Eau, vin et maquis : l’héritage corse de Parfum d’empire
par Anne-Sophie Hojlo, le 18 novembre 2019
Les trois nouvelles créations de Marc-Antoine Corticchiato rendent hommage à l’île qui a vu naître sa famille.
Avec Eau de gloire et Corsica furiosa, Parfum d’empire célébrait déjà la Corse, évoquant respectivement ses enfants partis à la conquête du monde, et le lentisque de son maquis. Le chapitre se poursuit avec trois compositions qui révèlent d’autres facettes emblématiques de l’Île de Beauté.
Acqua di Scandola – dont le lancement, annoncé l’année dernière, avait finalement été repoussé – est inspiré de la réserve naturelle de Scandola, près de Porto. Ses eaux claires et ses rochers rougeoyants sont restitués sans les notes aquatiques traditionnelles, mais grâce à un extrait d’algue, du genévrier et de la pierre d’Afrique (également appelée hyracéum, cette matière est obtenue à partir de l’urine fossilisée du daman du Cap).
Salute ! (« Santé ! » en corse) a été imaginé en vertu des affinités entre vin et parfum. « Il y a entre eux des similitudes qui m’ont toujours intéressé », explique Marc-Antoine Corticchiato. « Il n’était pas question de faire une reproduction littérale, j’ai préféré illustrer une réunion festive entre amis ». La création unit citron, pamplemousse, mandarine, accord feuille de vigne, lie de vin, iris et musc.
Immortelle corse est dédié à la fleur emblème du maquis qui ne fane jamais. « L’immortelle est une des matières premières les plus puissantes, et elle peut envahir toute une formule », souligne le parfumeur. « Je cherchais la tête de ma composition, et un ami chef m’a donné une piste en me racontant qu’il aimait associer les ingrédients par couleur ». Le parfum marie ainsi l’essence et l’absolue d’immortelle au citron, à l’abricot et au safran.
Les trois nouveautés sont présentées dans un nouveau flacon (50 ml) et un packaging décorés d’une tour génoise stylisée, tout comme Eau de gloire et Corsica furiosa. Les autres créations passeront progressivement en 50 ml, les flacons de 100 ml étant supprimés.
Par ailleurs, Marc-Antoine Corticchiato apparaitra dans un film documentaire intitulé « Nez dans le maquis », qui sera diffusé très prochainement sur Ushuaïa TV et TV5 Monde.
Acqua di Scandola et Salute !, eau de parfum 96 euros/50 ml.
Immortelle corse, extrait de parfum 159 euros/50 ml.
Déjà disponibles.
Premières impressions
Un trio très complémentaire et réjouissant !
Acqua di Scandola (dont nous avions déjà livré une critique dans Nez #6 et ici) offre une interprétation de la mer bien plus réaliste que les accords habituels à base de Calone. Salée, minérale et effervescente comme une vague qui fouette les rochers, elle a le potentiel pour séduire les réfractaires aux notes marines.
Salute ! est une rose vineuse et chyprée, éclairée de notes hespéridées, irisées et musquées, presque cacaotées, pour un rendu gai et lumineux. On peut le situer dans la lignée du Cri de la lumière - dont le nom est désormais raccourci pour devenir Le Cri.
Avec son immortelle arrondie par des notes d’abricot sec, d’agrumes et de fruits confits, Immortelle corse évoque quant à elle les balades sur l’île, mais aussi des évocations plus orientales dans un esprit presque lutensien, avec un superbe sillage chaleureux et complexe, aux effets cuirés et liquoreux.
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par monbazarunlimited, le 26 novembre 2019 à 11:37
Je vais prendre la défense de Parfum d’Empire, connaissant depuis longtemps cette Maison et possédant plusieurs créations de Marc-Antoine Corticchiato. Pour compléter mon propos, j’ai dans ma collection beaucoup de parfums dits "de niche", mais également du mainstream et même du Zara depuis quelques jours (une très belle collection en collaboration avec Jo Malone). Ces parfums de niche ont quasi toujours payés au prix fort ; ils ont donc pesé dans mon porte-monnaie. Je pense connaître le marché et surtout avoir un chouia de crédibilité pour parler des tarifs dans la parfumerie.
