Auparfum

Noir Patchouli

Histoires de parfums

Opération Découverte
Flacon de Noir Patchouli - Histoires de parfums
Note des visiteurs : (13 votes)
Connectez-vous pour noter ce parfum
Connectez-vous pour indiquer si vous portez ce parfum

Chypre multidimensionnel

par Yohan Cervi, le 25 octobre 2018

Des patchoulis, il en existe des centaines en parfumerie de niche, et rares sont ceux qui réussissent à se démarquer. Celui-ci y parvient avec succès.

Dès l’ouverture, Noir Patchouli bouscule, pour nous perdre dans un espace temps indéfini. Sommes-nous bien au XXIe siècle ? En 1970 ? Ou en 1830 ?

Les premières notes ont de quoi surprendre, avec leurs facette « vinaigre de toilette », comme on n’a plus vraiment l’habitude d’en sentir, mêlées à des aldéhydes gras et à un accord rose-géranium légèrement vineux. Le patchouli se révèle et, surprise, nous ramène à notre époque, grâce à son traitement épuré et clair. Plus minéral que terreux, sa luminosité persiste grâce aux tonalités florales de la coriandre. La partie continue...

Quelques effets chyprés font planer l’ombre de Coriandre de Jean Couturier, mais aussi du cuir, avec les relents verts et goudronneux de l’isobutyl quinoléine qui évoquent Cabochard de Grès. Ah, tiens, une violette ? Oui, poudrée façon fards à l’ancienne, s’il vous plaît. Pour terminer en beauté, Noir Patchouli joue les odalisques, dans une ambiance boudoir en basculant vers l’oriental. Quasi cacaoté, il devient crémeux et velouté.

Point d’ennui ni de lassitude dans ce parfum surprenant, qui évite le traitement monolithique de la la matière, et laisse entrevoir un spectre olfactif large, esthétiquement surprenant et techniquement abouti.

Eau de parfum : 35 euros/15ml, 95 euros/60ml, 155 euros/ 120ml

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Iandosoa

par Iandosoa, le 27 octobre 2018 à 12:27

Merci à Auparfum de m’avoir donnée l’occasion de rencontrer ce parfum. Etant en plein apprivoisement de mon nez, ce fut un très bon défis... à renouveler.

De ces 3 jours avec Noir Patchouli, j’ai surtout retenu la note de fond et celle de coeur. Pour le fond, un cuir tout souple frotté délicatement avec de la vanille, rien de sucré, mais quelque chose de chaleureux et réservé à la fois. Je dirai vintage par manque de référence (je débute). Ca me rappelle plus le gant en cuir porté par une femme que le sac à main. Le coeur est un rien plus vif, à l’image d’un bouquet de fleurs (des roses opulentes qui cachent un jasmin), frais avec un soupçon de poudre.
Mais la note de tête alors ? L’ouverture ? Le premier contact ? Une claque qui étourdie.
C’est fort et hautain mais sans agresser, c’est entre le savon qui sent le très propre et le vernis posé la veille. Autre image qui m’a sautée au nez, un vinyle qui a beaucoup tourné, une odeur de fête qui débute. Fraicheur de la coriandre sous laquelle sommeille la chaleur du patchouli. Elle prendra les devants de la scène avec le bouquet poudré (roses et jasmin solitaire, vous vous en souvenez ?) et tiendra jusqu’au bout, blotti dans les dernières notes de cuir.

