamment acquis sa connaissance de l’industrie du parfum par un passage chez Robertet, décident d’ouvrir un concept store en septembre 2016.
C’est au cœur du Marais que se trouve Parle moi de parfum, un lieu où l’on peut sentir et acheter les créations du parfumeur.
La boutique-laboratoire, où l’on trouve béchers, balances et bocaux remplis de matières premières a été conçue par Elisabeth, l’épouse du parfumeur, qui a travaillé sur un design épuré, en cohérence avec le concept de la marque : remettre le parfum au cœur de l’expérience, le libérer du marketing, de la publicité et du packaging. Selon les mots de Benjamin Almairac : « parler de parfum et rien d’autre ».
On peut y sentir pour l’instant huit créations signées Michel Almairac et sélectionnées en famille, créations qui auraient pu être condamnées à rester dans l’ombre, car refusées par les marques au fil des années. Les flacons sont identiques, en cylindres transparents. Certaines étapes de fabrication comme le filtrage, l’assemblage, et la mise en bouteille ont lieu sur place. Michel Almairac accompagné de son fils Romain, également parfumeur chez Robertet, sont au laboratoire, tandis que Benjamin tient la boutique.
Adepte des formules courtes, le parfumeur offre un éventail de créations éclectiques et personnelles, qui vont du boisé-cuiré un peu rock’n roll, au musc blanc virginal, en passant par une rose élégante.
Parle moi de parfum, 10 Rue de Sévigné 75004 Paris
Eau de parfum 95 euros/50ml, 155 euros/100ml
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par AdRem, le 19 juin 2017 à 23:39
Un dimanche dans le Marais, il m’a été offert de faire deux belles rencontres : avoir pu discuter chiffons et surdose de violette dans mon Farenheit Vintage avec Michel Almeirac puis parler de "Parle moi de parfum" avec son fils gardien du lieu...
Passer du Parfum au Nez et du Nez au Parfum en totale liberté et décontraction (merci Benjamin....et pardon pour toutes les bêtises que vous avez pu entendre de ma bouche Michel et Benjamin : mon nez est d’une crétinerie remarquable...) a été un rare et joli moment pour un accro des senteurs comme moi...Merci à vous deux...vraiment !
Dans cette petite boutique en longueur, j’ai découvert 2 parfums que je porte avec bonheur, "Milky Musk" et "Woddy Perfecto" : le premier me rappelle le "Tokio" chez Le Labo en moins "exclusif" (cad hors de prix chez Le Labo) et doté d’une aura angélique/diabolique classieuse, le second a rejoint ma collection "Vetiver et Compagnie" pour le plus grand malheur du Bel Ami Nouveau Genre abandonné au fond du placard ("dressing"...sorry...me souffle le co-propriétaire du lieu, un peu snob et Fan de Panda Bear...qui pleure son "Tomboy Neroli" presque entièrement consommé)
Et 2 parfums offerts en cadeau pour 2 femmes que j’aime : "Totally White" et son bal de lilas et "Guimauve de Noël" au goût de fin d’année sucrée en Provence. J’ai récolté bises et calins, elles récoltent des compliments des passants...Bingo !
Jolie gamme....Belle adresse...en résumé :)
(Et comme le dit un ami blogger aux US, fan de la transparence : tous les parfums cités ont été achetés avec bonheur et de vrais Euro par ma pomme)
par JeDisM, le 15 juin 2017 à 20:25
J’ai découvert la boutique lors d’un passage à Paris, j’en avais entendu parler, le concept m’intriguait ... je n’ai pas été déçue. Benjamin parle très bien des parfums de son père et aime partager la singularité de certains composants des parfums que l’on retrouve dans le labo ! Demandez par exemple à sentir le vrai musc, c’est une expérience que l’on n’oublie pas ..! Je suis repartie avec une tonne de roses que j’adore et je vais sûrement me laisser tenter par le flavia vanilla pour cet été ! Très beaux parfums et belle entreprise familiale ! Faites y un tour
par théauparfum, le 14 juin 2017 à 10:52
J’ai déjà craqué deux fois pour Guimauve de Noël qui porte très bien son nom ! La boutique est effectivement épurée et classe. L’accueil est charmant et accessible. Il faudra que j’essaie une autre proposition à l’occasion.
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Tombé par hasard sur la boutique Parle moi de parfum dans le Marais, je n’ai pas été déçu de ma visite. Un accueil charmant, le plaisir de pouvoir sentir certaines matières premières et bien sûr, de beaux parfums.
Je devrais prendre le temps de tout explorer, mais certains parfums ont déjà retenu mon attention, parfois du fait d’une impression de familiarité inattendue... Il faut dire que je me suis présenté à la vendeuse comme ayant des goûts plutôt classiques, ce qui nous a tout de suite éloigné des Guimauves de Noël (charmantes au demeurant).
Premier coup de nez à Orris tattoo : un soliflore (ou doit-on dire soliradice pour ces rizomes ?) iris, quoi de mieux pour lancer le débat ? L’aspect froid de la carotte est bien là dès le départ, puis l’odeur caractéristique de l’iris se développe (approfondi je pense par un peu de santal comme dans Iris Silver Mist, la vendeuse a nié mais je maintiens...) et... tiens donc... je crois reconnaître un vieil ami... C’est l’Eau de Narcisse bleu qui se dessine bientôt, moins sèche, plus iris, toujours poudrée, joli jus.
Place à Woody Perfecto : vétiver, café ? C’est une version plus charnue du Vétiver Tonka de toujours JCE qui se présente immédiatement, c’est très beau, pas complètement inédit mais qu’importe...
Milky Musk m’a semblé le point d’orgue de ce parcours dont la priorité n’était pas l’originalité : c’est le santal qui saute au nez, accompagné de sa presque traditionnelle figue, bref ça ressemble à s’y méprendre à Santal 33 de Le Labo. Sauf que je n’aime pas vraiment Santal 33 et que ce Milky Musk m’a beaucoup plus séduit, tout en rondeur qu’il est, jamais sec, jamais agressif, laiteux sans être écœurant...
Consciemment ou pas, Parle moi de parfum propose un certain nombre de "remix" dont la qualité n’a pas à rougir de celle des originaux. La priorité semble avoir été la qualité des matériaux et la justesse de l’assemblage (mis en avant dans la communication par le nombre d’essais réalisés, indiqué par un numéro suivant le nom du parfum, comme chez Le Labo où est indiqué le nombre de matières utilisées), c’est-à-dire des propositions tout de même intéressantes pour parler de parfum !
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par Duolog, le 9 février 2019 à 19:20
Retour sur ces impressions après un deuxième coup de narine : je ne sais pas ce qui m’avait pris de sentir du santal dans Orris tattoo, peut-être Milky Musk qui me tournait la tête. En fait c’est un joli parfum iris-violette, assez tendre, à côté duquel l’Eau de narcisse bleu ressort comme étant un peu plus savonneux, plus sec aussi, moins floral. Totally White est une jolie promenade dans un jardin fraîchement arrosé, l’ensemble un peu aqueux m’a fait penser à Iris Ukiyoe et m’est apparu plutôt beau. Et puis je suis resté sur la fleur d’oranger rieuse de Guimauve de Noël...
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