En toute honnêteté, j’ai toujours trouvé que les prix pratiqués par Parfum d’Empire étaient trop bas, par rapport à la qualité des créations, les matières premières utilisées... et même le circuit de distribution. En tant que fan de parfums, j’en change tous les jours. Ma consommation se dirige forcément vers des formats 30 ml ou 50 ml, moins intéressants niveau prix que les 100ml, mais à quoi bon gâcher ?
Alors oui, la hausse des prix est soudaine et "costaud". Mais justement, je trouve que cela correspond enfin au marché de la niche ; je dirais même que c’est dans une fourchette modérée. Le 50 ml généralisé ? Cela ne me choque pas... Les parfums de MAC sont tellement puissants que deux pschitts suffisent pour la journée, sans avoir à en remettre en cours de route. Et puis, Parfum d’Empire reste l’une des dernières marques indépendante dans notre pays. Pas de gros groupe derrière. Pas la même pression, pas les mêmes moyens pour le marketing qui pèse tellement dans les investissements des grosses maisons.
On aurait pu craindre une baisse de qualité... Même pas ! J’ai eu la chance de tester les trois nouveautés chez "Marie-Antoinette" et tout est beau, bien construit, et même addictif. Je ne les départager, tant ils sont différents. Je trouve Acqua di Scandola vraiment à part dans la collection globale de Parfum d’Empire, modernisant totalement l’évocation de la mer en parfumerie. Et j’ai eu un gros coup de cœur pour Immortelle Corse, à la fois simple et complexe, acéré et rond. Je ne pouvais détacher mon nez de mon poignet... Tellement beau !
Pour conclure, je comprends que le changement de positionnement tarifaire ait été un peu soudain. Mais la qualité des parfums de MAC n’est pas surestimée avec ces nouveaux prix. Les belles matières premières sont toujours là, et moi, je continuerai à être fidèle à cette Maison qui est parmi mes favorites. Elle est créative et qualitative. C’est loin d’être le cas chez certains mastodontes qui ont vendu leur âme et leur ADN sur l’autel du snobisme, avec des prix bien plus prohibitifs...
par Farnesiano, le 23 novembre 2019 à 14:50
Déception, désolation... Parfum d’Empire est sans nul doute ma marque de niche fétiche et, avec Goutal, celle dont je possède (niche et mainstream * confondues) le plus de créations, toutes achetées en 50 ml, format pratique et vendu à un prix acceptable. 3 Fleurs acheté en 100 ml était l’exception. J’espérais, j’attendais un retour à la disponibilité des demi-formats. Hélas ! A mille lieues d’imaginer ce retour pratiqué à des prix excessifs et " accompagné " de la suppression des 100 ml, je vais pousser un grand cri non pas de lumière mais d’écœurement et de rage.
* Guerlain, Hermès et Caron
par Iridescente, le 22 novembre 2019 à 05:32
Mon esprit prosaïque aura retenu l’information suivante : grâce à la nouvelle politique commerciale de Parfum d’Empire, il faudra au pig... client débourser deux fois plus d’argent pour deux fois moins de produit. C’est à se demander pourquoi la nouvelle Révolution française n’a pas déjà été lancée par des parfumicionados excédés.
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par Nez inexpert, le 22 novembre 2019 à 07:44
La niche s’emballe, moi je descends en route et retourne nonchalamment aux chefs-d’œuvre oubliés. On trouve pléthore d’excellents parfums des vieilles maisons mal-aimées à des prix tout doux sur Ebay, Bécino, chez Burdin et en pafumeries indépendantes à l’écart des bô quartiers. Exemples : Rêve d’or, Cabotine, Coriandre, Création, Femme de Rochas, Tamango, Hyperbole... Arpège même. On peut avoir une fabuleuse collection sans se ruiner. Il y a aussi les bons plans grassois, Galimard & Fragonard, et les maisons bon marché telles que l’Occitane, Rocher et Roger & Gallet. Prenez l’intéressante nouvelle Lavande de Fragonard, à 36 c/ml. Sortie par une maison de niche qui a le vent en poupe, dix fois plus chère, elle eût provoqué d’érudits dithyrambes chez critiques et amateurs. La parfumerie, c’est de la beauté, de l’art et aussi de l’attrape-gogo.
par Duolog, le 23 novembre 2019 à 12:29
Il fallait s’attendre à cette nouvelle politique tarifaire, pas si catastrophique à mon sens car les 50 ml s’alignent sur ce qui était pratiqué avec le Cri de la lumière, sauf la nouvelle Immortelle corse, qui est un extrait, comme Tabac tabou... Alors certes, Ambre russe à 100 € les 50 ml, ça rend très nostalgique...
par S9, le 23 novembre 2019 à 13:00
Bonjour Iridescente
C’est exactement la remarque que je me suis faite : Parfum d’Empire veut se faire un max de blé, eh oui !