Pendant trois jours j’ai eu l’impression de chausser des cuissardes en vinyle, imposantes, audacieuses les premières heures, puis de les troquer contre des bottes en cuir souple, chaleureuses confortables. J’ai été homme, j’ai été femme, j’ai été une nuit hypnotique, aujourd’hui et hier.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Duolog

par Duolog, le 26 octobre 2018 à 22:55

J’ai eu le bonheur de trouver un échantillon envoyé par Auparfum dans ma boîte aux lettres cette semaine, et était curieux de pouvoir porter cette création.
C’est la grande tradition du chypre qui m’a tout d’abord sauté au nez à la vaporisation. La coriandre au départ est vivifiante, mais ce sont bien les volutes du patchouli, de la rose, et d’une mousse de chêne "light" qui habillent très vite le porteur. L’ambiance rétro est bien là. Et pourtant Noir Patchouli n’est pas une répétition des chypres d’antan. Il y a ici quelque chose de plus frais, de plus propre, le patchouli se dessine plus précisément dans ses facettes réglissées et aromatiques. Je n’aurais pas non plus parlé de patchouli noir, mais de patchouli vert foncé, cerné de couleurs chaudes, comme les lueurs dans le Déluge de Turner.
Dans sa modernité, il n’est pas éloigné de Night Train de Wide Society, dont il était plus tôt question sur ce site ; mais là où Night Train est plus fruité, Noir Patchouli gagne en profondeur et en densité du bois.
Porter un chypre est pour moi une sorte de travestissement, j’ai perpétuellement l’impression de sentir l’odeur de quelqu’un d’autre, mais j’aurai plaisir à emmener ce fantôme avec moi la nuit venue.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Doblis

par Doblis, le 26 octobre 2018 à 17:43

Tout d’abord, un grand merci à Auparfum.com de m’avoir adressé un échantillon.

En ce qui me concerne, aucun appel du pied du coté de Cabochard ni Coriandre, deux parfums que j’adore (mais ça fait longtemps que je ne les ai plus sentis).
Pour moi, ce Noir Patchouli est plutôt masculin que féminin. Mais je le verrais quand même bien sur une fumeuse : les notes de tabacs s’y associeraient fort bien pour un sillage très "garçonne."

Le départ cardamome/coriandre est très aromatique mais assez fugace. Il me fait penser aux notes aromatiques d’Aramis 900 (un peu moins Polo) qui enchainerait directement par les notes chaudes du patchouli.
Le cœur est assez chypre-cuir/miellé mais, sur moi, tire un peu hélas vers des notes plus âcres style immortelles (la mousse de chêne associée aux baies de genièvres sans doute).
Puis le tout s’adoucit sur une très joli fonds vanillé, légèrement poudré (sans violette pour moi), et toujours très patchouli.
Point positif : tient très bien tout au long de la journée, même en petite quantité.

Noir Patchouli ne sent pas trop le grenier des années 70 mais a quand même un coté rétro-aristocratique très "noblesse Anglaise."
Il me fait surtout furieusement penser à Givenchy Gentleman (celui de 1974 of course) a qui il emprunte les mêmes presque note de fonds : patchouli, musc, vétiver, mousse de chêne et cuir. L’ambre a été remplacée par la vanille.
Mais Givenchy Gentleman lui reste supérieur, moins écœurant, plus noble et racé. Mais c’est une excellente alternative.
Idéal pour la chasse à courre.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

magnan06

par magnan06, le 26 octobre 2018 à 08:54

L’autre Casanova

"La modestie n’est une vertu que quand elle est naturelle" écrivait l’aventurier vénitien, il en est de même de l’élégance, l’évidente. Et quelle élégance chez ce patchouli, beaucoup plus grenat que noir !
Il ne s’agit pas ici d’un hippie mais d’une aristocrate, héritière d’une histoire plus ou moins glorieuse. Restent le faste et la tenue. Le genre de femme qu’aurait pu croiser et convoiter le grand séducteur.
Il y a dans ce parfum une aura italienne opulente, séduisante. Une ouverture
suave et ronde. Complexe mais pourtant immédiate.
Une belle façade, suffisamment riche et classique pour son rang mais en même temps, distante, réservée. Vite apparaît une silhouette chyprée, plus austère et moins désireuse de séduire. Signature de son milieu et de ses limites. On tient son rang mais pas de familiarités... Rapidement, on passe du chaud au froid.
Avec le temps, la note devient plus crémeuse, voire beurrée.
Plus adulte, moins frivole et presque vieillissante.
Il y a dans ce parfum une histoire de temps, une histoire d’âge. Avec ses côtés plus dérangeants.
Comme une rencontre inattendue entre de vieux amants. Une séduction d’âge plus mûr.
Pour un Casanova moins fringant mais plus expérimenté.
"Il faut se faire aimer et estimer en même temps."

