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La Nuit de l’Homme

Yves Saint Laurent

Flacon de La Nuit de l'Homme - Yves Saint Laurent
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Mesrine by night

par Jeanne Doré, le 4 avril 2009

« Bonjour, j’aimerais sentir le nouveau parfum de Vincent Cassel pour Yves Saint-Laurent, s’il vous plaît. »

Et bien le voici, sans surprise, mesdames et messieurs, sous la forme d’une version encore plus commerciale, encore plus banale et plus ennuyeuse que son prédécesseur, L’Homme, qui à côté (enfin, de mémoire) ferait presque figure d’original et audacieux.
La consigne semble avoir été ici non pas uniquement de continuer à séduire les (nombreux) adeptes de L’Homme, mais d’attirer, le cas échéant, tous ceux qui auraient trouvé le premier opus trop osé.

Tout ce que la parfumerie masculine a de cliché se retrouve concentré dans ce flanker : l’ouverture lavande-poivrée, propre et facile, laissant transparaitre la fameuse « touche sensuelle et mystérieuse » qui n’est rien d’autre qu’une overdose de coumarine musquée et vaguement boisée, avec un effet doucereux presque chocolaté. Par contre, le vétiver annoncé au programme doit être bien caché, du moins il ne me saute point au nez. Contrairement au « parfum de parti pris, fait de tensions et de contrastes » annoncé, c’est lisse, convenu, sans surprise, sans relief, à l’image d’une grosse production de cinéma avec ce qu’il faut de scènes d’amour, de poursuites de voitures et de suspense bien dosées pour faire un maximum d’audience.

C’est ce qui doit sûrement s’appeler un blockbuster de la parfumerie.

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par Le Gnou, le 10 avril 2009 à 19:12

Après la pub, voyons le parfum.

Prenons une base fruitée un peu abstraite (pamplemousse-framboise-mangue ?) et un peu florale, noyons la sous la coumarine pour la viriliser et agrémentons le tout de quelques bois miellés et d’une pointe d’épices : la recette du neo-oriental frais, genre qui cartonne dans les charts parfumés (voir 1 million ).

La Nuit de l’Homme n’est pas foncièrement antipathique, mais il est bien trop calibré, trop facile, trop "sent-bon dans la tendance" et la seule surprise qu’il apporte, c’est son décalage avec les notes annoncées par son matériel publicitaire.

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par Scherzo, le 10 avril 2009 à 14:17

Après l’avoir senti une deuxième fois, ce parfum m’a tout de même surpris. Malgré son classicisme, il a également une certaine identité olfactive (déconcertant lol) : ce côté fruité, nettement reconnaissable parmi d’autres, ce qui ne l’empêche pas d’être très agréable. Je lui rajoute donc une étoile. Mais je maintiens que je le trouve en contradiciton avec son nomet son flacon : "Le Verger de l’Homme" aurait mieux convenu. Enfin, on peut trouver plus classe : "Eté" ?

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par Scherzo, le 5 avril 2009 à 13:55

Jeanne, aucune des recommandations ne m’a satisfait, mais vous avez parfaitement raison ^^.

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Jeanne Doré

par Jeanne Doré, le 5 avril 2009 à 13:26

Scherzo, il me semble que vous avez déjà été gâté en terme de recommandations de nouveaux parfums dans des posts précédents ! Nous sommes à cours d’idées ;) C’est difficile de choisir à votre place, je crois qu’il faut continuer à lire régulièrement les critiques de parfums sur les blogs, les avis des internautes, sentir un maximum de choses, dans des circuits de distribution différents et surtout, laissez votre émotion vous guider sans trop réfléchir, il n’y a pas de règle...

Le Gnou, je viens justement de mettre en ligne une brève relative aux pubs de parfums. La pub pour Old Spice est géniale, elle se rapproche un peu du style Axe, mais ciblé plus vieux. Ces marques “mass market” n’ont pas vocation à faire rêver car elles n’incarnent pas le luxe, au contraire, elles jouent sur le 2nd degré et sur l’identification du consommateur au personnage de la pub, comme dans Axe, ou le héros est souvent un ado moyen, sans charme particulier, mais qui va séduire justement grâce à son parfum irrésistible...

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par Le Gnou, le 5 avril 2009 à 15:10

En tout cas, je trouve Bruce pour Old Spice mille fois plus cool et sexy que le presque grimaçant Vincent pour YSL. Mais bon, il faudrait plutôt des avis féminins.

J’ai comme une envie de m’asperger d’Old Spice du coup ;-)

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par Jeanne Doré, le 5 avril 2009 à 16:49

Je suis bien d’accord ! Autant Cassel peut paraître presque sexy sur les affiches, autant dans le film, il semble mal à l’aise, pas du tout à sa place au milieu de ce décor cliché et de toutes ces filles qui en font des tonnes. Je trouve qu’il est mal filmé, mal éclairé, mal mis en valeur, d’où sûrement cette impression de “grimace”, en tout cas, il y a quelque chose qui cloche.

