Auparfum

Fleurs printanières, herbes folles et bestiaire exotique : la revue de sorties parfums #10

par Anne-Sophie Hojlo, le 12 avril 2021

Parce qu’il y a de plus en plus de lancements, y compris dans les marques de niche, et que l’équipe d’Auparfum tient à vous informer de façon la plus complète possible, voici la revue de sorties, tour d’horizon des flacons qui sont arrivés sur nos bureaux ces dernières semaines.

Si les beaux jours se font encore attendre, c’est bien un souffle joyeux et printanier que nous offrent les sorties parfums, grâce à une brassée de délicates fleurs de jardin. Téo Cabanel nous donne ainsi Rendez-vous avec un joli mimosa lumineux, que Marie Schnirer accompagne de « notes florales généreuses et onctueuses » de violette, fleur d’oranger, rose et jasmin, évoluant vers un fond amandé, cosmétique et vanillé. La collection des « Expressions parfumées » de la marque s’enrichit également de Et voilà, décrit comme un « musc radieux ». Patrice Revillard (rédacteur pour Nez et Auparfum) retranscrit « la simplicité chic des bulles de savon » en associant aldéhydes, accord clean, néroli, bouquet de fleurs blanches et muscs blancs. Eaux de parfums 53 euros/30 ml, 105 euros/100 ml.

Avec Rose Aria, James Heeley capture quant à lui « la fraîcheur et l’optimisme de la rose de jardin » accordée au galbanum et aux feuilles vertes. Proposée dans la gamme « Extrait de parfum » qui promet « le luxe de sillages intenses », la composition prend rapidement un tour plus moyen-oriental grâce à l’ambre, au safran, au bois de santal et au musc. Profond et intense. Extrait de parfum 175 euros100 ml.

Connu pour sa Fleur d’oranger signée Daniela Andrier, au rapport qualité-prix imbattable, Fragonard livre une nouvelle interprétation plus orientale de la fleur par la même créatrice. Belle d’Arles rejoint Belle de Grasse et Beau de Provence parmi les « Fleurs du parfumeur » : « synonyme de bonne humeur, la bergamote caracole avec le néroli en tête de cette eau de toilette fruitée de pêche, avant de dévoiler un cœur d’absolue de fleur d’oranger reposant sur un fond ambré ». Une bien jolie fleur gustative et régressive. Eau de toilette 36 euros/100 ml.

On retrouve la fleur d’oranger chez la jeune marque Nolença, qui lance un trio de parfums solides destinés à être portés seul ou superposés à ses eaux de parfum. La Fleur d’oranger, très réussie, se révèle verte et fraîche, entourée de néroli et de petitgrain croquants, le Santal est crémeux, onctueux et légèrement fumé, et la Vanille plus douce et fruitée. Parfums solides sans alcool 25 euros/7 g.

Le bouquet de fleurs printanières s’agrémente également d’effluves verts et aromatiques, comme ceux de Greenly, imaginé par les Parfums de Marly en hommage aux jardins du domaine éponyme. Définie par « une esthétique duale entre noblesse et nature, classicisme et avant-gardisme », cette création propose un « souffle printanier » composé d’agrumes, de notes de sève et de pomme verte, sur fond de bois ambrés. Propre et frais, plutôt masculin. Eau de parfum 160 euros/75 ml, 210 euros/125 ml.

Obvious, créé l’année dernière par David Frossard, ajoute de son côté Une Verveine à ses sept créations « directes, casual et impressionnistes ». Amélie Bourgeois a travaillé la plante aromatique dans une cologne propre, confortable, verte et musquée évoquant le linge séché au soleil, avec légèreté et simplicité. Eau de parfum 110 euros/100 ml.

Verveine encore, aimablement escortée de menthe froissée et de bergamote acidulée, pour Fizzy Mint dans la collection « Palazzo Nobile », créée par la maison suisse de cosmétiques Valmont. Présentée comme « une eau fraîche moderne et pétillante, subtile et délicate, qui enveloppe d’un souffle frais et cristallin », c’est une élégante cologne acidulée et classique. La gamme accueille également Bright Poppy, un floral hespéridé inspiré d’un « pique-nique joyeux, rythmé d’éclats de rire, dans un champs de coquelicots », et Sea Bliss, aux notes iodées, qui « croque les parfums d’une balade en bord de mer ». Eaux de toilette 148 euros/100 ml.

