Idée reçue n°2 : si ça se vend c’est que c’est bon
par Jeanne Doré, le 8 mai 2015
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- Idée reçue n°2 : si ça se vend c’est que c’est bon
- Idée reçue n°3 : la qualité d’un parfum varie suivant les peaux
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- Idée reçue n°10 : un parfum ne se garde pas plus de 3 ans
L’idée :
Quand on arrive au Séphora, l’âme en peine et le cerveau vide, pour offrir un parfum, à soi-même, ou à un autre, on se dit « Bon bin j’ai qu’ à regarder les meilleures ventes, si ça se vend c’est que c’est bon ? »
La vérité :
Les parfums les plus vendus sont :
Quelques grands classiques qui ont fait leur preuves, en effet, aidés d’une communication renouvelée sans répit (Chanel n°5), ou d’un bouche-à-oreille allié à une rupture dans le profil olfactif (Angel), mais eux, ils ont tendance à se vendre de moins en moins…
Aujourd’hui, les best-sellers, ce sont avant tout des parfums calibrés pour se vendre, c’est-à-dire lancés à grand coup de matraquage publicitaire et d’égérie bankable (plus l’égérie est cher payée, moins il reste de l’argent dans votre flacon) Et surtout des parfums testés auprès de panels de consommateurs (autant dire n’importe qui) afin de récolter la « meilleure note » en étant sentis en aveugle, en dehors de tout contexte de marque, de concept, etc… Or, dans ces conditions, on sait que les odeurs les mieux « notées » par des consommateurs non entraînés à sentir sont généralement les plus sucrées, gourmandes, puissantes et surtout, les plus familières, donc qui ressemblent aux best sellers existants. On préfère toujours ce qu’on connait déjà. CQFD.
Donc pour la règle implacable « meilleure vente = meilleure qualité », on repassera…
A l’inverse, beaucoup de parfums très réussis olfactivement ne sont malheureusement pas des succès commerciaux, pour de multiples et complexes raisons.... Mais ne nous faites pas dire ce que nous n’avons pas écrit : un parfum peu vendu (parce que rare, ou pas soutenu par de la publicité) n’est pas non plus synonyme de chef-d’oeuvre !
Demain : La qualité d’un parfum varie-t-elle suivant les peaux ?
Image : sweetmontana.tumblr.com
par Memories, le 11 mai 2015 à 00:04
Je serai quand même mesuré en la matière.Il y a certes des parfums qui se vendent bien parce qu’ils correspondent à une mode alors qu’ils sont loin d’être géniaux en ce qui me concerne (ex Invictus ou LVEB).
Mais, il y en a d’autres qui se vendent bien et dont la cause du succès peut se trouver dans leur qualité (ex Dior Homme ou Habit Rouge).J’ai volontairement pris dans les 2 cas des jus connus de tout le monde.
Il me semble donc difficile de faire une généralité dans un sens ou dans l’autre.
par Chanel de Lanvin, le 10 mai 2015 à 22:40
Comme je l’ai présenté dans un autre sujet,le parfum est un art et selon moi,tout les arts sont fait d’audaces,il faut donc oser voir ailleurs ce qui se passe et trouver le parfum qui va nous surprendre en dehors des campagnes publicitaires,sortir des sentiers battus et surtout que la mode c’est ce qui se démode.
par Beurk, le 9 mai 2015 à 01:39
Quand on a pas d’avis et que l’on nous somme d’en avoir un il y a de forte chance qu’on adopte celui d’un ou des autres. Et c’est pareil pour le goût.
Rare sont ceux qui portent un véritable intérêt à la parfumerie sans parler de passion.
Par contre le fait de se parfumer semble une évidence pour la majorité . Et ça c’est du pain béni pour les commerciaux.
Dior et les Enfoirés ont encore de beaux jours devant eux...
par Bella R, le 8 mai 2015 à 23:53
L’image correspond bien en tout cas au titre ! Bravo Jeanne et Domik ! Le troupeau de moutons qui va chez Sepho, hihihi.
heureusement que chez Sepho on peut trouver les parfums tooouuut en bas des étagères ^_-
Pour l’anecdote, avant-hier en réunion à côté de moi il y avait une fille qui portait Alien et de l’autre La Petite Robe Noire. Alors peut être ces parfums sentent bon (séparément... oui) mais je suis sortie de boulot avec mal de tête. Ceux sont les parfums qui se vendent, surtout LPRN.
La prochaine fois je mettrai Le Portrait Of A Lady pour faire ma bulle-protectrice )))
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par Youggo, le 8 mai 2015 à 23:28
Face à l’argument massue du "si ça se vend c’est que c’est bon", je recommande en toute circonstance le contre-argument du "René la Taupe a été au top des charts pendant des mois, ça n’en fait pas un grand compositeur". La démonstration par l’absurde. Vous pouvez en user et en abuser, j’en ai cédé les droits.
par oyfjcv, le 8 mai 2015 à 21:52
Le problème est très complexe. D’une part, les consommateurs, dans leur majorité n’y connaissent rien au parfum, d’autre part, les conseillères sont peu ou mal formées. Il y a aussi la parfumerie qui a beaucoup évolué, avec des flankers par milliers, et une parfumerie de niche qui n’en est plus une ! Chaque marque possède la sienne, la mode est au Oud, à l’Ambre, et sous prétexte d’une certaine rareté, les prix s’envolent... Un grand ménage se fera, une sorte de sélection naturelle, parce que trop de parfum tue le parfum...
par invité, le 8 mai 2015 à 21:22
"Aujourd’hui, les best-sellers, ce sont avant tout des parfums calibrés pour se vendre, c’est-à-dire lancés à grand coup de matraquage publicitaire et d’égérie bankable (plus l’égérie est cher payée, moins il reste de l’argent dans votre flacon)"
Certaines Maisons devraient se recentrer sur les jus qu’elles sortent et non consacrer leur temps à leurs campagnes bling-bling. Mais cette démarche ne serait pas rentable ...hélas...
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par barmassa, le 9 mai 2015 à 13:58
Si "Si ça se vend c’est que c’est bon" est faux, on peut dire "Si ça se vend pas c’est que c’est bon".
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Si ça se vend en raison d’un effet de mode, de senteurs familières ou parce que tout est mis en œuvre pour, ce qui rejoint l’effet de mode (publicité, égérie, etc.), mais aussi les conseils "orientés" des vendeurs / vendeuses, ça n’est pas amené à durer dans l’ensemble.
Du coup je m’interroge sur ce qui fait qu’un parfum traverse les décennies : exposition suffisante et efficace, campagnes de publicité régulières, bouche à oreille, transmission de génération en génération, reformulations réussies (ou fidèles, j’ignore s’il existe des cas de reformulations réussies mais pas fidèles), maisons plus attachées à leur patrimoine ?
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