Hop on "reflaconne", hop on "change" les prix , et tant qu’à faire, allons-y gaiement : une ptite hausse de 100% ; oui, vous avez bien lu ; c’est quitte ou double chez Parfum d’Empire.
Chanel l’a fait avec ses Exclusifs : des eaux de toilette à 200ml à 180€ en 2007, on est passé à 320€ pour l’eau de parfum. Hausse de 70% environ.
Je me souviens encore des flacons 200ml chez Dyptique qui étaient à 60€ environ ; bon c’était il y a presque 20 ans, mais depuis ils se sont bien rattrapés sur la marge. Les flacons se sont arrondis depuis, les formats ont rétréci, les prix se sont envolés.
Cette façon de faire m’écoeure et fait que je me détourne d’une marque.
Pour en revenir à Parfum d’Empire, je suis d’autant plus déçue que j’adore bon nombre des créations de M-A Corticchiato et que c’est la marque de niche qui me séduisait le plus jusqu’à présent : j’ai acheté l’an dernier des flacons entamés des anciennes versions d’Ambre Russe et Aziyadé à une perfumista. J’ai eu un véritable coup de coeur pour Corsica Furiosa. Je me dis que j’ai bien fait d’en acquérir 2x100ml il y a deux ans (sur la baie).
Il faudra maintenant débourser entre 95 et 108€ pour un 50 ml (au lieu des 130/140€ pour 100ml). Alors que les ingrédients sont les mêmes (mais les flacons franchement pas terribles je trouve). Faudra m’expliquer.
Désolée mais mon seuil psychologique est atteint : se parfumer coûte un bras/ un rein, et en plus ça enlève le pschitt généreux, parce qu’à ce prix là...
Cuir Ottoman fait partie de ceux que je voulais découvrir... je pense que ça ne sera plus possible.
Je m’étais jurée de ne plus acheter de parfums à l’aveugle, mais après lecture de bon nombre de critiques sur Fougère Bengale, qui m’intriguait depuis quelques temps et vu que les 100ml étaient à un prix bien inférieur que les autres sur un site de vente en ligne, je me les fais offrir pour Noël, et plutôt deux fois qu’une (le sniffage du premier flacon reçu il y a deux jours m’ayant séduite, un deuxième arrivera la semaine prochaine).
Fougère Bengale, actuellement 90€ les 100ml sur origines. Pour les amoureux de cette fragrance, faites vos stocks.
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par Loblue, le 23 novembre 2019 à 14:45
Se faire un max de blé ?
Oh il ne me semble pas que ce soit le crédo de la marque, non.
Peut être n’ont ils tout simplement pas eu le choix non plus ? Depuis une année, on avait des difficultés à trouver leurs flacons dans les parfumeries qui distribuent la marque et j’ai alors craint le pire car il n’y avait plus aucune communication de la marque sur ses supports...
La hausse est conséquente, oui, par rapport aux prix précédents et fera sans doute fuir des amoureux et habitués...
Mais peut être faut il aussi attendre de connaître les motifs réels de cette hausse.
En attendant Aqua Di Scadola et Immortelle Corse sont particulièrement réussis !
L’immortelle est lumineuse, ronde, chaude et douce et Aqua Di Scandola est digne des eaux chyprées, orné d’odeurs minérales et naturelles un peu salées...
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par S9, le 23 novembre 2019 à 16:00
Bonjour Loblue
Je pense qu’il ne faut pas être naïfs non plus ... si si , c’est bien une question de rentrer davantage d’argent.
Et ce ne sont pas de telles augmentations (en une seule fois, c’est surtout ça qui choque, on n’est pas dans les 5€ ou 10€ chaque année) qui vont faire rayonner la marque je pense. En devenant moins accessible, elle devient une marque élitiste.
Je ne doute pas un seul instant que les nouveaux opus soient beaux à tomber.