C’est de vacances et d’évasion que nous parle aussi L’Occitane avec ses trois nouvelles eaux de parfum masculines imaginées par Serge Majoullier et Mathieu Nardin et inspirées « par la dualité qui réside en chaque homme ». Bois flotté associe ainsi « le romarin et le bois de Méditerranée », interprété grâce au cèdre et au vétiver, Olivier ondé « le bois d’olivier et la note mentholée de l’eucalyptus », et Karité corsé « l’amande de karité torréfiée et l’iris », dans une note boisée épicée liquoreuse dans l’esprit de Féminité du bois de Serge Lutens, qui prouve une fois encore que les parfums n’ont pas de sexe. Eaux de parfum 75 euros/75 ml.

La veine exotique se prolonge avec Vanagloria de Laboratorio Olfattivo, qui célèbre la « vanille bourbon, cultivée au cœur de l’Océan Indien ». Dominique Ropion a opté pour un extrait CO2 de la gousse « qui permet de révéler tout le spectre de ses notes à la fois gourmandes, florales, cuirées et épicées », relevé d’un accord ananas, de safran, d’absolue de fève tonka et d’essence et de résinoïde d’oliban qui lui procurent « une aura mystique ». Eau de parfum 145 euros/100 ml.

Puis direction les plages cariocas avec Granado. Pour son 150e anniversaire, la marque brésilienne nous invite à « une journée parfaite à Rio » avec Bossa, décrit comme un « floral solaire hespéridé ». Cécile Zarokian a marié citron, mandarine, petitgrain, notes marines, frangipanier, lait de coco, tiaré et musc afin de restituer « la chaleur du soleil et la fraîcheur de la mer ». Frais, ensoleillé, avec une pointe de gourmandise bien maîtrisée. Eau de toilette 58 euros/100 ml.

Mêmes matières premières (du moins en partie) mais ambiance diamétralement opposée chez Zoologist avec Snowy Owl. Dawn Spencer Hurwitz y utilise à son tour la Calone et une note coco, mais cette fois pour rendre hommage à la chouette des neiges, dans un paysage où « la neige s’étend à perte de vue, tandis qu’un vent amer souffle silencieusement dans le ciel, son silence à peine rompu par le battement puissant d’une aile d’ivoire ». La composition comprend également des notes de muguet, menthe, iris, maté, vanille, civette et tonka. Pascal Gaurin a signé quant à lui Musk Deer, dédié au cerf porte-musc, « recréant magistralement (son) parfum distinctif grâce à un mélange de muscs synthétiques, d’oud et de fleurs ». Ses tonalités liquoreuses et épicées en font un descendant d’Opium d’Yves Saint-Laurent et de Jungle de Kenzo. Extraits de parfum 195 euros/60 ml.

Enfin, ambiance documentaire animalier toujours, chez Le Couvent, qui choisit le zèbre comme totem pour sa dernière création dans la collection des « Eaux de Parfum singulières », « qui s’inscrit dans la lignée du bestiaire du botaniste royal Louis Feuillée ». Avec ses notes poudrées tabacées d’iris, de narcisse, de cardamome et de cèdre, Theria est supposé évoquer « l’un des animaux les plus raffinés de la savane, qui embrasse sa liberté avec panache et détermination ». Et si les zèbres sentaient vraiment l’iris ? Eau de parfum 51 euros/50 ml, 86 euros/100 ml.

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

PetitMusk

par PetitMusk, le 3 juillet 2021 à 13:02

Je me demande qui est le créateur ou la créatrice de Theria, du Couvent. Comme d’habitude c’est JC Ellena à qui est mis à l’honneur sur l’emballage mais je n’arrive pas à obtenir l’information. En tous cas, je le porte, c’est doux, plaisant, très floral, pas très masculin si ce n’est la note de cèdre mais ce n’est pas grave. Un peu discret, peut-être, mais pour l’instant, j’aime bien.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

à la une

La Paris Perfume Week revient pour sa deuxième édition, du 20 au 23 mars 2025 !

La Paris Perfume Week revient pour sa deuxième édition, du 20 au 23 mars 2025 !

Après une première édition réunissant près de 3000 passionnés et professionnels du monde entier, la Paris Perfume Week revient du 20 au 23 mars 2025 au Bastille Design Center. Dans son sillage, se dessine une programmation inspirée et foisonnante.

en ce moment

il y a 4 heures

Bon, je m’y colle, bien que pas spécialiste du tout. Je dirais que c’est possible, mais il est(…)

Bluebell a commenté Grand Amour

il y a 14 heures

Malheureusement Gardénia Passion vient d’être supprimé. Une honte...

il y a 15 heures

Trouble et confusion quand la découverte d’un nouveau parfum vous rappelle très précisément l’un(…)

Dernières critiques

Armonia - Anatole Lebreton

Nombre d’or de l’iris

Infuse - Akro

Songe d’une nuit des thés

Avec le soutien de nos grands partenaires