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par Le Gnou, le 5 avril 2009 à 12:05

De plus, je trouve le spot de pub d’une ringardise abyssale (désolé pour Vincent Cassel). "Avec ce jus, je les tombe toutes !", merci Vincent, on a bien compris le message !

Regardez ici ce que font les américains avec le même type de message : Bruce "Evil Dead" Campbell en égérie de la ligne pour homme Old Spice. C’est plein d’autodérision, de second degrés assumé et de micro-gags ce qui permettent de désamorcer le coté "beauf" et primaire du message ""Avec ce jus, je tombe toutes les filles !". Pourtant le message passe.

C’est vrai que "Old spice" est positionné "supermarché", alors que les produits YSL sont "distribution sélective". La question est donc : Pourquoi la communication des parfums "selectifs" est toujours coincée dans ce style glamour de pacotille, alors que celle des produits "grande distribution" est beaucoup plus ludique et décalée ?
(Dans cette deuxième catégorie, on pourra aussi citer la campagne AXE avec les personnages en pate à modeler)

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par Scherzo, le 5 avril 2009 à 09:49

Tant mieux si les marques confidentielles ne sont pas hapées dans ce tourbillon. Vous savez, j’arrive bientôt à la fin de mon flacon de 60 ml. Si ce l’Homme me convient assez bien, j’aimerais tout de même continuer à chercher. Il me semble que la qualité d’un parfum ne s’appuie pas sur sa marque (exemple : M7 est provocant, la Nuit de l’Homme est soporiphique, alors qu’ils portent le logo YSL) mais sur le parfumeur qui l’a crée. Si vous connaissez des valeurs sûres en terme de créativité et d’originalité (J-C Ellena me semble pas mal compte tenu des critiques) prévenez-moi. Merci.

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Jeanne Doré

par Jeanne Doré, le 5 avril 2009 à 00:29

Cher Scherzo, pour répondre à votre première question : non, je ne pense pas que les clones vont disparaître des flacons !

A vrai dire, je crois que la parfumerie évolue dans deux directions opposées : toujours plus loin dans la médiocrité, le clonage, le passe-partout, le jetable. Et à l’inverse, une évolution certes plus discrète, mais réelle vers une certaine qualité, le parti pris, la différence, avec les petites marques confidentielles qui continuent de naître et de grandir chaque année, et qui trouveront un public de plus en plus séduit car de plus en plus déçu par tout le reste. Gardons espoir !

Concernant votre dernière remarque, oui, je reconnais que l’Homme, à côté, avais au moins plus de personnalité, que l’on aime ou pas.

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par Scherzo, le 4 avril 2009 à 23:15

Deux mots : "Rrrron zzzzz"
Je pense avoir été clair, mais je vais tout de même développer.
Vu l’empaquetage identique, je savais que La Nuit de l’Homme aurait un certain nombre de points communs avec son prédécesseur du point de vue olfactif. Je me doutais aussi que conformément à cette p*****n de societé de consommation, ce parfum se fondrait dans le troupeau, en ne s’appuyant que sur une publicité généreuse, le public (que j’imagine vaste) séduit par l’Homme quelques années plus tôt, et un fort joli flacon, emprunté à ce dernier. Ce dont je ne me doutais pas, c’était que ce parfum allait bien me décevoir ; enfin, plus que je ne l’imaginais. J’imaginais un parfum certes facile, mais plus rauque, plus amer, plus herbacé, et me voilà plongé dans ce que je j’appelerais un cocktail multifruits, excessivement poudré et musqué par la suite.
Non pas que ce parfum soit passe-partout, mais je le trouve en grande discordance avec son nom et la campagne publicitaire le concernant. Mais après le tapage de Fuel for Life, je ne suis guère surpris. Je ne mettrai qu’une étoile, car ce n’est pas la première fois qu’un parfum ne vaut pas ce qu’il paraît valoir. Jeanne, pensez-vous qu’un jour, nous sortirons de l’univers coincé, conformiste, ennuyeux, qu’est devenue la parfumerie ? Auront-nous toujours des clones dans nos flacons ? Continueront-nous à nous pschitter au pipi de chat ? Ou bien pourra-t-on espèrer que l’art et le mystère subsisteront ?
Au fait, lors de votre prochain passage dans un Sephora ou un Marionnaud, si vous voulez me faire plaisir, ressentez attentivement l’Homme. Vous le trouverez toujours aussi facile certes, mais peut-être moins ennuyeux ?

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Jazzy

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a porté La Nuit de l’Homme le 3 octobre 2016

J’adore les fragrances ! J’aime en changer selon les saisons ou les occasions. J’en porte un tous les jours, c’est un rituel !
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