Je l’ai dit et le répète encore, Parfum d’Empire, au niveau créatif, est une marque que j’affectionne, vraiment.
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par Loblue, le 23 novembre 2019 à 17:07
Bonsoir S9
J’avais bien noté votre attachement à la marque.
Nous sommes d’ailleurs nombreux à l’affectionner et sans doute tout autant à être dépités d’une telle hausse des tarifs...
Mais si je regarde chez Tauer, on reste dans la même gamme de prix.
Je déplore également la disparition des 100 ml et le fait de ne pas avoir le choix du contenant.
Là on je vous suivrais moins, c’est sur la naïveté. Marc Antoine CORTICCHIATO avait pour ambition et volonté de proposer des parfums à des prix accessibles. Alors si la marque a procédé à une telle augmentation de ses prix, je reste persuadée pour ma part que la raison ne relève pas du simple fait de vouloir faire rentrer de l’argent...
par _pascale, le 24 novembre 2019 à 11:10
Quand je vois les prix qui flambent chez Lutens et Parfums d’Empire, j’apprécie d’autant plus mes favoris chez Molinard, Estée Lauder, ou l’Institut Très Bien, qu’on peut trouver à des prix très raisonnables.
Je reconnais la créativité d’une marque comme Parfums d’Empire, mais c’est trop « moderne » pour moi, je préfère les poudres, les aldéhydes, et l’atmosphère d’un autre siècle.
par Passacaille, le 25 novembre 2019 à 10:59
Bonjour S9,
Je me permets d’intervenir sur le point des finances, car je pense connaitre un peu la marque et sans vouloir révéler des choses qui sont confidentielles, il faut remettre les choses à leur juste échelle. Parfum d’Empire créé des parfums avec comme inspiration des matières naturelles rares, voir produites à façon pour Marc-Antoine Corticchiato spécialement, c’est comme cela que MAC voit la belle parfumerie et il ne transige pas là dessus car c’est pour cela qu’il fait ses parfums. Évidemment, cela à un coût, les absolues qu’il utilise sont chères, très chères, exorbitantes pour certaines. Par ailleurs MAC souhaite que ses parfums soient abordables pour une clientèle de passionnées et il pratiquait donc des prix dans la moyenne des parfums de niche sans vraiment se soucier du cout de la formule. Toute la gamme était donc au même prix quelque soit sa complexité et la quantité de matières naturelles couteuses qui entre dans leurs compositions.
Le résultat est que la marque était aux limites de la rentabilité, voir en dessous pour certaines références, n’oublions pas qu’une petite marque doit supporter seule les couts de production, de distribution, de marketing, etc.
Heureusement MAC travaille aussi pour d’autres marques que la sienne ce qui assurait tant bien que mal l’existence de sa société, mais garder une enseigne comme Parfum d’Empire au bord du déficit par les rentrées d’argent d’autres projet, ce n’est pas bien viable à long terme quand la gamme s’étend et donc que les couts pour gérer tout le catalogue augmentent.
J’imagine qu’il leur a fallu trancher et remettre les prix en accord avec la valeur des jus, ça fait mal mais c’est plus ou moins ça ou l’extinction de la marque.
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par S9, le 25 novembre 2019 à 11:32
Bonjour Passacaille
Merci pour ces précisions !
Il faudra juste maintenant espérer pour MAC que la hausse fulgurante de ses créations ne découragera pas trop les amoureux de ses parfums et/ou ne dissuadera un grand nombre à découvrir sa marque. Ce repositionnement ou cette stratégie commerciale (je ne sais quel terme est le plus approprié) seront-ils efficaces pour la bonne santé financière de Parfum d’Empire ? Faudra voir ça dans quelques années, car certes si la marge sur chaque flacon augmente, mais qu’il s’en vend moins au final ...
Je fais malheureusement partie de ceux qui ne mettront pas autant d’euros dans un flacon. En tout cas pas au prix fort.