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Alchimie, le 5 novembre 2018 à 09:48

C’est une très belle évocation de sa séduction adulte, qui m’a séduite aussi durant l’opération découverte.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Frédéric

par Frédéric, le 25 octobre 2018 à 20:18

J’ai vidé mon échantillon sur la manche de mon pull et ma main dés reception : Noir Patchouli s’ouvre sur un combo très classique de rose et de patchouli qui me fait penser à Aromatic Elixir. Les notes florales et la mousse de chêne mêlée au cuir rajoutent encore à cette touche "classique", c’est indéniablement dans la famille des chyprés cuirés (il y a du Cabochard, il y a du Bandit et tant d’autres noms) tandis qu’une légère dose de vanille apporte cette douceur nécessaire. Au fur et à mesure que le parfum évolue cette structure chypré tend vers le cuir foncé / boisé sur ma manche (assez dur) ou alors vers le patchouli cacao légèrement poudré musqué sur ma peau, beaucoup plus doux.
Je suis un peu étonné qu’après avoir vidé mon échantillon, je ne sois pas incommodé et que je doive même coller mon nom assez près pour analyser l’évolution, donc je dirais qu’il est très portable et d’un classicisme costume cravate bien loin de mon souvenir de ce Patchouli "Hippie".

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Iandosoa

Iandosoa

a porté Noir Patchouli le 1er novembre 2018

En plein apprentissage olfactif.
Sa note :
Nemeo

Nemeo

a porté Noir Patchouli le 1er novembre 2018

Mon nez se balade dans le monde de la sommellerie et de la gastronomie. Il s’intéresse de plus en plus au parfum, même si mes papilles en sont très jalouses.
Sa note :
Adina76

Adina76

a porté Noir Patchouli le 31 octobre 2018

Nectars favoris : Ysatis, Calèche, Chamade, Miss Dior (l’originale), Misia, Arpège, Cabochard, Paloma Picasso, Mon Parfum chéri, Fidji, l’Air du Temps Mes regrets : Nina (1986), Fleurs de fleurs, l’Or (...)
Sa note :

Lucie Fontaine

a porté Noir Patchouli le 31 octobre 2018

Sa note :
domik

domik

a porté Noir Patchouli le 27 octobre 2018

Dominique, from Nez
Sa note :
Iandosoa

Iandosoa

a porté Noir Patchouli le 27 octobre 2018

En plein apprentissage olfactif.
Sa note :
magnan06

magnan06

a porté Noir Patchouli le 26 octobre 2018

à la une

Smell Talks : Céline Ellena – L'illusion de l'olfaction

Smell Talks : Céline Ellena – L’illusion de l’olfaction

Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.

en ce moment

Arpege* a commenté Alien

il y a 9 heures

Toujours si intéressant de vous lire, Petrichor ! Merci pr tous ces conseils. En fait je(…)

Clau a commenté Prada Amber

il y a 17 heures

Bonjour, Merci pour votre retour. Je n’ai malheureusement pas l’occasion d’aller à la capitale.(…)

Garance a commenté Prada Amber

hier

Je vous conseille également L’Instant pour homme, un patchouli élégant, gourmand qui est assez(…)

Dernières critiques

L’Eau pâle - Courrèges

Lavande délavée

Mortel noir - Trudon

Église en flammes

Infusion de gingembre - Prada

Fraîcheur souterraine

Avec le soutien de nos grands partenaires