Merci encore et belle journée parfumée ;-)
par Farnesiano, le 26 novembre 2019 à 09:29
Un tout grand merci, Passacaille, pour ces éclaircissements. À vous lire, on se dit qu’en parfumerie comme en art, tout créateur ne vend jamais autant qu’il le souhaite et surtout, autant qu’il le mérite. Qualifier M.-A. C. d’artiste, c’est le plus beau compliment qu’on puisse lui faire, même si modestement la majorité des parfumeurs veulent se définir comme chimistes, artisans, créateurs d’odeurs... Le moins que l’on puisse dire, c’est que la marque Parfum d’Empire se distingue de la plupart des niches par un nombre restreint de sorties, un jus par an en moyenne, mais de quelle qualité, de quelle inspiration ! Je ne boycotterai jamais cette marque si singulière ni son créateur dont j’apprécie le travail, sensible, poétique, à la vision aussi profondément terrienne, païenne que divine, des matières qui structurent ses parfums, et ne cesserai de porter au pinacle No sport, Belles Rives et le troublant Désarmant de La Parfumerie Moderne ainsi que Speakeasy de chez Frapin. En grand amateur d’immortelle, je me réjouis d’aller sentir prochainement celle de Corticchiato dont, petite folie, je ferai peut-être l’achat, Noël se rapproche à grands pas.
par Garance, le 18 novembre 2019 à 18:19
Dès que je vais à Nantes, je cours vers mon magasin préféré, Passage 31, et je fonce essayer Immortelle corse. L’immortelle est une senteur qui m’enivre, j’adore par exemple Sables. Et Parfum d’Empire est une maison qui jusqu’à présent à donné nombre de références très intéressantes (Ambre russe, Aziyadé sont des parfums que j’adore...Le Cri aussi, même si je ne le porterais pas, trop aérien pour moi) J’ai vraiment hâte de découvrir ces nouveaux parfums, et particulièrement cette nouvelle référence.
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Je suis partagé quant à la hausse des prix de Parfum d’empire.
J’ai découvert la marque et acheté Cuir Ottoman 96 € le flacon de 100ml il y a 15 ans puis Aziyadé dans la foulée 65 € les 50ml. Le rapport qualité/ prix était imbattable et je ne parle pas uniquement de la concentration exceptionnelle mais de la qualité des compositions. Au-delà du prix strict les parfums étaient beaux, généreux, puissants et prétendaient évoquer des cultures, des civilisations, l’Histoire.
Ambre Russe, Fougère Bengale, Wazamba...
J’étais comblé mais je m’étonnais tout de même de la légèreté des tarifs pratiqués. Un vendeur m’avait dit pour connaître MAC que la marge était assez ridicule vu les prestations (le choix des
matières premières, la concentration des eaux de parfum frisant celles d’extraits parfois) .
Je ne me suis donc pas offusqué de l’augmentation des 100ml par contre j’ai beaucoup regretté l’abandon du format 50ml sauf exception.
C’est pourquoi ce retour au 50ml mais au quasi prix de l’ancien 100ml me laisse un peu mitigé tant le changement est radical commercialement parlant.
Je ne sais pas si je rachèterai du Parfum d’Empire mais le prix étant un gage de qualité pour une partie de la clientèle peut être que la marque s’y retrouvera largement auprès de plus riches que moi.
Et quelque part si Parfum d’empire reste fidèle à lui-même qualitativement parlant je crois que je ne lui en voudrai finalement pas.
Tant pis pour moi et tant mieux pour eux.
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par Garance, le 30 novembre 2019 à 18:23
Enfin sentis ! J’ai testé les trois... Acqua di Scandola, Salute et Immortelle corse. J’aime beaucoup ce dernier... Je m’attendais toutefois à une immortelle plus présente, comme dans Sables. En fait, elle se fond dans la composition. L’abricot apparaît nettement, roulé dans l’immortelle, et je le sens tout au long de l’évolution. En revanche, je ne distingue pas vraiment le safran. Pour les deux autres : je n’avais jamais senti Acqua di Scandola. Celui-là, je ne parviens pas à l’apprécier, la faute aux notes marines, que certains visiblement ne sentent pas tellement, mais il me semble que pour ma part, je ne sens que cela ! Quant au troisième, Salute, je ne l’ai senti que sur touche. C’est plutôt une bonne surprise, il est vrai que l’aspect vineux m’inquiétait un peu. Il m’a rappelé, en moins rêche, Aromatics Elixir, avec une vraie originalité cependant. Mais il faudrait que je le sente sur la peau.
En tout cas, ce sont deux très beaux parfums, avec une personnalité marquée... même s’ils restent tous les deux facilement portables, finalement.
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